mercredi 16 mars 2022

C'est ce que fera DARMANIN c'est logique en ministre de l’Intérieur responsable de l’ordre et la sécurité il est au pied du mur de l’incompétence ! Si TALAMONI bloque la Corse c'est les iliens qui en pâtiront !

 

« Darmanin ne doit pas venir avec l’idée de calmer les Corses le temps de la présidentielle »

Le ministre de l’Intérieur arrive ce mercredi dans un contexte explosif. « Nous aurions les moyens de bloquer l’île », prévient Jean-Guy Talamoni.

« Cela commence mal », commente Jean-Guy Talamoni, président de l'Assemblée de Corse jusqu'en 2021, chef de file des nationalistes et professeur à l'université de Corte. « Le ministre de l'Intérieur arrive avec une compagnie de CRS d'action rapide. Il vient vraiment dialoguer ? » Gérald Darmanin se rendra jeudi au cantonnement d'Aspretto, à Ajaccio, pour saluer les forces de l'ordre qui ont payé un lourd tribut au maintien de l'ordre ces derniers jours en Corse : près de 70 blessés dans leur rang.

Les policiers, eux, se plaignent de ce qu'ils qualifient de « reculades » de l'État. En acceptant l'ultimatum du Syndicat des travailleurs corses qui, le 4 mars, a empêché le bateau chargé du matériel nécessaire au maintien de l'ordre d'accoster à Ajaccio et menace de recommencer, le gouvernement a désorganisé les forces de sécurité. Résultat, selon nos informations : 18 véhicules viennent d'être loués sur place pour pallier le renvoi du matériel sur le continent. Des 5008, des Citroën C4, des Kangoo et un camion usagé qui fera office d'« armurerie ».

Parmi les cinq compagnies de CRS sur place, deux sont démunies de véhicules. Mieux : les engins de reconnaissance sont carrément en état d'obsolescence et pas de pièces détachées pour les réparer. Si les forces de l'ordre sur le terrain se plaignent de leurs conditions de travail dues à la violence extrême, le camp nationaliste, lui, accuse le gouvernement d'être responsable de cette situation.

« Le gouvernement contre la démocratie représentative »

« Le gouvernement a décrédibilisé le processus démocratique : 70 % des Corses votent pour les autonomistes et les nationalistes depuis 2015. Malgré notre légitimité issue des urnes, nous n'avons pas obtenu en sept ans ce que la rue a obtenu en cinq jours », constate Jean-Guy Talamoni, de Corsica libera. Notamment la levée du statut de détenu particulièrement signalé (DPS) pour Yvan Colonna, Pierre Alessandri et Alain Ferrandi qui ouvre la voie à leur détention sur l'île de Beauté. Malgré des décisions judiciaires qui y étaient favorables, le gouvernement s'y était opposé jusqu'à la tentative d'assassinat perpétrée contre Yvan Colonna par un djihadiste, le laissant pour mort. La mobilisation de la population qui a suivi a poussé l'État à changer d'avis.

 Jean-Guy Talamoni : « Paris doit revenir à la raison »

« Si le pouvoir politique ne s'était pas immiscé dans les procédures judiciaires, nous n'en serions pas là aujourd'hui. Pierre Alessandri et Alain Ferrandi ont effectué leur peine de sûreté, ils sont éligibles à une libération conditionnelle. Le statut de DPS levé n'est pas un cadeau du gouvernement. Il était de droit étant donné leur comportement exemplaire en détention », insiste l'avocat Talamoni. « De la visite de Gérald Darmanin, on attend des actes, pas des paroles : il ne doit pas venir dans l'idée de calmer les Corses jusqu'à l'élection présidentielle. »

Des avancées et des blocages réels

François Pupponi, député Libertés et Territoires, présent lundi à l'Assemblée nationale aux côtés des trois parlementaires nationalistes corses élus au Palais-Bourbon, tient à nuancer le diagnostic sur l'inaction du gouvernement durant le quinquennat d'Emmanuel Macron : « Ce n'est pas vrai que rien n'a été fait. Plusieurs mesures votées à l'Assemblée étaient des revendications des autonomistes et des natios, comme la commémoration de la catastrophe du stade de Furiani. Plus aucun match ne se déroulera le 5 mai, date de cette tragédie qui a traumatisé les Corses. On a introduit dans la loi de finances l'amendement qui prend en charge 50 millions d'euros d'amendes pour la collectivité territoriale corse qu'elle devait payer à Corsica Ferries, un dossier en souffrance depuis quatorze ans. Sur place, nous n'avons pas été aidés par le dernier préfet, Pascal Lelarge. Les Corses ont vécu son action comme une brimade quasi permanente. Il a quitté l'île le mois dernier. Et nous n'avions pas avancé sur le dossier du rapprochement des trois derniers membres du commando Érignac. Ce n'est plus du ressort de l'Assemblée nationale… »

Pour Bruno Questel, député de la majorité, très investi dans le dossier corse, dont il est un spécialiste – il a travaillé aux côtés d'Émile Zuccarelli de 1993-1997 –, le corps préfectoral est toujours traumatisé par l'assassinat de Claude Érignac. « Maintenant que les auteurs de ce crime odieux ont effectué leur peine de sûreté, les préfets pourraient nous aider. »

Le préfet Strzoda, directeur de cabinet de Macron, cible des critiques

Les « Corses » du Palais-Bourbon comme de l'île visent notamment le préfet Patrick Strzoda, le directeur de cabinet du chef de l'État, désigné comme le principal responsable des blocages institutionnels, notamment de ce que d'aucuns appellent « une vengeance d'État », comprendre « l'acharnement politique contre Colonna, Ferrandi et Alessandri au point d'intervenir dans les décisions judiciaires ». Jean-Félix Acquaviva, député de Haute-Corse (Calvi et Corte), s'interroge ainsi : comment expliquer que la directrice de la prison de Poissy, où sont incarcérés Alessandri et Ferrandi, a loué leur comportement exemplaire en prison ces dernières années, une évaluation qui entre en compte dans l'examen du statut de DPS, pour finir par changer d'avis récemment ?

Régionales : en Corse, la « balkanisation » du nationalisme

« En septembre 2020, avec Gilles Simeoni, président de l'exécutif corse, et le chef de l'État Emmanuel Macron, nous partons à Bonifacio », se souvient Jean-Guy Talamoni, alors président de l'Assemblée de Corse. « On a parlé durant près de cinq heures : en substance, aucune avancée institutionnelle ne nous sera accordée, nous a-t-il dit. En revanche, il nous promettait une avancée notamment sur le statut de DPS des détenus. On était parfaitement rassurés, on avait même informé les familles que cela allait dans le bon sens notamment pour Pierre Alessandri et Alain Ferrandi, et même pour Yvan Colonna à moyen terme. Est-ce que son dircab a bloqué ? C'est vrai, on dit que Patrick Strzoda est rigide sur la question corse, mais, lorsqu'il était préfet ici, nous avions de bonnes relations. »

Contacté par Le Point, Patrick Strzoda n'a pas souhaité faire de commentaires.

« Darmanin ne peut pas venir les mains vides »

Comment stopper les violences consécutives à l'agression d'Yvan Colonna ? « Les jeunes sont très politisés. Personne n'a autorité sur eux, affirme Talamoni. Quand j'avais 16 ans, les anciens nous disaient de nous calmer, ça nous agaçait et on faisait exactement le contraire. » « Quand Claude Érignac est mort, il y a eu 45 000 Corses dans la rue. Si Yvan Colonna meurt, ils seront plus de 50 000. Il y a urgence à agir », insiste Bruno Questel.

Pour nos interlocuteurs, dont le maire de Porto-Vecchio Jean-Christophe Angelini, du Parti de la nation corse, autonomiste et membre de la majorité qui soutient Gilles Simeoni à la tête de l'exécutif corse – il participait lundi à la réunion des élus pour préparer la visite de Gérald Darmanin –, l'État doit faire toute la lumière sur les conditions de l'agression d'Yvan Colonna.

« Une commission d'enquête parlementaire doit être créée, selon Angelini et les députés corses du Palais-Bourbon, même si l'Assemblée est en sommeil actuellement en raison de la campagne présidentielle. De même pour le transfert d'Alessandri et de Ferrandi en Corse. Cela montrerait la bonne volonté du gouvernement. Darmanin ne peut pas venir les mains vides. » En promettant, dans Corse-Matin, la veille de son arrivée à Ajaccio, des discussions sur le statut d'autonomie interne, le ministre de l'Intérieur a placé la barre très haut. Même si la proposition apparaît tardive et un peu vaine jusqu'au deuxième tour de l'élection présidentielle.

« Avec près de 70 % de la population qui vote pour les partisans de la nation corse, nous aurions les moyens de bloquer l'île et le fonctionnement de la préfecture », conclut Jean-Guy Talamoni.

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Il faut qu'il arrive à calmer ces émeutiers voyous dangereux ressemblant aux blacks blocs connus lors de manifestations diverses en FRANCE !

Car en plus ce gouvernement de pattes cassées n’arrive déjà pas à ramener l’ordre dans une population de 340000 habitants dignes d’une grande ville française car il n’arrive même pas à faire débarquer assez de forces de l’ordres policières gendarmerie gardes mobiles CRS etc.

(À moins d’utiliser la légion en parachutant des unités qui elles ne feraient pas dans la dentelle !)

Car les aéroports ou surtout les ports de l’ile qui accueillent les ferries venant de France sont empêchés de débarquer celles-ci par des éléments de trublions violents !

Alors pour ne pas gâcher sa campagne électorale inutile car inexistante de notre président sortant et comme il sera probablement réélu il va annoncer l’autonomie de cette ile paradisiaque mais sclérosée par une voyoucratie mafieuse très ancienne qui se fera mais pas tout de suite car nécessitant une modification de la constitution !

Car donc après sa réélection probable de toute façon il faudra bien crever cet abcès qui dure depuis des années !

Mais on peut noter que ce gouvernement et nos dirigeants actuels ces bienpensants donneurs de leçons, le 1er en tête sortant ne font rien en matière de sécurité intérieure et extérieure et ne nous protège pas assez il faudrait enfin que les Français lambda s’en rendent compte !?

Jdeclef 16/03/2022 13h35


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