Gilets jaunes : Éric Drouet appelle à « un soulèvement
sans précédent »
Selon le ministère de l'Intérieur, 69 000
personnes ont manifesté en France, dont 4 000 à Paris. Jérôme
Rodrigues a été blessé à un œil par un projectile.
La journée a été
marquée par de nouveaux affrontements. Samedi 26 janvier, des
milliers de Gilets jaunes ont manifesté pour leur acte XI, marqué par des
heurts, avec une ténacité affichée face à un exécutif qui regagne en
popularité, dix jours après l'ouverture du grand débat national. Selon le
dernier bilan du ministère de
l'Intérieur, 69 000 personnes ont manifesté dans toute la France
ce samedi, dont 4 000 à Paris, un chiffre en baisse
par rapport à la semaine dernière. Pour
l'acte X, 84 000 Gilets jaunes avaient été recensés. Les
forces de l'ordre ont également procédé à 42 interpellations à Paris,
selon des chiffres de la préfecture vers 17 heures.
Dans la soirée, dans
un communiqué publié sur les réseaux sociaux, Éric Drouet a appelé les Gilets
jaunes à se soulever. « Nous appelons à un soulèvement sans précédent par
tous les moyens utiles et nécessaires pour que plus personne ne soit victime de
ces blessures de guerre. » Avant d'ajouter : « Laissez vos
querelles de côté, un combat ne se joue pas, il se gagne. »
L'IGPN saisie
Jérôme Rodrigues,
figure connue des Gilets jaunes, blessé à un œil par un projectile alors qu'il
se trouvait face à des forces de l'ordre, a été évacué par les pompiers du cœur
de la place, puis hospitalisé.
Dans un tweet, la
préfecture de police a confirmé qu'un « blessé » avait été
« pris en charge place de la Bastille », sans préciser qu'il
s'agissait de Jérôme Rodrigues. « Le préfet de police, en accord avec le
ministre de l'Intérieur @CCastaner et le secrétaire d'État @NunezLaurent,
saisit l'IGPN afin que soient établies les circonstances dans lesquelles cette
blessure est intervenue », ajoute le tweet. Jérôme Rodrigues a posté la
photo de son visage meurtri sur sa page Facebook, avec ce
commentaire : « Je vais perdre mon œil la famille. Ma famille. »
Condamnations de Christophe Castaner
Peu auparavant, il
était en train de filmer la manifestation en live sur Facebook, quand il
s'écroule. Sur ses images, on voit d'autres manifestants au-dessus de lui, le
prendre en charge, en appeler aux « street medics ». On entend l'un
d'eux s'écrier à plusieurs reprises : « Ils lui ont éclaté
l'œil. »
Le ministre de
l'Intérieur Christophe Castaner
a « condamné » dans un tweet les « violences » commises
selon lui par « des casseurs déguisés en Gilets jaunes ». Il
« condamne avec la plus grande fermeté les violences et dégradations
commises samedi encore, à Paris comme en province, par des casseurs camouflés
en Gilets jaunes », selon le tweet. Toujours sur Twitter, il ajoute que
« l'IGPN saisie par le @PrefPolice fera toute la lumière sur les
incidents qui se sont produits place de la Bastille », où une figure
connue des « Gilets jaunes » a été grièvement blessée à un œil
alors qu'il filmait l'arrivée des manifestants.
Nuit jaune écourtée
Plusieurs centaines
de manifestants se sont réunis samedi soir pour une première « nuit
jaune » place de la République à Paris, qui a été assez rapidement
évacuée en partie par les forces de l'ordre. Venant principalement de la place
de la Bastille, elle-même évacuée, des centaines de personnes avaient convergé
à République dès 17 heures dans une ambiance de kermesse, discutant
en petits groupes sous une pluie fine, avant que la situation ne se tende en
fin de journée.
Les forces de l'ordre
ont fait usage de gaz lacrymogène, d'un canon à eau et tiré des grenades de
désencerclement, repoussant les Gilets jaunes sur une partie de la place. De
nombreux manifestants se sont plaints d'avoir été évacués de la place alors que
le rassemblement, déclaré en préfecture, était autorisé selon eux
jusqu'à 22 heures. Il avait été nommé la « Nuit jaune »
par les organisateurs, en référence aux rassemblements citoyens de Nuit debout
de 2016.
Maxime Nicolle interpellé
À Bordeaux, haut lieu
de la contestation et où la préfecture s'est refusée à communiquer des chiffres
de mobilisation, l'AFP a dénombré près de 5 000 Gilets jaunes. Ils étaient
également 4 000 à Marseille, selon la police, où des gilets
« rouges » de la CGT se sont joints aux manifestants. Des heurts ont
éclaté dans le cortège d'au moins 2 000 personnes à Nantes. Une des
figures nationales du mouvement des Gilets jaunes, Maxime Nicolle, a été
interpellé à Bordeaux où il était venu manifester dans l'après-midi, a-t-on
appris auprès de la préfecture.
Maxime Nicolle a été
interpellé en début de soirée dans le centre de la capitale girondine où
s'étaient rassemblés environ 200 manifestants décidés à mener une
action nocturne. L'homme « faisait partie d'un attroupement à qui il a
été donné l'ordre de dispersion. Malgré cet ordre, il est resté et a incité les
autres à faire de même », selon la préfecture. Après avoir participé à la
manifestation de l'acte X des Gilets jaunes samedi dernier à Toulouse, Maxime
Nicolle était venu ce samedi à Bordeaux, une autre place forte du mouvement
dans le Sud-Ouest.
L'homme
« faisait partie d'un attroupement à qui a été donné l'ordre de
dispersion. Malgré cet ordre, il est resté et a incité les autres à faire de
même », selon la préfecture. Maxime Nicolle est ressorti moins de deux
heures plus tard de l'Hôtel de Police. « Il a été entendu en audition et
laissé libre », a indiqué le parquet. À sa sortie, cette figure du
mouvement a indiqué devant la presse qu'il « était en train de partir
quand [il a] été interpellé ».
Toulouse toujours mobilisée
La semaine dernière,
la Ville rose avait établi le record de participation avec plus
de 10 000 participants. Ce samedi, plusieurs milliers de Gilets
jaunes ont de nouveau manifesté. Toulouse est l'un des bastions de la
contestation. Des échauffourées et des dégradations ont eu lieu en fin de
défilé.
« Des incidents
ont eu lieu à différents endroits à Toulouse avec des dégradations de vitrines
d'agences bancaires, de mobilier urbain et de chantiers, des feux de poubelles,
des barricades et des tags. On dénombre actuellement un blessé en urgence
relative. Dix personnes ont été, pour l'instant, interpellées en centre-ville »,
selon le bilan de la préfecture en fin de journée.
Marches distinctes
Rester visibles et
audibles dans la rue, c'est le défi des Gilets jaunes alors que l'exécutif
remonte dans les sondages, que les rangs des contestataires sont gagnés par de
nouvelles querelles internes et que l'annonce d'une liste « Rassemblement
d'initiative citoyenne » aux européennes de mai sème la division.
À Paris, deux figures
historiques du mouvement aujourd'hui ennemies, Éric Drouet et Priscillia
Ludosky, avaient engagé des marches distinctes. Le premier a pris place dans un
cortège parti du cours de Vincennes, la seconde a rallié le siège parisien de
Facebook depuis le ministère des Outre-Mer. Un troisième cortège est parti des
Champs-Élysées.
« La répression en marche »
Dans ces cortèges,
les revendications restaient cependant unanimes, la première d'entre elles
réclamant un référendum d'initiative citoyenne (RIC), qui « hérisse »
le Premier ministre Édouard Philippe. « La répression en marche »,
« Anti-Flash-Ball », proclamaient banderoles et pancartes à Paris ou
à Brest alors que la polémique enfle sur les blessures causées par les lanceurs
de balles de défense (LBD). Les forces de l'ordre dotées de ces armes étaient
équipées pour la première fois de caméras-piétons.
« Il y a
toujours du monde, même si les gens s'éparpillent un peu. Mais ce qu'il faut
retenir, c'est qu'on est toujours là », souligne Jean-Jacques
Sylvain, 55 ans, de Corbeil-Essonnes, au sujet de la mobilisation.
Incidents à Évreux
Venu de Fourmies
(Nord), Mathieu Styrna, menuisier de 36 ans, estime que « le
grand débat, c'est surtout une grande mascarade. On a l'impression qu'il y a
une sélection des gens qui y participent ». Un père retraité de la RATP,
venu manifester avec ses deux enfants majeurs, a déploré, lui, la présence de
« militants d'extrême droite masqués », qui ont « chargé »
des militants du NPA près de la gare de Lyon.
Quelques incidents
ont aussi été recensés à Évreux. En marge d'un rassemblement qui a réuni plus
de 800 personnes selon la préfecture, des dégradations ont été
commises devant le siège de la Banque de France et au niveau des locaux de la
police municipale, selon les autorités, qui ont également déploré l'incendie de
« deux véhicules » aux abords de la mairie.
Défilé à Lyon
À Montpellier, où
quelque 1 500 manifestants ont défilé dans le centre-ville, des incidents
ont éclaté devant la préfecture. À Besançon, le mouvement hospitalier des
Blouses blanches s'est joint au cortège des Gilets jaunes.
Au moins un millier
de personnes ont défilé à Lyon dans une ambiance électrique et aux cris de
« Macron démission ». Ils étaient environ 600 à Grenoble et
à Saint-Étienne. À Strasbourg, 200 à 300 personnes se sont
rassemblées devant le Parlement européen pour faire « barrage à Macron »,
selon les mots d'un manifestant, Valentin Wimmer. Ce mécanicien retraité de
Molsheim (Bas-Rhin) estime avec regret que « le mouvement commence à
s'effriter ».
Manifestation dans le calme à Lille
Environ 1 500
personnes, selon la préfecture, ont manifesté dans le centre-ville de Lille.
Elles ont été rejointes en fin de parcours par un autre cortège d'un millier de
personnes, celui pour le climat, a constaté une journaliste de l'AFP.
« Justice
climatique, justice sociale », ont scandé les manifestants, Gilets jaunes
et militants écologistes mêlés au sein d'un même cortège fusionné, arrivant
place de la République. La manifestation, où étaient présents en fin de cortège
des enseignants « stylos rouges », le collectif des sans-papiers du
Nord et la CGT, a emprunté dans le calme des rues différentes, avant de faire
les dernières centaines de mètres ensemble.
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
On a le droit de manifester en France
c'est bien, mais cela n’empêche pas les coups de toutes parts !
Et de plus quand on se frotte trop près
des forces de l'ordre le risque augmente d'accidents divers !
Mais cela marche dans les deux sens car
certains voyous trublions casseurs n'envoie pas que des tomates ou œufs
pourris, ils ont dans leurs besaces, boules de pétanque en acier, boulons
lancés à coups de lance pierre, pavés et tout objets ramassés sur le sol sans
parler des cocktails Molotov des lieux ou se produise ses échauffourées !
Car notre justice laxiste et son code
pénal inadapté ne permet pas d’interpeller efficacement ces individus dangereux
qui se défoulent et vandalisent (faute soi disant de preuve) ni les punir
sérieusement malgré que beaucoup soient filmés lors de leurs exactions diverses
!?
D’ailleurs cela fait onze semaines que
cela dure chaque samedi dans toute la France car notre fameux état régalien et
ses ministres et dirigeants sont dépassés réduit à faire de la parlote pour
essayer de calmer ces jeux pervers !
Il n'y a qu'une solution, peut être
retourner aux urnes pour revoter pour changer notre gouvernement et nos
institutions et ce problème couve depuis longtemps, on va voir si les français
vont encore supporter cela longtemps, car notre président fait durer en
espérant comme d'habitude que cette situation entrainera le pourrissement, ce
n'est pas nouveau, d'autres présidents et 1ers ministres ont déjà subi cela
dans le passé, mais ils ont appelé les français aux urnes pour remettre la vie
du pays sur les rails, et cela devient urgent !
Jdeclef 27/01/2018 09h08LP