Législatives :
comment Éric Zemmour espère « grand remplacer » la droite
Derrière
la présidentielle se joue une autre bataille essentielle : celle des
législatives. Le candidat rêve encore de recomposer la droite.
« Cette
qualification, on ira la chercher avec les dents », confiait il y a
quelques jours un stratège de Reconquête !, intime de Marion Maréchal.
« Qualification » : le mot est lourd de sens. Depuis que la
campagne d'Éric Zemmour prend l'eau, plombée dans les sondages par la guerre en
Ukraine, les rares personnes qui croyaient encore une victoire possible face à
Emmanuel Macron ont abandonné tout espoir.
Plus grave : elles redoutent aujourd'hui que l'objectif
ultime de la candidature de l'ancien journaliste, celui qui l'aura convaincu de
se lancer dans la course à l'automne, leur échappe. Un objectif qu'un pilier de
la campagne naissance confiait au Point au mois de juin dernier :
« Si les Républicains ne sont pas au second tour, ils se disperseront aux
législatives et perdront leurs financements. C'est la mort des LR ! Notre
mouvement pourra reconstruire dessus. Si nous ne sauvons pas la France, on aura
au moins sauvé la droite… »
Car à deux semaines du premier tour, l'auteur du Suicide français
en est convaincu : la candidature de Marine Le Pen mènera à
une impasse. Parce qu'elle se heurtera au mythique plafond de verre. Parce que
la candidate du RN est « trop à gauche », « trop libérale »
sur les mœurs, trop « normalisée »… Et que si une victoire la
conforte, elle restera ancrée dans le paysage, empêchant la grande
« refondation » dont il rêve… Lui croit pouvoir, au contraire,
rassembler sur les décombres des partis éclatés les électeurs du RN et de LR
dans cette « union des droites » qu'il fantasme depuis tant d'années.
« Mon arrivée au second tour est la seule qui puisse permettre une
révolution, la fin des vieux partis qui bloquent la vie politique depuis 40 ans.
Mon arrivée au second tour est la seule qui peut débloquer cette
situation ! » lançait-il ce 23 mars à la presse.
Mais pour cela, il faut effectivement arriver au second tour…
D'où la vigueur avec laquelle ses équipes jettent leurs dernières forces dans
la bataille, n'hésitant plus à radicaliser un candidat dont elles
s'étaient efforcées, jusqu'alors, de lisser l'image. Polémique orchestrée sur
le concept sulfureux de « remigration », visite tapageuse avec les
caméras de CNews sur la « colline du crack » à Paris… Éric Zemmour ne
craint plus d'effrayer d'éventuels soutiens qui pourraient le rallier entre les
deux tours, décrypte l'un de ses soutiens. « L'idée, c'est de faire
suffisamment de buzz pour inverser la dynamique des sondages et provoquer un
séisme à droite, soit en se qualifiant, soit, au pire, en coiffant Pécresse au
poteau. »
Sur le terrain, les militants s'accrochent à la théorie d'un
« vote caché » en faveur du candidat, qui expliquerait
l'impressionnante affluence constatée dans ses réunions publiques, et
anticipent une forte abstention, qui ferait plonger Marine Le Pen dont
l'électorat déclassé ne se déplace pas. « Rassembler de telles foules,
créer en quelques semaines un parti de 115 000 adhérents, cela ne peut pas
ne rien signifier », veut croire un membre de l'équipe. Au soir du
22 mars, invité à parler devant ses tout premiers fans par le
magazine Valeurs actuelles
au cours d'un « grand débat », Éric Zemmour a eu ces mots intimes,
aux accents de fin de campagne, comme s'il se projetait déjà dans
l'après : « Je sillonne la France depuis septembre. J'ai déjà
raconté tous ces gens qui m'agrippent, qui me disent : “Sauvez-nous…”,
c'est vraiment, je crois, ce qui restera de ma campagne. »
Équilibres, parité… La délicate sélection des candidats
Car dès le lendemain de l'élection, lorsque l'ancrage du vote
Zemmour sera connu et les rapports de force établis, va s'ouvrir une autre
bataille : celle des législatives, sur laquelle les équipes planchent
depuis plusieurs semaines, jonglant avec les défis. Une équipe restreinte,
pilotée par Philippe Schleiter, avec l'aide du marioniste Thibault Monnier et
de l'ancien LR Sébastien Pilard, est chargée de sélectionner les candidats dans
chacune des 577 circonscriptions. Les proches de Marion Maréchal se
sont vu réserver une cinquantaine de places. Mais si, à
l'origine, 40 candidatures avaient été garanties à chacun des partis
ralliés – le parti de Jean-Frédéric Poisson VIA, le Mouvement conservateur de
Laurence Trochu et le Centre national des indépendants et des paysans (Cnip) de
Bruno North –, la promesse ne sera pas tenue. « Poisson nous avait
promis 60 à 80 parrainages de maires, et il n'en a rapporté
aucun au final, tacle un stratège de l'équipe. On ne va pas lui donner un
traitement de faveur. Il pourra présenter 40 candidats, mais il
n'aura pas 40 circonscriptions… »
Des alliances avec LR ou RN sont-elles possibles ?
Plusieurs scénarios se dessinent donc, selon le résultat du vote.
Si Éric Zemmour parvient à se qualifier, « on peut avoir
entre 60 et 100 députés, car on aura nécessairement
d'anciens LR à même de nous rejoindre », analyse un cadre local du parti.
« Mais sinon… est-ce que la droite sera capable de
s'entendre ? » Certains stratèges de Reconquête ! espèrent tirer
parti d'éventuelles triangulaires. « Si la participation se maintient, on
pourrait se retrouver en position d'arbitre, avec des candidats LR ou RN qui
auront besoin de nos voix pour battre leur adversaire LREM. » Une alliance
nationale, soit avec Les Républicains, soit avec le RN, est-elle
envisageable ? « Joker ! » répond un membre de l'équipe.
Avant d'ajouter, précisant parler pour lui-même : « Mais je ne vois
pas comment on pourrait l'éviter. C'est une nécessité qui fait loi… » Sur
le terrain, les ambitieux n'ont pas attendu pour s'entendre. « Si on
s'élimine entre nous, on n'a aucune chance de gagner », confie un candidat
du centre de la France, qui a récemment rencontré le responsable local de
Reconquête !. « On peut veiller, d'une circonscription à
l'autre, à ne pas se marcher sur les pieds… »
Le Rassemblement national, focalisé pour l'instant sur la
présidentielle, n'a pas ouvert la porte – sinon aux électeurs d'Éric Zemmour,
qu'il faudra rassembler entre les deux tours. Et ceux qui ont quitté le navire
pour rallier l'adversaire au plus fort de la campagne sont prévenus :
« C'est un aller sans retour », martèle Marine Le Pen. « Il n'y
aura aucun pardon, aucun accord avec eux », insiste un conseiller de la
candidate, le viseur pointé sur le député européen Nicolas Bay, assuré de
trouver sur ses terres de Seine-Maritime un adversaire de poids. « Quoi
qu'il fasse, on sera sur sa route. »
L'ambiance n'est pas plus amène du côté des Républicains, bien que
les cadres de Reconquête ! espèrent parvenir à s'entendre avec les tenants
de la ligne d'Éric Ciotti, qui a souvent dit son amitié pour Éric Zemmour.
« Ils veulent enterrer LR, mais le parti n'est pas encore mort »,
soupire l'entourage élu de poids. Qui révèle que le parti a fait réaliser, dans
la plus grande discrétion, une série de sondages dans plusieurs
circonscriptions. Le résultat ? « Un M. Durand avec la casquette
Reconquête ! sur la tête, ça fait moins de 5 %. La marque ne vaut
rien, politiquement », assure-t-il.
Gilles Richard : « Soyons clairs, LR est mort,
comme le PS avant lui »
« Il faut se mettre dans la tête d'un député LR qui a résisté
à la vague En marche ! de 2017 : il pense qu'il est solide et qu'il
sera réélu. » D'autant plus facilement que les règles du scrutin offrent
une prime au sortant, par nature plus connu : pour se qualifier au second
tour, il faut rassembler 12,5 % des voix, non pas des exprimés, mais des
inscrits… Raison pour laquelle le Rassemblement national compte toujours aussi
peu de députés, en dépit de scores nationaux importants. Éric Zemmour le sait,
tout comme Marion Maréchal, qui n'ont pas encore décidé s'ils se
présenteraient… ou non. « Si Reconquête ! arrive quatrième le
10 avril, le parti peut vivre jusqu'aux européennes. Mais ensuite ?
Dans deux semaines, c'est une page vierge qui s'ouvre. »
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Extrémiste médiatique plutôt inclassable
qu’autre chose qui a semé indirectement le souk dans les partis classiques et
autres déjà moribonds !
En favorisant indirectement la
réélection du président sortant bien aidé par les sondages orientés des médias
divers et par la situation internationale « dite drapeau » comme les spécialistes
si nombreux qui nous soulent chaque jour sur les chaines de télé en continue et
autres disent que par suite de cette guerre Ukrainienne à nos portes européennes
que les français auront peur du lendemain !
Bien que ce ne soit pas notre
petit monarque sans couronne qui empêchera quoi ne que ce soit ni nous protégera
efficacement car pour les indécisions et tergiversations il se pose là ce
bavard et se dégonfle face à POUTINE ne voulant pas utiliser les propos de BIDEN
(toujours le fameux politiquement correct hypocrite macronien dont il n’arrive pas
à se débarrasser !?)
Pour le cas ZEMMOUR le mieux c’est
de l’oublier il y a assez de branquignols déjantés et pour les deux grands partis
classiques devenus petits leurs seuls espoirs sont les législatives pour mettre
des bâtons dans les roues de notre président sortant qui devrait être réélu car
il y a encore des bastions en régions pour le PS et d’autres pour LR qui pourraient
mobiliser leurs électeurs avec les députés à renouveler !
Mais pour cela il faut que les Français
lambda apprennent à voter et çà ce n’est pas gagné car ils le font si mal
depuis 40 ans pourquoi changeraient-ils ?
Jdeclef 27/03/2022 13h11
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