vendredi 10 août 2018

Contesté ou pas si le nombre de morts baisse sur les routes, c'est cela qu'il faut retenir !


Sécurité routière : un bilan contrasté pour juillet

Premier mois de la mise en œuvre du 80 km/h sur routes à 2 voies, la Sécurité routière fait état, pour l'ensemble du réseau, d'une baisse de 5,5 % des tués.

Alors qu'on aurait pu attendre une baisse spectaculaire du nombre des victimes sur la route, le bilan dressé par la sécurité routière pour le premier mois de mise en place du 80 km/h est plutôt décevant. En effet, après une chute en mai (- 8,4 %), puis en juin (- 9,3 %), le chiffre des tués de juillet à - 5,5 % ne permet pas encore de tirer gloire d'une réforme contestée de toutes parts. La tendance à la baisse de la mortalité routière en France, amorcée en 2017 après trois années consécutives de hausse, reste bien là mais, au lieu de s'accélérer avec la mise en œuvre du 80 km/h, elle s'est ralentie.
Évidemment, cette statistique est globale et concerne l'ensemble du réseau et pas seulement celui concerné par la mise en place le 1er juillet de la limitation de vitesse à 80 km/h. Soit 400 000 kilomètres de routes secondaires pour les promoteurs de l'idée, mais en réalité plus d'un million de kilomètres si l'on compte, comme on devrait, les réseaux locaux. Prompt à se réjouir de la baisse de juin, attribuée en partie au tapage fait autour du 80 km/h, Emmanuel Barbe est cette fois rendu plus prudent par des chiffres peu encourageants.
 « On peut penser que les 80 km/h ont joué un rôle, mais il faut rester extrêmement prudent », a réagi auprès de l'AFP Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la Sécurité routière, expliquant qu'il faudra attendre la fin de l'année pour avoir une analyse précise de l'impact de cette mesure. Et là, on pourra dire qu'il n'a pas tort, car la statistique est à manier avec prudence et surtout à corréler aux situations passées comparables. C'est pour cela que toutes les baisses signalées plus haut sont toujours calculées à partir du mois correspondant de l'année précédente.
Juillet est, de plus, un mois à part où le début des vacances estivales est marqué par une hausse considérable du trafic, sans commune mesure avec juin mais en revanche à rapprocher du même mois de l'année précédente. Au total, métropole et outre-mer confondus, 344 personnes ont perdu la vie sur les routes, et 6 903 ont été blessées, un chiffre également en baisse, selon les estimations provisoires de l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR).

Les 2 roues, risque majeur

Mais cette baisse ralentie de la mortalité routière pendant un mois de juillet traditionnellement chargé sur les routes s'accompagne toutefois de « mauvais résultats » concernant les cyclistes et les motos, parmi les pires « depuis cinq ans » avec 97 motocyclistes et 29 cyclistes tués, souligne la Sécurité routière.
Si cette dégradation avait été contenue, l'amélioration globale du bilan aurait été bien meilleure. Concernant la seule métropole, le premier semestre 2018 affiche ainsi une baisse de 6 % par rapport à la même période en 2017, avec 119 personnes tuées en moins. On imagine dès lors quel impact aurait eu toute vie sauvée parmi les deux roues durant ce semestre.
Depuis le 1er juillet, la vitesse maximale sur les routes à double sens sans séparateur central (barrière, terre-plein...) a été abaissée de 90 à 80 km/h, avec l'objectif de réduire le nombre de tués sur les routes. Le déploiement des radars punitifs, après une période pédagogique d'adaptation, n'est pas en cause, d'autant que les médias télévisés ont été sollicités pour relayer largement dans leurs journaux les nouveaux moyens mis en œuvre et la mobilisation des forces de l'ordre au bord des routes de juillet. On voudrait démontrer que les bonnes solutions pour abaisser la mortalité routière ne sont pas celles prises par le gouvernement, on ne s'y prendrait pas autrement.
Après l'annonce de cette mesure début janvier, associations d'automobilistes, de motards, mais aussi des parlementaires et des élus locaux de tous bords se sont mobilisés, en vain pour le moment, pour tenter de faire reculer le gouvernement.
« L'objectif, ça n'est pas d'emmerder le monde. L'objectif, c'est de faire en sorte qu'il y ait moins de morts et moins de blessés graves », avait martelé fin juin le Premier ministre Édouard Philippe. Pas sûr que ce premier résultat comble d'aise le Premier ministre.
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Tant pis, s’il y a toujours « des pisses vinaigres » champions du volant comme beaucoup de français qui croient être les meilleurs conducteurs pour critiquer !

Étant donné l'indiscipline de certains, il faut bien mettre des gardes fous financiers, car ce sont à peu près les seules sanctions à les faire lever le pied de l’accélérateur (pas le nombre des morts et de blessés hélas) ils ne sont pas touchés ou responsables, car ils croient que les accidents n'arrivent qu'aux autres ?!

Ceci étant faire de la politique sur ces faits divers routiers est une honte  inconcevable et qui alimente les médias !

Jdeclef 10/08/2018 16h41

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire