dimanche 20 mars 2022

MACRON va être réélu si facilement comme de ces présidents africains de nos ex-Colonies AOF/AEF francophones !? Comme CHIRAC EN 2002 mais il n'y avait pas de guerre à nos frontières européennes !

 

Abstentionnistes : ils peuvent encore chambouler la présidentielle ?!

Voyage dans une France qui ne vote pas ou ne vote plus, mais qui pourrait bien arbitrer le match aux extrêmes, entre Le Pen, Mélenchon et Zemmou

Dominique vend des volailles rôties sur le marché d'Autun (Saône-et-Loire). D'ordinaire peu disert avec ses clients sur la politique, le marchand ambulant se confie : « Avant, je votais Le Pen. J'aimais bien le vieux, moins sa fille. Maintenant, c'est terminé, ça ne sert à rien. » Pour le quadragénaire originaire du Morvan qui se dit solidaire des Gilets jaunes, « c'est tout le système électoral qui est à jeter ». Il ne votera pas.

Un peu plus loin, Jordan, 18 ans, prend le soleil sur les marches du théâtre municipal, en écoutant de la musique sur son téléphone. Il a bien reçu sa carte d'électeur, mais il ne prévoit pas non plus d'aller voter : « Je travaille dans le bâtiment et j'aide mon père sur des chantiers tous les week-ends. Je n'aurai pas le temps de voter », décrète-t-il, avant d'ajouter : « De toute façon, je ne sais pas pour qui voter, ça ne m'intéresse pas. » Fraîchement diplômé d'un CAP en menuiserie, le jeune homme pourrait consentir à voter pour celui ou celle qui lui promettra de baisser le prix de l'essence et des produits alimentaires : « Je fais des courses pour aider ma famille. On est cinq à la maison, ça coûte un max », s'agace-t-il. Dans sa famille, personne n'a prévu de voter.

«  Si j’étais président, je donnerais les milliards aux gens du RSA et le RSA aux milliardaires. »

Aziz, 51 ans, Bourges

Jouer la continuité. Les abstentionnistes, toujours plus nombreux, ne semblent pas décidés à reprendre le chemin des isoloirs pour participer à une élection quasi jouée d'avance. Tout semble indiquer que les électeurs préféreront la continuité à l'incertitude de la nouveauté… Un scénario sans surprise, qui pourrait bien inciter nombre d'électeurs à rester chez eux.

Bête noire des politiques et des sondeurs - car capable de chambouler tous les pronostics le jour du vote -, l'abstention reste difficile à évaluer avant le scrutin. Météo, proximité des vacances, intérêt des programmes, charisme des candidats, contexte international, tenue des débats, niveau des prix, humeur générale… Tout, ou presque, peut influer sur le désir d'aller voter. Mais c'est surtout l'absence de campagne qui inquiète les spécialistes : « Une exposition médiatique inférieure de la campagne entraîne mécaniquement l'augmentation du risque abstentionniste », résume Emmanuel Rivière, directeur international des études politiques de l'institut Kantar Public.

« Il n’y a rien qui va dans le pays, on n’est plus solidaires. On a besoin d’entreprises. Ici, on n’a plus rien. »

Gérard, 63 ans, Noyon

Frisson d'indécision. En plongeant dans l'océan d'intentions de vote que publient à la chaîne les instituts de sondages, on observe les prémices d'un abstentionnisme de doute, un frisson d'indécision : « Dans une campagne électorale classique, la proportion d'hésitants se réduit au fur et à mesure que l'on se rapproche du scrutin. Or, ces derniers jours, on a vu remonter la proportion de gens qui déclarent ne pas savoir pour qui voter », alerte le sondeur, qui y voit une mise entre parenthèses (temporaire) des envies de dégagisme et de vote protestataire : « Certains sondés qui n'apprécient pas Emmanuel Macron semblent considérer que ce n'est pas le moment de changer de président. L'abstention pourrait constituer pour eux une manière de ne pas empêcher sa réélection, sans pour autant y participer », analyse Emmanuel Rivière.

Déterminants sociologiques. Si l'on peut s'attendre à une démobilisation record, l'abstention n'est pas pour autant un phénomène nouveau. Signe d'une fatigue démocratique installée, les taux de participation aux élections sont en recul depuis vingt ans. Point culminant de ce désintérêt, les élections départementales de 2021, où seuls 34,36 % des inscrits ont fait le déplacement pour le second tour. Seule l'élection présidentielle fait un peu de résistance et demeure - jusqu'à maintenant - mobilisatrice. Pour en comprendre la vitalité, il ne faut pas se contenter des chiffres de la participation fournis par le ministère de l'Intérieur, mieux vaut éplucher et comparer les listes d'émargement des deux tours. Les résultats sont surprenants : « En 2017, plus de 87 % des inscrits ont voté à au moins l'un des tours », révèle Jean-Yves Dormagen, politologue à l'université de Montpellier et auteur, avec Céline Braconnier, de La Démocratie de l'abstention. Aux origines de la démobilisation électorale en milieux populaires (Gallimard).

Ce spécialiste de l'abstention explique que le niveau de participation à une élection répond de manière quasi mécanique à des déterminants sociologiques : âge, niveau de diplôme, niveau de revenus. En d'autres termes, plus on est âgé, diplômé et riche, plus on aura tendance à voter. À l'inverse, plus on est jeune, peu diplômé et disposant de faibles revenus, moins on aura tendance à voter. Le poids de ces déterminants explique pourquoi l'abstention ne pèse pas de manière proportionnelle sur les scores de tous les candidats. « Si l'abstention devait atteindre 30 %, cela signifierait qu'elle serait d'environ 50 % chez les jeunes et dans les quartiers populaires, mais de 15 à 20 % chez les seniors et dans les catégories supérieures », décrypte l'universitaire. Premiers à pâtir de l'abstention, les candidats les plus radicaux, dont le score dépend de la mobilisation des électorats les plus difficiles à ramener dans les bureaux de vote. Voilà pourquoi les pronostics se révèlent souvent incertains quant aux scores des candidats d'extrême droite et d'extrême gauche… Et pourquoi l'abstention favorise, de fait, les candidats les plus modérés.

« Aucun candidat ne nous convient. On sait que le vote est important. On ne critiquera pas les choix qui auront été faits. »

Luccia, 34 ans, Bourges

« J’ai décidé de ne plus voter tant qu’on n’aura pas des gens plus concrets face à Macron. »

Aurore, 38 ans, Noyon

Doit-on considérer l'abstention comme le premier parti de France ? « Cela n'a aucun sens de dire cela, grogne le spécialiste, cela revient à considérer comme un bloc cohérent des profils et des idéologies très hétérogènes. L'abstention d'indifférence est beaucoup plus importante que l'abstention de protestation, qui ne doit pas dépasser les 5 à 6 % », explique-t-il. Plus de la moitié des abstentionnistes ne sont donc pas des protestataires qui chercheraient à signifier leur défiance à l'égard du système électoral, mais bien des électeurs éloignés des urnes par des conditions matérielles.

Les mal inscrits. Ce phénomène, que Jean-Yves Dormagen appelle « mal-inscription », est massif et l'on en trouve des preuves dans toutes les mairies. Dans un recoin de l'hôtel de ville d'Autun s'entassent des caisses de courrier contenant environ 2 000 enveloppes de propagande électorale, retournées à l'envoyeur avec la mention « N'habite plus à l'adresse indiquée ». Elles attendent d'être traitées par le service de l'état civil chargé de tenir à jour les listes d'inscrits. Ce sont eux, les mal inscrits. « On estime que 15 à 20 % des inscrits sur les listes n'habitent plus à l'adresse à laquelle ils sont enregistrés », s'agace Vincent Chauvet, maire (MoDem) de la ville d'Autun. Certains ont déménagé dans la commune, d'autres sont partis sans se réinscrire et ne reviendront probablement pas pour voter. « Le système de gestion des listes électorales est archaïque », poursuit le maire, qui a participé à la rédaction d'un livre blanc du MoDem contre l'abstention, « nous sommes obligés de mobiliser des agents de l'état civil pour tenir les registres à jour avec les moyens du bord. Alors que les impôts savent retrouver les contribuables avec efficacité, les maires n'ont aucun moyen légal de connaître la population qui réside sur leur commune. Cela faciliterait pourtant la mise à jour des listes électorales », explique l'élu. Sans compter l'obstacle normatif que représente le règlement général sur la protection des données (RGPD), qui rend impossible tout travail de recensement mené par des élus cherchant à collecter les coordonnées de leurs administrés…

« Depuis que je suis môme, je m’intéresse à la politique. Je n’ai jamais vu opérer de tyrannie plus obscure que maintenant. »

Mick, 71 ans, Bourges

Santé démocratique. Outre ce phénomène d'inscriptions erronées, la lente érosion de la participation électorale s'inscrit dans un cadre plus large, « celui d'un désintérêt à l'égard de ce qui relève du collectif et d'un désengagement civique », explique Vincent Chauvet, pour qui « le problème du vote, c'est qu'il n'est pas très instagrammable ». Les scrutins ne parviennent même plus à mobiliser ceux qui sont censés en assurer la vitalité : les délégués des candidats se font rares, tout comme les assesseurs et secrétaires de bureaux bénévoles. Il faut faire appel à des employés municipaux (payés en heures supplémentaires) pour que les élections puissent se tenir. « Bon nombre de personnes que l'on a vues sur les ronds-points et dans les cortèges antivaccins ne viendront pas aux élections. Elles ont ancré la contestation en dehors du système démocratique et rien ne les y ramène », constate l'élu.

Le niveau de participation est-il le signe de la santé démocratique d'un pays ? Si ce postulat semble partagé par toute la classe politique française, les solutions pour encourager la participation ne font, en revanche, pas consensus. Nombreux sont ceux qui proposent des solutions techniques ou réglementaires, comme le vote à 16 ans, le vote par correspondance, le vote par Internet, les machines à voter ou même le vote obligatoire… Des gadgets démocratiques ? « Tout ce qui facilite le vote est bon à prendre, mais il y a une certaine naïveté à considérer que les solutions à l'abstention ne devraient être que techniques. Elles sont d'abord politiques », tempère Jean-Yves Dormagen. Pour motiver un électeur, rien ne vaut de bons candidats…

« Mes parents ne votent pas. Dans mon enfance, ces questions n’ont jamais été abordées à la maison. »

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Mais là ce ne sera pas peut-être à cause de ses extrémistes de gauche ou droites qui se bousculent à la porte du deuxième tour !

Représentant les Français râleurs mais qui ne savent faire que cela et sont des girouettes qui tournent au fil du vent politique du moment et de ses politiciens médiocres !

Mr MACRON notre petit pseudo monarque est un opportuniste récidiviste qui profite indirectement de la circonstance actuelle de cette déplorable guerre de ce pays dit civilisé la Russie avec qui il continue à bavarder en pure perte avec POUTINE « le dictateur » qui tue des milliers d’Ukrainiens et qui se moque de lui en plus, il devrait le remercier s’il est réélu et pourra même se vanter de dire c’est grâce à moi si le maitre du Kremlin accepte des négociations !

Mais les français ont peur du lendemain croyant que leur président sortant les protègera ce qui serait une nouveauté et qu’ils n’ont personne pour le remplacer dans cette opposition médiocre avec ces politiciens connus si nuls qu’ils n’ont pas d’autres choix que de s’abstenir (comme moi qui votera blanc pour la première fois) il leur restera les législatives pour une éventuelle cohabitation déjà essayée dans le passé pour lui ôter la majorité parlementaire à l’assemblée nationale mais improductive pour le pays et les Français !

A l’attention de notre président sortant pseudo monarque :

Bon appétit ! messieurs ! (Tirade de RUY BLAS de Victor Hugo librement adaptée)
O ministres intègres !
Conseillers vertueux ! voilà votre façon
De servir, serviteurs qui pillez la maison !
Donc vous n'avez pas honte et vous choisissez l'heure,
L'heure sombre où la France pleure !

Jdeclef 20/03/2022 12h17


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