Un soldat français à Yaloke, le 9 février 2014.
Monde
AFRIQUE Une enquête a été ouverte en France en
juillet 2014...
Centrafrique:
Des soldats français soupçonnés de viols sur des enfants
L'ONU a-t-elle voulu enterrer un rapport interne sur
des viols commis par des soldats français sur des enfants en
Centrafrique? The Guardian a
déclenché la polémique, ce mercredi, en évoquant la suspension d'un cadre de
l'organisation qui avait transmis le document aux autorités françaises.
Selon le journal, le rapport en question a pour objet
des abus sexuels commis par des Français appartenant aux troupes de maintien de
la paix en Centrafrique sur des enfants. Ces agressions se seraient déroulées
entre décembre 2013 et juin 2014 dans le cadre de la Minusca, la mission
onusienne en République centrafricaine. Parmi les dizaines de milliers d’enfants
déplacés
par les affrontements dans le pays, certains se seraient plaints à un
membre du Haut-Commissariat aux droits de l’homme et à un spécialiste de
l’Unicef, qui
les interviewaient, d’avoir été violés par des soldats français censés les
protéger dans un centre de réfugiés à Bangui, la capitale.
Des abus qui «retournent l'estomac»
Les victimes, dont une partie sont orphelins, accusent
leurs agresseurs de leur avoir proposé de l’argent et de la nourriture en
échange de faveurs sexuels. Le plus jeune, âgé de neuf ans, raconte notamment
avoir été abusé sexuellement avec un ami par deux soldats français alors qu’ils
se trouvaient à un checkpoint, où ils cherchaient quelque chose à manger.
Terrorisé, il a ensuite quitté le camp.
«Les abus sexuels réguliers par le personnel de la
mission de maintien de la paix et le mépris flagrant des Nations unies
retournent l’estomac», explique Paula Donovan, de l’organisation Aids Free
World, qui a fourni le rapport au Guardian. «Mais
l’horrible vérité, c’est qu’il ne s’agit pas de cas isolés», ajoute-t-elle
aussi, pour dénoncer le déni et la dissimulation dont font l’objet, selon elle,
les affaires de violence sexuelle aux Nations unies. Par le
passé, l’organisation a notamment fait face à des scandales de pédophilie en
République démocratique du Congo, au Kosovo et en Bosnie, et de soupçons
d’agressions sexuelles en Haïti, au Burundi et au Liberia.
Une enquête ouverte en France
Selon The Guardian, le rapport
aurait été confié durant l’été 2014 à des cadres de Haut-Commissariat aux
droits de l’homme, à Genève. Voyant que sa hiérarchie ne bougeait pas, Anders
Kompass aurait alors envoyé le document aux autorités françaises. Celui-ci a
ensuite été transmis par le ministère de la Défense au parquet de Paris. Une
enquête préliminaire a finalement été ouverte en juillet 2014, a indiqué l'AFP,
confirmant une information du site FTV Info. Les «sanctions les plus
fermes» seront prises si les abus sexuels sont «avérés», ont indiqué à l'AFP
les autorités françaises.
Prises dans la polémique, les Nations unies ont elles
aussi réagi ce mercredi soir, par la voix d'un porte-parole adjoint.
L'organisation confirme avoir mené au printemps 2014 une enquête sur des
«accusations graves d'exploitation sexuelle et d'abus commis sur des enfants
par des militaires français» en RCA avant le déploiement de sa mission dans ce
pays. Et selon ce porte-parole adjoint, Farhan Haq, un responsable de l'ONU a
bien été suspendu pour avoir transmis en juillet 2014 les résultats de cette
enquête aux autorités françaises au mépris des procédures. «Notre conclusion
préliminaire est qu'une telle conduite ne peut pas être considérée comme celle
d'un lanceur d'alerte», a-t-il souligné.
Anders
Kompass a été suspendu le 17 avril et fait actuellement l'objet d'une enquête
de l'ONU, a indiqué mercredi le conseiller juridique du ministère suédois de la
Justice.
La France enquête depuis Juillet 2014
cela ne ressort que maintenant?!
Quel que soit le degré de vérité dans
cette affaire sordide qui soulève le cœur, difficile à imaginer, on se demande
comment est procédé le recrutement dans notre armée des jeunes qui s'engagent
et leur équilibre psychologique moral ou éducation en général?
Parallèlement à cela pour l'encadrement
de ces soldats, officiers sous officiers, on se demande le degré d'implication
même indirect de ceux-ci?
Et puis hormis le dégout ressenti,
c'est notre armée qui est discréditée salie, et surtout la France grand pays
des droits de l'homme grand donneur de leçons moralistes et ces multiples
politiciens bien pensants!
L'ONU semblant plus ou moins au
courant de ce type de fait n'augure pas hélas une issue favorable de l’enquête
démentant ces actes inqualifiables?
Je ne vois pas ce pourra dire notre
président toujours si compatissant pour de multiples causes humanitaires et
valorisant nos armées si les faits sont aérés?!