Macron,
seul contre tous
Sur TF1,
malgré les attaques, le chef de l’État s’est bien gardé de riposter,
cherchant à conforter sa stature de président plus qu’à défendre un
nouveau programme.
Les
Français veulent qu'il préside et comprendre ce qu'il veut proposer pour le
pays. Mais personne ne dit qu'il doit lâcher l'Élysée pour la campagne »,
observe un proche du chef de l'État. Sur TF1 lundi soir, Emmanuel Macron
était interrogé comme sept autres prétendants à l'élection présidentielle sur
le thème « La France face à la guerre ». Et alors que Marine Le Pen, Anne
Hidalgo, Yannick Jadot, Valérie Pécresse, Éric Zemmour et, dans une moindre
mesure, Jean-Luc Mélenchon et Fabien Roussel ont dit pis que pendre de sa
politique et du bilan de son quinquennat, le président sortant a choisi de les
ignorer superbement, s'adressant directement aux téléspectateurs et abordant
uniquement sa propre action. Le locataire de l'Élysée a d'ailleurs d'emblée
prévenu, dès la semaine dernière, qu'il ne débattrait pas directement face à
ceux qui veulent prendre sa place.
« Il ne peut pas y avoir de débat, car ils sont tous contre
lui, ils ne parlent que de lui et sont obsédés par lui », justifie l'un de
ses stratèges. Déjà dans une optique de rassemblement en vue du second tour, le
favori des sondages, fidèle à sa promesse de « dépassement » des
clivages, a même tendu la main à certains de ses concurrents, avec qui sa
vision ne serait pas « irréconciliable ». « J'ai entendu des
avis différents des miens avec qui on peut travailler. Nous devons savoir nous
entendre autour de l'essentiel », a enjoint Emmanuel
Macron, habile, à la fin de l'émission.
Emmanuel Macron, cible de ses adversaires
Les candidats se sont donc succédé sur un immense podium carré,
pensé comme un ring de boxe, avec un écran cubique au plafond et un public
installé tout autour. Compte tenu du contexte, il a beaucoup été question de
politique internationale, de stratégie de défense, de souveraineté énergétique
et, surtout, de pouvoir d'achat. « Je vous rendrai votre argent et votre
pays », promet Marine Le Pen. « Nous pouvons surmonter les crises si
nous restons unis », jure Emmanuel Macron, façon père de la Nation.
« Pour que la France reste la France », scande Éric Zemmour. Les
« professions de foi » prononcées en une minute sont plus ou moins
marquantes.
Plus président que candidat
Emmanuel Macron, justement, a clairement choisi d'esquiver le
match. Ses adversaires ont beau multiplier les attaques à son égard, le
président sortant a pour stratégie de rester au-dessus de la mêlée, préservant
au maximum sa stature de chef d'État, son principal atout dans la compétition
électorale. Choisissant la facilité, il s'est employé à donner à voir son
activisme dans la gestion de la guerre en Ukraine, justifiant son choix de
conserver le dialogue avec le dirigeant russe. « J'essaie de protéger le
pays d'une escalade de la guerre », a-t-il déclaré, feignant l'humilité.
Interrogé sur son revirement récent en faveur du nucléaire, le président
sortant a semblé moins à l'aise, prétendant avoir changé de doctrine dès 2018,
alors qu'il défendait encore, à ce moment-là, le projet de fermer quatorze
centrales.
EXCLUSIF. Dans le QG de guerre d'Emmanuel Macron à
l'Élysée
Le candidat à sa réélection a aussi évoqué pour la première fois
son nouveau projet de réforme des retraites, avec un report de l'âge légal à
65 ans et non 64 tel que le proposait la loi qui était en cours
d'examen avant l'épidémie, et a rappelé son souhait de continuer à réduire les
impôts. « Je les baisserai, et vous pouvez me faire confiance, car c'est
ce que j'ai fait au cours de ces cinq ans », s'est-il targué.
Sa ligne de crête se trouve entre
le président qui protège et le candidat qui propose.
Comment Poutine a dégelé la présidentielle
Contrairement à ce qui était prévu, le président n'a pas profité
de cette émission de télévision pour dévoiler de nouveaux pans de son
programme. Il consacrera une conférence de presse, jeudi, à la
présentation détaillée de son projet pour un second mandat. « Il doit
montrer que cette guerre révèle la pertinence de sujets tels que le
pouvoir d'achat, la fiscalité, la défense, la souveraineté. Sa ligne de crête
se trouve entre le président qui protège et le candidat qui propose »,
décrit-on au sein de son état-major. Crédité de plus de 30 % d'intentions
de vote, Emmanuel Macron a renforcé son statut de favori depuis le
déclenchement de la guerre en Ukraine. « La crise révèle qu'il n'y a que
lui », veut croire un ministre de premier plan. « Depuis la guerre,
on observe une rupture étonnante. Sur le terrain, les gens me disaient “De
toute façon, y'a que ton Macron, hein” et maintenant c'est “Heureusement qu'il
est là” », raconte un élu du Sud. La question qui taraude le camp
Macron est celle de la durée de « l'effet drapeau ». « François
Hollande avait bénéficié d'un rebond dans les sondages après les attentats,
mais ça a duré trois semaines. En période de forte inquiétude, on rêve du
sauveur. L'est-il ? On n'en sait rien », reconnaît un poids lourd de
la campagne Macron. Le président candidat fait de toute évidence tout pour
tenter d'incarner ce sauveur.
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Car l’aéropage
de ces politiciens de tous bords candidats si divisés pour une place qu’ils ne méritent
pas lui facilite indirectement sa réélection car déjà la majorité de ces 12 prétendants
ne sera pas réélu et ceux qui ont une faible chance de l’être ou le dernier ou
la dernière qui arrive à se qualifier au 2 eme tour sera étrillé par ce président
sortant sans difficulté, raison pour laquelle qu’il ne se force pas à débattre ou
même faire campagne !
Car en
plus il est plébiscité indirectement par les médias prédisant sa réélection
très facile car argumentant que les Français en cette période de guerre en
UKRAINE craignent le lendemain le rééliront malgré son bilan médiocre !
Même sous
MITTERRAND qui lui avait raté son 1er septennat et qui avait été
quand même réélu car il avait une autre stature de chef d’état et un vrai passé
historique de politicien français les électeurs avaient une excuse !
Mais là, cette
fois on n’a jamais vu une campagne aussi minable avec des politiciens de tous bords
les plus nuls et médiocres de cette Vème république devenue monarchique et je
sais de quoi je parle je vote depuis De Gaulle car étant âgé j’ai connu tous
les présidents de cette Vème république !
Pauvre France
et Français que surtout si possible qu’ils ne croient pas que ce président
parvenu pas de leur monde les protègera il ne sait pas faire et cela ne l’intéresse
pas la sécurité « des gens de peu » rien ne changera jusqu’en 2027 !
Jdeclef
15/03/2022 15h24
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