« Il
va devoir s’y mettre » : le candidat Macron en zone de
turbulences
Le chef de
l’État mène une campagne a minima, obligeant ses lieutenants à monter au
front pour défendre certaines parties de son programme qui passent mal
dans l’opinion.
Inquiétude
sur la guerre en Ukraine, grogne sur le pouvoir d'achat, tensions ravivées en
Corse après le décès d'Yvan Colonna… Emmanuel Macron a beau avoir le vent dans
le dos et une solide avance sur ses adversaires, plusieurs éléments exogènes
peuvent influer sur l'élection présidentielle, à plus forte raison dans la
dernière ligne droite de la campagne. Le président a présenté son programme
jeudi, l'a défendu à Pau (Pyrénées-Atlantiques) vendredi, mais n'a inscrit
aucun déplacement à son agenda de candidat cette semaine. Accaparé par
plusieurs rendez-vous internationaux – un sommet de l'Otan se tient à Bruxelles
jeudi –, le chef de l'État devrait se contenter d'interventions médiatiques.
Une stratégie qui interroge jusque dans son propre camp puisque certains
plaident, en dépit des contraintes diplomatiques, pour une intensification de
la campagne. « Il va devoir s'y mettre », presse un poids lourd de
l'organisation.
D'autant que plusieurs élus de la majorité ont reçu un accueil
mitigé en ce qui concerne le projet présidentiel sur le terrain. « Les
gens râlent sur certains marqueurs. On perd des points », s'inquiète un
parlementaire de La République en marche. En réunion de groupe des députés,
mardi matin, des participants ont pris la parole pour faire part de leurs
difficultés à défendre certaines parties du programme auprès de leurs
électeurs. C'est le cas de Saïd Ahamada, élu à Marseille, ou encore de Pierre
Cabaré, député de Haute-Garonne. Les mesures qui font le plus réagir sont la
retraite à 65 ans, forcément impopulaire, le versement du RSA contre
quinze à vingt heures d'activité par semaine, ou encore la réforme de
l'éducation avec une revalorisation des salaires des enseignants
conditionnée à l'exercice de « nouvelles missions ». Sur ce
dernier point, la proposition du président-candidat est d'autant moins passée
qu'une phrase au détour de sa conférence de presse a irrité les professeurs.
« Vous avez des enseignants qui, pendant le Covid, se sont occupés des
élèves et des enseignants qui ont disparu », a-t-il lâché. Du pain bénit
pour la gauche et pour l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon, en embuscade, qui a
accusé Emmanuel Macron de vouloir calquer le fonctionnement de l'entreprise sur
celui de l'école.
La révolution protectionniste de Macron
« Le
programme demande à être mieux expliqué. Il faut que ce soit davantage
explicité, notamment sur les professeurs. Car le but n'est pas de les
emmerder ! exhorte un baron de l'équipe Macron. L'école est un sujet
qui est une source de questionnements. Nous devons défendre les choses plus
simplement, par exemple en disant que ce que nous souhaitons, c'est un service
public pour les cours particuliers. » Sur le RSA, la ministre du Travail,
Élisabeth Borne, a été envoyée au front pour faire la pédagogie de la mesure,
en tempérant le propos présidentiel. Dans L'Obs, mardi, la macroniste venue de la gauche a
évoqué « un accompagnement » vers l'emploi pour percevoir
l'allocation, tentant de marquer une distance vis-à-vis du projet proposé par
la candidate Les Républicains, Valérie Pécresse. Richard Ferrand, le président
de l'Assemblée nationale, lui a emboîté le pas sur France inter mercredi. Là
encore, l'entourage du président-candidat considère que la proposition a été
mal interprétée. « Cela a été traduit comme : “On va mettre au
boulot ceux qui perçoivent des allocations sociales”, mais ce n'est pas le
cas ! Il nous faut expliquer que nous souhaitons renouer avec l'idée
originelle du parcours d'insertion. Idem sur la retraite à 65 ans. Ce sera
dans neuf ans, et pour les générations nées après 1968. Nous avons été capables
de faire le plan “Un jeune, une solution”, lançons maintenant “Un sénior,
une solution” pour l'emploi des plus âgés ! Réinterrogeons les carrières
difficiles à 40 ans », argue ce proche du chef de l'État. En résumé,
observe-t-il, « ce programme n'est pas de droite, mais la manière de
la présenter a sans doute été conçue pour plaire à la droite. Ce sera fait
comme la gauche l'aurait fait, mais c'est dit comme la droite l'aurait
dit ! »
Ce programme n’est pas de droite,
mais la manière de la présenter a sans doute été conçue pour plaire à la
droite.Un proche du
chef de l’État
Dans les récents
sondages, « l'effet drapeau » dont a bénéficié le candidat à sa
réélection dans la foulée du déclenchement de la guerre semble se
dissiper. « Il va se stabiliser autour de 25 %, son étiage d'avant
l'offensive russe », pronostique un membre du gouvernement. L'institut
Elabe le crédite de 27,5 % des voix au premier tour, une baisse de 3,5
points en une semaine. Cette même étude indique même que le projet du chef de
l'État ne fait pas l'unanimité auprès de ses électeurs : 42 % d'entre
eux estiment qu'il n'est « ni innovant ni novateur ». Lors du bureau
exécutif de la majorité, lundi soir, les responsables ne se sont toutefois pas
émus outre mesure des réactions contrastées au programme d'Emmanuel Macron et
du recul dans les intentions de vote. Au contraire, rapporte un participant,
l'ambiance était « euphorique ». « On est bien accueilli sur le
terrain, les autres candidats sont inexistants. L'écart est là et nous devons
parler avec clarté pour obtenir un mandat clair. » « Certes, la
petite musique comme quoi nous avons un programme de droite a de l'écho. Mais
ce n'est pas grave : cela fait cinq ans que ça dure et le président
conserve malgré tout son socle, les sociaux-démocrates restent chez nous ! » dit
un ministre. Pas question de rééquilibrer, donc. Sur France Bleu, mardi,
Emmanuel Macron a toutefois mis l'accent sur la question des services
publics et sur le social, comme pour ajuster la tonalité de sa campagne.
Déplacement sur l'écologie
Le président-candidat est toutefois soucieux de diversifier ses
thèmes de campagne, de faire vivre d'autres propositions, moins marquées à
droite, comme le compte épargne-temps (CET) universel ou la réforme de la
fiscalité pour les couples en concubinage. « On arrive dans le moment où
il peut se mettre davantage dans ses habits de candidat, d'autant qu'on bascule
en campagne officielle à partir du 28 mars. Il va l'incarner de plus en
plus, notamment dans des moments plus rituels », confie un ministre, qui
promet une « diversification des formats ». Outre le grand meeting
prévu à Paris le 2 avril, Emmanuel Macron envisage, selon les informations
du Point,
un déplacement la semaine prochaine sur le thème de l'écologie, qu'il n'a pas
encore abordé dans le détail. Après deux échanges façon « grand
débat » à Poissy (Yvelines) puis à Pau, le favori des sondages devrait
cette fois effectuer une visite de terrain et même – qui sait – déambuler au
milieu de Français. « À la télé, il y a 7 heures de guerre pour une
heure de campagne. À quoi cela servirait de faire
plus ? » assène toutefois l'un de ses proches, quand d'autres
alertent sur le risque de démobilisation des électeurs. Dans tous les cas, la
macronie se focalise sur le nouveau duel annoncé face à Marine Le
Pen, jugée plus « dangereuse » qu'en 2017. « La vraie campagne
démarre le 10 avril au soir », conclut un ministre.
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Car ce sont des individualistes
qui ne pensent qu'à eux personnellement en cultivant le chacun pour soi et
versatiles !
Et encore à leur petit confort
personnel étriqué, car ils sont encore trop gâtés !
Ils connaissent tous ses
branquignols qui se présente issus de partis politiques ringards dont ils
avaient jeté leurs leaders de droites comme de gauches et extrémistes de tous
poils !
MACRON il a eu deux fois la chance
d’être là, sans parti ringard et un fantôme créé pour l’occasion mais inutile cet
opportuniste au bon moment et bien qu’il n’ait rien fait de transcendant
pendant son quinquennat durant ces diverses crises sociétales économiques ou sanitaire
et maintenant internationale il est là et il n’y a personne de valable déjà
connue pour le remplacer dans cette classe politique d’une médiocrité
lamentable !
Malgré peut être Valérie Pécresse
qui pourrait lui être opposée correctement mais c’est une femme et les français
se souviennent de Ségolène ROYAL miss catastrophe qui n’a pas réhaussé la cote
des femmes politiciennes françaises de cette Vème république mais elle ne
ferait pas plus mal que ce que n’a pas fait notre président sortant pseudo
petit monarque, avec trop de pouvoir donné par cette V eme république monarchique
et en plus pour nos concitoyens qui craignent le lendemain du fait de ce
conflit de cette malheureuse guerre Ukrainienne bien que notre président
sortant n’a rien de l’étoffe d’un chef de guerre pour protéger les français et
la France et qui ne sait que pérorer s’écoutant pour ne rien dire d’efficace !?
Jdeclef 23/03/2022 17h28
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Pour la censure arbitraire qui ne sert à rien des modérateurs du point rien ne change car leur rédaction sont bornées et inféodées au pouvoir macronien en place que s'en est pitoyable et ridicule bafouant en plus la liberté d'expression en FRANCE
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