FOG - Comment les démocraties finissent
À force de réclamer des RIC, RR, voire une nouvelle
Constitution, pour remédier à la crise des Gilets jaunes, les Français mettent
leur démocratie en danger.
La
France est un pays
étrange où, quand surviennent des crises
économiques et sociales, il y a toujours des consensus pour… refaire les
institutions ! Une manière d'ajouter encore plus de désordre aux difficultés du
moment.
Quel est le rapport avec la choucroute ? Qui peut croire
sérieusement que l'avènement d'une VIe République résoudrait la
crise des gilets jaunes ? Tel est le dernier délire à la mode, comme s'il
suffisait de rédiger une nouvelle Constitution (la quinzième, quatorze ayant
été appliquées) pour que les contestataires quittent leurs ronds-points et
retournent vaquer à leurs occupations.
Pour
faire bon poids, les esprits faux, espèce en voie de prolifération, proposent
aux Français de se vautrer dans une sorte de fébrilité « démocratique » en
s'adonnant à la « référendite » grâce au référendum d'initiative citoyenne
(RIC) et au référendum révocatoire (RR) qui nous permettraient de vivre sous le
régime de la campagne électorale permanente en votant à tout bout de champ,
matin, midi et soir. Avec, il va de soi, des taux d'abstention record.
La doxa nous interdit de dire du mal de ces débilités que sont le
RIC et surtout le RR, machine à faire tomber les élus : elles sont dans l'air
du temps où triomphe le populisme, c'est-à-dire la démagogie, et où l'on a
oublié que trop de démocratie tue la démocratie. Démocratie, que de bêtises on
commet en ton nom !
La
Constitution de la Ve République est une magnifique construction qui
fonctionnerait à merveille si nous ne l'avions pas saccagée en décidant
notamment, par référendum, en 2000, de réduire le mandat du chef de l'Etat de
sept à cinq ans : ainsi avons-nous abaissé la fonction présidentielle tout en
américanisant notre système politique, désormais condamné au court-termisme.
Dans la foulée, notre société ne cesse d'affaiblir toutes les
catégories d'élus, souvent considérés comme des « profiteurs », voire des «
pourris. » D'où la proposition stupide du RR qui permettrait de les révoquer à
tout moment, là encore par référendum, sacré solution miracle. Voilà le monde
où nous allons, sous le signe d'Orwell : le samedi, c'est gilets jaunes ; le
dimanche, référendum ; le lundi… RTT.
Un
problème se pose ? Pour le régler, faisons un
référendum ! À croire que le référendum permettra de relancer la croissance,
créer des emplois, réformer l'école, supprimer les gaspillages, engager la
baisse des dépenses publiques, réduire l'endettement du pays, remettre en état
de marche un Etat obèse. On se pince.
La
démocratie n'est pas un droit immuable, mais un combat de tous les
instants. Nous autres Français, nous sommes
convaincus que notre pays est la mère patrie de la démocratie et des droits de
l'homme. A juste titre. Mais, par pitié, n'oublions pas que nous sommes aussi
la mère patrie de la minorité agissante qui, avec l'aide de la populace,
autrement dit quelques milliers de sans-culottes robespierristes et avinés, fut
à l'œuvre pendant la Révolution française.
L'histoire
de la Révolution française est l'histoire d'un rapt perpétré
par un groupe préléniniste - la Montagne, aidée par les Jacobins - contre la
Gironde, sorte de social-démocratie avancée et régionaliste avant l'heure.
C'est un scénario que l'on a pu observer ensuite dans toutes les révolutions,
en Russie et ailleurs : quand
la machine est lancée, ce sont toujours les extrêmes qui gagnent, dans les
flots de sang qu'ils n'hésitent pas à faire couler.
«
Paris est opprimé par les
tyrans. » Des « tyrans » : tel était le nom qu'avait osé
donner aux Montagnards robespierristes le Rennais Jean-Denis Lanjuinais, un
républicain libéral, à la tribune de la Convention nationale, électoralement
dominée par les modérés, au milieu des coups de poing et de pistolet des
extrémistes décidés à prendre le pouvoir par tous les moyens (justifiés par les
fins, dirait plus tard Lénine).
Même avec ses beaux principes pleins la bouche, la Révolution
française n'avait, hélas, que faire de la démocratie. La preuve : elle a fini
par guillotiner les chefs des Girondins qui constituaient un groupe puissant à
la Convention ! Dans son livre « Comment les démocraties finissent », paru en
1983, notre ami Jean-François
Revel racontait le lent et lâche affaissement des démocraties devant la
force brute de l'impérialisme soviétique. En perte de vitesse dans un monde
fasciné par les populistes ou les tempéraments autoritaires à la Poutine, il
est temps que la démocratie se reprenne et cesse de donner des gages à ses
ennemis qui veulent, avec des référendums à tout-va et une assemblée
constituante, la dépiauter vivante !
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C’était le début d’un malaise comme une
maladie endémique rampante ou certains voulaient se mettre à la marge et faire
leurs lois utopiques !
Maintenant il y a des gilets jaunes qui
font cela sous d’autres formes, mais y ressemblant beaucoup car plus nombreux
et partout en France qui se dispersent dans des idées désordonnées, car ils ne
sont pas capables de se mettre d’accords entre eux pour preuve les samedis qui
s’enchainent en manifestations stériles voire dangereuses !
Ce qui représente bien la mentalité des français
lambda versatiles et individualistes et rend le pays difficilement gouvernable et
çà le président MACRON s’en est rendu compte, bien avant, mais sans vraiment
avoir de solution et qui maintenant est réduit à faire durer le temps espérant
l’usure et le pourrissement d’une situation qu’il a lui-même amplifié par des
erreurs qu’il a commises qui en fait que certains français de plus en plus
nombreux le déteste, malgré que l’on veut nous faire croire à des sondages moins
mauvais pour lui et son 1er ministre !
Ces gilets jaunes qui parlent de référendums
comme une panacée dont les contenus sont mal définis et de démocratie qu’ils
sont en train de détruire avec un président monarque qui leur refuse cela bien sûr
en leur proposant un soi-disant grand débat sous contrôle dont peu de français croient
aux résultats et s’il en ressortira quelque chose de concret !
Car il y a trop longtemps que nos
dirigeants passés et présents leurrent le peuple depuis trente ans et maintenant
que la pauvreté grandit parmi les français et classes dites moyennes les plus
importantes en nombre dans la société de notre pays, cela devient insupportable,
car les inégalités sont de plus en plus flagrantes !
Jdeclef 02/02/2019
13h11 LP
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