jeudi 31 mars 2022

La seule question que doivent se poser les Français qui votent encore : Savaient-ils encore voter pas sur !?


 

Baromètre Ipsos-« Le Point » : Le Pen et Mélenchon à l’assaut de Macron

Le chef de L’État atteint son plus haut niveau de popularité, mais le candidat se retrouve face à une dynamique favorable aux candidats radicaux.

Intouchable, le candidat Macron  ? Dans notre baromètre mensuel avec Ipsos, qui va au-delà d'un sondage d'intentions de vote puisqu'il prend en compte le jugement sur l'ensemble de l'action politique, le président atteint 47 % d'opinions favorables – quatre points de plus qu'en février.

« C'est son plus haut niveau depuis son entrée en fonction en 2017 », note Mathieu Gallard, d'Ipsos. L'effet drapeau produit par la guerre en Ukraine, qui pousse l'opinion à se rallier au chef de l'État, et qui donne peu de prise aux opposants, est un accélérateur. Emmanuel Macron progresse de 13 points (52 % d'opinions favorables) chez les moins de 35 ans et auprès de catégories populaires qui ne lui étaient pas spontanément acquises : + 14 % chez les ouvriers (43,5 %) et + 11 % chez les employés (45,5 %). Il augmente aussi son capital chez les électeurs UDI (+ 12 points, à 74,4 %) et LR (+ 3 points, à 50,9 %).

À LIRE AUSSISantini : « Si Macron veut être réélu, qu'il ne marche pas sur l'eau ! »

À noter que son ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, fait un bond dans notre classement général passant du 27e au 10e rang : il recueille 30 % d'opinions favorables, soit 8 points de plus. Dans un contexte très délicat – l'embrasement de la Corse après la mort d'Yvan Colonna, le ministre de l'Intérieur est le seul membre du gouvernement qui monte – avec Jean-Yves Le Drian, de deux points seulement (32 %). Et il se paie le luxe de progresser fortement auprès des sympathisants de son ancien parti, Les Républicains : + 19 points, atteignant 45 % d'opinions positives.

À LIRE AUSSISébastien Lecornu : « Le macronisme devient un fait politique de la Ve »

Les yeux doux des macronistes aux électeurs de droite portent-ils leurs fruits ? En tout cas, le président-candidat profite sans nul doute de la chute de Valérie Pécresse, qui perd 10 points dans le classement général pour ne recueillir que 23 % de jugements positifs, « son pire niveau depuis janvier 2020 », constate Mathieu Gallard. Pis, chez les sympathisants LR, la candidate accuse une chute de 21 points d'opinions favorables (68 %) et prend 18 points négatifs (29 %), quand Gérard Larcher fait un bond spectaculaire de la 12e à la 2e place, avec 27 points positifs en plus (68 %), et que Nicolas Sarkozy en gagne encore huit (87 %).

À en croire notre baromètre, deux candidats à cette présidentielle tirent leur épingle du jeu. Marine Le Pen se place en troisième position de notre classement général, avec 35 % d'avis favorables – elle était 6e le mois dernier. Elle atteint 49 % de jugements positifs chez les ouvriers, et 29 % chez les cadres supérieurs. Elle gagne 8 points chez les sympathisants LR (44 %). Tout en restant solidement ancrée dans son électorat traditionnel : 89 % de ceux qui ont voté pour elle en 2017 continuent de lui faire confiance. Ils ne sont que 53 % à lui préférer Éric Zemmour. Le candidat Reconquête ! baisse de 4 points dans notre classement général : avec 20 % d'avis positifs, il obtient « son plus mauvais score », note Mathieu Gallard.

À LIRE AUSSIÀ droite, l'heure du Big Bang a sonné

Après Marine Le Pen, la dynamique de Jean-Luc Mélenchon à cette présidentielle est confirmée par notre baromètre. Le leader de LFI rentre dans le top 10 des personnalités les plus appréciées, avec 31 % de jugements favorables (+ 4 points), « son plus haut niveau depuis septembre 2017 », souligne Mathieu Gallard. Il gagne encore 14 points chez ses partisans ainsi que chez les communistes (94 %), mais progresse aussi chez les socialistes (43 %, + 5 points) et les écologistes (47 %, + 5 points). Le septuagénaire entre dans la ligne droite de sa dernière campagne, et la relève se prépare.

Fabien Roussel, l'invité surprise

Dans cette perspective, il faudra composer avec le communiste Fabien Roussel, qui se place d'ores et déjà à la deuxième place dans le cœur des sympathisants d'extrême gauche, avec 60 % d'opinions favorables, 16 points de mieux. La campagne a été profitable en notoriété pour Roussel, inconnu à son début : il passe de la 25e à la 14e place de notre classement général, avec 4 points de plus (26 %). Le communiste professant « les jours heureux » est plutôt populaire chez les séniors (31 % d'opinions favorables), les cadres (29 %), mais bien moins que Marine Le Pen chez les employés et ouvriers (23 %). Indice que le PCF s'est définitivement fait ravir sa fonction tribunitienne d'encadrement des masses populaires, définie naguère pour le Parti communiste par feu le professeur de sciences politiques, Georges Lavau.

À gauche, malgré ses efforts, Yannick Jadot a « du mal à sortir de sa base écologiste », constate Mathieu Gallard : 18 % encore des Français ne le connaissent pas suffisamment pour se prononcer. Même si le candidat des Verts recueille 47 % d'avis favorables à l'extrême gauche – 5 points de plus – et 44 % chez les sympathisants socialistes, il a affaire à une forte concurrence. Jean-Luc Mélenchon écrase le match chez les Insoumis et communistes. Et, du côté de la gauche modérée, un invité surprise trouble le jeu : François Hollande prend le leadership chez les sympathisants socialistes, engrangeant 62 % d'opinions favorables, soit + 3 points. Un encouragement pour l'ex-président de la République qui préparerait son retour sur la scène politique, via les législatives en Corrèze.

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Sont-ils encore capables de voter sans s'occuper des étiquettes politiques et leurs partis inutiles de ces politiciens ou autres apprentis voulant faire de la politique politicienne sans intérêt mais pour obtenir pouvoir et avantages divers pour eux qui est prioritaire avant de s'occuper de la FRANCE et des Français !

Car cette campagne électorale depuis que la Vème république existe est la plus lamentables depuis de Gaulle notre 1er président de celle-ci !

Là il semble que l’on touche le fond peut être due à des générations de français qui ont changés et peut être devenus trop gâtés par le progrès et leur confort de nos sociétés encore démocratiques (bien que certains disent le contraire mais ce n’est pas le sujet, car moi qui ait voyagé de par le monde je peux en parler car ils peuvent toujours aller voir ailleurs ou l’herbe est plus verte !?)

Mais revenons à notre élection présidentielle il faut que les Français réapprennent à voter des le 1er tour,  ils ont 12 choix de candidats donc 12 programmes ou profession de foi beau mot creux) qu’ils reçoivent dans leur boite à lettre (ce qui coute en passant 300 millions d’euros rapport à une Sté privée pour les envoyer) une ineptie alors que la poste le faisait par nos facteurs mais dont on a diminué les effectifs et permettait à des petites mains rémunérées de gagner un peu de sous !

Donc qu’ils les lisent ces pseudo programmes enjolivés en écartant si possible les promesses utopiques d’illuminés divers qui ne seront pas tenues en ne se laissant pas enfumer par des discours ou meeting à grand spectacle en oubliant les plateaux télés soulant quotidien mais surtout en ne tenant pas compte des sondages médiatiques orientés et des réseaux sociaux poubelles !

En terme clair qu’ils réfléchissent un peu et retrouve leur bon sens perdu depuis 40 ans ce n’est pas si compliqué et ça ne prend que peu de temps !

Jdeclef 31/03/2022 13h13LP

Dans les années 1970 elle est monté jusqu'à plus de 14% mais les salaires étaient indexés ! Mais là ce ne sera pas le cas faut pas rêver le président sortant ne fait que de l'a peu près et quand il le fait !?

 

La hausse de l’inflation se poursuit au mois de mars

En mars, les prix de la consommation ont augmenté de 4,5 %. Une flambée côté énergie et alimentation notamment engendrée par la guerre en Ukraine.

L'inflation a nettement franchi la barre des 4 % en France sur un an en mars, toujours tirée par la hausse des prix de l'énergie et de l'alimentation, selon une première estimation publiée jeudi par l'Institut national des statistiques et des études économiques (Insee). Après avoir atteint 3,6 % sur un an en février, la progression de l'indice des prix à la consommation (IPC) s'établit à 4,5 % en mars. Des prévisions conformes aux anticipations de l'Insee, qui s'attendait dès la mi-mars, dans sa note mensuelle de conjoncture, à ce que l'inflation passe le cap des 4 % en mars et évolue autour des 4,5 % au deuxième trimestre.

Trêve hivernale, remise carburant : ce qui change au 1er avril

Les prix de l'énergie inquiètent

L'IPC harmonisé (IPCH), qui sert de base de comparaison au niveau européen, s'affiche à 5,1 % sur un an, après + 4,2 % en février. Outre la hausse des prix des produits pétroliers liée notamment à la guerre en Ukraine, l'Insee observe une nette croissance du prix des produits manufacturés et de l'alimentation.

La valse des étiquettes alimentaires est nourrie par le prix des produits frais, en progression de 7,2 % sur un an (5,9 % sur un an le mois précédent). Les prix de l'énergie continuent à flamber et s'affichent en hausse de 28,9 % par rapport à mars 2021. Le coût des services progresse beaucoup plus modestement, à 2,3 % sur un an, tandis que celui du tabac reflue légèrement (- 0,1 %). De février à mars 2022, l'IPC progresse de 1,4 % et l'IPCH de 1,6 %. L'estimation définitive de l'inflation pour le mois de mars doit être publiée le 15 avril par l'Insee.

Énergie : le régulateur appelle les Français à réduire leur consommation

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Le « quoi qu'il en coute » fumisterie macronienne qui ne profite pas à tout le monde le robinet est fermé et pas efficace il faut plus d'égalité entre les moins riches classes moyennes et surtout par rapport aux riches qui peuvent faire plus d'efforts en cas de crise comme actuellement !

Seule une baisse de la TVA PROVISOIREMENT sur l'alimentaire serait bénéfique pour tous les Français !?

Car l'indexation sur les retraites dont les petits retraités pouvaient profiter n'a pas été rétablie et ces 18 cents sur le carburant c'est du pipeau !

Macron n'est pas le président des gens de peu qui travaillent pour simplement se nourrir c'est un bourgeois il ne faut pas qu'il s'étonne que les Français lui parle du pouvoir d'achat pour vivre simplement correctement !

S’il est réélu ce qui semble hélas le chemin à cause de français qui craignent le lendemain par ce que des médias orientés leur ont mis dans la tête la peur qui n’évite pas le danger ce n’est pas ce président qui remédiera à ce problème grave international européen !

Cependant si les Français souffrent trop de l’augmentation obligatoire trop importante de la vie courante là, il pourra se faire du souci bien plus important que l’épi phénomène des gilets jaunes par exemple !

Car il serait étonnant que les Français votent pour les extrémistes trop nombreux qui frappent à la porte de cette élection présidentielle !?

Mais la rentrée sociale post élection sera surement houleuse car pas une nouveauté comme en 2017 pour E.MACRON qui devra agir et ne pas tergiverser comme il a l’habitude de plus la pandémie de la Covid n’est pas terminée les contaminations  et hospitalisations augmente une revaccination semble prévue et les équipes du président n’ont pas fait beaucoup de progrès depuis son lâché de lest trop tôt comme d’habitude sur les mesures de précautions habituelles !

Jdeclef 31/03/2022 16h08


Tout va mal dans la macronie il ne manquait plus que cette défaillance à la direction des renseignements militaires !? Avec MACRON le militaire ce n'est pas sa tasse de thé lui c'est le bavardage !

 

Ukraine : le chef du renseignement militaire français remercié

Le ministère des Armées lui reproche une mauvaise analyse des intentions russes vis-à-vis de l’Ukraine avant le déclenchement du conflit, le 24 février.

Le général Éric Vidaud va quitter ses fonctions de manière imminente, en raison, notamment, de ce qui a été jugé comme une insuffisance de ses services sur l'invasion russe en Ukraine, a appris l'AFP de sources militaires et proches du dossier. Jeudi 31 mars, une source militaire a confirmé le départ immédiat du patron de la Direction des renseignements militaires (DRM), conformément à une information du site L'Opinion. Ce dernier cite une source interne au ministère des Armées évoquant des « briefings insuffisants » et un « manque de maîtrise des sujets ».

Selon la source militaire contactée par l'AFP, la DRM était dans le viseur de l'état-major des armées depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Mais la DRM « fait du renseignement militaire sur les opérations, pas sur l'intentionnalité », a-t-elle estimé. Les productions du service concluaient que la Russie avait les moyens d'envahir l'Ukraine. « Ce qui s'est passé lui donne raison », a-t-elle fait valoir.

Selon une autre source militaire interrogée par l'AFP et qui a, elle aussi requis, l'anonymat, le départ du haut gradé faisait l'objet de rumeurs depuis quelques jours au sein de l'armée. Mais il était question qu'un autre poste lui soit confié, ce qui n'aurait finalement pas été le cas. « On ne peut pas résumer ce changement à la seule situation ukrainienne. Il est aussi question de réorganisation du service », a souligné pour sa part une source proche du dossier. Le général Vidaud avait été nommé à ce poste l'été dernier, en provenance du Commandement des opérations spéciales (COS). Mais sa nomination avait été le fruit de jeux de chaises musicales qui avaient fait du bruit au sein de la communauté militaire.

Russie – Wagner, l'armée fantôme du Kremlin

La France « défaillante »

Début mars, peu après l'invasion de l'Ukraine par les fes russes, le chef d'état-major des armées, le général Thierry Burkhard, avait admis dans le journal Le Monde des divergences d'analyses entre Français et Américains sur la question d'une possible invasion de l'Ukraine. « Les Américains disaient que les Russes allaient attaquer, ils avaient raison. Nos services pensaient plutôt que la conquête de l'Ukraine aurait un coût monstrueux et que les Russes avaient d'autres options » pour faire chuter le président Volodymyr Zelenski, avait-il reconnu.

Le MI6 adopte enfin James Bond

De fait, les Américains, ayant obtenu du renseignement de très grande qualité sur les préparations russes, avaient décidé, plusieurs semaines avant l'invasion, d'en publier une partie pour tenter notamment de faire pression sur le président russe Vladimir Poutine. « Le renseignement américain a battu la mesure et a utilisé le renseignement comme un moyen de pression. Cela marque le retour du renseignement comme levier de communication politique », a expliqué à cet égard à l'AFP Alexandre Papaemmanuel, professeur à l'Institut des études politiques (IEP) à Paris et spécialiste du renseignement.

« La France fait de même. Elle dit en interne, au sein de la communauté et au reste du monde, qu'elle a été défaillante », a-t-il ajouté. Mais il estime pour autant que la DRM ne saurait être la seule à blâmer et qu'elle souffre en particulier de moyens insuffisants, d'un problème d'image et d'une organisation des services en silos. « C'est un peu facile de blâmer la DRM. On l'apprécie quand elle est discrète et ne fait pas de vague et elle intrigue quand elle commence à montrer qu'elle existe », a regretté le chercheur. Pour autant, a-t-il conclu, « l'avertissement est pour l'ensemble de la communauté. Il faut être performant et être au rendez-vous de l'ensemble des menaces ».

« Les espionnes du Mossad sont souvent meilleures que les hommes »

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Et bien sûr on répond comme d’habitude qu’elle souffre de moyens insuffisants !?

Mais pour notre armée au total au vue des moyens déjà matériels on n’est pas au top loin de là car on n’a fait que diminuer son importance depuis + 20 ans et on n’a même pas renouvelé assez le matériel existant vétuste car on ne croyait plus à la vraie guerre classique comme en UKRAINE en se contentant de notre bouclier dissuasif nucléaire défensif sous-marin pas fait pour s’en servir simplement pour faire peur à Poutine qui lui n’a pas hésité à menacer en 1er les Européens occidentaux et US du feu nucléaire avec ses milliers de bombes atomiques marteau pilon pour écraser une mouche !

Moi qui suis vieux du temps ou j’étais à la marine on avait 2 porte-avions Le CLEMENCAUX et LE FOCH et un vieux l’ARROMANCHE qui servait aux entrainements de l’Aero navale hérité des anglais après la 2eme guerre mondiale et déjà l’arme nucléaire avec nos essais dans le Sahara et ensuite dans le pacifique après l’indépendance de l’ALGERIE !

Mais on ne manque pas de généraux plus faciles à remplacer comme dans l’armée mexicaine on a vu ce que ça a donné en 1940 !

Le problème de la France c’est justement ce manque de moyens que l’on ressasse sans cesse dans tous les domaines : santé, hôpitaux, médecins, désert médicaux vieillesse et personnes âgées avec ce scandale dans les EPADH, services publics absents, police, sécurité, enseignants et enseignement, écoles, collèges, université etc et j’en oublie …

Nos dirigeants de tous bords ont laissé aller à vau l’eau le pays malgré des crises comme la canicule de 2003 ou l’épidémie de grippe H1N1 jusqu’au COVID car dépassé par notre petit MACRON qui a été obligé d’engager un cabinet conseil pour la vaccination car son administration ministère de la santé était défaillante etc etc…

Et ses fameux conseils de défense fumeux…

Le président dira qu’il ne pouvait tout faire de ce qui venait d’avant lui mais dans son quinquennat il n’a pas fait grand-chose que ferait-il de plus dans les 5 ans à venir à par bavarder en s’écoutant parler réélu par des Français craignant le lendemain mais ce n’est pas de leur faute avec des politiciens médiocres de son opposition !

Défaut d’un seul homme à qui on donne trop de pouvoir dans cette Vème république monarchique !

Jdeclef 31/03/2022 14h29


Là on voit ce que vaut la classe politique française dans son ensemble de : Bonjour l'abstention !

 

EXCLUSIF. Ralliements à Macron : rififi chez les députés Les Républicains

Dans leur boucle interne, les députés LR se sont accrochés ces jours-ci sur la rumeur d’un possible « pacte de majorité » avec le chef de l’État.

Un règlement de comptes avant l'heure ? Alors que la droite s'attend à l'un des pires revers de son histoire à la présidentielle, l'ambiance devient délétère chez la centaine de députés Les Républicains, déstabilisés par la rumeur d'un ralliement d'une partie du groupe à Emmanuel Macron en vue des législatives afin de constituer un « pacte de majorité ». Au point que la boucle interne des députés LR, que nous avons pu consulter, a chauffé ces jours-ci, les échanges virant presque à la chasse aux sorcières. Avec, en toile de fond, de fortes crispations sur l'orientation idéologique du parti, pris en étau entre LREM et la droite extrême.

Tout est parti d'une idée de tribune suggérée ce lundi sur la boucle (intitulée « Députés LR Argu campagne ») par le député Olivier Marleix (Eure-et-Loir), soutien de Valérie Pécresse, pour tuer dans l'œuf l'idée d'une tentation macroniste dans les rangs. « Nous, députés Les Républicains, ne sommes pas à vendre ! Toutes les élections ont leur flot de rumeurs. Depuis quelques jours, il en est une qui nous blesse : l'idée qu'à la suite d'une hirondelle égarée, les députés LR pourraient en grand nombre être tentés de rejoindre une coalition de gouvernement derrière Emmanuel Macron », proposait-il d'écrire, dénonçant « une énième manœuvre du pouvoir », un président « enfanté dans le hollandisme » et saluant, pour faire bonne mesure, la candidate LR à l'Élysée « étonnante de courage et de détermination ». Et d'achever en appelant ses collègues à signer « de manière unanime ». Le député LR Patrick Hetzel (Bas-Rhin) abonde aussitôt, invitant à publier le texte « très rapidement », « et en tout cas avant le meeting » de Valérie Pécresse prévu ce dimanche à la Porte de Versailles, à Paris.

Pécresse-Sarkozy, un si lent poison

Une tribune « totalitaire »

C'était sans compter sur la malice de certains de leurs collègues, qui ont cru bon de souligner qu'il serait nécessaire de préciser aussi dans le texte qu'aucun député LR n'entendait rallier Éric Zemmour ou Marine Le Pen au nom de l'« union des droites ». Ainsi le député Robin Reda (Essonne), proche de Pécresse, a-t-il suggéré d'ajouter une phrase au canon : « Pour nous, l'alternance au macronisme ne se trouvera jamais du côté des amis français de Monsieur Poutine ni des nostalgiques de Pétain. » Aussitôt, c'est la bronca. « Cette question ne se pose pas précisément aujourd'hui et, si elle se pose, il sera temps de répondre. Le sujet aujourd'hui, c'est la manipulation macronienne ! » douche Bérengère Poletti (Ardennes) – qui ne se représentera pas aux législatives prévues en juin –, dans une formulation laissant entendre qu'une tentation zemmouriste ou lepéniste pourrait un jour exister. « Personne n'imagine un seul instant que l'on soit soluble dans l'extrême droite », martèle Fabien Di Filippo (Moselle), proche de Laurent Wauquiez, alors même que des élus LR tels qu'Éric Ciotti ou François-Xavier Bellamy ont indiqué publiquement qu'ils voteraient pour Éric Zemmour s'il se qualifiait au second tour de la présidentielle.

À droite, l'heure du Big Bang a sonné

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Ces partis politiques de tous bords devenus inutiles avec leurs leaders que pourtant les Français avaient déjà rejetés mais pas pu supprimer leurs partis en tant que tels pour coller des étiquettes écornées devenues sans sens politiques tranchés sont des viviers de politiciens plus que médiocres !

Macron l’opportuniste l’avait bien compris en 2017 avec son parti la REM fantôme !

LR ne déroge pas à cette règle et division ces cadres ou caciques de ce parti de cette droite classique qui existe depuis le début de cette Vème république gaulliste comme on veut les appeler en majorité de faux jetons qui retournent leur veste dans le sens du vent  politique du moment en faveur de celui qui en principe devrait être réélu plébiscité par des médias orientés (2eme pouvoir virtuel qui oriente l’opinion des Français surtout ceux qui hésitent ou ne sachant pas pour qui voter qui suivront comme des moutons de Panurge les électeurs macroniens !)

LR (où d’autres mêmes de gauche classique) car les rats quittent le navire, il y aura  bien ceux  qui se tourneront vers les extrêmes mais simplement au 1er tour comme en 2002  et notre président sortant pourra encore se prendre pour un monarque sans couronne et s’assoir sur le trône de cette Vème république monarchique mais jusqu’en 2027 mais PAS PLUS !

Que l’on ne mette pas en parallèle la crise grave et meurtrière de l’UKRAINE pour favoriser le choix des Français car c’est honteux et même presque insultant pour ces pauvres gens qui meurent sous les bombes Russes à cause d’un dictateur qui en plus bavarde avec notre président et se fiche de lui car ce n’est pas ce petit bourgeois qui nous protègera ni les Ukrainiens il en est incapable !

Chez les politiciens de tous bords c’est leurs orgueils démesurés et la quête du pouvoir absolu depuis que les humains se sont dotés de monarchies et ensuite de démocraties constitutionnelles mais parce que l’on veut donner trop de pouvoir à un seul homme (ou femme) depuis ces derniers quinquennats !

Jdeclef 31/03/2022 11h30


mercredi 30 mars 2022

Un acteur devenu un pauvre type qu'elle déchéance ce trublion friqué qui est devenu un minable ....

 

Poutine, Chavez, Castro : les nouvelles provocations de Depardieu

Dans un entretien à la revue « Éléments », l’acteur redit son amitié pour Poutine, accable les Américains, tout en faisant l’éloge de Castro et de Chavez…

Gérard Depardieu fait du Gérard Depardieu. À la fin, il est lui-même et le théorise. Il assume tout, quitte à rompre les consensus du moment et mépriser les émotions les plus élémentaires. Après un récent communiqué à l'AFP appelant à la paix entre Russes et Ukrainiens, l'acteur s'exprime plus longuement dans la revue Éléments – organe intellectuel de la Nouvelle Droite d'Alain de Benoist – dans un entretien foutraque, à son image.

En préambule, le journaliste du mensuel raconte les coulisses de cet échange improbable : c'est un article de cette même revue qui a fait réagir « Gégé », lequel a pris son téléphone pour dire à l'auteur deux trois choses de la guerre, mais aussi de Mitterrand, Camus, Cuba, Chavez, l'Algérie, des femmes… « Depardieu a d'abord cherché ses mots, mais une fois qu'il les a rassemblés, la phrase a coulé », indique François Bousquet, l'auteur de l'entretien.

Gérard Depardieu : « Toute ma vie, j'ai couru pour plaire »

« J'aime beaucoup Poutine »

Allons donc au plus brûlant, parce qu'il s'agit de l'actualité et de la déclaration la moins conforme aux exigences du moment. Après avoir affirmé son opposition à la guerre, Depardieu, qui a la nationalité russe, redit son estime pour le chef du Kremlin, ami de longue date. « J'aime beaucoup Poutine. Il m'a raconté comment son père a sauvé sa mère pendant le siège de Leningrad, sous les bombes. » Il se fait ensuite son avocat : « On dit de lui qu'il a des mercenaires, le groupe Wagner. […] Aux États-Unis, il y a un paquet d'armées privées ; il y en a aussi côté ukrainien, mais celles-là avec des têtes de mort, des signes SS et la croix gammée. Comment peut-on exhiber cela après la folie nazie ? »

L'acteur compare ces milices, qui « ont carte blanche », « aux Français en Algérie sous les ordres de Bugeaud [qui écrasa la révolte en Algérie en 1836, NDLR] ». Dans la foulée, la réflexion s'engage sur le rôle des Américains auxquels il reproche le bombardement de Belgrade en 1999, comme ceux en Irak. « Il ne faut pas oublier qu'il y a les cow-boys derrière, avec cette momie, ce vieillard shakespearien qu'est Joe Biden. » Sur l'Ukraine, sans un mot pour les victimes du conflit, il convoque l'Histoire, depuis la Grande Catherine, qui l'autorise à parler d'une « guerre fratricide » : « C'est la guerre, la vraie. Ce n'est pas la guerre de l'autre, avec le Covid. » Aucun doute, pour lui, l'Histoire de l'Ukraine « est russe ».

Depardieu, le corps du délit

« Luchini joue Luchini jouant Luchini »

Conscient de la portée de ses propos, il s'en prend aux journalistes qui ne seraient plus que dans « l'interrogatoire » et non plus dans le travail de vérité. Au risque d'aggraver son cas, il se lance, plus loin, dans un éloge de Fidel Castro, « un type hors norme », et même de Hugo Chavez, qui « n'envoyait pas des bombes mais des livres ». C'est peu dire que « l'anti-impérialiste » Depardieu ne calcule pas. « Mitterrand était comme ça, il calculait », comme Fabrice Luchini, d'ailleurs, qui « joue Luchini jouant Luchini ». Au passage, il égratigne les écrivains contemporains, qui « tournent autour de leur nombril » : « Je ne les supporte plus. Ils m'emmerdent. » Bref, une interview sans filtre. Moscou appréciera sûrement ; Paris, du Quai d'Orsay à ses milieux culturels, un peu moins…

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------

En plus à maille à partir avec la justice française pour des faits délictueux peu recommandables et pas nets du tout qui s'est réfugié définitivement en Russie!?

Puisqu'il est plus russe que français, qu'il reste avec son ami Poutine !

Ce n'est qu'un lâche !

Il est déjà incompréhensible de diffuser ce type d'article d'un tel personnage pour simplement faire parler de lui !

Jdeclef 30/03/2022 16h40


Il est difficile de comprendre que SARKOZY ne soutienne pas Valérie Pécresse et par le fait son parti LR ! Triste bassesse d'un ex président !

 

Coignard – L’ultime affront de Nicolas Sarkozy à Valérie Pécresse

CHRONIQUE. Invité, l’ex-président n’envisage pas d’assister au meeting de la porte de Versailles. Et éteint les derniers espoirs de soutien.

Ils seront tous là, pour le dernier meeting de Valérie Pécresse, samedi prochain, au parc des expositions, porte de Versailles. Tous ? Non. Nicolas Sarkozy, pourtant officiellement invité, a fait savoir qu'il ne s'y rendrait pas, selon Le Parisien. Ce lieu évoque pourtant un bon souvenir pour l'ancien président, puisque c'est là qu'il avait commencé sa campagne victorieuse, en janvier 2007. Pour la candidate LR, cela ressemblait à la dernière chance de recueillir le soutien, même tacite, de celui qui reste l'icône de la droite.

Pour entrer dans ses bonnes grâces, elle n'a pas ménagé ses clins d'œil envers lui. Parfois avec une certaine maladresse. Quand elle évoque son envie de ressortir le Kärcher de la cave, l'allusion ne plaît guère. Quand elle propose que Nicolas Sarkozy soit nommé médiateur de l'Union européenne pour l'Ukraine, après l'éclatement du conflit, elle apparaît à la traîne d'Éric Zemmour, qui a formulé la même proposition quelques heures plus tôt. Et encore aujourd'hui : « Si je suis élue, on fera un Élysée de l'environnement, comme sous Sarkozy, il y avait eu un Grenelle. On va se donner des objectifs concrets de baisse des émissions de carbone sur le quinquennat », déclare-t-elle ce mercredi lors d'un échange avec des Français dans Le Parisien.

Coignard – Valérie Pécresse : un Kärcher difficile à manier

Un poison à effet lent

Soutiendra, soutiendra pas ? Le supplice dure depuis des semaines. Après la victoire à la primaire de la droite, l'espoir était encore vivace. L'entourage de la candidate considérait que l'adoubement officiel surviendrait « le moment venu ». Puis les jours ont passé. Il a fallu aller chercher Édouard Balladur, ancien mentor de Sarkozy, qui s'est prononcé d'un filet de voix flûtée pour Valérie Pécresse. Enfin, face au silence persistant de l'ancien chef de l'État, sont nés l'agacement et la tentative de justification a posteriori : Nicolas Sarkozy serait rancunier, et se souviendrait que la présidente d'Île-de-France soutenait Alain Juppé lors de la primaire de la droite et du centre, en 2016. Il ne goûterait guère les allusions répétées à l'héritage de Jacques Chirac.

Le dernier effet du poison lent distillé par le silence sarkozyen, c'est ce léger doute qui plane sur une éventualité effrayante : que celui-ci apporte son soutien officiel à Emmanuel Macron. Les proches de la candidate feignent de ne pas comprendre que c'est d'ores et déjà le cas, par défaut. « Il est temps de passer à autre chose, Valérie Pécresse est candidate pour elle-même et pour les Français », a déclaré son porte-parole dimanche dernier. Il faut bien faire sans ! La posture plus distante qu'équidistante de Nicolas Sarkozy, en tout cas, est une grande première pas toujours bien vécue par les sympathisants et les militants.

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Il aurait peut-être pu se présenter s’il n’avait pas tant magouillé à qui mieux mieux et avait encore maille avec la justice et les casseroles qu’il traine comme d’autres de ses coéquipiers dans son ex-gouvernement comme Guéant par exemple déjà condamner ou même les Balkany ses amis etc…

Valérie Pécresse a été plébiscité à la régulière par les adhérents ou sympathisants de son parti LR alors que lui avait été jeté par les Français à la primaire de 2017 et Fillon rattrapé par ses affaires pitoyables de petit bourgeois trop gâté ou WOERTH le traitre faux jeton qui a retourné sa veste vers MACRON comme d’autres de ce parti !

Le résultat c’est que les deux vieux partis classiques LR/PS deviendront marginaux laissant la place à un président sortant qui ceindra une deuxième couronne de pseudo monarque dans cette V eme république devenue monarchique obsolète (pas loin d’une démocrature) avec cette démocratie érodée par des partis ringards pilotés par des extrémistes marginaux déjantés pour certains et le sien fantôme la REM inutile !

Et surtout que l’on ne dise pas que c’est à cause de cette désastreuse guerre Russo Ukrainienne par des Français qui craindrait le lendemain car le président sortant dira après sa réélection probable, ce Mr qui bavarde à bâton rompu avec un dictateur qui ne l’écoute même pas et quand il le fait ment comme un arracheur de dent !

Mais notre bon président dira je suis là pour défendre la France et les Français alors qu’il a peur de son ombre et tergiverse sans cesse !

Mais comme il n’y a pas d’opposition valable dans ces candidats de tous bords semble-t-il à moins d’un miracle on est mal parti çà c’est la réalité pourquoi changerait-il, ce qu’il n’a pas fait dans son quinquennat !?

Mais ce sont les français qui votent même si mal !

Jdeclef 30/03/2022 14h07


Si cette UNION EUROPEENNE n'est pas désunie pour l’instant pour les erreurs Économiques et autres, ce n'est pas la première !


 

Guerre en Ukraine : « L’Europe comprend enfin qu’il est utile de produire du blé »

Sept millions de tonnes de blé sont immobilisées en Ukraine. Un manque qui sera difficile à combler. Entretien avec Sébastien Abis, chercheur à l’Iris. 

 

directeur du Club Demeter, qui réunit des décideurs du secteur agricole et agroalimentaire, Sébastien Abis est chercheur associé à l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris). Il a notamment publié Géopolitique du blé (éd. Armand Colin/Iris, 2015) et codirigé avec Matthieu Brun le rapport 2022 de Demeter intitulé Alimentation, les nouvelles frontières.

Le Point : Dans quel contexte alimentaire intervient la guerre en Ukraine ?

Sébastien Abis : En février, l'indice général des prix alimentaires de la FAO [Organisation des Nations unies pour l'alimentation, NDLR] avait déjà atteint un pic historique, à 140. Même en 2010-2011, où la crise alimentaire déclencha une partie des Printemps arabes, cet indice n'était pas si élevé. La pandémie a fait dérailler les flux, nos modes de production, nos rythmes de consommation. Les prix se sont envolés : en 2021, l'inflation alimentaire mondiale a été en moyenne de 20 à 30 %. Nous en avons été protégés en Europe, mais, ailleurs, les populations ont été doublement pénalisées : moins de revenus, une nourriture plus chère. Avec le XXIe siècle, on a cru entrer dans la civilisation de l'immatériel, des services. Depuis 2020, avec le retour des insécurités physiques, on vit la revanche du productif. On comprend qu'il faut aussi produire des masques, des vaccins, de la nourriture. La planète a beau se transformer, le monde a toujours besoin de se nourrir. Or, nous sommes 8 milliards de candidats, 2 milliards de plus qu'en 2000. Sur ces 8 milliards, 5 sont exigeants, 2 se nourrissent très mal, 1 milliard pas du tout. Ajouter, là-dessus, l'enjeu climatique qui pressurise la production, l'oblige à l'innovation. La sécurité alimentaire a besoin de paix, de stabilité, de bonne gouvernance. Cette pandémie et cette guerre bouleversent un système déjà complexe et très imparfait.

Sécurité alimentaire : Emmanuel Macron lance un plan d'urgence

On a découvert la place essentielle occupée par l'Ukraine. Plus qu'un grenier, une place forte, modernisée…

Depuis les années 2000, ce pays a utilisé son pouvoir agricole. Une fois débarrassée du carcan de l'URSS, l'Ukraine a compris que les céréales étaient son atout, que la planète en avait besoin. En vingt ans, son volume d'exportations agricoles a été multiplié par 6, par 12 en valeur, représentant 25 à 30 % en moyenne des recettes du pays à l'export. Elle intervient pour 15 % dans le commerce mondial du maïs et 12 % dans celui du blé. L'Ukraine produit sur 30 millions d'hectares cultivés, contre 26 dans le cas de la France. C'est une production qui a gagné en qualité, qui a bénéficié d'investissements étrangers, français, américains, chinois, notamment pour les semences. C'est aussi un pays qui exporte massivement. Sur les 110 millions de tonnes de grandes cultures [céréales, oléagineux et protéagineux, NDLR], l'Ukraine en exporte 80 millions. La France n'exporte que la moitié de ses 80 millions de tonnes. Cette exportation massive repose sur le développement de quatre ports, Mykolaïv, Tchornomorsk, Yuzhnyi et Odessa. Ce sont ces ports que la Russie bloque : sur la récolte record de 2021, 1 million de tonnes d'orge, 2 millions de tonnes d'oléagineux, 15 millions de tonnes de maïs et 7 millions de tonnes de blé restent immobilisées en Ukraine. Le blé ne sortira plus, car le gouvernement ukrainien a lui-même déclaré un embargo compte tenu de la guerre. Difficile par ailleurs de faire sortir le reste par voie ferroviaire en Pologne, quand on sait qu'un convoi véhicule entre 1 500 et 2 500 tonnes, alors qu'un vraquier de type Panamax peut transporter de 30 000 à 60 000 tonnes. C'est ce volume à l'arrêt que les marchés ont anticipé, ainsi que l'hypothèque sur la récolte ukrainienne de 2023, puisque les semis ne peuvent avoir lieu, les engins et le fuel font défaut, et que l'incertitude de production agricole sera d'autant plus grande que le conflit s'étirera dans le temps et l'espace.

« L'Europe n'a pas vocation à nourrir le monde »

Ce « trou » de 7 millions de tonnes de blé peut-il être comblé ?

L'Inde a fait une excellente récolte, supérieure à ses besoins et va apporter quelques volumes au marché. La Russie continue à exporter depuis un mois maintenant, par exemple, des flux vers l'Égypte. Mais il manque du volume ukrainien pour la fin de campagne 2021-2022, celui-ci pourrait être même plus grand pour la campagne 2022-2023 si la récolte ukrainienne de 2022 fait défaut… Rappelons que l'Ukraine exporte 20 millions de tonnes de blé en moyenne. Où va-t-on les trouver ? D'ordinaire, les deux plus gros pays producteurs, la Chine et l'Inde, n'exportent rien. La production européenne, forte, n'est pas sur une tendance haussière. Le Canada exporte surtout du blé dur pour les pâtes, l'Australie sert d'abord l'Asie du Sud-Est, l'Argentine approvisionne le Brésil, qui ne produit quasiment rien. Les États-Unis privilégient souvent l'Asie, mais restent attentifs aux opportunités du Moyen-Orient.

L'Europe a réagi rapidement avec la directive qui permet de pratiquer de la grande culture sur les jachères…

L'Europe comprend qu'il est utile de produire. La libération des jachères représente 4 % des terres labourables, mais c'est peu, ce ne sont pas les plus productives et les premiers résultats n'interviendront pas avant 2023. Les assolements pour cette année sont faits et non modifiables. Le coût des intrants peut aussi limiter ce développement. Il n'est pas évident d'atteindre 20 millions de tonnes en plus, sachant que l'UE en produit de 120 à 140 millions de tonnes en moyenne par an et exporte le tiers environ. Difficile de remplacer, dès l'an prochain, le volume de l'Ukraine sur les marchés internationaux. Il faut d'ailleurs prier pour que les prochaines récoltes en 2022 soient bonnes, ici en Europe, comme dans le reste du monde. C'est aussi important que le maintien du commerce et l'absence de restrictions à l'export. La variable climatique n'est pas politique, on la maîtrise bien moins…

Maghreb : la tentation de la Russie

Qu'en est-il du Maghreb et du Moyen-Orient (MMO), où le prix du blé inquiète particulièrement ?

Globalement, le MMO est la région du monde où l'écart entre la production et la consommation est le plus grand. La moyenne mondiale de consommation annuelle de pain est de 60 kilos, elle est de 30 kilos en Afrique, 100 en Europe, de 180 à 200 dans le MMO. Cette région concentre 35 à 40 % des achats de céréales de la planète. Elle achète 60 millions de tonnes de blé sur les 190 exportées. Il en découle une dépendance très forte, mais différente selon les pays : en Algérie, c'est un organisme d'État qui achète ; en Égypte, la moitié des boulangeries sont subventionnées ; au Maroc, tout est privé bien que l'État observe de près les dynamiques. Aujourd'hui, le prix du blé, autour de 385 euros la tonne, a presque rejoint le niveau de 2011, quand eurent lieu les émeutes de la vie chère. L'autre zone qui achète beaucoup est l'Asie du Sud-Est : la Chine, 10 millions de tonnes ; l'Indonésie, 11 millions ; le Pakistan, 7 ; le Vietnam, 4 ; la Thaïlande, 3. On ne trouve pas facilement de nouveaux producteurs. Et les seuls pays en grande croissance sur le plan de la production et de l'export sont l'Ukraine et la Russie…

Comment la Russie, justement, peut-elle peser sur ce marché du blé ?

À son arrivée au pouvoir, Poutine a misé sur l'agriculture, comme il a misé sur le gaz et les armements pour faire de la diplomatie économique. Il a réorchestré un réarmement céréalier en proposant ses produits, en cassant les prix et avec des méthodes très agressives de désinformation. Ce fut le cas en Égypte comme en Algérie, où la Russie essaie de déloger les Français. Il y a dix-huit mois, l'organisme public algérien a modifié le cahier des charges afin d'accepter le blé russe, mais, depuis, celui-ci entre dans moins de 10 % des achats algériens.

L'Europe a-t-elle raté le coche avec le Maghreb et le Moyen-Orient ?

Indéniablement. Il y a eu un enjeu euro-méditerranéen défini par le sommet de Barcelone en 1995, qui n'a pas été suivi de complémentarités économiques et d'intérêts solidaires ; un quart de siècle de coopération euro-méditerranéenne mal positionnée, trop peu entretenue. Désormais, les deux rives dérivent. Par exemple, en Algérie, le pouvoir bien moins europhile, joue la loi du marché, et regarde ailleurs, notamment vers la Russie. On pourrait en théorie imaginer un échange UE-Algérie, gaz contre blé, mais Alger le souhaite-t-il ? Sommes-nous également prêts à développer un tel mécanisme ?

Delhommais – La guerre meurtrière du blé

La politique céréalière de Poutine a-t-elle été un succès ?

En 2016, la Russie est devenue le premier pays exportateur de blé, mais si l'on s'intéresse aux différents cumuls, depuis 2000, 2010 ou 2016, on perçoit mieux son essor récent (voir infographie). Après l'annexion de la Crimée, elle a aussi formidablement développé deux ports, Kavkaz et Taman, dans le détroit de Kertch, afin d'augmenter ses marges de manœuvre. Face aux sanctions occidentales, elle a développé les produits laitiers, les fruits et les légumes, les fruits rouges notamment, surtout dans le Caucase, dont elle inonde le Moyen-Orient. Elle a aussi russifié les opérateurs en poussant vers la sortie Cargill, ABM, Louis-Dreyfus… Aujourd'hui, le grand opérateur du négoce de grains est russe, Demetra, propriété de la banque VTB. La Russie est encore dépendante pour les semences de maïs, de betteraves, de tournesol, mais pas de blé : la génétique russe a bien travaillé.

La Russie a-t-elle intérêt à arrêter ses exportations de blé ?

Sur les 190 millions de tonnes exportées par an dans le monde, la Russie en exporte 38, ce qui représente 12 milliards de dollars de revenus annuels. Mais qu'en sera-t-il du blé ukrainien, sur lequel elle va peut-être mettre la main, dont 50 % sont produits à l'est du Dniepr ? Les deux oblasts annexés représentent déjà près de 10 % de la production. La vraie inconnue, le vrai tabou, à moyen terme, est la production russe : que vont décider les opérateurs malgré les sanctions ?

Le blé, c’est le pain, c’est la ville.Sébastien Abis

Pourquoi se focalise-t-on sur le blé, alors que l'Ukraine exporte encore plus massivement du maïs et du tournesol ?

Parce que 90 % du blé sert à l'alimentation humaine, quand sur les 1 100 millions de tonnes de maïs, 700 sont à usage animal, 300 servent l'industrie. Le blé, c'est le pain, c'est la ville, c'est la praticité de nos sandwichs ou de nos biscuits. Le blé, en proportion, c'est aussi plus de volumes échangés : 190 millions de tonnes sur 800 millions de tonnes produites, contre 150 millions de tonnes sur 1 100 pour le maïs, ou 50 sur 500 pour le riz. C'est aussi, comme le pétrole, un oligopole : 10 pays produisent 90 %. Mais on devrait, en effet, s'intéresser au maïs : si l'UE n'achète pas de blé à l'Ukraine, la moitié de son maïs importé vient d'Ukraine, la proportion étant surtout forte en Italie, en Espagne, aux Pays-Bas. Or, le maïs ukrainien, à la différence du brésilien, de l'argentin, de l'américain, est sans OGM. Que va-t-on faire ? Repasser en OGM ? S'en remettre au soja pour l'alimentation animale alors que celui-ci est controversé en raison de son rôle dans la déforestation de l'Amazonie ? Les filières volaille-porc sont évidemment très touchées. Ce sont d'ailleurs celles qui ont été les premières aidées en France. La Russie et l'Ukraine représentant 60 % des exportations mondiales de tournesol, la question d'une relance protéique sur le sol européen vers le colza et le soja se pose avec acuité.

Kervasdoué – Comment la guerre en Ukraine va influer sur les marchés agricoles

Qu'en est-il des stocks de blé à l'heure actuelle ?

C'est une question cruciale. L'Europe a cessé d'avoir une logique de stocks, ce qui ne vaut pas que pour le blé. Seules la Suisse, un peu l'Allemagne et la Finlande en ont eu une. Les stocks de blé mondiaux, ce sont 280 millions de tonnes, ce qui n'est pas beaucoup : un trimestre de consommation. Il faut savoir que la Chine en a la majeure partie, 130 millions de tonnes, soit une année de consommation pour ce pays. Pékin a toujours peur de manquer de nourriture. Il y en a 25, 30 en Inde, la même chose aux États-Unis, l'UE n'en a que 10, soit l'équivalent d'un mois. Comme pour les masques lors de la pandémie, nous avons été très légers et naïfs. La question devient alors : que doit-on avoir à domicile au regard des aléas conjoncturels ? Que faut-il garder pour nos besoins et, par solidarité, pour les pays sensibles, qui ne doivent pas basculer dans la violence ? L'Europe, qui avait des forces, des modèles différenciés, s'est perdue sur d'autres terrains. Notre boussole stratégique n'a pas été la bonne. Nous avons perdu en capacitaire et en vision géopolitique dans le domaine agricole, quand d'autres se sont, au contraire, réarmés. Le mot « produire » ne doit plus être tabou ni être un gros mot. En même temps, il ne faut rien céder sur la transition climatique et la sacrifier au seul profit des rendements et de l'économie. L'ADN de l'Europe agricole a toujours été l'innovation. L'objectif est de produire plus, mais mieux et avec moins. Et de produire peut-être en Europe, en ayant conscience des besoins de certaines régions du monde qui nous entourent. C'est ce que j'appelle depuis des années « la souveraineté alimentaire solidaire » : forte à domicile et responsable vis-à-vis des enjeux extérieurs.

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------

C’est les peuples dans tous conflits qui en subissent les conséquences car mal gouvernés par ces politiciens qu’ils ont élus mêmes dans les pays libres et démocratiques !

Pour le blé la France peut être auto suffisante il suffit d’en cultiver plus et de supprimer les terres en jachères décrétées par la politique agricole commune  europeenne naturellement les céréaliers font partie des agriculteurs français les plus riches  que tous les autres plutôt pauvres et ne pourront plus jouer sur leur ordinateurs  en spéculant sur les cours du blé pour en tirer le meilleur prix  d’un produit qu’ils ne voient même pas en le réservant pour nourrir les français !

La mondialisation montre ses limites seul avantage de cette crise ukrainienne qui forcera peut être à nos dirigeants de tous bords à faire une politique alimentaire et économique privilégiant le bénéfice de survie pour lutter contre la famine de certains pays pauvres plutôt que d’être obligé de se réarmer pour défendre l’intégrité et la liberté de ses habitants contre des dictateurs dangereux qui avilissent ou asservissent  des peuples pour agrandir leurs empires perdus pour avoir plus de pouvoir absolu !

(Sans compter le mysticisme religieux terroriste dévastateur qu’il ne faut pas oublier !?)

En fait depuis les dernières grandes guerres mondiales (et autres diverses moins importantes après) les sociétés humaines mondiales dérapent environ depuis tous les trente ans !

Il serait plus que temps que cela change car les hommes qui sont semble-t-il en haut de l’échelle des espèces vont arriver à s’auto détruire bien avant le risque du dérèglement climatique !?

Et surtout arrêter de donner trop de pouvoir à un seul homme même dans nos société libres et démocratiques car ils se prennent pour des monarques absolus réminiscence de nos monarchies anciennes de 2000 ans !

Jdeclef 30/03/2022 12h23LP