vendredi 3 août 2018

Sans être trop critique ou négatif et en se rappelant de la canicule de 2003 !


Canicule : l'été, une saison à risque pour les ministres de la Santé

Agnès Buzyn multiplie les interventions médiatiques pour montrer son implication. La gestion de la canicule de 2003 reste dans toutes les têtes.

Afficher sa mobilisation face à la canicule, ressasser les messages de prévention, garder l'œil sur les urgences : l'été est une saison à risque pour tout ministre de la Santé, et Agnès Buzyn joue la carte de l'omniprésence. Dans toutes les mémoires reste la désastreuse image de Jean-François Mattéi tentant, depuis sa villa provençale, de rassurer les Français en pleine canicule de 2003. Exactement ce qu'il ne faut pas faire : être en vacances au beau milieu d'une crise. Alors, la ministre occupe le terrain médiatique. « Elle fait le job. Parce que l'important pour les ministres, depuis la calamiteuse prestation de Jean-François Mattéi, c'est de montrer qu'ils sont là, qu'ils ne minimisent pas le problème, qu'ils vont sur le terrain, qu'ils s'assurent que tout est en place », estime Arnaud Mercier, professeur de communication politique à Paris II.
Difficile de manquer Agnès Buzyn jeudi, à la télévision ou à la radio. « Nous sommes bien mieux armés : il y a maintenant un plan national canicule qui s'active dans tous les départements touchés », disait-elle sur France Inter le matin. « L'ensemble des services de l'État, les grandes associations, sont très mobilisés pour diffuser les messages de prévention. On est prêt », appuyait-elle sur RTL le midi, depuis Nîmes. Et dans l'après-midi, elle donnait une conférence de presse, toujours pour répéter que tout le monde était sur le pont. Dès le début de cette vague de chaleur, elle affirmait sa vigilance. « Pour l'instant, il n'y a pas d'afflux aux urgences, nous surveillons ça tous les jours », disait-elle le 25 juillet, depuis un Ehpad d'Issy-les-Moulineaux. Cette surveillance incombe à Santé publique France, qui diffuse pour le grand public des points de situation nationaux intitulés « Système d'alerte canicule et santé ». Le dernier en date, mercredi, précisait qu'il était trop tôt pour compter les morts éventuels dus à la vague de chaleur : « L'impact sur la mortalité ne sera disponible qu'au minimum un mois après la fin de l'épisode. »

Dispositif massif mais hôpitaux en crise

L'homme qui avait lancé un cri d'alarme retentissant en 2003, le président de l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf) Patrice Pelloux, se montre cependant sceptique sur l'efficacité des mesures prévues par le ministère. « Avec cette communication, Agnès Buzyn est dans son rôle de ministre, de dire que tout a été fait », juge-t-il. « Le problème qu'on a, c'est que, autant la société s'est adaptée, elle a compris les dangers d'une canicule, avec les médias qui en parlent, les collectivités locales qui agissent, autant là où je ne suis pas d'accord avec la ministre, c'est que l'hôpital est en crise. » « Évidemment il y a des plans canicule qui sont écrits. Mais si les prévisions météo de la semaine prochaine » sont exactes, « il va y avoir un gros embouteillage aux urgences. Et on ne voit pas où on va aller chercher le personnel », dit-il à l'Agence France-Presse.
Pour Thierry Herrant, professeur de communication publique à Sciences Po Paris : « En 2003, l'erreur du ministère de la Santé avait été de voir Patrice Pelloux comme un syndicaliste enfermé dans son rôle qui réclamait des moyens. Aujourd'hui, compte tenu du risque politique d'une canicule, le gouvernement met les moyens », affirme-t-il à l'Agence France-Presse. Il a par exemple fait diffuser des spots télévisés et radios sur la prévention. « Le dispositif est suffisamment massif pour toucher beaucoup de Français, à des heures de grande écoute. Et cela à des tarifs préférentiels », remarque Thierry Herrant. Agnès Buzyn a prévu de partir en vacances les deux prochaines semaines, d'après son ministère. « Mais si ça se trouve, elle ne partira pas. Tout dépendra de la situation ! Une des choses les plus importantes pour un ministre, pendant toute crise, c'est d'être vu en train d'agir », prévient Arnaud Mercier.
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Mme la ministre BUZIN protège son poste pour ne pas être tenue irresponsable de son inaction en ces temps de canicule, même si elle ne fait pas grand-chose à part pérorer en donnant des conseils bateaux pas inutiles, mais surtout en soutenant les équipes médicales ou autres sur le terrain !

Et oui elle est présente et bien qu'elle a de la chance, ainsi que les français faibles qui souffrent de ces chaleurs, mais moins importante que la canicule de 2003 pour l'instant...

Jdeclef 03/08/2018 10h54LP

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