Sébastien
Lecornu : « Le macronisme devient un fait politique de la Ve »
ENTRETIEN.
Copilote de la campagne d’Emmanuel Macron, le ministre des Outre-Mer décrypte
le projet et appelle au vote utile de droite face à la menace Le Pen.
À la
manœuvre au cœur de la campagne d'Emmanuel Macron, où il pilote le comité des
maires, Sébastien Lecornu, dans ce long entretien, se fait l'exégèse d'un
projet présidentiel que d'aucuns jugent pas toujours lisible, et dont lui
perçoit la patte d'un libéralisme tocquevillien, à cheval entre
social-démocratie et gaullisme, mais empruntant aussi à la droite orléaniste et
bonapartiste… Ce trentenaire, qui fait partie du cercle politique le plus
proche du chef de l'État, a été ministre durant tout le quinquennat –
Transition écologique, Collectivités locales, Outre-Mer –, tout en restant
enraciné dans l'Eure, département dont il est aussi le président. Ce transfuge
de l'UMP – parti pour lequel il fut militant dès l'âge de 16 ans –, comme
ses amis Édouard Philippe, Gérald Darmanin et Thierry Solère, appelle les
électeurs de droite au vote utile pour Macron dès le premier tour. Et cible,
pour la première fois nettement en macronie, l'ennemi à abattre : « L'extrême
droite avec Marine Le Pen n'a jamais été aussi proche de pouvoir
l'emporter. » Entretien.
Le Point : Emmanuel Macron mène une campagne a minima, tout
occupé qu'il est par son agenda international. Ne craignez-vous pas que votre
électorat se démobilise ?
Sébastien Lecornu :Il
mène surtout une campagne pour les Français, avec un projet clair, juste et
ambitieux. Il est vrai que le candidat est en partie entravé par sa fonction
présidentielle, par l'international. Les échanges multilatéraux et bilatéraux
sont multiples, d'autant qu'Emmanuel Macron le fait à fond, comme les autres
dossiers qu'il traite : un coup de téléphone dure rarement un quart
d'heure ! Mais, dans cette dernière ligne droite, le candidat va
naturellement accélérer, sauf imprévu majeur, avec notamment plusieurs
déplacements au contact des Français, et un grand meeting le 2 avril à la
Défense, à Paris. Pendant ce temps, à l'exception de Mme Le Pen et de
messieurs Zemmour et Mélenchon, tous les autres candidats semblent
commencer à déserter le terrain. Dans mon département, je constate une
démobilisation militante chez les socialistes ou chez Les Républicains. Ce sont
eux qui ne font pas campagne alors qu'ils nous le reprochent !
Ils semblent avoir déjà jeté l'éponge et ne plus y croire, ce qui ne sera
pas sans effet sur la participation. Ils sont pourtant dans les médias depuis
septembre ! Nous devons nous mobiliser dès maintenant car, sans présager
des résultats, la campagne de second tour s'annonce dense et difficile.
« Il va
devoir s'y mettre » : le candidat Macron en zone de turbulences
Le contexte international contribue à maintenir le
président en surplomb de la compétition électorale, et donc à distance du débat
présidentiel…
On reproche donc au président de présider en cherchant à tout
faire pour la paix ? Étrange vision. Si l'on voulait enjamber ce scrutin
présidentiel, le président-candidat n'aurait pas choisi de présenter un projet
détaillé et chiffré qui prend le risque de cliver, de susciter des
interrogations. On aurait dans ce cas préféré un programme impressionniste
plutôt que pointilliste et précis. Par ailleurs, le contexte international
force à se positionner sur des sujets comme l'Otan, la Défense, l'Europe, la
Russie, l'énergie ! Vous pensez sincèrement que ce ne sont pas des
thématiques d'élection présidentielle ? Ce n'est quand même pas lors des
cantonales que l'on va en discuter ! C'est comme si l'on reprochait au
général de Gaulle en 1958 de faire son retour sans parler d'Algérie.
Et je vous rappelle que l'élection présidentielle de 1981 s'est jouée
sur fond de guerre froide, de l'Otan versus le pacte de Varsovie et de l'impact
éventuel que l'élection de François Mitterrand pourrait avoir sur ces
questions… Le débat public pêche par l'absence de vision de la France dans le
monde par les autres candidats, à l'exception de quelques-uns, et ce n'est pas
toujours rassurant…
Comment expliquer que, depuis la présentation du programme, les
lieutenants du président doivent se démultiplier pour expliquer que les mesures
ne sont pas exactement celles que nous avons comprises ? Faut-il
rééquilibrer certaines propositions ?
La conférence de presse était suffisamment longue pour
être précise. À nous d'être peut-être meilleurs pour vendre le bilan et le
projet, et surtout lutter contre les caricatures de certains. Mme Pécresse, de
manière un peu puérile, dit « il a copié mon projet ». La réalité, c'est
que le projet d'Emmanuel Macron sur le RSA n'est pas complètement la même
proposition que celle de Mme Pécresse. Enfin, parce que nous sommes au pouvoir,
on finit peut-être aussi parfois par confondre un projet présidentiel avec un
avant-projet de loi ! Or je connais peu de maires qui, dans une campagne
municipale, peuvent promettre de revoir le sens de circulation du centre-ville
en mettant sur leur tract là où précisément il y aura des sens interdits… Ce
projet est bien plus chiffré et précis que beaucoup d'autres. On doit donc se
déployer sur cette base pour expliquer que cela forme un tout. La proposition
sur le RSA va évidemment avec celle de la « solidarité à la source »,
qui est quand même une mesure plutôt marquée à gauche, et elle me plaît
bien ! Une fois pour toutes, votre fiscalité et vos droits sociaux seront
déclenchés en même temps. C'est en quelque sorte le libérer. En complément,
cela permet une transformation de l'État. C'est aussi cela, l'ADN du
macronisme.
Calendrier,
investitures… Macron lance les grandes manœuvres des législatives
Ce libéralisme politique de
Tocqueville est pour moi un excellent liant au sein de la majorité
présidentielle, comme le jaune d’œuf dans la mayonnaise !
RSA sous conditions,
solidarité à la source, retraite à 65 ans… Cet agrégat de mesures
dessine-t-il une vision de la France ?
Les différentes mesures qui composent l'ensemble peuvent parfois
écraser la vision, je vous le concède. Mais cette vision existe et s'articule
autour des notions de progrès humaniste pour les Français, et de souveraineté
ou d'autonomie stratégique retrouvée pour la France. Ces notions résonnent tout
particulièrement aux oreilles du séguiniste que j'ai été. Le macronisme prend
racine progressivement dans les territoires et se nourrit de notre histoire
post-Seconde Guerre mondiale. En soutenant l'idée d'un pays qui doit affirmer
une plus grande indépendance, Emmanuel Macron clive avec ses concurrents, y
compris ceux qui se disent souverainistes et qu'on retrouve au final davantage
alignés sur le régime de Poutine. Emmanuel Macron défend aussi un libéralisme
politique tocquevillien qui s'appuie sur le progrès pour l'homme via la défense
des libertés individuelles et la démocratie populaire. C'est ce qui fut à
l'œuvre très concrètement dans notre gestion de la pandémie. Ce libéralisme
politique de Tocqueville est pour moi un excellent liant au sein de la majorité
présidentielle, comme le jaune d'œuf dans la mayonnaise ! Qu'est-ce qui
réunit de Jean-Yves Le Drian, Richard Ferrand à Bruno Le Maire, Gérald Darmanin
ou à moi-même ? Nous sommes tous des libéraux politiques. Je dis bien
politique, et pas économique, ce qui ne nous empêche pas de croire, selon les
sensibilités, à plus ou moins d'intervention de l'État dans l'économie, ce qui
est mon cas.
Retraites,
RSA, temps de travail… programmes économiques, la grande évaluation
Le balancier ne penche-t-il pas plus à droite qu'à gauche ?
Tous les éléments de la politique que nous souhaitons mettre en
œuvre dessinent un équilibre entre la droite républicaine, avec une inspiration
gaullienne, et la gauche républicaine. Au fond, pour résumer, ce projet de
dépassement n'est pas centriste, mais central. Ensuite, les électeurs se
cataloguent-ils de la même manière et aussi facilement que nos
grands-parents ? Je ne le crois pas. Il est de plus en plus compliqué de se
classer à gauche ou à droite. Nos concitoyens le disent d'eux-mêmes. Les
courants d'idées existent : la grille de lecture de René Rémond sur les
droites en France est toujours valable entre les orléanistes, les bonapartistes
et les contre-révolutionnaires. La gauche se partage encore entre des courants
de pensée communistes, révolutionnaires, ou encore radicaux, socialistes et
sociaux-démocrates. Notre projet correspond à ce moment contemporain : il
est difficilement classable !
Emmanuel Macron est entré à l'Élysée alors qu'il était ancien
ministre de gauche, sous François Hollande, et il en ressort cinq ans plus tard
de droite…
Emmanuel Macron rentre à l'Élysée avec le diptyque « libérer,
protéger ». La première année consacre énormément le « libérer »
(avec les ordonnances sur le travail, notamment). Et on finit massivement le
quinquennat sur le « protéger », d'autant plus depuis la crise du
Covid, avec une intervention massive de l'État dans le soutien à notre
économie. Cela relativise une fois de plus le classement
« gauche-droite ». Sur ce sujet, les opposants aiment pour le coup à
se classer « à gauche » ou « à droite », mais avec derrière
des positionnements qui ne sont pas toujours cohérents. Regardez, Valérie
Pécresse a d'ailleurs dit tout et son contraire, estimant tantôt que l'on
« cramait la caisse » et tantôt qu'il fallait encore plus de « quoi
qu'il en coûte ». Les LR auraient pu par exemple se démarquer de notre
politique, en revenant à un libéralisme économique affirmé, comme celui défendu
par le mouvement d'Alain Madelin. Mais ils l'ont complètement abandonné, car
ils veulent plaire à tout le monde, par facilité. Donc, une fois de plus,
difficile de distribuer les étiquettes avec clarté…
Programme de Macron :
à la recherche du feu sacré de 2017
C'est donc aujourd'hui Emmanuel Macron qui occupe cet espace…
Chez Emmanuel Macron, on retrouve un pan de gauche, notamment la
social-démocratie, et un pan de droite, plutôt gaulliste pour résumer,
entre des emprunts aux courants bonapartiste et orléaniste, si l'on revient à
la classification de Rémond. Donc, Emmanuel Macron, c'est quelque chose de
nouveau, tout simplement.
L'objectif que vous aviez de siphonner la droite semble en tout
cas en passe d'être atteint…
Ce n'était pas notre objectif ! Notre objectif était de
laisser une chance à ce quinquennat en pensant à notre pays plutôt qu'à notre
parti. Soyons clairs, en 2017, avec Édouard Philippe, Bruno Le Maire, Gérald
Darmanin, Thierry Solère et d'autres, nous avons répondu à la main tendue
d'Emmanuel Macron.
Dès lors qu'Édouard Philippe était nommé à Matignon, ce n'était
plus une simple ouverture, mais une vraie volonté de recomposition politique en
s'adressant à la droite de gouvernement. Tout cela avec des premières réformes
dès 2017, qui s'inscrivaient dans un équilibre « central » que
j'évoquais précédemment. À ce moment-là, les LR ont commencé à divorcer avec
leurs électeurs, en choisissant l'opposition systématique et outrancière plutôt
que de participer de manière pragmatique et constructive aux différents
chantiers lancés par le président de la République. Cela se poursuit dans cette
campagne : Mme Pécresse et ses amis passent plus de temps à cogner
violemment sur Emmanuel Macron que sur Marine Le Pen ! Or, en 2017, la
recomposition politique permet à une grande partie des électeurs de la droite
de nous suivre, car ils ne voulaient pas voir l'extrême droite au pouvoir. À
nous de continuer à nous adresser à eux en leur démontrant que le vote utile,
désormais, c'est Emmanuel Macron !
Le parti LR est-il en voie de disparition ?
Cela dépendra de l'attitude de ses dirigeants le soir du premier
tour, si Mme Pécresse n'est pas qualifiée pour le second. Il ne faudrait pas
qu'ils reproduisent la scène détestable du bureau politique de 2017, qui a
conduit à ce qu'Édouard Philippe, moi et d'autres prenions la décision de
rejoindre Emmanuel Macron parce qu'ils refusaient d'appeler clairement à voter
pour lui contre Marine Le Pen. Il n'y a pas de ni-ni dans une élection
présidentielle, dans une Europe en guerre. J'espère que le bureau politique des
LR saura trancher une ligne claire, comme Nicolas Sarkozy ou Jacques Chirac
l'ont toujours fait en leur temps. Ils devront aussi se positionner sur le
projet d'Emmanuel Macron : s'enferment-ils définitivement dans une
opposition systématique et boutiquière pour conserver des élus et des
positions ? Au contraire, ne pourraient-ils pas se dire que, deux
quinquennats Macron, cela devient un fait politique historique ?
Vous évoquez une plateforme de rassemblement, notamment pour les
élections législatives. Le
député Guillaume Larrivé défend dans nos colonnes une coalition. Que lui
répondez-vous ?
Que les personnes de bonne volonté aient l'honnêteté de dire
qu'ils ont plus de points communs avec le projet d'Emmanuel Macron qu'avec Mme
Le Pen ou Mr Zemmour, à la bonne heure ! Enfin même, oserai-je dire… En
revanche, comme le dit souvent mon ami Richard Ferrand, ce rapprochement, s'il
doit avoir lieu, doit se faire en évitant de reproduire la IVe République
dans la Ve.
Vous êtes donc plutôt réservé sur l'idée de coalition…
Que veut dire le mot coalition ? Il faudra le définir. Si la
coalition signifie une plateforme claire derrière un homme et un projet, c'est
intéressant. Si la coalition correspond à un agrégat partisan et impose des
négociations permanentes, je serai plus prudent et, à titre personnel, ce n'est
pas mon approche. Je crois à un Parlement fort dans le cadre du plein exercice
du mandat présidentiel.
À droite,
l'heure du big bang a sonné
Vous semblez anticiper une nouvelle étape de recomposition
politique au lendemain de cette élection présidentielle.
Ce sont les électeurs qui font la recomposition politique.
Pensons-nous vraiment qu'il n'y a que 2,5 % d'électeurs socialistes dans
le pays ? Non. Ils sont bien plus nombreux et ils sont libres dans leur
choix. Ce sont aussi les candidats à l'élection présidentielle qui, par leur
positionnement politique dès le soir du premier tour, vont accélérer ou non
cette recomposition.
Sans structuration d'un parti et d'un courant de pensée, le
macronisme peut-il survivre à un homme ?
Il est trop tôt pour le dire. Le macronisme est apparu
en 2017 comme un moment d'espérance, en refusant les extrêmes, et en
faisant le pari de la nouveauté, de la jeunesse, du dépassement politique, en
réponse à des alternances classiques gauche-droite qui ne satisfaisaient plus
personne. Cela devient désormais un fait politique de la Ve République
qui s'enracine progressivement. Faut-il se structurer différemment désormais
pour l'avenir ? J'y suis plutôt favorable, mais chaque chose en son temps.
Il faut déjà gagner cette élection présidentielle…
Présidentielle :
le big bang territorial que promet Valérie Pécresse
Le faible ancrage local d'Emmanuel Macron n'est-il pas son talon
d'Achille ?
Comme toutes les formations politiques nouvelles, l'ancrage local
se fait dans la durée. Les gaullistes n'avaient pas remporté beaucoup de
victoires lors des élections municipales de 1959 ou même de
1965… Ils n'ont commencé à remporter des mairies que sous Pompidou, en
1971 ! Je note quand même qu'Emmanuel Macron, sans réseau partisan
municipal, est le deuxième candidat en nombre d'élus qui le parrainent pour la
présidentielle avec plus de 2 000 élus locaux. Il est le premier
candidat parrainé en Outre-mer : je trouve que tout cela prend racine.
Plus de 500 comités de soutien d'élus locaux ont essaimé
naturellement sur tout le territoire. De plus, Marine Le Pen, qui est
susceptible, à en croire les sondages, de concourir au second tour, a perdu les
dernières élections régionales, départementales et municipales. Ce sujet-là
mérite d'être regardé avec prudence. Les étiquettes politiques ont de moins en
moins de valeur au niveau local.
Vous pilotez le comité des maires de la campagne. S'il est réélu,
le président devra-t-il faire plus de place aux élus locaux ?
Il faut tirer des leçons du non-cumul des mandats. Ce qui revient
à laisser davantage de places pour les élus locaux dans les formations
politiques, et non pas seulement aux seuls parlementaires. Au sujet des territoires,
il y a les paroles et les actes. Je préfère un président qui ne diminue pas les
dotations aux collectivités – comme cela a été le cas sous le quinquennat
précédent – à des paroles sirupeuses et douces qui ne sont pas suivies
d'effets. Une candidate comme Marine Le Pen méprise les élus locaux : elle
ne les sollicite que pour les 500 parrainages une fois tous les cinq
ans, alors que ceux qu'elle présente pour les élections locales intermédiaires
ne sont jamais du territoire concerné où ils se présentent et disparaissent,
une fois élus. Dans mon département de l'Eure, je ne vois jamais les
représentants RN – députés européens ou conseillers régionaux – aux cérémonies
publiques ou dans les temps importants de la vie locale. Enfin, la
décentralisation ne doit pas être le procès perpétuel de l'État ! Le chef
de l'État aime l'État, c'est certain. Et les crises ont révélé chez nos
concitoyens un besoin d'État.
Le quoi qu'il en coûte n'est-il pas la politique la plus
emblématique de ce quinquennat ?
Cette politique de soutien sans précédent est due à l'interminable
crise sanitaire. Elle ne doit pas écraser tous nos autres chantiers, notamment
la baisse massive de la fiscalité, la réforme de la SNCF, les mesures sociales
comme le congé paternité ou les pensions alimentaires, le tout au service d'un
pouvoir d'achat et d'une compétitivité plus forte. Ou bien encore nos efforts
pour réarmer l'État régalien avec, par exemple, la loi de programmation
militaire, l'augmentation du nombre de policiers ou de gendarmes, le retour de
la justice de proximité. Et puis, pardon, mais comment ne pas parler des
résultats économiques et sociaux, sous fond de transition écologique, avec des
réformes qui nous ont permis d'obtenir des résultats en matière de croissance
et d'emplois sans précédent ! Je suis le premier ministre des Outre-Mer
avec un chômage qui n'a jamais été aussi faible dans ces territoires, et c'est
une promesse formidable pour l'avenir. Je saurai quoi dire pour illustrer notre
bilan outre-mer lors de la passation de pouvoirs !
Vous ne serez donc plus ministre des Outre-Mer ?
Ce n'est pas moi qui décide !
Vous anticipez un second tour « dense et difficile ». En
quoi pourrait-il être plus difficile que le premier ?
On sort de plusieurs crises, la question vaccinale a secoué le
débat public, la crise des Gilets jaunes est passée par là. Sans présager de
qui sera qualifié au second tour, ce sera probablement une confrontation de
deux modèles, de deux visions de la société qui vont s'affronter. Je considère
que l'extrême droite avec Marine Le Pen n'a jamais été aussi proche de
pouvoir l'emporter. Nous devons donc convaincre, convaincre et convaincre que
le modèle de société dans lequel nous croyons est le meilleur pour la France,
les Français, et en particulier pour nos concitoyens les plus fragiles. Et le
faire chaque jour qui reste avant l'échéance avec la plus grande humilité
s'impose.
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Cette REM ne lui sert à rien pour
son éventuelle réélection presque acquise grâce aux médias et leurs sondages
orientés qui faussent l'opinions des Français bien et que ceux-ci disent le
contraire n’osant pas exprimer leurs vraies opinions car dire ce que l’on pense
vraiment n’est pas toujours bien vue !
Car en cette période ou les
médias sont devenus indirectement le deuxième pouvoir en période d’élections
surtout présidentielles par les flux télévisuels plateaux télés divers et
surtout internet et réseaux sociaux poubelles !
En plus pour les électeurs 48,7 millions
appelés aux urnes le 10/04 il y a ceux qui n’iront pas voter par une abstention
qui progresse à chaque élection, il y a ceux qui votent au petit bonheur la chance
parce qu’ils n’y comprennent rien dans ce lot de politiciens médiocres et qui
se disent que le président est là pourquoi en changer ou ceux qui craignent le
lendemain qui feront le succès de la réélection tronquée par la crise
Ukrainienne !
Enfin ceux qui iront voter contre
le président sortant, mais s’il n’est pas opposé à un extrémiste au 1er
tour et les autres gogos habituels les plus nombreux qui voteront pour lui
s’il est confronté à un des extrémistes de tous bords qui se bousculent pour le
trône du monarque !
C’est pourquoi ces mêmes
électeurs doivent voter en masse au 1ER tour et ne pas
attendre le 2eme pour voter à cette élection dans cette Vème république obsolète
qui favorise toujours les mêmes depuis ces derniers quinquennats ce qui prouve
qu’il faudrait modifier notre système électoral à un seul tour pour éviter ces
scenarios usés et ferait voter plus de français qui ne savent plus le faire
depuis 40 ans !
Jdeclef 29/03/2022 12h59
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