lundi 27 août 2018

Eh bien oui quand on n'a pas d'idées ou pas assez de marges pour manœuvrer on fait du sur place !


Budget 2019 : quand Macron fait du Hollande

Pris au piège par le ralentissement de la croissance, l'exécutif suspend la baisse du déficit et décale des baisses d'impôts pour les entreprises.


Officiellement, le gouvernement ne dévie pas. « Nous avons un cap, nous le tenons », a martelé Bruno le Maire, le ministre de l'Économie et des Finances, devant l'association des journalistes économiques et financiers lundi matin. Les annonces d'Édouard Philippe sur le budget 2019 marquent pourtant de premiers renoncements.
Pas de coup de rabot sur les dépenses, avait promis Emmanuel Macron, mais une stratégie de transformation de l'action publique. Apparemment, le président a besoin de plus de temps pour que cette stratégie porte ses fruits. Alors que le nombre de fonctionnaires dans la fonction publique d'État ne sera réduit que de 4 500 en 2019 sur un objectif de 50 000 sur le quinquennat, son Premier ministre vient d'annoncer la désindexation par rapport à l'inflation de trois prestations sociales — les pensions de retraite, les allocations familiales et les aides au logement. Si le RSA est épargné, ces prestations ne seront revalorisées que de 0,3 % en 2019 et 2020, ce qui va faire perdre du pouvoir d'achat à leurs bénéficiaires. La mesure fait penser à celle utilisée par François Hollande. En 2014, son Premier ministre, Manuel Valls, avait annoncé le gel de toutes les prestations sociales pendant 18 mois jusqu'en octobre 2015. Cette fois, la perte est d'autant plus élevée que l'inflation, après être restée très faible pendant plusieurs années, repart à la hausse avec l'augmentation des prix du pétrole. Et tant pis si les retraités sont encore frappés, après l'augmentation de 1,7 point de la CSG en 2018.
Pour Bruno le Maire, tout cela n'a rien à voir avec des coupes indifférenciées dans les aides sociales. « La transformation, c'est éviter le coup de rabot aveugle sur les prestations. C'est ce que nous faisons. Nous faisons de vrais choix, considère le ministre issu de la droite. Je revendique de ne pas systématiquement compenser les inégalités par plus de prestations, il faut les concentrer sur ceux qui en ont le plus besoin. » Et de rappeler les efforts du gouvernement pour transformer la politique de l'emploi avec une nouvelle division par deux des contrats aidés ainsi que pour baisser les crédits consacrés à la politique du logement, considérée comme inefficace. « Il n'y a aucune baisse de prestation sociale dans notre pays », insiste Bruno Le Maire. Le minimum vieillesse, la prime d'activité et l'allocation adulte handicapé seront, au contraire, augmentés comme prévu dans le programme d'Emmanuel Macron.

Des baisses d'impôts retardées

Pour augmenter le pouvoir d'achat, le gouvernement mise sur une mesure phare promise par Emmanuel Macron, qui ne devait jusqu'à présent pas entrer en vigueur avant 2020. Dès septembre de l'année prochaine, les salariés bénéficieront d'une suppression des charges salariales sur leurs heures supplémentaires. Mais ces « heures sup » ne seront pas déductibles du revenu imposable comme sous Nicolas Sarkozy. Et, contrairement à ce qu'avait promis le candidat Macron, les entreprises continueront de s'acquitter de leur part de cotisations.
Les entreprises, justement, vont devoir encaisser une autre mauvaise nouvelle. Elles devront finalement attendre le 1er septembre de l'année prochaine pour voir le résidu de charges patronales existant au niveau du smic disparaître. Cette baisse du coût du travail sur les bas salaires, considérée comme faisant partie des mesures les plus efficaces par de nombreux économistes pour créer des emplois rapidement, était pourtant promise dès le 1er janvier dans le cadre du basculement du crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) en baisse de charges. Il s'agissait de compenser, pour les entreprises, l'augmentation de l'impôt sur les sociétés qu'une telle bascule va automatiquement générer. Là encore, Bruno Le Maire se défend : les entreprises vont recevoir un double versement en 2019 (CICE + baisse de charges), ce qui constituera un gain de trésorerie, comme prévu.
Rappelons tout de même que cette mesure était au départ annoncée pour le 1er janvier 2018 et qu'elle avait été repoussée au nom de la réduction du déficit, Emmanuel Macron préférant baisser l'imposition sur le capital (flat tax et transformation de l'ISF en impôt sur la seule fortune immobilière) dès sa première année de mandat. Ce nouveau retard, qui devrait permettre de retenir 2 milliards d'euros dans les caisses de l'État, rappelle furieusement la politique budgétaire de François Hollande quand la baisse des charges patronales sur les salaires jusqu'à 3,5 smic annoncée au 1er janvier 2016 avait été décalée au dernier moment au 1er avril, provoquant l'ire du Medef. Pierre Gattaz en avait fait le symbole des « zig et des zag », selon son expression, de la politique de l'ancien président. D'autant qu'il s'accompagne d'une augmentation du 5e acompte à l'impôt sur les sociétés pour les entreprises qui réalisent plus de 250 millions de chiffres d'affaires à 1 milliard d'euros. Exactement la même mesure que celle prise par Michel Sapin au dernier moment dans le budget 2017... Mais selon Bruno Le Maire, il fallait envoyer le message à l'opinion que les entreprises réalisent leur part d'effort face au ralentissement de la croissance.

« Il faut éviter les purges »

Malgré toutes ces mesures (quasi-gel de prestations et décalage de baisses d'impôt), le gouvernement laisse entendre qu'il ne tiendra pas les objectifs de réduction du déficit public qu'il s'est lui-même fixés en avril dernier, à cause du ralentissement de la croissance, alors que la loi de programmation des finances publiques était bien moins exigeante. « Nous ne serons pas à 2,3 % de déficit en 2018 », a reconnu Bruno Le Maire. Le ralentissement de l'activité devrait creuser le trou entre les recettes et les dépenses publiques à au moins 2,5 % cette année tandis que la reprise de dette de la SNCF, qui se fera en 2018, devrait encore le creuser de 0,1 point. Ce qui signifie que le déficit atteindra au minimum 2,6 % à la fin de l'année et ne baissera pas par rapport à 2017 !
L'année prochaine, il pourrait même se creuser légèrement, sous l'effet de la bascule du CICE en baisse de charges car Édouard Philippe et Emmanuel Macron ont renoncé à prendre des mesures supplémentaires pour corriger cette dérive. Ils ne veulent ni augmenter les impôts ni baisser davantage que prévu les dépenses publiques. « Il faut éviter les purges », justifie le ministre de l'Économie, qui dit craindre d'accentuer encore le ralentissement de la croissance. En 2019, le déficit pourrait être encore supérieur, à cause de la bascule du CICE en baisse de charges qui entraînera un double versement ponctuel aux entreprises.
Pour Bruno Le Maire, qui récuse toute erreur de politique économique qui aurait plombé la croissance, l'essentiel reste de ne pas remonter au-dessus de la barre européenne fatidique de 3 % de déficit. Il en va de la crédibilité de la France sur la scène européenne. Selon lui, Emmanuel Macron devra être jugé sur le respect de son engagement à baisser les dépenses publiques de 3 points de PIB, les prélèvements obligatoires de 1 point et la dette de 5 points d'ici la fin du quinquennat. C'est mal parti : avec le ralentissement économique, le ratio de dépenses publiques sur PIB aura plus de mal à baisser. D'autant qu'à ce stade, ni Bruno Le Maire ni son entourage n'ont accepté de confirmer qu'ils maintenaient leurs objectifs affichés jusqu'à présent pour contenir l'augmentation des dépenses publiques.
Augmentation du 5e acompte d'impôt sur les sociétés
La mesure concerne les plus grandes entreprises (dont le chiffre d'affaires est supérieur à 250 millions d'euros), soit environ 1 000 entreprises. Ces dernières sont soumises à un cinquième acompte d'impôt sur les sociétés (IS) lorsqu'elles réalisent, au titre de l'exercice en cours, un bénéfice plus élevé qu'au cours de l'exercice précédent, afin que les montants d'impôt versés en cours d'année correspondent le mieux possible à l'impôt dû au titre de cette même année.
La quotité du montant de l'IS estimé servant au calcul de ce dernier acompte (par différence avec les acomptes déjà versés) augmente :
• De 80 % à 95 % (au lieu de 75 % avant 2017) de l'IS dû au titre de l'année en cours pour les entreprises ayant un chiffre d'affaires compris entre 250 millions et 1 milliard ;
• De 90 % à 98 % (contre 85 % avant 2017) de l'IS dû au titre de l'année en cours pour les entreprises ayant un chiffre d'affaires compris entre 1 milliard et 5 milliards ;
• Pour les entreprises ayant un chiffre d'affaires supérieur à 5 milliards d'euros, le taux de 98 % ne change pas.
Cette mesure n'augmente pas, au final, le montant de l'impôt réellement dû par les entreprises.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Il est comme tous ses prédécesseurs qui avait des idées lumineuses et voulaient tout révolutionner (exemple SARKOZY!)

Ou alors comme HOLLANDE le pleutre qui n'arrivait pas à se décider jusqu'à jeter l'éponge avant la fin, qui attendait toujours une éclaircie économique hypothétique et la baisse du chômage par exemple !

Et là on n'a l'exemple de cette conjoncture aléatoire, car la croissance déjà faible (un feu de paille) baisse, alors tout s’arrête logique dans un pays déjà surendetté, alors notre bon président refait et reprend les mêmes méthodes ponctionner les classes moyennes et les retraités, comble de lâcheté intellectuelle, car bien sur ce sont les plus nombreux et sans défense !

On ne touche pas au plus nantis notre président est issu de ce monde ne l'oublions pas !

Mais ces pauvres gogos de français lambda ont voulu du changement, alors ils se sont libérés des anciens politiciens médiocres !

Mais par le miracle de cette V eme république et son système électoral à 2 tours pervers notre nouveau président a bien sûr été élu par défaut en enfonçant une porte ouverte car opposé au vilain front national infréquentable, vilipendé comme il se doit par les médias et autres bien-pensants donneurs de leçon !

Pour le reste il n’y a pas eu de changement si ce n’est le nom d’un président inconnu avant qu’il ne se lance tardivement en politique en opportuniste doué !

Pour résumer nos concitoyens en ont encore pour 4 ans de faux changement à l’allure d’escroquerie intellectuelle ou ce seront toujours les mêmes qui paieront, n’a-t-il pas dit qu’il était le chef, alors subissons !

C’est désolant de devoir subir un dirigeant ayant trop de pouvoir que nous lui avons donné, alors que nous sommes dans une démocratie (mais faite pour ces politiciens professionnels et ces médias qui lavent le cerveau des français versatiles !)

Après tout c’est de notre faute, il fallait être plus ferme sur le choix et mieux voter !

Jdeclef 27/08/2018 14h43 LP

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire