jeudi 23 août 2018

Les pompiers ont un avantage appréciable, ils sont plus réactifs en cas d’urgence même médicale que le SAMU au 15 !


Samu : les urgentistes tirent la sonnette d'alarme

VIDÉO. Les langues se délient après les révélations du « Point » sur les conditions de réponse du Samu aux appels d'urgence. Les médecins réclament plus de moyens.

Les réactions se multiplient ce jeudi après les révélations du Point sur les conditions de réponse du Samu aux appels d'urgence. Patrick Pelloux, Christophe Prudhomme et Patrick Goldstein se sont exprimés afin de déplorer les conditions désastreuses dans lesquelles travaillent les urgentistes. Pour Patrick Pelloux, président de l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf), invité jeudi matin par Europe 1, « on ne peut pas passer notre temps sur des acquis du XXe siècle, il faut que l'on ait des réponses à l'urgence qui soient contemporaines. [...] Il y a un problème sur la modernité de la réponse. [...] Le Samu est quelque chose de très précieux, qui est envié à travers le monde », mais « il faut moderniser ». Pour le président de l'Amuf, « il faut recruter du personnel pour décrocher plus rapidement, et surtout sacraliser les appels du Samu vers l'urgence, et pas toutes les problématiques médico-psychosociales. Il faut mieux répartir la charge de travail. » Pour lui, « il y a une volonté des pouvoirs publics de mettre sans arrêt le numéro du Samu en avant. Mais il faut qu'ils nous donnent les moyens de répondre à ces exigences de qualité. »
Selon Patrick Pelloux, « les gens ont compris que ce sont des urgences à deux têtes », pompiers-Samu. Mais « depuis quelque temps, il y a une confrontation entre les deux systèmes. C'est délirant. Je ne comprends pas le but de mettre en concurrence les pompiers et le Samu. C'est complètement idiot. » Or, pour l'urgentiste, cette « modernité » souhaitée dans les services d'urgence ne passera que par « la coopération des systèmes. » « Des tas de pays européens ont un seul numéro d'urgence, il faut se diriger vers ce système », ajoute-t-il. Un souhait que partage logiquement le porte-parole de l'Amuf, Christophe Prudhomme, interrogé sur RMC. « Il y a un problème d'organisation générale, estime Christophe Prudhomme. On a deux numéros d'appel en France, le 15 et le 18. Depuis des années, on parle d'une meilleure coordination, voire d'un centre d'appels commun. Dans un premier temps, il serait bien qu'on ait dans un premier temps une interconnexion et le même système informatique. Quand le pompier prend l'appel, s'il doit déclencher un véhicule du Samu, il prend son téléphone et il redonne l'adresse oralement à l'assistant de régulation médicale et ensuite. Ensuite, quand on part sur une intervention, on rentre lettre par lettre la localisation sur le GPS. On a des outils obsolètes et du personnel insuffisant et mal formé. »

 « On est en train de chercher les mauvais coupables »

Patrick Goldstein, le chef du pôle de l'urgence et du Samu du Nord au CHU de Lille, premier centre en France en nombre d'appels, s'est agacé sur Franceinfo : « On est en train de chercher les mauvais coupables. [...] Ces gens qui sont permanenciers, auxiliaires de régulation ou médecins régulateurs, des gens qui sont là nuit et jour pour répondre à ces appels qui sont des situations d'urgence, là, on est en train de les ostraciser et de les culpabiliser. »
Et d'ajouter : « C'est tout le parcours de soin qui est à reconsidérer. [...] Quand, dans un service d'urgence, on a par moments – en hiver ou en été, comme c'était le cas la semaine dernière – quatre heures d'attente pour avoir accès à un médecin dans un service d'urgence, par définition, ça ne va pas aller mieux au niveau du Samu et au niveau des appels du 15. Dans mon service, c'est + 110 % d'activité en huit ans. On a doublé l'activité. Nous avons pu bénéficier d'un renfort humain, mais qui n'est pas à la hauteur. Aujourd'hui, ce qu'il nous faut inventer, c'est le parcours de soins de demain. La solution, elle est aux ressources humaines et aussi aux nouvelles technologies. »
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Il est certain que le Samu 91(par exemple) n'est pas fiable à 100% en temps de réponse loin de là et quand on peut les joindre, si on y arrive, il faut s’expliquer trop longuement avec eux, même quand on connait sa pathologie et ses symptômes !

Je peux en témoigner, j'ai eu à faire à eux en tant que cardiaque nécessitant une action rapide, mais je dois dire que j'ai dû me retourner plusieurs fois vers les pompiers qui eux répondent et viennent rapidement pour vous acheminer vers un hôpital !

Je n’ai pas de véhicule, j’ai 71 ans et seul en journée, quant aux médecins lambda, il ne faut pas y compter, ils ne se déplacent plus (et vous disent de venir à leur cabinet ou d’appeler le 15) c’est même marqué sur leurs ordonnances !

Jdeclef 23/08/2018 18h04

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire