Crash d’un
avion en Chine : que sait-on de l’équipage ?
Les
autorités aéronautiques chinoises ont donné quelques informations sur la
composition de l’équipage technique avec trois pilotes sur un avion prévu pour
deux.
Après
le crash lundi 21 mars du Boeing 737-800, assurant une liaison intérieure
entre Kunming et Canton (Guangzhou), les premières informations sur ce vol
MU5735 proviennent des autorités chinoises et de la compagnie aérienne China
Eastern Airlines. Sur les lieux de l'accident, les débris, tombés de part et
d'autre d'une colline près de Wuzhou, sont numérotés puis photographiés avant
d'être rassemblés dans un hangar d'aérodrome pour tenter de reconstituer
l'avion.
On a ainsi appris qu'il y avait trois pilotes dans le cockpit
alors que le Boeing B737, comme l'Airbus A320, est conçu pour être piloté à
deux, un commandant de bord (CDB) et un copilote (OPL), le mécanicien ayant été
remplacé par des automatismes au cours des années 1970. Le CDB occupe le siège
gauche et l'OPL celui de droite, tous deux ayant accès aux mêmes commandes de
vol. Entre les deux, un peu en arrière, peut être déployé un troisième siège
derrière la console centrale. Si les manettes de puissance, les aérofreins, les
volets sont à portée de main, le manche reste inaccessible à ce troisième
homme. Le commandant de bord totalisait 6 709 heures de vol, le
copilote 31 769 heures de vol, le second 556 heures, tous
entretenant de bonnes relations familiales, est-il précisé lors du deuxième
point-presse des autorités chinoises. Un peu hors de propos, cette référence au
contexte familial semble vouloir prévenir tout rapprochement avec des crashs
(Germanwings, LAM Mozambique, Egyptair) provoqués par des suicides. Mais le
nombre d'heures de vol des membres d'équipage interpelle aussi. Le CDB affiche
cinq fois moins d'heures de vol que son copilote. L'un en place droite
serait-il instructeur, testant son collègue en place gauche ? Derrière, un
jeune pilote (556 hdv) n'ayant guère plus d'un an d'expérience après l'école
observe le vol. L'équipage était-il en formation, ce qui est fréquent et
parfaitement réglementaire ? Le doute sera levé après interrogation du
personnel au sol au départ de Kunming qui a pu constater qui faisait quoi à
bord.
Une des deux boîtes noires a été retrouvée, endommagée. Le CVR
(Cockpit Voice Recorder) s'il est lisible, restituera les dialogues entre les
membres de l'équipage. Cet enregistreur a été envoyé à Pékin où un laboratoire
spécialisé tentera d'ouvrir le CVR puis d'en lire le contenu. Compte tenu de
l'âge de l'avion (2015), les données sont stockées sur des mémoires
informatiques moins sensibles au choc que les bandes magnétiques d'antan. Les
enregistreurs de vol sont certifiés pour résister à une accélération pouvant
atteindre 3 400 G (soit 3 400 fois l'intensité de la pesanteur
terrestre) et à une température de 1 100 °C pendant une heure. Les
échanges entre les pilotes dans le cockpit et ceux avec les contrôleurs aériens
ainsi que l'environnement acoustique du poste de pilotage (conversations,
bruits, alarmes sonores) permettront peut-être de découvrir les causes du
drame.
Pendant les trois minutes de chute vertigineuse de l'appareil, les
pilotes n'ont pas répondu aux appels du contrôle aérien ni lancé de
« mayday ». Cette absence de SOS montre que l'équipage a été surpris
et polarisé par une situation d'urgence où la communication avec l'extérieur
n'était pas une priorité. En comparant la trajectoire du vol de lundi avec
celle du même vol MU5735 la veille, on constate que la perte brutale d'altitude
est survenue au même point que le début de la descente standard vers Canton
lors du vol précédent.
Le FDR (Flight Data Recorder), la deuxième boîte noire qui n'a pas
encore été retrouvée, enregistre les valeurs des paramètres de l'avion
(vitesse, altitude, régime des moteurs, engagement et désengagement
d'automatisme, position des gouvernes, des commandes de vol…). Selon l'âge et
le type de l'aéronef le nombre de paramètres enregistrés varie de quelques
dizaines à plusieurs milliers. Les valeurs de ces paramètres et leurs
évolutions au cours du vol peuvent être ensuite représentées sous forme de
courbes ou de tableaux, et faire l'objet de calculs relatifs au comportement de
l'avion. La réglementation internationale prévoit qu'un premier rapport factuel
communique des informations sur les circonstances de l'accident, l'avion et sa
maintenance, l'équipage, etc. C'est souvent au bout d'un, voire deux ans
qu'est publié le rapport final, soumis préalablement aux différents acteurs
(transporteur, avionneur, motoriste, équipementier). Ce rapport final comporte
des recommandations de sécurité à l'attention de la communauté aéronautique
visant à éviter qu'un accident comparable ne se produise.
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Seules les boites noires peuvent peut-être
donner ou expliquer les raisons de cette chute ?
Pour le reste seul le
constructeur de l’avion BOEING pourrait peut-être expliquer cet incident grave
qui a fait chuter si rapidement l’appareil ?!
Car la suspension de vol de ce type de Boeing 737 Max avait été décidée entre le 11 et le 13 mars 2019
selon les autorités de certification. Elle fait suite au crash de divers vol de ce type d’appareil !?
En ce qui
concerne le fait que trois pilotes étaient présents dans l’appareil sur ce vol deux
semblaient chevronnés par leurs nombres d’heures de vol important le troisième en
avait nettement moins mais peut-être en formation pour apprendre !?
On ne parle pas
du nombre des victimes hormis les 3 pilotes et s’il y avait d’autres passagers ?!
Un crash de ce type
d’appareil ayant eu lieu dans un passé pas si lointain semble assez préoccupant
pour la Cie BOEING qui devrait les supprimer de vol pour la sécurité des
voyageurs volant sur des avions BOEING !
Quant à la Chine
elle se chargera de se retourner contre BOEING et les USA ce qui n’arrangera pas
leurs relations déjà très froides !
Jdeclef 24/03/2022 11h47
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