vendredi 11 mars 2022

De toute façon ce serpent de mer date de 1981 avec l'élection de MITTERAND : on est réduit à faire le contraire on voit comment on est mal gouverné quelque soit les bords politiques de nos dirigeants !

 

Retraite : pourquoi l'allongement des carrières est inévitable

Emmanuel Macron s'est aligné sur la proposition de Valérie Pécresse de repousser progressivement l'âge de départ à la retraite à 65 ans. 

Ce sera finalement 65 ans. Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, a confirmé l'information des Échos et du Point sur la volonté d'Emmanuel Macron de repousser de trois ans l'âge légal de la retraite, aujourd'hui fixé à 62 ans, s'il est réélu président. Mais ce décalage de l'âge minimal auquel une personne pourra partir en retraite ne se fera pas d'un coup. Cette borne serait reculée de quatre mois par an. Ce qui veut dire que l'âge de départ sera effectivement fixé à 65 ans à partir de 2031, si la réforme démarre en 2023. Un allongement des carrières qui s'accompagnera d'une suppression des régimes spéciaux, selon le porte-parole du gouvernement.

Selon nos informations, le candidat espère ainsi dégager 15 milliards d'économies pour les finances publiques à l'horizon 2030. Un montant qui prend en compte les mesures qui accompagneront obligatoirement une telle remontée de l'âge minimal de départ, comme la prise en compte de la pénibilité, ou le dispositif « carrières longues », c'est-à-dire de ceux qui ont commencé à travailler tôt. En échange, la pension, pour ceux qui ont cotisé toute leur vie, serait portée à 1 100 euros au minimum.

Une réforme des retraites pour allonger les carrières est devenue, aux yeux du président-candidat, indispensable, alors qu'en 2017 il avait privilégié une réforme systémique, avec l'instauration d'un régime universel par points qui n'était pas censé produire des économies. Entre-temps, la situation a changé. Le dernier rapport annuel du Conseil d'orientation des retraites (COR), publié en juin 2021, permet de comprendre pourquoi une réforme des retraites avec allongement des carrières semble inévitable.

Pourquoi une réforme des retraites est inéluctable

Des dépenses de retraites maîtrisées

L'institution, qui regroupe les organisations patronales et syndicales ainsi que des membres de l'administration, note que, malgré les effets terribles de la crise sanitaire sur la situation financière du système de retraite français, les dépenses en la matière sont maîtrisées nonobstant le vieillissement de la population. Après un pic en 2020, à 14,7 % du PIB, celles-ci devaient retrouver le niveau de 2019 à compter de 2022, soit environ 13,7 % du PIB, et ce, jusqu'en 2030. Des projections réalisées avant le début de la guerre en Ukraine, évidemment. À cet horizon, cette trajectoire divergerait en fonction du scénario économique retenu pour les années suivantes, mais les dépenses devaient diminuer dans tous les cas jusqu'en 2070. Même sous l'hypothèse d'une croissance économique faible de 1 % entre 2030 et 2070, la part des retraites dans le PIB resterait contenue à 13 % du PIB en fin de période.

Une telle maîtrise des dépenses de retraites en proportion du PIB, en dépit de la dégradation du rapport entre les cotisants et rapporté au nombre d'actifs (1,3 en 2070 contre 1,7 en 2019), s'explique par l'effet des précédentes réformes des retraites. Avec les règles actuelles, le niveau des pensions va en effet se dégrader par rapport aux salaires. Cela ne veut pas dire que les pensions vont baisser, mais qu'elles vont moins progresser que la rémunération des actifs, car elles sont indexées sur l'inflation et non sur les salaires. Un effet accentué par le fait que « les salaires portés au compte », pendant la carrière professionnelle pour calculer la pension, sont revalorisés chaque année à hauteur de l'inflation et non en fonction de l'évolution des salaires. « La pension brute relative au revenu brut varierait entre 31,6 % et 36,5 % en 2070, contre 50,1 % actuellement », souligne le Conseil d'orientation des retraites dans la synthèse de son rapport. L'âge effectif de départ à la retraite moyen de 62,2 ans en 2019 va aussi reculer à un peu moins de 64 ans vers 2040, toujours sous l'effet des réformes adoptées jusqu'à présent.

Ceux qui s'opposent à l'allongement des carrières, comme Marine Le Pen, se servent de ces projections à long terme pour affirmer qu'il ne faut pas reculer l'âge de départ au-delà de ce que prévoient déjà les réformes passées, comme l'augmentation progressive de la durée de cotisation à 43 ans pour bénéficier d'une retraite à taux plein. La candidate du Rassemblement national promet même à ceux qui ont commencé à travailler tôt, entre 17 et 20 ans, de partir à la retraite après seulement 40 années de cotisation, ce qui réduirait l'âge effectif de fin de carrière. « Le fait que les dépenses de retraite soient, à législation constante, amenées à décroître à terme en pourcentage du PIB, et donc maîtrisées, est un constat qui n'emporte toutefois aucune appréciation politique sur le niveau actuel ou futur de ces dépenses. Selon les préférences politiques et les priorités que l'on souhaite assigner aux finances publiques, il est parfaitement légitime de défendre que ces niveaux sont trop ou pas assez élevés », souligne le Conseil d'orientation des retraites.

Retraites : des décisions douloureuses à venir

Une réforme des retraites indispensable pour stabiliser la dette

Connaître l'évolution future des déficits du système de retraite serait également utile pour évaluer la santé financière du système. Mais calculer ces déficits futurs se révèle très délicat. Cela suppose de faire des hypothèses qui dépendent grandement de ce que l'État fera avec les régimes de la fonction publique dans les années à venir. Le résultat varie beaucoup d'une hypothèse à l'autre. La réduction du nombre de fonctionnaires a, par exemple, pour effet paradoxal d'augmenter le déficit des retraites à l'avenir, car cela suppose que l'État cotise moins.

Si la France veut éviter d'augmenter ses prélèvements obligatoires qui atteignent déjà un niveau record, tout en maîtrisant l'ensemble de sa dette publique (113 % du PIB contre 98 % avant la crise sanitaire du coronavirus), elle va devoir comprimer l'évolution de ses dépenses de retraite dans les années à venir. La logique mathématique est implacable : l'ensemble des dépenses publiques ne doit pas progresser de plus de 0,7 % en moyenne par an afin de revenir sous 3 % de déficit en 2027 et stabiliser la dette, selon les projections du ministère de l'Économie et des Finances. Or, si aucune mesure n'est prise, les dépenses de retraites, qui représentent 25 % des dépenses publiques françaises totales, augmenteront de 1,5 % en moyenne par an, selon le Conseil d'orientation des retraites.

Cour des comptes : le temps est venu de comprimer les dépenses publiques

Un allongement des carrières est d'autant plus nécessaire que de nombreuses dépenses publiques apparaissent de plus en plus nécessaires dans plusieurs domaines pour préparer la France au nouveau monde qui s'ouvre. Il va notamment falloir financer la transition écologique. « Il est assez peu probable que ce soit sur d'autres dépenses qu'on arrive à compenser cette augmentation plus rapide des dépenses de retraite que l'objectif que s'est fixé le gouvernement », euphémise Pierre-Louis Bras, le président du COR. Pour lui, « la réforme des retraites est quasiment implicite dans l'idée que les dépenses publiques doivent augmenter de 0,7 % du PIB ».

Pour François Ecalle, auteur du site de référence sur les finances publiques Fipeco, un allongement des carrières professionnelles est effectivement bienvenu. « Les perspectives financières à très long terme des régimes de retraite n'appellent pas de mesures de redressement si la baisse du taux de remplacement (la pension servie par rapport au dernier salaire de la carrière) est considérée comme crédible », écrit-il. Mais il ajoute aussitôt que « de telles mesures sont justifiées si on donne plus de poids aux dix prochaines années, d'autant plus que la crise de 2020-2021 se traduira par un fort endettement des régimes et/ou la disparition de leurs réserves. »

Une mesure qui pénalise ceux qui ont déjà eu une carrière longue

Un allongement de la durée des carrières semble d'autant plus indispensable que la France fait partie des pays où le taux d'emploi des séniors est parmi les plus faibles et où l'âge moyen de départ est parmi les plus faibles de l'OCDE, ce qui fragilise non seulement le financement du système de retraite mais de l'ensemble de la généreuse protection sociale française. « Un report répété d'une part de la charge des retraites du moment sur les générations futures pourrait à la rigueur s'envisager dans un monde qui offrirait la garantie d'une croissance permanente soutenue offrant à chaque génération une aisance financière et, donc, une capacité à payer toujours plus élevée qu'aux précédentes », écrivait le Comité de suivi des retraites en décembre 2020.

Mais cet autre organisme chargé de surveiller le système de retraite français, composé d'experts, considérait que « tel n'est pas le cas dans un monde de croissance lente, génératrice d'un très faible sentiment d'amélioration tendancielle du bien-être, a fortiori lorsqu'on sait qu'une part importante des bénéfices de cette croissance future va devoir être affectée à la satisfaction d'autres urgences collectives, dans le domaine social comme dans le domaine environnemental ». La bonne conjoncture économique, avec des tensions de recrutements, est aussi favorable à l'allongement des carrières, même si la guerre en Ukraine pourrait faire dérailler sérieusement la reprise. Par ailleurs, si un allongement des carrières peut augmenter, à court terme, le nombre de séniors au chômage, la réforme de 2010 décalant l'âge légal de 60 à 62 ans a eu pour effet de décaler l'âge de départ effectif des salariés de deux ans également, selon une étude de la Direction générale du Trésor.

Les Français et le travail : enquête sur un bouleversement

Une autre solution au décalage de l'âge de départ en retraite serait de faire baisser le niveau de vie des retraités actuels, très élevés par rapport à celui de l'ensemble des actifs. Emmanuel Macron semble avoir renoncé à cette voie, trop explosive, tant son électorat se compte dans ces générations. Reste à savoir si le recul de l'âge légal est la meilleure manière de procéder pour allonger les carrières. Car cela risque d'affecter les Français qui ont commencé assez tôt leur carrière et qui partent aujourd'hui plus tôt à la retraite. Contrairement à l'allongement de la durée de cotisation, le curseur de l'âge légal pèse en effet plus sur les catégories dont l'espérance de vie à la retraite est moins élevée, comme les ouvriers. Les cadres, eux, doivent dès à présent travailler au-delà de 65 ans pour atteindre au moins 42 années de cotisations s'ils ont commencé à travailler à 23 ans. L'âge d'annulation de la décote, en cas d'années de cotisations manquantes, est déjà fixé à 67 ans. « C'est la mesure la plus mauvaise politiquement et socialement de faire travailler les Français plus longtemps », regrette un expert qui a pourtant travaillé pour la majorité sur le sujet pendant ce quinquennat.

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Si un président a semé le souk, lui il tient la palme car c’était un malin bien plus que nos présidents actuels 27 ans après !

D’ailleurs son premier septennat à capoté après 3 mois avec ses reformes de gauche mais il a été réélu après ce qui montre comment maintenant que les Français sont de très mauvais électeurs pour élire leurs dirigeants !

Lui voulait être élu et avait déjà raté les précédents de peu après 25 ans de droite, alors il a trouvé cette promesse qui forcement à plu à tous les français lambda ramener la retraite à 60 ans c’était un événement mais la majorité des français de l’époque n’y pensaient même pas, car la retraite à 65 ans c’était une habitude et tradition professionnelle pour les salariés et moi qui était âgé je crois de 35 ans à l’époque je n’y pensais pas surtout qu’on travaillait déjà beaucoup plus que les fameux 35 heures voire 40 et même plus !?

Seul le pouvoir d’achat comptait depuis 1968 car on gagnait moins et maintenant cela devient pitoyable car bien sûr pour garantir nos retraites par répartition il faut travailler plus c’est mathématique alors en fait ces politiciens qui disent le contraire sont des imbéciles ou malhonnêtes pour se faire élire !

La seule réforme peut être est de supprimer enfin les régimes spéciaux puisque l’on veut l’égalité des salariés et aussi de tenir compte des métiers pénibles voire dangereux ou plus à risque !

Mais ne rêvons pas les gauches sont laminées comme ce PS et la droite LR n’est pas fringante car divisée quant aux extrêmes gauche et droites elles ne servent qu’à faire râler les Français lambda qui ont perdu leur bon sens depuis longtemps !

Donc la retraite à 65 ans est presque sur les rails notre président sortant et son parti fantôme est pour et va être réélu par des Français craignant le lendemain indirectement à cause de cette guerre Ukrainienne contre la dictature Russe !

Jdeclef 11/03/2022 14h14


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