Mission
accomplie pour Gérald Darmanin en Corse ?
Le calme
est revenu sur l’île et le patron de l’exécutif corse Gilles Simeoni a souscrit
au dialogue « sans tabou » avec le ministre de l’Intérieur.
Arrivé
en Corse mercredi, Gérald Darmanin a ouvert des pourparlers qualifiés
d'historiques par les élus autonomistes et indépendantistes. Envoyé dans l'île
par Emmanuel Macron pour apaiser les tensions après l'agression en prison
d'Yvan Colonna, le ministre de l'Intérieur avait créé la surprise dès mardi
soir en ouvrant la possibilité de discussions pouvant aller jusqu'à
l'« autonomie », dans un entretien à Corse-Matin. Selon les
chiffres du ministère, plus de 130 membres des forces de l'ordre ont
été blessés lors des manifestations et moins d'une dizaine de personnes
interpellées parmi les fauteurs de troubles. À l'issue d'une visite qui aura
duré trois jours, la Corse a retrouvé son calme.
Les discussions avec les représentants élus et les forces vives de
l'île ont abouti à la signature d'un protocole établissant les sujets
prioritaires de discussions qui doivent aboutir à un accord entre la Corse et
l'État ces prochains mois. « La mise en œuvre de ce processus historique
ne peut s'envisager que dans un cadre général apaisé et calme privilégiant le
dialogue », ont rappelé les deux parties.
Le document, signé vendredi par Gérald Darmanin et le président
de l'exécutif corse Gilles Simeoni, pose les termes des discussions :
« Ouverture d'un processus à vocation historique entre l'État et la Corse
afin de construire une réponse politique globale à la question corse,
impliquant l'ensemble des élus et les forces vives. Son périmètre couvrira
l'ensemble des problématiques corses parmi lesquelles figure l'évolution
institutionnelle vers un statut d'autonomie qui reste à préciser. Ce travail
sera conduit à la lumière des statuts existants dans la Constitution… »
Dans ce compte rendu, les élus réclament la reconnaissance du
peuple corse. Le ministre de l'Intérieur, de son côté, a fait acter deux
principes, déclarés intangibles : « La Corse dans la République et le
refus de créer deux catégories de citoyens. »
« Malgré des ouvertures, le chevènementisme de Macron n'est
jamais loin », persifle un élu autonomiste qui a participé aux discussions
en rappelant que lors de son discours-fleuve présentant son programme à
Aubervilliers, le candidat président a rejeté la co-officialité de la
langue corse, une des principales revendications des élus corses. Ici, du point
de vue de la classe politique insulaire autonomiste et indépendantiste, Jean-Pierre
Chevènement, ancien ministre de l'Intérieur de François Mitterrand, fait figure
d'épouvantail. Il était en fonction au moment de l'assassinat du préfet Claude
Érignac, pour lequel Yvan Colonna, Alain Ferrandi et Pierre Alessandri ont été
condamnés. Le jacobinisme de Chevènement n'a laissé que de mauvais
souvenirs à ceux qui militent pour une Corse autonome.
Programme de
Macron : à la recherche du feu sacré de 2017
Dans un entretien au journal L'Opinion, Jean-Pierre
Chevènement, soutien d'Emmanuel Macron à l'élection présidentielle, persiste
dans sa vision du siècle passé : « Depuis des décennies, l'État
arbitre en faveur des nationalistes dont il a peur. L'État est formidable pour
se coucher au nom de la paix publique et par souci de la jeunesse. »
Les « natios » dubitatifs
Réunis vendredi
soir à Corte, le collectif des mouvements autonomistes et nationalistes ainsi
que les représentants de la jeunesse ont décidé de ne pas s'associer au texte
signé par Gilles Simeoni et Gérald Darmanin. « Nous ne sommes pas
satisfaits du protocole signé avec le ministre », affirme au Point Jean-Philippe Antolini, 51 ans, vieux
routier du nationalisme corse au nom duquel il a purgé une peine de 10 ans
de prison, aujourd'hui porte-parole de Patriotti, le collectif qui défend les
prisonniers « politiques ».
« Si ce dialogue aboutissait, ce serait historique, mais pour
le moment il n'y a rien de concret. Tout peut être remis en cause dans trois
semaines après l'élection présidentielle et rien n'indique que si Macron
est réélu, il disposera d'une majorité des trois cinquièmes à l'Assemblée
pour modifier la Constitution. La mobilisation continue », ajoute-t-il.
Une nouvelle manifestation a été évoquée. Si elle a lieu, elle devrait se
dérouler à Ajaccio avant le premier tour de l'élection présidentielle.
Jean-Christophe Angelini, du Parti de la nation corse et
concurrent politique de Gilles Simeoni, considère que le texte n'est pas à la
hauteur de la mobilisation et des enjeux politiques. D'autres ont critiqué le
retour à la vision jacobine d'Emmanuel Macron distillée à Aubervilliers.
« Cette position figée ferme la porte à une citoyenneté corse », a
expliqué le représentant de Core in Fronte, six sièges à l'Assemblée de Corse,
à la radio Alta-Frequenza. De son côté, le député de Haute-Corse, Jean-Félix
Acquaviva, de Femu a Corsica, le parti de Gilles Simeoni, s'est félicité
auprès du Point du
niveau de discussion et de ce « dialogue historique ».
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Un temps ces désordres corses
toujours fomentés par les mêmes trublions nationalistes voire indépendantistes
depuis bien avant les précédents gouvernements de tous bords de la Veme
république devenue monarchique qui déclenche de plus en plus de protestations
diverses voire violentes sur tous sujets car ne correspondant plus à ce que les
français attendent depuis longtemps mais qui se dégrade depuis 40 ans et avec
les quinquennats de tous bords ainsi qu’une classe politique d’une médiocrité
lamentable qui fait que lors de cette prochaine réélection notre président sortant
serait réélu probablement par les médias et leurs sondages médiatiques orientés !
Les médias sont le deuxième pouvoir
dans notre pays car il oriente les opinions des Français indirectement par
leurs sondages car efficaces avec les flux d’informations souvent déformées qu’il
faut savoir décoder !
Le point cet hebdo que je lis et
auquel je publie depuis plus de 10 ans est de plus en plus partial et roule
indirectement pour le pouvoir là, avec cette élection nationale cela devient
flagrant peut-être à cause de cette misérable guerre en UKRAINE dans un monde
qui se dit civilisé mais n’a rien appris du passé car les Français ayant oublié
et se complaisant dans un confort alimenté par l’argent roi et le chacun pour
soi !
L’abstention va encore augmenter
à cause de français craignant le lendemain je ne suis inféodé à aucun parti
mais déçu par le Point auquel je suis abonné qui aussi censure les commentaires
qui ne lui plaise pas ne respectant pas la liberté d’expression inscrite dans
notre constitution et voterait blanc par dépit ce sera la 1ere fois depuis
1963 !
Jdeclef 20/03/2021 10h46
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