Laurent Fabius, Jean-Marc Ayrault et François Hollande avant le Conseil de défense sur la crise syrienne, à l'Élysée, le 28 août 2013.
Syrie: La France va-t-elle reculer?
MONDE – Après le refus des Britanniques de s'engager, François Hollande est attaqué par son opposition mais officiellement, cela ne change rien à la détermination de la France...
Officiellement, rien n’a changé. Le «no» de la Chambre des Communes, qui exclut la Grande-Bretagne d’une possible coalition contre la Syrie, ne fait pas douter la diplomatie française. «Chaque pays est souverain pour participer ou non à une opération. Cela vaut pour le Royaume-Uni comme pour la France», a ainsi déclaré François Hollande dans une interview au quotidien Le Monde. «Si le Conseil de sécurité est empêché d'agir, une coalition se formera. Elle devra être la plus large possible», a ajouté le chef des armées qui parle d’une «sanction» (et non d’une guerre) et se dit pour une «action proportionnée et ferme contre le régime de Damas».
Un vote qui ne change rien du tout? Pas sûr. Car la défection
britannique porte un rude coup politique à la majorité socialiste. L’Élysée se
retrouve en effet isolé en Europe. Angela Merkel a temporisé jeudi en demandant
que les Occidentaux attendent le rapport des inspecteurs de l'Onu qui rentrent
de Syrie samedi. Les autres chefs d’État sont très silencieux. Ce qui donne
l’occasion à l’opposition de railler un Hollande vassal de la Maison Blanche.
«Tous les yeux sont tournés vers les États-Unis», a critiqué Michèle
Alliot-Marie, ancienne ministre des Affaires étrangères, mise en cause pour ses
liens avec la Tunisie de Ben Ali, mais qui n’hésite pas à critiquer
le «caractère velléitaire» du chef de l'Etat, ses «hésitations, ses
allers-retours et finalement son absence de capacité de décider».
Et si les USA sous la pression de leur
opinion?
OBAMA pourrait changer d'avis et ne
pas vouloir "enfoncer le clou" et même renoncer?!
Alors là, F.HOLLANDE essuierait un
camouflet retentissant sans précédent, car il pourrait toujours rameuter les
européens ANGLETERRE et ALLEMAGNE les principaux qui ont déjà refusés, ce
serait peine perdue!
Quant à y aller tout seul et engager
la France avec nos seules forces maritimes et aériennes, ce serait de la pure
folie (et ressemblerait toute comparaison mise à part à la
guerre des malouines faite pas M.TATCHER en son temps déjà ancien, mais pas
d'une telle ampleur et surtout pas pour le même motif!)
Il est à penser que
F.Hollande s'est engagé dans une galère pas possible, que se soit si cela se
fait ou bien si cela n'a pas lieu!
On peut appeler cela (excuser moi d'être grivois, un piège à
couillon!)
JD194731.08.2013 -