jeudi 10 mars 2022

Depuis des décennies on vit derrière un bouclier nucléaire trop lourd à porter : il faut cesser d'ergoter comme nos dirigeants de tous bords incapables de nous défendre car n'anticipant rien car nuls !

 

L’armée française n’est pas prête pour un combat de « haute intensité »

La guerre en Ukraine le démontre : face à un adversaire puissant et motivé, les armées françaises conçues sur un modèle « expéditionnaire » ne sont pas prêtes.

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La guerre vient jeter une lumière crue sur une réalité : les armées françaises auraient bien du mal à faire face dans la durée à un conflit de haute intensité se déroulant sur le sol européen. La « haute intensité », c'est simple : c'est ce qui se passe actuellement en Ukraine.

Pour la première fois depuis… toujours, la loi de programmation militaire 2019-2025 (LPM) a été globalement respectée, pour la partie déjà écoulée. Pour autant, le compte n'y est pas. L'armée française dispose de matériel performant, l'exemple du Rafale et de ses succès à l'exportation étant là pour le démontrer. Mais avec un inconvénient : l'armée de l'air a dû lâcher 24 appareils, vendus d'occasion à la Grèce et à la Croatie. À ce stade, seule la moitié des appareils neufs de remplacement a été commandée. Début des livraisons prévu dans cinq ans… Ils manqueraient en cas de participation de la France à une guerre dure. Mais cette dernière était-elle envisagée à l'époque ? Pas vraiment.

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« Échantillonaire »

Arnaud Danjean, le député européen LR qui dirigea les travaux de la Revue stratégique commandée par Emmanuel Macron après son élection, admet qu'en 2017, l'attention « se portait plutôt sur le Sahel. La haute intensité n'était pas au cœur des débats. D'ailleurs, les militaires eux-mêmes parlaient plutôt de contre-terrorisme et de contre-insurrection. Ils n'étaient pas sur la ligne du général Thierry Burkhard, devenu chef d'état-major des armées en 2021, qui insiste depuis longtemps sur ce sujet. Mais autant que je m'en souvienne, l'expression “haute intensité” est assez peu revenue dans les débats ».

Les députés Jean-Louis Thiériot (LR) et Patricia Mirallès (LREM) qui viennent de publier un rapport sur la « préparation à la haute intensité » tempèrent la critique : la France aurait évité les « impasses majeures et veillé à entretenir les noyaux de compétences indispensables à une remontée en puissance ». D'ici là, elle entretient un modèle « échantillonnaire », reprenant le terme de « bonzaï » évoqué dans le rapport de l'Ifri titré « La masse dans les armées françaises, un défi pour la haute intensité ».

Plus de moyens ?

Une guerre majeure dans laquelle serait engagée la France l'associerait à des alliés. Ce n'est pas une raison pour qu'elle ne soit pas dimensionnée afin d'être capable de conduire les missions qui lui sont confiées. Les échelles de temps sur lesquelles elle raisonne sont considérables. Pour ne prendre qu'un seul exemple, la marine espère pouvoir faire entrer en service son futur porte-avions de nouvelle génération à propulsion nucléaire en 2038, dix après le découpage de la première tôle. Or elle recrute dès à présent trois cents « experts », à raison de cent par an, afin qu'ils soient prêts en 2032 pour rejoindre l'équipage de ce navire encore virtuel. Pourquoi si tôt ? Parce que la formation de ce personnel prend quinze ans ! Construire une armée, ça prend du temps…

De multiples rapports et analyses l'ont fait savoir : nous en avons fait état ici même à plusieurs reprises en évoquant un rapport de la Rand Corporation sur ce thème, et aussi le rapport cité de l'Ifri. Lorsqu'il lançait dans une interview au Point qu'il faut désormais « gagner la guerre avant la guerre », le général Thierry Burkhard ne disait pas autre chose : « On parle de guerre de haute intensité, mais cela veut surtout dire que nous devrons engager des combattants dans des volumes supérieurs, dans des structures plus importantes. » Avec plus de moyens, donc.

Or, bien que personne dans les armées ne conteste le redressement financier engagé sous la présidence Macron, il faut poursuivre si la France veut tenir militairement son rang. Le budget de la défense 2022 s'élève à 40,4 milliards d'euros. La loi de programmation prévoit de l'augmenter de 3 milliards d'euros par an jusqu'en 2025. Mais il y a un problème : la quasi-totalité de cette augmentation sera absorbée par la modernisation de la force de dissuasion, singulièrement la nouvelle génération de sous-marins stratégiques. Qu'en sera-t-il des armements conventionnels ?

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Capacités limitées

On sait que les Suédois et les Américains, entre autres, livrent actuellement des milliers de missiles antichars par jour à l'Ukraine. Pour cette raison, on a vu d'étranges échafaudages métalliques au-dessus des blindés russes assaillants. Depuis quelques jours, on distingue en plus des sacs de sable mis en place au-dessus des tourelles. Il s'agit pour les tankistes russes de se protéger contre les missiles Javelin américains qui attaquent par les airs ! La France a acheté des engins de ce type aux États-Unis. Surtout, elle est passée à l'achat chez l'industriel MBDA de missiles MMP, successeur des antiques Milan. La LPM prévoit d'en fabriquer 200 par an ! Un tous les deux jours. Tout va bien tant que les adversaires sont des djihadistes africains ou qu'il s'agit de protéger une mission de maintien de la paix. Si notre pays veut se préparer à combattre un jour l'armée russe, que les militaires français appellent Titan, il va falloir accélérer la cadence.

Ce n'est pas si simple, relève Jean-Louis Thiériot : « Ces industries ne sont pas en mesure de modifier leurs rythmes de production du jour au lendemain. Ces armements exigent des stocks de composants, dont des microprocesseurs sophistiqués, qu'il faut commander. Les chaînes de production ne sont pas multipliables à l'instant. Qui sait s'il ne faut pas construire une autre usine ? Si le gouvernement décidait aujourd'hui d'augmenter les cadences de production de missiles, ils seraient livrés dans deux ans au mieux. Plutôt trois ! » Ce n'est pas le seul problème. Le rapport souligne que les normes environnementales interdisent d'étendre les actuels dépôts de munitions ou d'en construire de nouveaux. Il faut aussi éliminer les vieilles munitions périmées : la France ne dispose que de capacités limitées qui ne permettent plus de faire face aux besoins.

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Au musée des blindés

Au fil des années, l'armée française a donc été dimensionnée et financée pour conduire des opérations extérieures de « moyenne » intensité, comme l'opération Barkhane qui se termine au Mali. La lucidité est nécessaire. Les matériels terrestres français sont de qualité. La preuve en est que les blindés de reconnaissance AMX-10 RC envoyés en Roumanie dans le cadre de la mission de réassurance de l'Otan ont été commandés sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing, en 1977, année qui vit aussi la naissance du chef des armées, Emmanuel Macron.

Lancer ces engins dont la place serait plutôt au musée des blindés dans une bataille de haute intensité n'est pas envisageable. Leurs remplaçants arrivent dans les forces. Vingt engins blindés de reconnaissance Jaguar sont entrés en service. La livraison de 135 autres est prévue pour la fin 2025 pour atteindre 300 d'ici 2030. Le programme d'acquisition de 1 818 blindés Griffon ne devait être rempli qu'à moitié durant la LPM, d'ici 2025, soit 936 engins. Le Premier ministre Jean Castex a confirmé le 19 février à Roanne la commande prévue. Rendez-vous en 2026, pour la suite. Il a également annoncé la commande de 88 engins Jaguar et de 54 véhicules Griffon en version mortier embarqué pour l'appui au contact (MEPAC).

Mais en cas de conflit majeur, celui-là même que l'on voit aujourd'hui et dans lequel la France a déjà mis un pied en livrant des armes létales aux Ukrainiens, la réalité risquerait d'être douloureuse. Prenons le parc d'artillerie de l'armée de terre. Il n'est pas nul, très loin de là. Il est moderne et performant, sans doute. Mais les quantités ne sont pas à la hauteur de la haute intensité. La France compte aujourd'hui, en tout et pour tout, 108 canons de 155 mm. Dont 32 AUF1 sur chenilles, datant des années 1970, et 75 canons Caesar, plus modernes. En février, Jean Castex a annoncé la commande de 33 Caesar supplémentaires. Toujours côté artillerie, elle compte aussi 132 mortiers de 120 mm et 13 gros lance-roquettes.

Est-ce suffisant pour participer à une guerre de grande dimension ? Sans doute pas. La situation stratégique va imposer que ces questions soient abordées frontalement durant le prochain mandat présidentiel. Ce sera d'autant plus nécessaire que l'annonce par le chancelier allemand d'un coup de fouet de 100 milliards d'euros pour le budget de la défense va bouleverser les cartes militaires en Europe 

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Qui n'est qu'un épouvantail à moineaux dont on ne peut se servir par peur du vautour russe qui n'hésite pas à nous menacer occidentaux, européens et donc français par la fin du monde avec leur puissance nucléaire inqualifiable par rapport à la nôtre !

Donc depuis la fin de la guerre froide et la chute du mur de BERLIN on se croyait en paix en Europe (mais pas dans le monde) et on se complaisait dans une pseudo accalmie de 75 ans occidentale ?

Mais à partir de 2001 on a eu à lutter contre un autre fléau le terrorisme islamique et les guerres induites au Moyen-Orient que nous n’avons pas stoppées complètement en fait !

Pour preuve le MALI et son Sahel après 9 ans de guerre et d’échecs ou l’on se retire « la queue entre les jambes » d’ailleurs on a transféré certains effectifs de chasseurs alpins en Roumanie plus habitués au froid qui auront moins chaud que dans le désert !

Bien sur tous pas seulement les Français s’en remettent à l’OTAN association de défense en majorité US datant de la guerre froide qui s’est réchauffée mais les Américains bien qu’alliés de l’occident ne veulent plus intervenir après de multiples revers en commençant par le Vietnam et se poursuivant jusqu’à leur départ en catastrophe de l’AFGHANISTAN !

Et pendant ce temps POUTINE n’a plus craint les USA ce président devenu dictateur et a reconstitué son armée pendant 30 ans avec un peuple toujours asservi car n’ayant pas perdu sa surpuissance nucléaire et veut remettre la main sur ces républiques perdues de l’EX-URSS et ancien empire Russe !

Résumons « pour avoir la paix il ne faut pas s’endormir et préparer la guerre » nous nos dirigeants de tous bords préfèrent vendre des rafales que l’on croyait invendables mais pour nous protéger difficile de compter sur eux car ils crèvent de trouille face à POUTINE et le risque de guerre mondiale !

Jdeclef 10/03/2022 13h43


1 commentaire:

  1. Quand on veut dire la simple vérité logique mais qui déplait à ces abrutis de modérateurs inféodés à leur rédaction bornée LE POINT censure ce commentaire qui sera néanmoins diffusé sur d'autres médias mais ce qui est grave de leur part c'est de ne pas respecter la liberté d'expression dont certains il l'oublie sont morts pour elle inscrite dans notre constitution surtout que ce commentaire ne fait que citer des faits incontestables en ne nommant personne pour ne vexer personne car ce n'est pas la peine les responsables ont les connait !

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