Guerre en
Ukraine – Pourquoi Joe Biden vient à Bruxelles
Un mois
jour pour jour après le lancement de l’offensive russe en Ukraine, le président
des États-Unis est en visite en Europe. Décryptage.
Joe
Biden sera l'invité spécial du Conseil européen ce jeudi vers
16 heures. Arrivé à Bruxelles la veille au soir, le président
américain participe d'abord à un sommet de l'Otan, puis à un sommet du G7* sous
présidence allemande. Assez curieusement, ni le Canadien Justin Trudeau, ni le
Britannique Boris Johnson, ni le Premier ministre japonais Fumio Kishida – tous
présents à Bruxelles – ne sont invités par Charles Michel, le président du
Conseil. Cet honneur est réservé au chef d'État américain… Le président
ukrainien Volodymyr Zelensky interviendra, pour sa part, en visioconférence
vers 19 heures.
Il faut dire que les Européens attendent beaucoup de Joe Biden. À
commencer par la fourniture de quantité de gaz naturel liquéfié (GNL) à un prix
abordable afin d'assurer les stocks exigés par la Commission (80 % des
réserves à remplir d'ici le 1er novembre 2022). Le président
américain rencontrera d'abord Charles Michel vers 16 heures, avant les
débats au Conseil européen, qui devraient s'ouvrir vers 16 h 30.
L'échange entre Joe Biden et les 27 dirigeants européens devrait
durer jusqu'à 18 heures. Il n'a pas encore été décidé des prises de parole
parmi les dirigeants européens, indique une source officielle du Conseil.
Préparer de nouvelles sanctions en cas d'escalade
« Il s'agit de réaffirmer notre unité », assure-t-on au
Conseil. Le président américain serait, pour sa part, partisan d'accentuer les
sanctions contre le régime de Vladimir Poutine. En fait, les dirigeants du G7
comme ceux des États membres de l'UE doivent d'abord évaluer l'impact des
sanctions et les moyens de les compléter pour éviter leurs contournements.
« Il n'est pas à l'ordre du jour aujourd'hui de prendre de nouvelles
sanctions, assure une
source élyséenne. Mais il est nécessaire de se préparer à tous les
scénarios, y compris à ceux d'une escalade de la crise qui nous amène en
effet à adopter de nouvelles sanctions. Le cas échéant, il faudra vérifier
qu'elles ont un impact encore plus grand sur la Russie, qu'elles permettent de
mieux peser sur les décisions qu'éventuellement le président Poutine peut
prendre, en veillant évidemment à faire en sorte qu'elles affaiblissent la
Russie plutôt que les pays de l'Union européenne. »
Un fonds de solidarité pour l'Ukraine
La Russie a fait savoir mercredi qu'elle n'accepterait
dorénavant plus que le rouble comme monnaie de paiement pour ses hydrocarbures.
Interrogée sur ce point, la présidence du Conseil semblait prise au dépourvu et
n'avait pas de réponse à donner mercredi après-midi. Le président du
Conseil italien, Mario Draghi, a clairement rejeté, jeudi matin, l'hypothèse de
payer son gaz en roubles afin de ne pas affaiblir l'effet des sanctions.
Position d'autant plus notable que l'Italie est un gros client de la Russie. La
péninsule dépend à 31 % du gaz russe. Le sujet sera nécessairement
évoqué par les Vingt-Sept. A priori, Moscou cherche ainsi à débloquer une
partie des actifs de la Banque centrale russe gelés par les sanctions
internationales.
Elvira Nabioullina, l'autre cheffe de guerre russe
Un dialogue de sourds Chine-États-Unis
L'UE rembourse également l'aide militaire à l'Ukraine : deux
tranches de 500 millions d'euros chacune ont été décidées. La Commission
demeure évasive sur les décaissements afin de ne pas donner trop d'informations
aux Russes. Joe Biden a fait exactement de même de son côté en confirmant une
aide militaire d'un milliard de dollars le 16 mars. « Nous aidons
l'Ukraine à se doter de systèmes de défense antiaérienne supplémentaires et de
plus longue portée, » avait-il déclaré ce jour-là.
Les États-Unis, l'Europe et les partenaires du G7 poursuivent
leurs efforts pour isoler la Russie sur la scène internationale et la couper de
toutes les organisations multilatérales. La Chine s'est, quant à elle, opposée
à la sortie de la Russie du G20. Pour l'instant, Pékin rechigne à prendre
de la distance avec la Russie et a décidé de s'abstenir à l'ONU sur deux textes
présentés par la France, tant au Conseil de sécurité qu'à l'Assemblée générale
de l'ONU, visant à condamner la guerre menée par Vladimir Poutine en
Ukraine. Joe Biden a lui-même discuté avec Xi Jinping le 18 mars pendant
près de deux heures. Un dialogue qui n'a abouti à rien. Joe Biden soupçonne des
entreprises chinoises d'aider la Russie à reconstituer ses forces. Il menace la
Chine à son tour de sanctions.
Un prochain sommet UE-Chine
C'est peut-être là une différence de tonalité notable entre Joe
Biden, plus belliciste, et des Européens qui essaient de maintenir un équilibre
ténu entre rivalité et partenariat avec Pékin. Les Vingt-Sept doivent justement
préparer au cours de ce Conseil européen le prochain sommet UE-Chine, qui se
tiendra le 1er avril. L'occasion de revenir sur la position de
la Chine vis-à-vis du conflit ukrainien. En effet, Pékin se dit attaché au
respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale mais ne tire pas les
conclusions de la violation manifeste du droit international par son allié
russe. Le sommet UE-Chine doit être l'occasion d'une remise à plat de la
relation dans ce contexte.
Luc de Barochez – Les mauvais calculs de Xi Jinping
Les deux parties ont par ailleurs négocié un accord
d'investissement, mais celui-ci est au point mort du fait
des tensions que suscite le traitement de la minorité ouïgoure par le
pouvoir chinois. La Lituanie fait également l'objet de mesures de coercitions
chinoises depuis qu'elle a quitté le groupe d'influence chinoise dit « 16
+ 1 ». Autant de choses qui vont peser dans la balance des échanges entre
Biden, les Européens et les Chinois, pressés de choisir leur camp…
*Les pays membres du G7 sont l'Allemagne, le Canada, les
États-Unis, la France, l'Italie, le Japon et le Royaume-Uni.
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Car les USA ont de nombreuses
bases militaires en Europe le long de ses frontières et il a renforcé le nombre
de leurs soldats jusqu’à 100000 hommes et peut être plus ensuite si la menace s’intensifie
de débordement à nos frontières européennes de l’est extérieures de la part de
ce dictateur déjanté qui martyrise l’UKRAINE qui veut conserver sa liberté de
choisir !
Pour la France aucun soldats US
ne stationne plus en France depuis les années 60 ou le Général de Gaulle a
décidé de quitter l’OTAN et de se doter de l’arme nucléaire !
Pour plus d’indépendance
nationale avec la seule armée française constituée existante pour autant les gouvernants
français ayant réintégré depuis N.SARKOZY l’OTAN par le jeu des alliances
occidentales Européennes et USA utiles dans ce monde qui devient aussi instable
si ce n’est plus que pendant la guerre froide et l’ex URSS avec ce dictateur paranoïaque
instable qui peut disjoncter à tout moment encore plus en continuant à aller
plus loin !
BIDEN ne veut pas de
confrontation par peur de la 3 eme guerre mondiale et ayant promis aux américains
de ne plus envoyer de soldats à l’extérieur des USA pour faire le gendarme du
monde mais comme il a fui lamentablement l’AFGHANISTAN cela a donné des ailes de
vautour à POUTINE qui a cru à sa faiblesse pour agresser militairement l’UKRAINE !
Jdeclef 24/03/2022 12h51
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