Cotta –
Face à Macron, le débat impossible
CHRONIQUE.
Sur TF1, Emmanuel Macron a endossé le costume de chef de l’État en temps
de guerre et celui de candidat. Intenable pour ses adversaires.
Malgré
la rigueur et le professionnalisme des deux présentateurs, il y
avait hier dans le débat – qui n'en était pas un, mais une succession
de monologues – quelque chose de déséquilibré. C'était, en principe, un débat
sur la guerre en Ukraine. Intitulé ainsi, et présenté comme tel. Dans ce cas,
et sur ce sujet, qui pouvait, parmi ses sept compétiteurs et compétitrices,
rivaliser avec le candidat président ? Et comment Emmanuel Macron, sur ces
questions précises, aurait-il pu lui-même se couper en deux entre candidat,
désireux d'appeler à la paix et à l'amitié des nations, et président, seul ou
presque parmi les chefs d'État à maintenir avec Vladimir Poutine un tout petit
courant de communication, nécessaire mais bien ténu.
Sur ce sujet donc, Emmanuel Macron ne pouvait pas avoir de
contestation véritablement crédible. D'autant que, de ce point de vue, deux
interlocuteurs au moins, Marine Le Pen et Éric Zemmour, ont dû avant toute
autre chose se défendre de leur admiration passée pour le président russe,
en essayant de jeter un voile pudique sur les raisons pour lesquelles ils
cherchaient, il n'y a pas si longtemps encore, sa compagnie. Tandis que la
belle plaidoirie de Jean-Luc Mélenchon qui, en revanche, ne date pas d'hier,
pour la sortie de l'Otan et le non-alignement de la France est apparue
largement comme dépassée, appartenant au monde d'hier, avant le déclenchement
de la foudre de Vladimir Poutine sur l'Ukraine.
On a entendu sans grande surprise Valérie Pécresse s'étonner
que les services américains aient su, avant les Français et les Ukrainiens
eux-mêmes, le danger et la date de l'invasion, on a écouté Yannick Jadot
appeler avec une flamme qu'il n'a pas souvent, à la défense, par l'envoi
d'armes, des démocrates ukrainiens. Anne Hidalgo a, elle, osé employer à
l'égard du chef du Kremlin le mot de « dictateur », tandis
qu'Éric Zemmour a pris, lui, le parti de ne pas « insulter » Vladimir
Poutine « pour faire plaisir » à ses intervieweurs. Quant à Fabien
Roussel, s'il a évacué avec vigueur les questions sur la guerre, qu'il a condamnée
sans détour, il a choisi une formule assez bien troussée pour entrer dans le
vif du débat, qui n'avait rien à voir avec l'Ukraine : « Je ne suis
pas venu vous dire que la vie est dure, vos porte-monnaie le savent
bien. » Transition habile pour aborder, à la demande de tous les candidats
présents sur le plateau, la question du pouvoir d'achat.
C'est dire qu'il y a eu, en fait, deux émissions dans la
même : celle de la guerre, avantage Macron, et celle du pouvoir d'achat,
du niveau de vie et des salaires, avantage à tous. Ou plus exactement aux deux
débatteurs dont les Français, de gauche ou de droite, ont mesuré depuis
longtemps le talent oratoire ou la pugnacité, Marine Le Pen et Jean-Luc
Mélenchon. Marine Le Pen ne sera sans doute plus jamais celle qui s'est
opposée à Emmanuel Macron au deuxième tour de 2017. On la sent plus solide,
plus à l'aise, pour développer ce dont elle a fait, non sans habileté, son
thème essentiel de campagne : le pouvoir d'achat et la défense de
l'économie française.
Guerre en Ukraine : comment les ménages
français seront touchés au portefeuille
Baisse de la TVA sur l'essence à 5,5 %, retraite à
60 ans, sous certaines conditions, autant de recettes que son électorat
attend d'elle : elle a su aller au plus important sans se perdre, comme
elle l'avait fait il y a cinq ans, dans l'accessoire. Quant à Jean-Luc
Mélenchon, sa vieille expérience de tribun lui permet de passer sans
effort de la sortie du commandement intégré de l'Otan à la lutte
antilibérale, en passant par la retraite à 60 ans, lui aussi, et la condamnation
de la loi du marché, ce « chaos ».
Sur tous ces sujets, évidemment, Emmanuel Macron, qui n'a pas
encore dévoilé son programme – ce qu'il ne fera que vendredi, au cours d'une
conférence de presse –, s'est contenté d'énumérer ce qu'il a déjà fait, lui, et
pas ce que promettent les autres : 15 centimes de moins à la pompe et
l'élaboration d'un plan de résilience pour accompagner certains secteurs. Bref,
il s'est retrouvé, cette fois, sur le terrain de ses adversaires, tous unis
contre lui pour l'occasion, mais ni candidat, faute d'avoir rendu publics
les grands axes de son programme, ni président, puisque ramené au niveau de
tout le monde.
Pourtant, s'il faut dire les choses, on a l'impression que l'habit
de chef de guerre qu'il a revêtu paraît aux yeux de ses compétiteurs eux-mêmes
comme largement incontournable, du moins si on en croit, comme ils le font
eux-mêmes, les multiples sondages qui tombent comme à Gravelotte. Qui croyait
vraiment à ses chances parmi les sept opposants à Macron hier ? En effet,
cette élection ne ressemble à aucune autre.
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Que l'on
ne va pas plaindre il s'est déjà entraîné au grand débat avec des Français trié
sur le volet post crise des gilets jaunes !
Alors il
ne pérore en ne se battant même pas contrer ses adversaires de tous bords si
médiocres et si divisés car se croyant monarque sans couronne intouchable ne
prenant pas la peine de contrecarrer les critiques contre son bilan et ses
attitudes de la part de ses adversaires de tous bords qui ne roulent que pour
eux individuellement ce qui représente bien le caractère des Français lambda ou
ceux qui croient encore à ces partis ringards prônant le chacun pour soi !
Et
surtout bien aidé pas les médias divers qui ont décidé implicitement qu’il
serait élu haut la main indirectement surement à cause de cette guerre en
UKRAINE mais la France n’est pas en guerre contre la Russie et son peuple ce que
dit notre dirigeant qui bavarde à bâton rompu avec POUTINE et qui en plus est
le président éphémère de l’UNION EUROPENNE car c’est simplement le tour de la France !
Pour la
suite de cette campagne, là plus déplorable de la Vème république que l’on est
vue avec des Français crevant de trouille comme les médias semble le dire !?
Il a
raison de ne pas s’inquiéter notre monarque qui va ceindre sa deuxième couronne
car il tire les fils de marionnettes que sont les Français craignant le
lendemain !
Et en ce
qui concerne ce débat réclamé par les électeurs ils l’auront au 2eme tour avec
le 1er candidat(e) arrivé face à lui et notre président sortant n’en
fera qu’une bouchée à moins d’un miracle cela rappelle le 2eme mandat de
MITTERAND donc les électeurs français malgré les générations ne changent pas !
Jdeclef 15/03/2022
10h55
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