Sous le
masque de Jean-Luc Mélenchon
Le leader
des Insoumis se donne une image de rassembleur et grimpe dans les sondages.
Mais, parfois, le naturel revient au galop…
Au
bout d'un dédale de couloirs bien rangés, au QG de campagne de Jean-Luc
Mélenchon, un petit écriteau accroché à une porte étonne : « Ici,
nous sommes sympas avec les journalistes. » Faut-il le
rappeler ? Sans doute. Samedi 5 mars après-midi, dans une rue de
Lyon, Jean-Luc Mélenchon n'a pas donné cette impression. Le candidat à l'Élysée
vient de déposer une gerbe en hommage à Jean Jaurès, qui prononça là, dans le
quartier de Vaise, son dernier discours sur la paix avant d'être assassiné, en
1914. Jean-Luc Mélenchon nous avait promis un entretien.
Le matin même, il l'annule. Les raisons sont brumeuses. Deux
proches rencontrés la veille et l'avant-veille ont visiblement rapporté au
grand chef des Insoumis nos questions à leurs yeux dérangeantes. Il en a « cuit »
à Mélenchon, comme il aime le dire. Et samedi, au milieu d'une petite foule, il
s'emporte, l'index accusateur : « Vous n'êtes pas un journal. » Et de
dérouler une vieille rancune contre une ancienne journaliste du Point,
autrice d'un livre-enquête au cœur des Insoumis qui n'avait guère
plu à son leader.
Soudain, face à nous, le masque souriant du candidat craquelle.
Car, depuis son entrée en campagne, le loup se fait agneau. C'est une
stratégie. Sur les plateaux de télévision, Mélenchon évite de s'emporter, se
montre courtois et blagueur. Même son face-à-face avec le président du Medef,
Geoffroy Roux de Bézieux, le 10 février sur France 2, prend des allures de
discussion de salon, sans qu'aucun des protagonistes ne cède sur ses positions.
« Le vote utile, c'est Mélenchon » : à quoi joue
Ségolène Royal ?
Opposant de gauche du gouvernement
Élu en 2017 député des Bouches-du-Rhône, Mélenchon a
pris la tête du groupe La France insoumise à l'Assemblée, faute de
combattants. L'ex-sénateur était le seul à connaître les rouages et les pièges
de la bataille parlementaire. Il a formé ses troupes, seize députés jamais
élus jusqu'alors, puis a mené le combat dans l'Hémicycle. « Il
était l'opposant de gauche du gouvernement, plus que Valérie Rabault et André
Chassaigne ! » explique un proche en comparant avec les
patrons, plus ternes, des groupes socialiste et communiste. Mais, ce faisant,
Mélenchon devient celui qui porte le fer contre le Premier ministre, et pas
contre le chef de l'État, interdit de présence à l'Assemblée.
« Il ne s'est pas protégé comme un futur candidat à
l'Élysée », dit un conseiller. La séquence
de la perquisition, en mars 2018, n'arrange rien. Mélenchon s'emporte, ulcéré
par ce qu'il considère comme une intrusion illégitime et exagérée, avec le
ronflant « La
république, c'est moi ». Depuis, la colère, c'est lui.
À la rentrée 2020, Jean-Luc Mélenchon se déclare candidat et laisse la
place de président du groupe LFI à Mathilde Panot. Il prend du champ. Il se « présidentialise »,
note un ami. Le néocandidat met en place son équipe de campagne avec soin. « Il
aime dire : “Chacun est à son poste de combat !” »
observe l'un de ses conseillers.
Dans la présidentielle, la guerre en Ukraine ne fait que des perdants
Grand oral
Le 2 février, lors du grand oral devant la Fondation
Abbé-Pierre, il esquive de cette manière une colle sans s'énerver. Il répond
qu'il ne connaît pas la réponse, qu'il n'est pas « au grand oral de
l'ENA », et se met la salle dans la poche ; une heure
avant, elle aussi prise de court, Christiane Taubira avait pataugé…
Le tribun prépare avec soin ses prises de parole. Lorsqu'il ne les
improvise pas, jetant juste quelques mots sur une feuille, il relit ses
discours en battant la mesure avec un crayon, comme un pianiste avec un
métronome, afin d'en apprécier le rythme. Le 1er mars, à la
tribune de l'Assemblée nationale, Jean-Luc Mélenchon ne se laisse pas distraire
par les huées lors de son allocution sur l'Ukraine. À aucun moment il ne
s'arrête : à la manière d'un pianiste de jazz, il ajoute une phrase
improvisée, histoire de rester dans le sacro-saint rythme.
« Craignez-moi, puissants ! » : Mélenchon contre
les « parasites covidaires »
La guerre en
Ukraine fragilise son moment. Poutine devient son épine. Mélenchon sème le
trouble depuis déjà quelques années. En 2014, lors de l'invasion de la
Crimée par la Russie, il trouve des excuses au chef du Kremlin. « Mais
avait-il le choix ? écrit-il sur son blog. Pouvait-il
accepter une avancée de l'Otan en Crimée, sa grande base navale sur la mer
Noire, trajet du gazoduc qui contourne l'incontrôlable Ukraine ? Non, bien
sûr » Rebelote en 2016. Mélenchon soutient les frappes russes
en Syrie, certain que Poutine allait « éliminer Daech ». Or les bombes tombent
aussi sur des rebelles opposés à Bachar
el-Assad…
Kahn – Comment nos poutinophiles préparent leur revanche
Plus qu'il ne soutient Poutine, Mélenchon s'attaque d'abord aux
États-Unis, l'empire du mal depuis ses jeunes années trotskistes, et l'Otan. Il
considère la Russie comme une civilisation avec laquelle il
faudra continuer à discuter, Poutine ou pas. Depuis l'invasion de
l'Ukraine par les troupes russes, pourtant, Mélenchon frappe plus clairement. « Stop à
la guerre, stop à l'invasion de l'Ukraine, à bas l'armée qui envahit
l'Ukraine », lance-t-il dimanche, lors de son « meeting
pour la paix » à Lyon, devant quelque 10 000 personnes
massées en extérieur. Sans oublier de fustiger l'Otan, « organisation
inutile qui provoque des tensions », selon lui. Il lui préfère
des « alliances
altermondialistes qui partent de l'intérêt général humain ».
Un agneau, on vous dit…
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Dans le
tapis de ses contradictions et de son caractère changeant qui ne s'améliore pas
en bon extrémiste de gauche inutile !
Il ferait
mieux de prendre sa retraite que de s’accrocher à un passé nostalgique d’ex-ministre
de cette gauche socialiste PS presque marginale comme toutes les gauches
extrêmes ou classiques et ces autres partis politiques ringards !
Le monde politique
français ne fonctionne plus depuis le Mitterrandisme et même malgré ces quinquennats
qui n’ont rien apporté de probant dans cette classe politique désespérément nulle
et médiocre depuis 40 ans !
Les
Français avant de changer de dirigeant qui suite à ces partis ringards et
leaders nuls devraient déjà essayer de ce débarrasser de ces boulets de politiciens
élus trop nombreux comme le montre cette campagne électorale lamentable avant d’élire
un président avec son parti fantôme qui sera de fait réélu sans difficulté car
en plus aidé indirectement par cette guerre en Ukraine et donc crise devenue internationale
et surtout européenne qui fera que les électeurs lambda se rangeront derrière
lui pour le réélire croyant être mieux protégé car lui étant déjà en place et
en plus pour « ces gens de peu » comme il a dit, ont peur du
lendemain !?
Pauvres
français si faciles à manœuvrer par des bavards beaux parleurs depuis des
décennies et pauvre France qui se dévalue chaque jour triste avenir !?
Jdeclef 09/03/2022
10h27
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