lundi 27 avril 2015

PLUS LE TEMPS PASSE PLUS L'ESPOIR DE LE RETROUVER SAIN ET SAUF S'AMOINDRIT


Société

FAITS DIVERS Il a disparu depuis vendredi...

VIDEO. Val-d'Oise: Plus d'un millier de volontaires recherchent le petit Marcus, 2 ans et demi

Alors que des plongeurs de la gendarmerie continuaient de sonder la rivière voisine, l'Oise, proche du domicile où le petit Marcus, 2 ans et demi, a disparu, un millier de volontaires, accompagnés par une centaine de gendarmes et une centaine de membres de la protection civile, se sont concentrés sur la forêt de L'Isle-Adam, à quelques kilomètres de là.
L'appel à volontaires, lancé dimanche matin par la gendarmerie, a été largement entendu. «Cette mobilisation, ça fait chaud au cœur et je tiens juste à dire merci», a salué, ému, le maire de Butry-sur-Oise, Daniel Desfoux. «Le but, c'est de soulager la famille et de trouver Marcus», ajoute-t-il, soulignant qu'une grande partie de sa commune et des alentours a déjà été ratissé.

«Il faut se mettre à la place de cette famille»

Venus de Paris et d'Ile-de-France, les bénévoles se sont rassemblés à la mi-journée sur la place de la mairie. Parmi eux, des jeunes, des familles, des personnes âgées, vêtus pour la plupart de chapeaux, vestes imperméables et bottes de pluie. «La forêt a été divisée en huit secteurs, donc on va faire huit groupes», explique un gendarme au mégaphone. Face à l'afflux, l'attente est parfois longue pour mettre en place les différentes équipes.
Christophe, 43 ans, attend son tour. «Si je suis là, c'est parce que j'ai encore l'espoir de retrouver Marcus», confie cet homme du Val-d'Oise. «Il faut se mettre à la place de cette famille, si mon enfant disparaissait, j'aimerais qu'on fasse la même chose pour moi.»
«On part au coup de sifflet», prévient une bénévole de la protection civile. En ligne, séparés d'un mètre les uns des autres, les volontaires avancent sur un sol boueux, essayant de se frayer un chemin dans la végétation dense de cette forêt de 1.500 hectares située à 25 km de Paris. Les recherches se concentrent sur un périmètre de 3 km sur 5.
Un gendarme qui encadre les participants leur demande simplement de «regarder à droite, à gauche, d'ouvrir bien grand les yeux». «Je ne leur donne pas trop de détails pour ne pas les induire en erreur.» Dans la verdure, les yeux rivés au sol, les participants battent les fougères, traquant des éléments qui pourraient attester de la présence du garçonnet originaire de La Réunion, vêtu vendredi d'un pantalon de jogging bleu, d'un haut beige et bleu et de baskets bleues.

«Ça commence à être loin du village ici pour un tout-petit»

Autre indice recherché, son jouet, un hélicoptère en plastique, avec lequel il a disparu alors qu'il jouait dans le jardin de sa tante. Fiesta, la chienne de l'équipe cynotechnique, renifle et furète tout autour. Brigitte, 60 ans, en gilet jaune, est là par «devoir». «C'est primordial, un enfant qui disparaît ne se retrouve pas tout seul», déclare-t-elle.
Sophie, une habitante de Butry, participe aux recherches depuis vendredi. «Même si on ne connaît pas la famille, on se met à leur place. On se sent tellement impuissant.» Deux jours après la disparition de Marcus et de recherches ayant mobilisé une centaine de militaires, des dizaines de sapeurs-pompiers et un hélicoptère, elle a toujours l'espoir de le retrouver. Mais cette mère de famille est inquiète: «Ça commence à être loin du village ici pour un tout-petit».

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