dimanche 13 mars 2022

L'avenir du monde occidental dépend de ceux qui nous gouvernent : Mais surtout d'une imprévoyance coupable qui risque de couter très chers à l'humanité !

 

Gérard Araud – En Ukraine se joue l’avenir du modèle occidental

CHRONIQUE. Chine, Inde, Pakistan, Afrique du Sud, Algérie… Pourquoi de nombreux pays ont-ils refusé de condamner l’agression russe en Ukraine ?

Tout au spectacle d'une guerre inter-étatique sur notre continent, nous nous félicitons du courage des Ukrainiens, de la bonne coordination entre les États-Unis, l'Otan et l'Union européenne et de l'unité et de la fermeté de nos alliés et partenaires européens face à l'agression russe comme si ce conflit était limité à l'Occident par sa géographie et par ses enjeux.

Que l'Assemblée générale des nations condamne l'invasion de l'Ukraine par son voisin à une écrasante majorité de 141 voix contre 5 paraîtrait confirmer que le monde se range derrière les pays occidentaux. On oublie un peu vite que, parmi les 35 abstentions, figurent quand même la Chine, l'Inde, l'Algérie, le Pakistan, le Sénégal et l'Afrique du Sud tandis que l'Éthiopie et le Maroc prudemment n'ont pas pris pas part au vote. Que la Chine et l'Inde, quelques jours plus tard, demandent, au Conseil de sécurité, qu'on conduise une enquête sur les accusations démentielles de la Russie selon lesquelles l'Ukraine et les États-Unis conduiraient des recherches militaires bactériologiques prouve que leur abstention n'était pas l'expression d'un embarras, mais une volonté délibérée de tenir la balance égale entre l'envahisseur et sa victime. Que deux pays qui représentent deux milliards et demi d'êtres humains refusent de condamner une agression à ce point patente est d'autant moins anodin que l'un et l'autre ont tout intérêt, à cause du Cachemire pour l'Inde et du Tibet pour la Chine, à défendre avec intransigeance l'intégrité territoriale des États.

Guerre en Ukraine – Le soutien de moins en moins ambigu de la Chine

Déjà, en 2014, quand j'étais ambassadeur aux Nations unies, j'avais été surpris que l'Assemblée générale n'y condamne l'annexion de la Crimée que par le vote d'une centaine d'États membres sur 191. J'avais alors conclu que nombre d'entre eux répugnaient à donner leur voix à une campagne menée par les États occidentaux défenseurs de l'Ukraine. En effet, s'il y a un lieu où est sensible le ressentiment face au passé colonial et à la domination du système international par l'Occident, ce sont les Nations unies. Aujourd'hui, l'agression russe est trop brutale pour permettre le même niveau d'abstention, mais elle n'a pas dissuadé certains pays assez puissants pour se le permettre de marquer leur différence. Chine, Inde mais aussi Pakistan, Algérie, Éthiopie, Afrique du Sud, voilà autant d'États qui viennent de privilégier leur hostilité à ce qu'ils voient comme une domination occidentale aux dépens des principes des Nations unies. Ne sous-estimons pas cette révolte parce qu'elle unit des pays qui ne sont nullement négligeables, mais aussi parce qu'elle reflète leur aspiration à un nouvel ordre international bâti sur les ruines d'une puissante coalition de pays riches, conduite par les États-Unis, dont ils croient pressentir aujourd'hui le crépuscule.

La démocratie recule

D'Obama à Biden en passant par Trump, le message américain est, en effet, que l'Empire est fatigué et que ses légions reviennent au bercail. Affaiblie par le Brexit, l'Europe semble vieillie, sentencieuse et incapable de promouvoir une croissance rapide et d'assurer sa propre sécurité. Or, la Chine offre une alternative non seulement en termes de puissance, mais aussi de modèle de société, une société fondée sur l'autorité, l'efficacité et la prospérité. Car ce sont aussi les valeurs occidentales qui sont battues en brèche. Il faut dire qu'au rééquilibrage économique en cours entre Occident et le reste du monde, s'ajoute la crise interne des démocraties libérales qui s'étale désormais à ciel ouvert. De Moscou à Pékin, on n'a pas manqué de faire écho aux accusations de Trump sur la régularité des élections américaines ; on y glose avec délectation sur les débats sociétaux pour y voir la décadence de l'Occident. L'Inde, « la plus grande démocratie » du monde, est désormais travaillée par le poison identitaire hindouiste contre les musulmans et les chrétiens avec la bénédiction du parti au pouvoir. En Afrique, y compris à Dakar, les journaux aujourd'hui donnent la première place aux explications de Moscou. Voyons comment les Russes sont accueillis au Mali et en République centrafricaine.

Guerre en Ukraine : le gaz algérien, une manne pour l'Europe ?

Ne nous y trompons donc pas. Ce que fait Poutine, à sa manière primitive et brutale, ce n'est qu'un volet d'un assaut global contre l'Occident et ce qu'il représente. Nous avons trop étalé notre bonne conscience, nous avons trop violé nos propres valeurs, nous avons trop usé de la force, nous avons trop pratiqué le double standard pour susciter aujourd'hui la sympathie dans une grande partie du monde. Tirant profit de nos fautes, s'avancent des prophètes de malheur qui annoncent la fin de l'Empire occidental et prétendent lui substituer au nom de l'identité, de la religion, de la communauté ou de l'État un modèle autoritaire de société. La collectivité prendrait sa revanche sur l'individu. La technologie prête ses moyens nouveaux à l'État pour encadrer ses citoyens.

Tous les indices indiquent que, globalement, la démocratie recule dans le monde. C'est une question de civilisation qui nous est posée : saurons-nous adapter nos politiques, notre discours et nos pratiques pour rendre à nos valeurs un écho que nous voulons universel ? Sinon, nous ne serons bientôt qu'un îlot de liberté dans un vaste monde de fer. Un îlot peut être aisément submergé…

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C’est à dire nos bienpensants donneurs de leçons hypocrites qui n'arrivent déjà pas à maintenir ordre et sécurité dans leurs propres pays !

Car quand un dictateur puissant HYPER dangereux disjoncte parce que depuis trente ans on ne s’en est pas méfié !

Après la fin de la guerre froide et la chute du mur de BERLIN en 1989 on a cru trop vite à la vraie paix et on a fait la fête en profitant à qui mieux mieux mais par encore assez pour l'ancienne république fédérative socialiste de Yougoslavie entre 1991 et 2001. Deux séries de guerres se succèdent, affectant les six républiques de la défunte république fédérative socialiste de Yougoslavie. On parle aussi de « guerre d’ex-Yougoslavie », ou plus rarement de « troisième guerre balkanique ».

Guerre de Croatie · ‎Guerre de Slovénie · ‎Slobodan Milošević · ‎Génocide bosniaque

tout cela issue de la fin du rideau de fer de l’URSS !

Et nos fausses différences mesquines des pays de l’Union européenne comme le brexit qui a trainé 3 ans avec l’Angleterre !

Mais étant donné l’imprévoyance de nos dirigeants occidentaux français et autres européens ainsi que les USA on s’est laissé vivre ce croyant peut-être dans un monde de bisounours ou tout le monde est beau et gentil !?

En oubliant aussi le terrorisme islamique depuis 20 ans qui a aussi frappé la France l’Europe et USA et autres pays dans le monde et pas terminé !

Donc en France avec nos alliés européens on palabre toujours pour savoir quoi faire pour arrêter ce dictateur dérangé paranoïaque qui ne s’arrêtera pas qu’à l’UKRAINE s’il réussit à la détruire !?

Donc par l’imprévoyance de nos dirigeants depuis des décennies qui nous gouvernent nous les peuples lambdas peuvent avoir peur car c’est pire que la pandémie de la Covid et il est temps de se réveiller car le danger est à 3 heures de l’Europe occidentale et arrêter de bavasser en réunions stériles !

Car l’élection coïncidence de date de notre président sortant est accessoire comme le résultat puisqu’on ne craint que le lendemain !

Jdeclef 13/03/2022 16h42


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