Affaire Benalla : les deux motions de censure rejetées
par les députés
Le gouvernement faisait face à deux motions de censure, la
droite et la gauche se montrant déterminées à empêcher l'exécutif de tourner la
page de l'affaire Benalla.
C'était une première
depuis 38 ans : deux motions de censure ont été déposées à
l'Assemblée nationale, l'une par LR, l'autre par trois groupes de gauche
(Nouvelle Gauche, le PCF et LFI). L'occasion d'un vif débat à l'Assemblée et
d'un discours du Premier ministre, suivi de deux votes sans le moindre
suspense...
21 h
00 -
Accès à l'Assemblée nationale : une enquête administrative demandée
Selon les
informations de Franceinfo, François de Rugy, président du perchoir, a demandé
une enquête administrative interne à propos de l'accès aux
bâtiments de l'Assemblée nationale et après la divulgation de données
personnelles en lien avec les badges d'accès. Alexandre Benalla disposait de
l'un de ces badges d'accès et se serait rendu au Palais Bourbon
les 16 et 17 mai alors qu'il était encore suspendu de ses
fonctions.
- La motion des gauches rejetée à son tour
Après celle des Républicains, c'est au tour de
la motion des gauches d'être rejetée à l'Assemblée. Seuls 74 députés, socialistes, communistes, Insoumis,
plus 10 non inscrits, dont les élus RN ou encore Delphine Batho, mais
aussi deux LR, Éric Diard et Arnaud Viala, y ont apporté leurs suffrages. Le
groupe LR avait décidé de ne pas la voter.
19 h
22 -
Retailleau accuse Macron et Philippe de "se moquer de la vérité"
Le
président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau, a accusé mardi Emmanuel
Macron et Édouard Philippe de "se moquer de la vérité", avec en toile
de fond l'affaire Benalla. "L'affaire Benalla a révélé une méthode :
un exercice égocentrique du pouvoir", écrit l'élu de Vendée dans un
communiqué. "Elle révèle également, alors qu'une nouvelle enquête vient
d'être ouverte, après les violences commises par Benalla au Jardin des plantes,
que le nouveau pouvoir se moque de la vérité." Selon lui, "les
communicants, les spin doctors sont
à l'oeuvre et, pour la parole officielle, la communication importe plus que la
vérité". Mais, ajoute-t-il, "tordre les faits pour les mettre à son
avantage, comme l'a fait Édouard Philippe à l'Assemblée nationale, atteint déjà
ses limites". "Le discours plein d'optimisme du Premier ministre est
en décalage complet avec la réalité", accuse-t-il. "La première année
du couple Emmanuel Macron-Édouard Philippe n'aura malheureusement pas amélioré
la vie des Français. Les impôts auront augmenté, l'insécurité est loin d'être
maîtrisée et les discours sur l'immigration ne peuvent plus cacher la réalité
d'une situation migratoire que l'État ne contrôle pas." Par ailleurs, il
estime que "la politique économique d'Emmanuel Macron n'a produit aucun
effet et la situation économique de notre pays nous éloigne encore un peu plus
de nos partenaires européens".
- La motion de censure LR rejetée
L'Assemblée
nationale a rejeté la motion de censure Les Républicains.
Seuls 143 députés, ceux du groupe de Christian Jacob,
les 17 Insoumis et 14 communistes, mais
aussi 11 non inscrits, dont Marine Le Pen, ont voté cette motion. Il
en aurait fallu 289 pour faire chuter le
gouvernement.
- Édouard Philippe, un deuxième round moins
flamboyant
Il aime la politique et la boxe, or le début du quinquennat ne lui a que trop
rarement permis d'allier ses deux passions. Ce 31 juillet, Édouard
Philippe avait l'occasion, comme il l'avait fait lors de la séance des qau
gouvernement il y a une semaine, de cogner, argumenter, mettre en colère ses
adversaires. Mais, contrairement au 24 juillet où le Premier
ministre répondait debout et sur le mode de l'improvisation aux questions de
ses opposants, il se trouvait cette fois à la tribune et lisait un texte. Les
motions de censure déposées par la droite et la gauche, examinées ce jour, ont
eu le vice d'institutionnaliser la prise de parole de l'hôte de Matignon, qui y
a perdu en spontanéité, mais aussi en pouvoir de nuisance.
18 h
24 - La
Cnil se penche sur la durée de conservation des vidéos
La
Commission nationale informatique et libertés (Cnil) a confirmé mardi à l'AFP
avoir déclenché une enquête concernant la durée de conservation des images de
vidéosurveillance par la Préfecture de police (PP) de Paris, alors que le délai
légal est normalement de 30 jours. "Il s'agit d'un contrôle sur
pièce afin de vérifier les modalités de conservation des vidéos" par la
PP, a-t-on confirmé à la Cnil. Un contrôle sur pièce consiste en une série de
questions écrites adressées à la PP. Cette enquête prend sa source dans la
transmission par des fonctionnaires de la PP à M. Benalla des images de
vidéosurveillance de la place de la Contrescarpe à Paris datant des événements
du 1er mai, pour lesquels trois enquêtes sont en cours. Plus que la
transmission des images, la Cnil se penche sur le fait qu'elles aient été
conservées au-delà du délai légal de 30 jours, sans la moindre
décision d'un juge en ce sens. Selon le Canard
enchaîné devant paraître mercredi, plusieurs responsables de la PP
n'étaient pas au courant que la conservation de ces images était interdite,
l'un d'entre eux reconnaissant simplement, sur procès-verbal, "une
difficulté juridique". L'hebdomadaire rappelle par ailleurs que la Cnil
était sur le point de publier un rapport précisément sur la durée de
conservation des vidéos par la police parisienne, publication qui pourrait être
retardée du fait de ces nouveaux éléments.
- Alexandre Benalla s'est rendu à l'Assemblée
durant sa suspension
Une
nouvelle information vient mettre à mal les déclarations d'Alexandre Benalla.
D'après Le Figaro, le
collaborateur d'Emmanuel Macron, accusé d'avoir molesté plusieurs manifestants
le 1er mai, se serait rendu deux fois à l'Assemblée nationale,
le 16 mai à 14 heures, et le 17 mai
à 16 heures, alors qu'il était suspendu de ses fonctions.
- Pour Franck Riester, ces motions sont
"un non-sens"
Ces
motions sont "un non-sens, hors sujet, les procédures judiciaires et
sénatoriales ne sont pas arrivées à leur terme, vouloir tirer des conclusions
politiques tout de suite démontre la dimension politicienne de ces
motions", a dénoncé Franck Riester. Des "groupes de gauche
déposent aussi une motion de peur de prendre du retard dans la course à
l'opposition la plus radicale et à la démagogie dangereuse", et cela
suscite de "l'inquiétude de voir des députés issus de partis de gouvernement
se rallier à des partis extrêmes", a poursuivi le député
UDI-Agir.
- Quand Guillaume Larrivé compare Emmanuel
Macron à Machiavel
"Parce
qu'il n'a confiance ni dans le corps préfectoral, ni dans la police, ni dans la
gendarmerie, ni dans l'armée, ni dans les autres corps constitués, au cœur de
notre République, Emmanuel Macron y a placé quelques sbires ne rendant compte
qu'à lui", a déclaré le Républicain Guillaume Larrivé devant les députés.
Et l'ancien corapporteur qui a claqué la porte de la commission d'enquête de
l'Assemblée nationale de poursuivre : "Emmanuel Macron s'est emparé
de la France comme Machiavel s'était, en 1498, introduit au cœur du pouvoir à
Florence."
- Ces motions ont "quelque chose de
rance, de marécageux", fulmine Ferrand
"Qu'il
est triste ce jour où la politique devient une métaphore de la
propagande ! Rien n'est pourtant plus honorable que de monter à la tribune
pour débattre de l'action du gouvernement, idée contre idée. Mais ces enjeux ne
sont pas à l'ordre du jour", dénonce Richard Ferrand. Selon le président
du groupe LREM à l'Assemblée, "ces deux motions de censure que nous
examinons ont quelque chose de rance, de marécageux, aux antipodes du débat
d'idées. Elles ne sont que la continuité d'une entreprise de ralentissement par
les oppositions du travail de transformation de la
majorité." ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Cela permet aux oppositions de tous bords (d'essayer de faire tomber les gouvernements) et de pérorer en s’égosillant pour rien, si ce n’est que freiner un peu l’action du gouvernement !
C’est désespérant ces politiciens élus de tous bords qui s’écoutent parler pour ne rien dire de concret, car cette V eme république vieillissante n’est plus au fait du monde moderne et accentue les pouvoirs du président de la république indéboulonnable pour 5 ans et son gouvernement qu’il peut changer à sa guise avec le 1er ministre godillot compris !
Alors bien sur l’action de nos dirigeants et de leurs gouvernements est ralenti depuis trente ans et la France n’a pas besoin de cela raison entre autres pourquoi, elle est à la traîne en Europe !
Cela montre bien qu’il faudrait changer cette V eme république et ses institutions sur le fond, mais bien sur nos politiciens, ils s’en gardent bien sûr car ils perdraient surement une partie de leurs avantages !
D’ailleurs on en a la preuve avec l’ébauche de la réforme constitutionnelle qui voulait rogner déjà le nombre des élus dans les deux assemblées parlementaires qui a été stoppée pour l’instant à cause de cette lamentable affaire BENALLA !
Conséquence les français qui croyaient avoir enfin le changement se sont fait rouler dans la farine par les nouveaux dirigeants et la classe politique actuelle :
Pour paraphraser RUY BLAS : « Bon appétit messieurs ô ministres intègres, conseillers vertueux » (acte III scene 4)
Jdeclef 01/08/2018 09h26 LP
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