vendredi 10 août 2018

Encore une histoire de syndicats bornés dans nos sociétés nationales ?


Les pilotes d'Air France opposés à la candidature du patron d'Air Canada

Le Canadien Benjamin Smith pourrait prendre les commandes d'Air France. Le syndicat majoritaire des pilotes veut briser les ailes de cette candidature.


Même si les pilotes ne représentent que 10 % des salariés d'Air France, ils disposent d'un pouvoir de nuisance important. Une menace de grève à la rentrée est d'ailleurs brandie par l'intersyndicale menée par le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), majoritaire. Une lettre ouverte du SNPL publiée hier vise maintenant la candidature du Canadien Benjamin Smith à la direction du groupe, vacante depuis le 4 mai avec le départ de Jean-Marc Janaillac.
L'arrivée pressentie de l'actuel numéro deux d'Air Canada, révélée par Le Monde , déplaît fortement à Philippe Évain, président du SNPL. « Dans un contexte où la partie française du groupe se montre très affaiblie par l'échec de son dialogue avec le corps social, Américains et Néerlandais se retrouvent en position de force au sein du conseil d'administration. L'hypothèse d'un patron nord-américain commence même à prendre corps... En corollaire, son accession à la tête de l'entreprise serait facilitée par la promesse du maintien en place de la vieille garde française, écrit-il dans cette lettre qui interpelle l'Élysée et demande au président Macron d'intervenir. « Air France mérite mieux que cette tambouille mijotée par un comité de nomination dont l'unique objectif est de se préserver. Les changements en profondeur qui lui sont indispensables nécessitent une impulsion. Celle-ci ne pourra pas venir de l'intérieur. »
En quatre mois, la règle du jeu applicable au choix du successeur de Jean-Marc Janaillac a changé. L'État, premier actionnaire avec 14,30 %, a clairement indiqué que la vente possible de ses actions n'était pas liée à la désignation du président et pourrait intervenir plus tard. Il ne faut pas oublier non plus qu'il s'agit de trouver un patron opérationnel pour le groupe Air France-KLM (et éventuellement un autre pour Air France). Or, au niveau du groupe, les Américains de Delta (8,8 %), les Chinois de China Eastern Airlines (8,8 %), ses nouveaux actionnaires, et bien sûr les Néerlandais interviennent au conseil d'administration, l'instance qui valide ou non les choix du comité de nomination. Cette « alliance » des actionnaires internationaux a notamment obtenu que le salaire du PDG soit réévalué et porté à 2,5 millions d'euros par an, soit plus du double que l'offre précédente. Autre critère, le prétendant devra venir du transport aérien, ce qui a écarté Philippe Capron, financier chez Veolia. D'où ce nom de Benjamin Smith qui circule depuis la mi-juillet.
Chez Air Canada, Ben Smith est président des compagnies aériennes et chef de l'exploitation d'une flotte de 350 avions. Sous sa direction, Air Canada Rouge, la compagnie aérienne à bas prix, moyen-courrier mais aussi transatlantique, a été lancée. Il a été le négociateur en chef lors des tractations avec les deux syndicats représentant les pilotes et les agents de bord, qui ont abouti à des accords de dix ans sur le fonctionnement d'Air Canada et d'Air Canada Rouge avec 50 avions. On comprend alors mieux la réticence du SNPL face à un dirigeant qui a su créer une low-cost au sein d'un transporteur classique en renégociant les clauses de productivité.
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En tout cas, il faut savoir si les pilotes d'AIR FRANCE ne se prennent pas pour une caste de nantis qui risque de faire capoter la Cie nationale par leurs exigences rigides!

Car c'est une minorité du personnel qui se fiche des autres agents non pilotes?!
Et s’ils font chuter AIR FRANCE, ils pourront toujours se reconvertir vers RYANAIR dont les pilotes bien moins lotis, font une grève qui semble nettement plus justifié à titre de comparaison !

jdeclef 10/08/2018

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