PORTRAIT Comment l'ancien directeur de cabinet de
Dominique de Villepin a pris son envol à l'UMP...
Election du
président de l'UMP: Bruno Le Maire battu mais désormais incontournable à l'UMP
Une défaite qui sonne comme une
victoire. Bruno Le Maire, 45 ans, battu à l'élection de la présidence
de l'UMP avec le score plus qu'honorable de 29,18 % des voix, fait partie des
personnalités incontournables de son parti, après une campagne
jugée «réussie» par ses pairs.
L'ancien ministre, parfait germanophone
et surdiplômé (agrégation de lettres modernes (reçu premier), Sciences Po, ENA)
a su, au gré d'une campagne tous azimuts, avec 95 meetings au compteur, casser
son image de technocrate un peu froid, accentuée par une silhouette élancée,
cheveux poivre-et-sel et yeux bleus.
Troquant ses costumes cravate pour le
jean et le col roulé, l'autoproclamé «candidat du renouveau», qui fut le
plus jeune directeur de cabinet d'un Premier ministre (Dominique de Villepin de
2005 à 2007), aimait descendre de l'estrade à chacune de ses réunions publiques
pour se mêler à un public conquis, micro à la main, se prêtant sans chichis au
jeu des questions-réponses.
Courtois mais «rien à perdre»
«Il faut du sang neuf à l'UMP. On en a
plus qu'assez des histoires qui salissent notre parti. Avec lui, on repartira
du bon pied. Finies les magouilles», s'exclamait ainsi Colette, une
quinquagénaire à Nîmes, où il tenait meeting le 30 octobre devant 500 personnes
environ.
La foi en son destin l'aura accompagné
jusqu'au bout. «Je pense qu'il y aura une belle surprise en faveur du
renouveau», s'exclamait-il encore samedi, quelques heures avant l'annonce des
résultats. Tout au long de cette campagne, il aura montré une belle assurance.
Sarkozy? «Même pas peur», semblait
lui lancer son ancien ministre des Affaires européennes et de l'Agriculture,
élu député de l'Eure en 2007, après avoir refusé le poste d'ambassadeur à Rome
que Jacques Chirac lui proposait.
«J'irai jusqu'au bout, je n'ai rien à
perdre, je suis libre», a-t-il répété, un rien bravache, égratignant à chacun
de ses meetings, tout en restant courtois, l'ancien président.
La primaire 2016 en ligne de mire
Devant les militants anti-mariage gay de
Sens commun, il a résisté aux huées et aux sifflets, persistant à dire qu'il
fallait garder la loi Taubira quand Nicolas Sarkozy finissait par prononcer le
mot «abrogation», donnant l'impression de plier sous la pression de la
salle.
Cette détermination explique
probablement en partie son ascension dans les sondages: selon une enquête
BVA publiée vendredi, sa cote d'influence vient même de dépasser celle de
MNicolas Sarkozy, à 67% contre 65%, auprès des sympathisants de droite.
Sa campagne lui aura permis de se
constituer une écurie, pour le cas où. «Bruno a ses chances pour
2017, vous ne pensez pas?», interrogeaient parfois ses soutiens.
Franck Riester, député-maire de
Coulomiers, Delphine Bürkli, maire de Paris IXe, Florence Berthoux, celle du
Ve, Thierry Solère, député des Hauts-de-Seine, font désormais partie de son
premier cercle. Celui qui le soutiendra s'il décidait d'aller à la primaire
pour la présidentielle en 2016, comme son entourage l'avait laissé entendre en
cas de bon score.
Il serait étonnant que N.SARKOZY
pardonne facilement à B.LEMAIRE à la rigueur le nouveau patron du nouveau parti
à naitre donnera peut être "un strapontin"
à celui-ci en bon hypocrite magnanime.
Mais N.SARKOZY n'a pas "enfoncé une
porte ouverte" et cela a du émousser son égo démesuré, ce qui est déjà
bien!
Ceci étant cela lui évitera (peut être) de se comporter en "dictateur absolu" au sein de "son" parti qu'il veut démolir
pour en refaire un à son image!
Et peut être permettre encore de
réfléchir pour ses gogos de militants qui se sont fait avoir ou piéger (une fois de plus...)
Car à droite il y a d'autres candidats
valables notamment pour 2017 et en plus bien des français de tous bords
confondus qui n'ont plus confiance en ce personnage qui n'a pas changé et
promet tout et n'importe quoi pour reconquérir le pouvoir qu'il a perdu par
sa faute!
Jdeclef30/11/2014