jeudi 16 août 2018

C'est normal le parquet ouvre toujours une enquête quand il y a des victimes françaises à l’étranger !


Effondrement du viaduc de Gênes : le parquet de Paris ouvre une enquête

 Un bilan provisoire fait état de 39 morts, dont 4 Français. Le parquet de Paris ouvre une enquête pour « blessures involontaires » et « homicides involontaires ».

La journée a été difficile à Gênes. Les pompiers ont travaillé sans relâche à la recherche de survivants et de victimes de l'effondrement du viaduc de Morandi, qui a fait 39 morts et 15 blessés selon un bilan provisoire en fin de soirée le mercredi 15 août.
Le chef du gouvernement italien, Giuseppe Conte, a annoncé mercredi 15 août devant la presse l'instauration d'un « état d'urgence pour 12 mois » à Gênes, où un viaduc s'est effondré mardi 14 août provoquant la mort d'au moins 39 personnes. Cette annonce a été faite après une réunion extraordinaire à Gênes du conseil des ministres, qui a aussi décidé de débloquer 5 millions d'euros en aide d'urgence : « C'est une première mesure du gouvernement face à cette tragédie. » Le président du Conseil a déclaré une journée de deuil national à une date encore non déterminée : « Nous sommes en train de déterminer le jour pour le faire coïncider avec les funérailles des victimes. »
En fin de matinée, le ministère français des Affaires étrangères a indiqué que trois Français faisaient partie des victimes de l'effondrement du viaduc, rapporte Franceinfo. Dans son communiqué, le ministère indique adresser « à leurs familles toutes nos condoléances ». Le ministère précise également être en contact « avec les autorités italiennes afin de déterminer la présence éventuelle d'autres Français parmi les victimes ».

Un quatrième Français parmi les victimes

Selon les informations de France 3 Occitanie, confirmées par le Quai d'Orsay, un quatrième Français figure parmi les victimes. Le site précise que les quatre victimes étaient dans le même véhicule lors du drame. France 3 précise aussi que la jeune femme se rendait à un teknival en Italie avec des amis, dont une jeune fille de 22 ans originaire de Toulouse et son compagnon. Les deux jeunes femmes ont été identifiées grâce à une boucle d'oreille et un bracelet, précise Le Parisien, rapportant une information de la Stampa. La quatrième victime serait un jeune homme originaire du Vaucluse, pris en covoiturage à Nîmes. Le départ vers le teknival sicilien était prévu le 13 août avec un retour le 23. Ces décès ont déclenché l'ouverture d'une enquête par le parquet de Paris. Le parquet de Paris a annoncé dans la soirée avoir ouvert une enquête pour « blessures involontaires » et « homicides involontaires », en raison de la présence de ressortissants français parmi les victimes. Les investigations ont été confiées à la DGGN (Direction générale de la gendarmerie nationale).
Les quatre Français sont originaires d'Occitanie, a confirmé mercredi la présidente de la région Occitanie Carole Delga. « Comme chacun, je suis abasourdie par la catastrophe de #Gênes et j'adresse mes condoléances à toutes les familles des victimes, tout particulièrement celles de nos jeunes compatriotes disparus. Ils vivaient dans notre région Occitanie », a-t-elle écrit sur Twitter. Le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc a également réagi : « Soutien à toutes les victimes de cette terrible catastrophe qui a emporté la vie de quatre jeunes personnes de notre région toulousaine. Pensée émue à leurs familles endeuillées. Respect et courage pour les forces de sécurité en intervention. » Une victime serait originaire du Tarn et deux autres de Toulouse. La préfecture de région ne confirme ni n'infirme, et renvoie sur le Quai d'Orsay.
Trois Chiliens résidant en Italie font également partie des victimes. Selon la protection civile, environ 35 voitures et 3 poids lourds ont été précipités dans le vide lorsqu'une portion de ce viaduc s'est effondrée mardi à la mi-journée. Certains passagers s'en sont sortis sans une égratignure, mais d'autres manquent encore à l'appel. Dans la nuit, les pompiers ont extrait trois corps sans vie, a rapporté à l'Agence France-Presse Emanuele Gissi, un responsable des pompiers sur le site. « Tous les espaces vides accessibles ont été explorés, maintenant on déplace les morceaux de débris les plus gros », a-t-il expliqué alors que deux grandes grues ont été apportées sur le site pour ces opérations de déblaiement.

La recherche des survivants continue

« On ne peut pas savoir s'il y a encore des survivants, mais c'est notre travail de chercher », a-t-il ajouté en précisant que les recherches prendraient « des jours ». Avec l'arrivée de renforts, ce sont désormais 400 pompiers professionnels qui sont engagés dans ces recherches, a précisé Emanuele Gissi. « L'espoir ne cesse jamais, nous avons déjà sauvé une dizaine de personnes sous les décombres, on va travailler 24 heures sur 24 », a-t-il ajouté.
Le pont Morandi était connu pour présenter des problèmes structurels et les responsables politiques ont appelé à ce que les coupables éventuels de négligences soient identifiés et punis. Le ministre de l'Intérieur, Matteo Salvini, a évoqué mardi après-midi « une trentaine de morts confirmés », promettant que les responsables allaient « payer, payer tout et payer cher ».
Après le chef du gouvernement italien, Giuseppe Conte, mardi soir, c'est le vice-Premier ministre Luigi Di Maio, chef de file du Mouvement 5 étoiles (M5S, populiste), qui doit se rendre sur les lieux dans la matinée avec le ministre des Transports et des Infrastructures, Danilo Toninelli. Matteo Salvini, chef de la Ligue (extrême droite) et lui aussi vice-Premier ministre, est attendu dans l'après-midi sur le site de l'effondrement, le plus meurtrier en Europe depuis 2001.

Un millier de personnes mobilisées

« C'est une catastrophe qui a frappé Gênes et toute l'Italie. Un drame effrayant et absurde s'est abattu sur des personnes et des familles », a déclaré le président italien Sergio Mattarella dans un communiqué. À la tombée de la nuit, dans un amas impressionnant de tôles et de béton, des centaines de secouristes fouillaient toujours les décombres du viaduc avec l'aide de chiens, à la recherche de survivants. Selon la protection civile italienne, en comptant tous les personnels impliqués (pompiers, policiers, Croix-Rouge...), les secours ont mobilisé un millier de personnes.
À la lumière des projecteurs, les pompiers n'ont pas retrouvé de survivants dans la nuit. Un pompier français venu en renfort, Patrick Villardry, a souligné la grande difficulté de ces opérations. « Les premières victimes de surface ont été évacuées, maintenant il faut rechercher sous les décombres des bâtiments, mais il y a des milliers de tonnes de béton », a-t-il dit à l'Agence France-Presse.

Révocation de concession

Le gouvernement italien a confirmé mercredi, à l'issue d'un conseil des ministres extraordinaire tenu à Gênes, qu'il entendait révoquer la concession de la société gérant le tronçon d'autoroute qui s'est écroulé mardi en faisant au moins 39 morts. « Nous avons déjà annoncé que nous allions lancer la procédure de révocation de la concession de la société Autostrade », a déclaré Giuseppe Conte, au cours d'une conférence de presse.
Il n'est pas clair si cette déclaration concernait le seul tronçon de Gênes ou l'ensemble des autoroutes gérées par Autostrade per l'Italia. « Nous laissons les responsables des enquêtes pénales faire leur devoir mais nous ne pouvons pas attendre la justice pénale », a fait valoir M. Conte. « Nous avons l'obligation de faire voyager tous les citoyens en sécurité, donc nous avançons et nous révoquerons la concession parce qu'il n'y a pas de doute [...] qu'Autostrade avait le devoir et l'obligation, l'engagement, d'assurer l'entretien de ce viaduc et la sécurité de tous ceux qui voyageaient dessus », a-t-il martelé. Et à l'avenir, le gouvernement sera « beaucoup plus rigoureux dans l'évaluation des clauses » des concessions, a prévenu M. Conte.
Pour Luigi Di Maio, vice-Premier ministre et chef de file du Mouvement 5 étoiles (M5S, populiste), le pont « ne s'est pas écroulé par fatalité, mais parce que la maintenance n'a pas été faite ». « Les responsables ont un nom et un prénom, et ce sont Autostrade per l'Italia », a-t-il martelé à la radio. « Pendant des années, on a dit que faire gérer les autoroutes par des privés était mieux que par l'État. Maintenant, on a l'un des plus grands concessionnaires européens qui nous dit que ce pont était en sécurité et que rien ne laissait imaginer l'effondrement », a lancé Luigi Di Maio
« Autostrade devait faire la maintenance et ils ne l'ont pas faite. Ils encaissent les péages les plus chers d'Europe et paient les impôts les plus bas, au Luxembourg en plus. Il faut retirer les concessions et faire payer des amendes. Si un privé n'est pas en mesure de gérer les autoroutes, l'État le fera », a-t-il prévenu. « La révocation des concessions est un minimum », a pour sa part lancé sur une autre radio Matteo Salvini, patron de la Ligue (extrême droite). « En tant que vice-Premier ministre, je vais écrire à tous les autres concessionnaires pour demander quelle part de leur budget ils réinvestissent dans la sécurité. »
Mardi soir, le chef du gouvernement, Giuseppe Conte, a annoncé un plan extraordinaire de contrôle des infrastructures. « Il s'agit d'installer de banals capteurs sensoriels sur toutes les infrastructures du pays pour une surveillance constante. Parfois cela se fait avec des satellites, parfois avec des capteurs », a expliqué Luigi Di Maio.

La société autoroutière se défend

La société gérant le tronçon d'autoroute de Gênes a mis en avant mercredi 15 août le sérieux de sa surveillance de l'ouvrage, répondant aux attaques du gouvernement italien. La direction d'Autostrade per l'Italia a souligné dans un communiqué que le tronçon était analysé « à un rythme trimestriel en suivant les normes légales et avec des vérifications supplémentaires d'appareils hautement spécialisés ». De plus, elle assure avoir eu recours à des organismes d'inspection mondialement reconnus pour évaluer l'état du viaduc.
Autostrade per l'Italia ajoute que tous ces contrôles ont débouché sur des « garanties adéquates sur l'état de l'infrastructure ». Ils ont aussi permis de déterminer des interventions d'entretien nécessaires, « approuvées par le ministère des Infrastructures et des Transports ». La direction de la société précise en outre que « les structures techniques d'Autostrade per l'Italia sont en train de fournir aux institutions compétentes tout l'appui nécessaire pour déterminer les causes de l'événement tragique et pour la remise en état de l'autoroute le plus rapidement possible ».
Elle exprime aussi sa « douleur profonde » pour les victimes et sa « proximité » à leurs proches. Autostrade per l'Italia a également précisé dans la presse italienne que ses investissements en matériel de sécurité, d'entretien et de renforcement du réseau s'étaient élevés à plus d'un milliard d'euros au cours des cinq dernières années.
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Et ce même que ce soit attentat ou accident, catastrophe de cet ordre ou importance !

Quand au résultat de celle-ci, elle est rarement divulguée…

Pour le reste cela reste du bla-bla médiatique qui surfe sur ce grave fait divers !

Jdeclef 16/08/2018 09h20

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