EN DIRECT. Démission de Hulot - Macron : « Je
respecte sa liberté »
VIDÉOS. Le chef de l'État, qui refuse en principe de
s'exprimer sur des sujets nationaux depuis l'étranger, a réagi au départ de
Nicolas Hulot.
Coup
de tonnerre politique. Nicolas Hulot jette l'éponge. Après avoir maintes fois
menacé de le faire, le ministre de la Transition écologique a décidé de partir
du gouvernement d'Édouard Philippe. « Je prends la décision de quitter le
gouvernement », a déclaré Nicolas Hulot, lors d'une interview en direct
sur France Inter, après avoir confié qu'il se sentait « tout seul à la
manœuvre » sur les enjeux environnementaux au sein du gouvernement.
« Nous faisons des petits pas, et la France en fait beaucoup plus que
d'autres pays, mais est-ce que les petits pas suffisent... la réponse est
non », a-t-il considéré. Le gouvernement, qui sera remanié mais pas dans
l'immédiat selon l'Élysée, perd un de ses ministres les plus populaires. Cette
décision semblait devenue inévitable : pratiquement dès sa nomination, des
écologistes avaient critiqué la présence de Nicolas Hulot au gouvernement vu la
politique nucléaire.
Parmi
les premières réactions de responsables politiques, le président des
Républicains (LR) Laurent Wauquiez a dit « comprendre qu'il se sente
trahi comme aujourd'hui pas mal de Français par des promesses fortes qui
avaient été faites, et le sentiment à l'arrivée que ce n'est pas très
tenu ». Pour Jean-Luc Mélenchon, ce départ sonne « comme un vote de
censure contre Macron », et « la macronie commence sa
décomposition ».
15 h 19
- Emmanuel Macron évoque le "choix d'un homme"
Emmanuel Macron, qui se trouve actuellement au Danemark, a commenté le départ
de Nicolas Hulot en saluant "le choix d'un homme". Il a précisé
"respecter la décision personnelle" que Nicolas Hulot a prise ce
matin. "Si j'ai choisi Nicolas Hulot il y a 15 mois, c'est parce
qu'il est un homme libre", a-t-il précisé.
Il a ensuite précisé qu'il "souhaitait pouvoir toujours compter sur
celui-ci sous une autre forme". L'occasion aussi pour Emmanuel Macron de
défendre le bilan de Nicolas Hulot et le sien. "En 15 mois, ce
gouvernement a fait plus qu'aucun autre."
14 h 48
- "Un coup de tête d'un enfant gâté" pour Joël Giraud
Joël
Giraud, le député LREM des Hautes-Alpes et rapporteur général du budget à
l'Assemblée nationale n'a pas mâché ses mots dans une interview au journal Le Dauphiné .
"Ça sent la décision prise sous le coup de l'émotion. Mais quand on est
ministre, il faut garder la tête froide et se concentrer sur les grands
objectifs de politique publique que l'on porte. Les enjeux de politique
environnementale sont trop importants pour se livrer à ce genre de démission
coup de tête. Nicolas Hulot et le gouvernement ont enregistré des succès très
concrets sur un grand nombre de sujets (...) Je trouve donc que ne pas prendre
ce bilan en considération car on est vexé d'un arbitrage sur la chasse relève
de l'itinéraire d'un enfant gâté."
14 h 43
- Le réseau "Sortir du nucléaire" pointe la lucidité de Hulot
Charlotte
Mijeon, la porte-parole du réseau "Sortir du nucléaire" considère sur
Franceinfo que c'est à cause d'un recul du gouvernement sur le nucléaire que
Nicolas Hulot est parti.
"L'impression qu'on a eue, c'est qu'il assistait au recul du gouvernement
sur le nucléaire sans avoir de moyens de s'y opposer. Il lui aura fallu pas mal
de temps pour se rendre compte de la vraie nature de ce gouvernement, mais
c'est bien qu'il le fasse, c'est un acte de lucidité."
14 h 25 - Le Parti socialiste insiste sur une
décision prise "courageusement"
Olivier
Faure, le premier secrétaire du PS, a commenté la décision de Nicolas Hulot
dans un communiqué.
"Ne plus mentir, ne plus se mentir. La démission de Nicolas Hulot nous
parle d'une trahison. Celle d'un pouvoir qui a abandonné toute référence au
progressisme et à l'écologie. L'alerte de Nicolas Hulot doit être entendue.
L'urgence écologique exige un autre modèle de développement : priorité à
l'économie circulaire, décarbonée, au développement des énergies renouvelables,
à la lutte contre le réchauffement climatique, à une approche liant enjeux
environnementaux et enjeux sanitaires. C'est une vraie révolution des modes de
production qu'il faut atteindre."
14 h 06
- Christophe Castaner défend le bilan écologique du gouvernement et de la
majorité
Ainsi,
selon le chef de file de La République en marche, "avec Hulot nous avons
obtenu de grandes avancées".
"Grâce à son travail, notre gouvernement peut être fier d'avoir un bilan
écologique à la hauteur des enjeux. La politique se mesure sur le long
terme : ses effets ne sont pas toujours immédiats. Mais rien n'arrêtera
notre exigence pour l'environnement."
Sa façon de partir serait même logique. Ainsi, Hulot "part à sa manière, libre. C'est
pour cette liberté que le président lui avait demandé de s'engager avec
nous", relaie Le Monde.
13 h 46
- "Pas la plus mauvaise nouvelle de la semaine" pour les chasseurs
Willy
Schraen, le président de la Fédération nationale des chasseurs, a réagi au
départ de Nicolas Hulot sur Franceinfo. "Il a passé trente ans à taper sur
le monde rural. En ce qui me concerne, très honnêtement, ça n'est pas la plus
mauvaise nouvelle de la semaine."
12 h 45
- Depuis le Danemark, Emmanuel Macron prendra la parole à 14 heures
Emmanuel
Macron est arrivé à Copenhague pour une visite d'État de trois jours au
Danemark et en Finlande. Après avoir appris la nouvelle en direct sur France
Inter mardi matin, le président s'est entretenu avec son Premier ministre,
Édouard Philippe, mais n'a eu aucun contact avec Nicolas Hulot, a indiqué
l'Élysée. Le chef de l'État a fait savoir qu'il accepterait de répondre à des
questions sur le départ du ministre lors d'une conférence de presse conjointe
avec le chef du gouvernement danois Lars Lokke Rasmussen
vers 14 heures, alors qu'en principe il refuse de s'exprimer sur des
sujets nationaux depuis l'étranger.
12 h 42
- Greenpeace évoque un "gâchis"
L'humeur
est morose chez les défenseurs de l'environnement qui s'interrogent également
sur la capacité d'un autre à faire mieux que Nicolas Hulot. Greenpeace a
dénoncé un "gâchis", tandis que le président de la Ligue de
protection des oiseaux (LPO), Allain Bougrain-Dubourg, a dit se sentir
"orphelin". Audrey Pulvar, qui a remplacé Nicolas Hulot à la tête de
la Fondation pour la nature et l'homme qu'il a créée, a de son côté estimé que
le vivant perdait son "seul défenseur".
12 h 38
- Un "constat d'échec" qui "envoie un signal inquiétant"
Malgré
les
désaccords entre Nicolas Hulot et Brigitte Bardot, la fondation de cette dernière
a réagit à la suite de la démission du ministre en qualifiant de "terrible
gâchis" son départ prématuré du gouvernement. Par la même occasion, l'ONG
met en cause la politique de l'État "aux bottes des lobbies pro chasse,
pro agrochimie et contre toute forme d'évolution positive de la condition
animale en France". Dans un autre tweet, la fondation de l'ancienne
comédienne critique le bilan de Nicolas Hulot : "Il a réussi à faire
moins pour les animaux que Ségolène Royal... C'est dire !
12 h 28
- Édouard Philippe remplacera Hulot "dans les prochains jours"
"J'aurai
l'occasion, au cours des jours qui viennent, de faire des propositions au
président de la République (...) s'agissant de la composition du
gouvernement", a déclaré le Premier ministre avant d'intervenir devant la
conférence des ambassadeurs à Paris, remerciant au passage Nicolas Hulot pour
son "travail important" au
gouvernement.
12 h 11
- Chenu (RN) : "Hulot refuse de continuer à jouer les plantes vertes"
Interrogé
par "Le Point", Sébastien Chenu, porte-parole du Rassemblement
national dirigé par Marine Le Pen confie : "Nicolas Hulot refuse de
continuer à jouer les plantes vertes. Sa démission est logique. Il défend un
autre modèle. Il s'est retrouvé à contre emploi. On peut tenir un an avec de la
com. Mais si on ne tire pas dans le même sens ça ne peut pas marcher. Ce
gouvernement n'a aucune considération pour la question écolo. Il est soumis à
des lobbies. Les députés En marche ! refusent de voter des mesures en
faveur de la protection animale car ils protègent les intérêts des lobbies.
Cette démission est emblématique de la politique de Macron : des annonces
sans arrêt sans jamais de résultat. La faiblesse de Hulot c'est qu'il n'a
jamais fait de réseau à l'assemblée. C'était un ministre pas politique dans un
ministère éminemment politique."
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Ce personnage vedette de la télé spectacle par
ses documentaires et actions spectaculaires qui plaisaient tant aux français
lambda qui l'ont bien enrichi sous couvert de pseudo écologie a fait long feu
n'était pas à sa place comme ministre !
Le défaut peut être pour E.MACRON qui l'avait
recruté pour racoler les écologistes, c'est que ce n'était pas un politicien et
que sa méthode, ses reformes ou propositions étaient pour bien de celles-ci
utopiques voire irréalistes à terme...
Alors cet apprenti écologiste politique a vite
compris que ce qu'il voulait faire n'irait pas loin, il a tenu 14 mois en
rongeant son frein, comme bien des « empêcheurs de tourner en rond »
d'écologistes politiques qui d'ailleurs n'arrivaient pas à s'entendre déjà
entre eux !
De toute façon, il n'était pas sous contrat
avec E.MACRON et n'avait même pas de préavis à faire pour démissionner, donc
celui-ci lui a rendu sa liberté, il ne pouvait l'en empêcher, sauf pour ce
qu'il voulait faire quand il était ministre !
Les ministres de l’écologie sous les divers
gouvernements n'ont été que des faire-valoir pour l'écologie et médiocres,
voire ridicule pour certains !
La question en fait qui se pose : faut-il un
ministre de l'écologie fantoche avec un ministère avec, car cela coûte cher
pour peu de résultat ?
Jdeclef 28/08/2018 16h08