« Une
démonstration de force » : la grande marche de la
« tortue » Mélenchon
À trois
semaines du premier tour de l’élection présidentielle, le leader Insoumis a
rassemblé ses (nombreux) soutiens sur la place de la République, à Paris.
Paris,
dimanche 20 mars. Vers 14 heures, la place de la Bastille, gorgée de
soleil, est investie par plusieurs milliers de personnes. Quelques musiciens
aux lunettes vertes n'ont aucune peine à divertir la foule. Certains enfants,
qui rechignent d'ordinaire à rester autant de temps debout, retrouvent même le
sourire. Une voix se distingue soudain de la fanfare. « C'est Jean-Luc ! »
s'écrie un homme, venu de Lyon en autocar pour voir le candidat insoumis.
Repéré, Mélenchon opine, le sourire aux lèvres, et fend cette foule
enthousiaste pour se placer en tête de cortège. La « tortue sagace »
– le candidat Insoumis s'est affublé de ce sobriquet en début d'année –, entame
alors une lente marche vers la place de la République.
Son discret directeur de campagne, Manuel Bompard, veille au
grain ; rien ne doit empêcher cette marche de marquer le début du
« sprint final » qui doit enfin conduire « JLM » – après
deux tentatives malheureuses –, au second tour. Aucun des soutiens du candidat
à l'élection présidentielle ne pouvait se permettre de rater un tel événement.
Des députés de La France insoumise (LFI) aux nouveaux venus du Parlement
populaire – l'ex-présidente d'Attac France Aurélie Trouvé et le militant
antispéciste Aymeric Caron, entre autres –, personne ne manque à l'appel.
« Mélenchon président », « On va gagner », scandent
quelques sympathisants, requinqués par les derniers sondages plaçant leur
candidat en troisième position, loin derrière Emmanuel Macron mais à seulement
quatre ou cinq points de Marine Le Pen.
Sous le regard
amusé de quelques parlementaires quelques militants de LFI ballottent
d'ailleurs un pantin du président de la République avant de le jeter en l'air
et d'entonner en chœur : « À bas Macron et toute sa clique et vive
vive vive la République. » Les quelques pancartes qui se distinguent de la
nuée de drapeaux violets du parti visent d'ailleurs directement le chef de
l'État. « Toute notre énergie et nos discours se concentrent sur lui. On
ne va pas se fatiguer à se tirer la bourre avec Pécresse, Jadot et Zemmour, ils
le font déjà très bien entre eux », se marre un lieutenant Insoumis. Vers
15 heures, Jean-Luc Mélenchon quitte discrètement le cortège et en profite
pour serrer quelques louches avant de préparer le grand rassemblement sur la
place de la République.
Avant qu'il ne réapparaisse, sur une estrade cette fois-ci, quelques membres du
Parlement populaire haranguent quelque 100 000 personnes – c'est le
chiffre avancé par les organisateurs. « Il est temps de tourner la page de
cinq années de mépris », tonne Ali Rabeh, maire de Trappes et soutien.
« 65 ans avec Macron ou 60 ans avec Mélenchon, Françaises,
Français, choisissez ! » abonde Adrien Quatennens, martelant que le
candidat Insoumis est le seul parmi ceux qui sont en mesure de se qualifier
pour le second tour à ne pas augmenter l'âge légal de départ à la retraite.
Arrive enfin Mélenchon, acclamé par la foule.
« Rien ne sert de prononcer mon nom ! »
Alors qu'il entame un discours assez classique sur le fond –
critique musclée du capitalisme, promesses de défendre « l'intérêt général
humain » en portant notamment le smic à 1 400 euros, lutte pour
l'égalité totale entre les hommes et les femmes –, l'assistance a l'imprudence
de l'interrompre en s'époumonant : « Mélenchon
président ! » « Rien ne sert de prononcer mon nom, je le connais
déjà ! Criez plutôt “Union populaire” », les reprend-il. Le candidat
entend ainsi faire passer un passage : l'union autour de son projet compte
davantage que sa personne. Celui-ci consiste à mettre fin – démocratiquement,
prend-il curieusement le soin de préciser –, à la « monarchie
présidentielle » incarnée par Emmanuel Macron afin de lui substituer un
« gouvernement de l'Union populaire » qui rende justice à toutes
les victimes de ce « quinquennat autoritaire ».
Jean-Luc Mélenchon s'est ainsi porté en défenseur inconditionnel
du peuple que Macron méprise et méconnaît selon lui – il a, par exemple,
proposé d'amnistier tous les Gilets jaunes condamnés. « Chaque personne a
la clé du second tour », a-t-il par ailleurs rappelé, intimant aux
abstentionnistes de ne pas se « dérober » le 10 avril afin de
rendre ce pays, « rabougri par la cupidité et le racisme », à tous ses
enfants. « On a réussi à organiser le plus grand rassemblement populaire
depuis le début de cette campagne. C'était une véritable démonstration de
force », estime un cadre LFI, qui rappelle qu'il ne s'agit que de la
première étape d'une dernière ligne droite.
« Mélenchon est plus dangereux
que Zemmour pour les Juifs de France »
Un autre meeting est prévu à Marseille la semaine prochaine
et les équipes de Mélenchon organisent, en ce moment, plus d'une réunion
publique par jour. L'ultime rendez-vous est fixé juste avant le premier
tour ; Manuel Bompard a rivalisé d'imagination pour faire en sorte que
plusieurs hologrammes soient projetés. Avant de conclure son discours,
« JLM » a rappelé à son public qu'un événement planétaire s'était
produit pendant qu'il leur parlait. « À 16 h 33, c'était
l'équinoxe du printemps. Depuis cette heure, le jour l'emporte sur la
nuit ! », s'est exclamé, guilleret, celui qui rêve de passer de
l'ombre du premier tour aux lumières du plateau de débat du second tour.
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Avec M.LE PEN, MELENCHON, ZEMMOUR,
JADOT, HIDALGO on a le quinté dans l'ordre des extrémistes droite ou extrême
gauche avec l'illuminé des verts et la lanterne rouge classique du PS tous des
wagons de queue rempli de vide!
Étant donné ce panel médiocre, je
ne peux quand même pas oublier V.PECRESSE la donneuse de leçon LR qui
semble-t-il n'a rien compris à une campagne électorale et aux Français dommage
pour elle et pour nous car cela aurait été le changement que réclame les
français mais devenus inquiets craignant
le lendemain à cause de cette guerre d'un autre temps désastreuse en UKRAINE !
Mais pour elle se serait un
miracle si elle était au 2eme tour elle peut toujours prier les dieux de la politique
si fantasques il lui reste 3 semaines !
Quant à MELENCHON notre tribun
national il s’est fait plaisir avec son meeting en plein air ou il a réuni une
foule importante qui aime ce genre spectacle distrayant il sera déçu s’il n’arrive
pas au 2eme tour mais l’abstention nombreuse devrait réguler tout cela !
Macron va encore enfoncer une
porte ouverte après tout c’est les franaçis qui votent si mal donc ils le
mériteront s’il est réélu il ne fera pas mieux que dans son 1er quinquennat
et surtout ne nous protégera pas mieux et çà c’est plus inquiétant !
Jdeclef 21/03/202211h31
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