Entre Joe
Biden et Xi Jinping, un dialogue de sourds
ANALYSE.
Les 2 heures de communication entre les chefs d'État n’ont donné aucune
indication sur le fait que Pékin ait l’intention de se distancier de
Moscou.
Vingt
minutes ont suffi à la Chine pour publier un compte rendu. La Maison-Blanche a
mis quatre heures. Et la différence entre les récits que chacune livre de
l'entretien entre Joe Biden et Xi Jinping, qui a duré presque deux heures,
donne une idée de la relation actuelle entre les deux pays. L'appel en
visioconférence est intervenu à un moment de tension entre les deux superpuissances
et ne laisse augurer aucune amélioration. Lundi, Yang Jiechi, ancien ministre
des Affaires étrangères de la Chine et directeur de la commission centrale des
Affaires étrangères du Parti communiste chinois, avait rencontré Jake Sullivan,
le conseiller américain à la sécurité nationale, pendant sept heures à Rome.
Celui-ci avait déjà exprimé « la profonde inquiétude » des États-Unis
vis-à-vis des liens entre la Chine et la Russie.
En février, à l'issue d'une visite de Vladimir Poutine à Pékin,
les deux pays ont publié un document détaillant leur relation « sans
limite ». L'hostilité envers les États-Unis et les alliances militaires
occidentales les lie et la Chine y appuyait la préoccupation centrale de la
Russie, en « s'opposant à tout élargissement de l'Otan ». Depuis,
elle tente de suivre une ligne de moins en moins tenable, tentant de
soutenir la Russie sans détériorer encore plus ses rapports avec les
États-Unis. Ainsi s'est-elle abstenue lors du vote à l'ONU contre l'offensive
en Ukraine. « Nous considérons que la Chine a la responsabilité d'utiliser
son influence auprès du président Poutine et de défendre les règles
internationales et les principes qu'elle dit soutenir, a affirmé Antony
Blinken, le secrétaire d'État. Au lieu de cela, il semble que la Chine prenne
le chemin inverse, en refusant de condamner cette agression, tout en cherchant
à se présenter comme l'arbitre neutre. »
Le document du ministère des Affaires étrangères chinois sur
l'appel de vendredi cultive l'ambiguïté. Il assure que la Chine « ne veut
pas voir la situation en Ukraine en arriver à ce point, milite pour la paix et
s'oppose à la guerre », car c'est « inscrit dans l'histoire et la
culture de la Chine ». Il prône l'apaisement et le dialogue. Mais la Chine
estime que « les États-Unis et l'Otan devraient entamer un dialogue avec
la Russie pour traiter le nœud de la crise ukrainienne et apaiser les
inquiétudes liées à la sécurité, à la fois de la Russie et de l'Ukraine ».
Façon de formuler son soutien aux arguments avancés par la Russie pour attaquer
l'Ukraine. Elle condamne aussi les mesures économiques et financières visant à
affaiblir la Russie : « Des sanctions larges et indiscriminées ne feraient
qu'infliger de la souffrance au peuple. Si elles s'aggravent, elles pourraient
déclencher des crises sérieuses pour l'économie mondiale et le commerce, la
finance, l'énergie, la nourriture, les chaînes industrielles et
d'approvisionnement, handicapant encore plus l'économie mondiale déjà affaiblie
et causant des pertes irréversibles. » Non seulement elle évite de
condamner la Russie pour l'invasion de l'Ukraine (qu'elle nomme une
« crise »), mais en plus, par le biais d'un proverbe chinois, elle en
rend les États-Unis responsables : « C'est celui qui a attaché la
cloche à la queue du tigre qui doit l'enlever. »
Le compte rendu accuse aussi directement les États-Unis, remontant
jusqu'aux tensions de l'ère Donald Trump. « Le président Xi a souligné que
la relation entre la Chine et les États-Unis, au lieu de sortir de la situation
malencontreuse créée par le précédent gouvernement, a fait face à un nombre
croissant de défis… La cause directe de la situation actuelle dans la relation
entre la Chine et les États-Unis est que certains, du côté américain, n'ont pas
respecté l'accord important auquel les deux présidents étaient arrivés et n'ont
pas suivi les déclarations positives du président Biden. Les États-Unis ont mal
compris et mal interprété les intentions stratégiques de la Chine. » Cette
dernière phrase vise en particulier à nier toute intention de la Chine à aider
la Russie.
Or, c'était bien là le cœur du message américain. Jeudi, Antony
Blinken, le secrétaire d'État, avait exprimé cette inquiétude :
« Nous craignons qu'ils ne soient en train de considérer la possibilité de
fournir directement à la Russie de l'équipement militaire à utiliser en
Ukraine. » Selon les informations que les États-Unis ont transmises à
leurs alliés de l'Otan, la Chine pourrait fournir des équipements légers, comme
des instruments de renseignements, des rations de combat, des munitions ou des
pièces détachées. Il pourrait aussi s'agir d'une aide financière, pour alléger
l'effet des sanctions envers la Russie. Une telle démarche de la part de la
Chine ferait de l'Ukraine le premier théâtre de guerre par procuration entre
les superpuissances.
Guerre en
Ukraine : le soutien de moins en moins ambigu de la Chine
Autre motif d'inquiétude américaine, la Chine ne cesse d'amplifier
la théorie complotiste selon laquelle les États-Unis développeraient des armes
biologiques en Ukraine. La crainte est que le procédé ne vise à justifier, à
l'avance, une attaque chimique de la part de la Russie.
Gérard Araud – En
Ukraine se joue l'avenir du modèle occidental
Joe Biden n'a cependant pas demandé à Xi Jinping de faire pression
auprès de Vladimir Poutine. « C'est à la Chine de décider de la position
qu'elle veut prendre et de la façon dont elle veut que les livres d'histoire la
considèrent, elle et ses actions. C'est au président Xi et aux Chinois de
prendre cette décision », a expliqué Jen Psaki, porte-parole de la
Maison-Blanche. Les « conséquences » que déclencherait une aide
matérielle de la Chine à la Russie n'ont pas non plus été spécifiées. Joe Biden
doit se rendre en Europe la semaine prochaine pour rencontrer les pays membres
de l'Otan, de l'Union européenne et du G7. Ces réunions permettraient de les
préciser.
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La liste s’allonge il faut que
nos dirigeants hypocrites bienpensants donneurs de leçons dans les pays démocratiques
et libres occidentaux Européens et notamment à culture judéo chrétienne s’allient
vraiment autrement qu’en parole !
Car il n’y a pas que la puissance
et richesse ou l’importance territoriale qui compte Il y a aussi les cultures
et religions !
Orient et Occident sont déjà différents
et comme les blocs de l’est et l’Ouest dans le passé qui sont en train de renaitre
depuis la fin de la guerre froide la chute du mur de BERLIN et la réunification
des 2 Allemagnes !
Qui a fait croire à nos dirigeants
grands donneurs de leçon à une paix pérenne d’après-guerre bien que STALINE soit
mort en 1953 pour finir en URSS qui a eu un passage à vide de tente ans dont un
certain Poutine a profité et dont les occidentaux ne se sont pas méfiés trop
occupés à avoir retrouvés leurs conforts et leur argent roi!
Et aussi le terrorisme islamique
loin d’être disparu que les occidentaux n’ont pas réussi à éradiquer depuis
plus de 20 ans après avoir éliminé BEN LADEN et qui s’étend partout comme en
Afrique et divers pays comme le Mali dans son SAHEL et perdurant par des attentats
périodiques isolés dans le monde pour montrer qu’ils sont toujours là !
Donc le monde démocratique libre
est assis sur une poudrière et ce ne sont pas des gentils bavards comme BIDEN l’américain
ou MACRON notre petit pseudo monarque que semble-t-il nous sortirons de cette
crise qui monte et qui couperont la mèche longue mais qui se raccourcit vite de
la bombe à retardement poutinienne !
Prévenir c’est guérir faut-il
encore ne pas croire chez les hommes que tout le monde est beau et gentil et peuplé
de bisounours !?
Et ce n’est pas en versant des larmes
de crocodile quand les drames sont là comme cette épouvantable guerre en
UKRAINE que tous les pays Européens et US voyant les troupes russes qui s’amassaient
dans le DOMBAS n'étaient pas là pour faire de la figuration tout comme en CRIMEE ou
ils n’ont pas bougé !?
Jdeclef 21/03/2022 13h43LP
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