vendredi 10 août 2018

La SNCF est une Cie nationale incurable à cause de syndicats bornés qui ne s'occupent pas de leurs personnels, mais d'eux-mêmes syndicalistes presque essentiellement !


Un match sans fin à la SNCF ?

Les cheminots qui s'opposaient à la réforme d'Emmanuel Macron ont clairement perdu la première manche, mais ils ont bien l'intention de prendre leur revanche.

C'est entendu, il n'y aura plus de recrutements de cheminots « au statut » à l'avenir. La loi « pour un nouveau pacte ferroviaire » a été massivement votée le 17 avril par 454 députés sur 577 et promulguée le 27 juin par le président de la République en personne devant les caméras et les appareils photo. Même s'ils ont obtenu quelques aménagements sur leurs évolutions de carrière à l'occasion de l'ouverture de la SNCF à la concurrence, les cheminots de la CGT et de Sud Rail en particulier sont réellement fous de rage.

Une grève également par idéal

Eux qui ont été les plus revendicatifs tout au long des 36 jours de grève intermittente pendant les trois mois d'avril, mai et juin ont fait savoir en interne qu'ils n'avaleront jamais l'écrasante et humiliante défaite qu'ils ont subie devant les Français, mais surtout devant « la grande famille des travailleurs ». Les cheminots se sont toujours considérés comme étant « l'avant-garde de la classe ouvrière », cette vieille rengaine communiste, et sont convaincus que lorsqu'ils font grève, ce n'est pas uniquement par corporatisme, c'est aussi comme chefs de file de tous les « travailleurs » et donc également par idéal.
Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, revanchard, a déclaré sur RTL : « 85 % des problèmes que nous avons soulevés ne sont pas réglés. » Quant au leader de la CGT-Cheminots, Laurent Brun, en véritable forcené de la grève qu'il est, il a continué à lancer des préavis jusqu'au dernier week-end de juillet à l'occasion des premiers grands départs de vacances, mais ans succès.
Ne jamais oublier pourtant la redoutable efficacité des syndicats de cheminots, qui ont construit leur identité sur la grève au fil de décennies successives de crises, fondées ou non, qu'ils ont réussi à susciter dans leur entreprise devenue totalement ingérable. « Il y a toujours, quelque part en France, pour une raison ou pour une autre, une partie du personnel qui débraye, peut-on lire dans Le Livre noir des syndicats (Robert Laffont, 2016). […] Représentant un centième seulement des salariés du pays, les 152 000 cheminots […] sont souvent présentés comme les responsables de 25 % du total annuel des jours de grève que connaît la France, avec des pointes au-delà de 40 % les grandes années – 1995, 2003, 2014, etc. »

Mise en place du nouveau « comité social et économique »

Or, à la rentrée, un périlleux nouveau problème va se poser spécialement dans les entreprises publiques et particulièrement à la SNCF : la mise en place du nouveau « comité social et économique » (CSE) institué par la loi travail de 2017, cette loi qui avait donné lieu à des ordonnances préliminaires. De quoi s'agit-il ? De fusionner dans une seule et même instance sociale les trois organisations actuelles de salariés : délégués du personnel (DP), comité d'entreprise (CE) et comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). Ces trois instances qui ont des frontières poreuses sont très complexes à gérer pour les entreprises et sont clairement obsolètes. Elles n'ajoutent que du temps perdu, ce qui pourrait être largement évité. D'où l'intérêt de ces nouveaux CSE.
Le gros souci est qu'il s'agit de « conquêtes sociales » datant pour l'essentiel d'une autre époque de « lutte des classes ». Autrement dit, y toucher revient non seulement à mettre en cause des « avantages acquis », mais également la sacro-sainte histoire syndicale des « luttes sociales » ! Or cette mise en place du CSE devra être finalisée au plus tard le 31 décembre 2019 et sera obligatoire dans toutes les entreprises de plus de 11 salariés ; mais comme des périodes transitoires pourront être établies en raison de l'ajustement de certains mandats sur la fin de 2019, il est prévu que les négociations dans les plus grandes entreprises, dont la SNCF, commenceront dès ce mois de septembre 2018.

Le vrai problème de la SNCF

Quel est le vrai problème à la SNCF ? À force de grèves, de conflits et de négociations multiples, un système opaque de chevauchements, quand ce n'est pas de poupées russes emboîtées les unes dans les autres, a été mis en place. On en est arrivé à ce que la SNCF compte aujourd'hui 9 500 élus dans les trois différentes instances, 6 770 élus titulaires et 2 700 suppléants, soit 1 élu pour 15 salariés ! Une véritable armée mexicaine de représentants du personnel, sans doute unique au monde, en tout cas unique en France ! Lorsqu'on est à « l'avant-garde de la classe ouvrière », il ne saurait y avoir de limites aux « conquêtes sociales », n'est-ce pas ?
Selon les syndicats eux-mêmes qui en sont très fiers, la SNCF abriterait ainsi 262 délégations du personnel avec 2 992 élus, 31 comités d'entreprise employant 337 élus titulaires et 604 CHSCT différents avec 3 513 élus… ce qui représenterait au total, chaque année, 1,5 million d'heures consacrées au « dialogue social » avec plus de 2 000 équivalents temps plein. Devant un pareil casse-tête, il ne doit pas y avoir grand monde au gouvernement pour croire qu'il soit possible d'obtenir l'accord des syndicats permettant de fusionner les trois organisations de salariés en une seule : cela suppose de réduire jusqu'à l'os toutes les complexités empilées depuis des dizaines d'années et surtout de couper drastiquement dans les effectifs de l'armée des élus titulaires et des suppléants.
Et le pire est que ces négociations vont devoir s'ouvrir pendant la période toujours très chaude et instable des élections professionnelles, annoncée à la SNCF pour la fin de cette année. Ne serait-ce qu'à cause de cela, pas un seul syndicat ne voudra reculer devant le voisin qui est aussi un concurrent. Pas un seul ne voudra endosser le rôle du traître. Pas un seul n'acceptera de diminuer son contingent de représentants du personnel. Ou alors il y faudra des contreparties qui risqueraient de dénaturer l'ensemble de la réforme. C'est là où le match risque de durer encore longtemps. Voilà pourquoi on est très loin d'en avoir fini avec la SNCF, l'un des pires boulets de l'ancien monde que les Français vont sans doute devoir continuer à supporter pendant longtemps !
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Pour le reste ils freinent tous progrès et reformes pourtant salutaire obligatoire pour sortir la Cie ferroviaire de l’ornière ou elle s’est engluée depuis des décennies !

Le défaut est bien sûr que c’est un service public indispensable à de nombreux clients utilisateurs français pour se déplacer en France et pour aussi aller travailler !

Ces leaders syndicalistes trublions d’un autre âge, d’un corporatisme désuet datant du début XX eme siècle ne sont plus adaptés au monde professionnel aujourd’hui sont des empêcheurs en rond et une nuisance pour le personnel de la Cie et même les utilisateurs quotidiens des trains, et indirectement responsable du déclin qualitatif de ce service public important !
Car des grèves à répétition qu’ils font systématiques de puis des décennies son improductives et pousseront peut-être la SNCF à la privatisation malgré qu’ils disent vouloir s’y opposer !

Jdeclef 10/08/2018 11h48

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