samedi 25 août 2018

Le Pape fait de la politique comme nos dirigeants bien-pensants donneurs de leçon


Irlande : le pape évoque sa « honte » et sa « souffrance »

Arrivé samedi en Irlande, le souverain pontife est attendu sur les affaires d'abus du clergé. Il a reconnu « l'échec des autorités ecclésiastiques ».

L'avion du pape a atterri à 9 h 26 à Dublin. Cela faisait 39 ans qu'un souverain pontife n'était pas venu en Irlande. Pour l'occasion, le ministre irlandais des Affaires étrangères, Simon Coveney, a fait le déplacement. Le pape François, venu pour clôturer la Rencontre mondiale des familles, est très attendu sur les affaires de pédophilie qui agitent l'Église. Le Premier ministre irlandais, Leo Varadkar, lui a notamment demandé d'user de sa « position » et de son « influence » pour faire en sorte que « justice » soit rendue aux victimes d'abus commis par des ecclésiastiques dans « le monde entier ».
Peu après son arrivée dans le pays, le pape s'est exprimé. « L'échec des autorités ecclésiastiques – évêques, supérieurs religieux, prêtres et autres – pour affronter de manière adéquate ces crimes ignobles a justement suscité l'indignation et reste une cause de souffrance et de honte pour la communauté catholique. Moi-même, je partage ces sentiments », a-t-il déclaré devant les autorités politiques et civiles irlandaises. Avant d'ajouter : « Je ne peux que reconnaître le grave scandale causé en Irlande par les abus sur les mineurs de la part des membres de l'Église chargés de les protéger et de les éduquer. » Le pape a aussi eu une pensée particulière pour « les femmes qui, dans le passé, ont subi des situations particulièrement difficiles », faisant référence aux adoptions illégales d'enfants nés de femmes non mariées, réalisées par l'État irlandais avec la complicité de l'Église catholique.
« L'Église en Irlande a joué, dans le passé et le présent, un rôle de promotion du bien des enfants qui ne peut pas être occulté », a aussi tenu à souligner le souverain pontife. « Je souhaite que la gravité des scandales des abus, qui ont fait émerger les défaillances de beaucoup, serve à souligner l'importance de la protection des mineurs et des adultes vulnérables de la part de toute la société », a ajouté le pape. « Je prie afin que l'Irlande, tandis qu'elle écoute la polyphonie du débat politico-social contemporain, n'oublie pas les vibrantes mélodies du message chrétien, qui l'ont soutenue dans le passé et peuvent continuer à le faire dans l'avenir », a-t-il enfin plaidé.

Une rencontre prévue avec les victimes

Le pape François présidera samedi le Festival des familles, au stade Croke Park de Dublin, où sont attendues plus de 80 000 personnes, et célébrera dimanche la messe de clôture de l'événement au parc Phoenix de Dublin. Un demi-million de fidèles devraient y participer. Ses six discours prévus seront scrutés de près sur le thème sensible des abus perpétrés par l'Église irlandaise et il rencontrera discrètement des victimes d'abus sexuels samedi ou dimanche.
« L'important pour le pape est de les écouter », a expliqué le porte-parole du Vatican Greg Burke, reconnaissant que les abus étaient un sujet incontournable du déplacement. Depuis 2002, plus de 14 500 personnes se sont déclarées victimes d'abus sexuels commis par des prêtres en Irlande. L'énorme scandale de pédophilie dans l'État américain de Pennsylvanie révélé la semaine dernière – plus de 300 « prêtres prédateurs » ayant commis des abus sur mille enfants – a incité, lundi, le pape François à diffuser une lettre sans précédent aux 1,3 milliard de catholiques de la planète.
Il y reconnaît que l'Église n'a pas été à la hauteur et qu'elle a « négligé et abandonné les petits ». « Ce que l'on peut faire pour demander pardon ne sera jamais suffisant », dit-il en appelant à la « tolérance zéro ». « La lettre du pape mentionne pour la première fois l'abus sexuel comme un crime, une atrocité », a salué auprès de l'Agence France-Presse la septuagénaire irlandaise Marie Collins, victime à 13 ans d'abus sexuels d'un prêtre. « Mais elle ne donne aucune indication concrète sur ce que le pape souhaite réellement faire. »

L'appel au boycott

En marge de la visite du souverain pontife, plusieurs contre-manifestations sont planifiées. Des milliers d'internautes irlandais ont appelé sur Facebook à « dire non au pape » en boycottant la messe de Phoenix Park, réservant des centaines de tickets qu'ils comptent ne pas utiliser. En parallèle, une marche se déroulera dans les rues de Dublin, jusqu'au « Jardin du souvenir ». À Thuam, dans l'ouest du pays, une veillée aura lieu en mémoire des 796 bébés décédés, entre 1925 et 1961, dans l'ancien foyer catholique des sœurs du Bon Secours et qui avaient été enterrés dans une fosse commune.
« La visite du pape est très pénible pour de nombreux survivants [d'abus]. Elle réveille de vieilles émotions : honte, humiliation, désespoir, colère », a déclaré Maeve Lewis, la directrice de l'association One in Four, qui vient en aide aux victimes. « C'est un week-end d'émotions contrastées », a résumé le ministre de la Santé irlandais Simon Harris, sur Twitter. « Pour beaucoup, la joie [de voir le pape] ; pour d'autres, un sentiment de souffrance ». Ces mouvements témoignent de la perte d'influence de l'Église sur la société irlandaise ces dernières années. La messe du pape François devrait ainsi attirer trois fois moins de fidèles que celle de Jean-Paul II en 1979, qui constitue la dernière visite pontificale dans le pays.
Depuis cette date, la proportion de catholiques dans une population de près de cinq millions d'habitants est passée de plus de 90 % à moins de 80 %. Sur le plan politique, l'Irlande a légalisé le mariage homosexuel en 2015, installé un Premier ministre gay, Leo Varadkar, en 2017, et libéralisé, en mai, l'avortement. M. Varadkar a promis notamment d'évoquer avec le Saint-Père, qu'il accueillera samedi en début d'après-midi, les abus commis par le clergé irlandais et de plaider la cause des familles gay et monoparentales.
Les scandales qui ont ébranlé l'Église catholique d'Irlande
Entre 1922 et 1996 : plus de 10 000 jeunes filles et femmes ont travaillé gratuitement dans des blanchisseries exploitées commercialement par des religieuses catholiques. Les pensionnaires, surnommées les « Magdalene Sisters », étaient principalement de jeunes filles tombées enceintes hors mariage ou qui avaient un comportement jugé immoral, notamment des victimes de viols ou des prostituées.
1980 : les premières accusations sont apparues au début d'une vague de révélations qui allait devenir mondiale. Elles ont abouti à plusieurs enquêtes et à des procès au civil et au pénal.
En 2013 : les autorités irlandaises ont publié un rapport de 1 000 pages sur ces agissements, forçant le Premier ministre de l'époque, Enda Kenny, et les congrégations religieuses à présenter des excuses publiques. Dans plus d'un quart des cas, l'État était responsable d'avoir envoyé ces femmes dans ces blanchisseries.
En 2015 : le gouvernement a lancé une commission pour enquêter sur 18 maisons « mère-enfant » qui hébergeaient de jeunes filles mères non mariées et pour examiner leur « fort taux de mortalité » de nouveau-nés. Cette enquête faisait suite aux travaux d'une historienne, Catherine Corless. Elle affirmait que près de 800 enfants nés dans l'une de ces maisons de naissance, le foyer St Mary des sœurs du Bon Secours de Tuam (ouest de l'Irlande), avaient été enterrés dans une fosse commune, entre 1925 et 1961. Les certificats de décès établissaient que ces enfants étaient morts de malnutrition et de maladies infectieuses, comme la tuberculose et la rougeole. Une « quantité importante » de restes d'enfants avait été découverte en 2017.
Plusieurs enquêtes ont révélé ces dernières années l'ampleur adoptions illégales d'enfants nés de femmes non mariées, réalisées par l'État avec la complicité de l'Église catholique. Une enquête visant une agence d'adoption, la St Patrick's Guild, gérée par les Sœurs de la charité, une congrégation catholique, a établi en mai qu'au moins 126 certificats de naissance avaient été falsifiés entre 1946 et 1969, faisant apparaître les parents adoptifs des enfants comme leurs parents biologiques.
Le Premier ministre Leo Varadkar a adressé des excuses au nom de l'État, estimant que ces révélations constituaient « un nouveau chapitre sombre de l'histoire du pays ».
L'avion du pape a atterri à 9 h 26 à Dublin. Cela faisait 39 ans qu'un souverain pontife n'était pas venu en Irlande. Pour l'occasion, le ministre irlandais des Affaires étrangères, Simon Coveney, a fait le déplacement. Le pape François, venu pour clôturer la Rencontre mondiale des familles, est très attendu sur les affaires de pédophilie qui agitent l'Église. Le Premier ministre irlandais, Leo Varadkar, lui a notamment demandé d'user de sa « position » et de son « influence » pour faire en sorte que « justice » soit rendue aux victimes d'abus commis par des ecclésiastiques dans « le monde entier ».
Peu après son arrivée dans le pays, le pape s'est exprimé. « L'échec des autorités ecclésiastiques – évêques, supérieurs religieux, prêtres et autres – pour affronter de manière adéquate ces crimes ignobles a justement suscité l'indignation et reste une cause de souffrance et de honte pour la communauté catholique. Moi-même, je partage ces sentiments », a-t-il déclaré devant les autorités politiques et civiles irlandaises. Avant d'ajouter : « Je ne peux que reconnaître le grave scandale causé en Irlande par les abus sur les mineurs de la part des membres de l'Église chargés de les protéger et de les éduquer. » Le pape a aussi eu une pensée particulière pour « les femmes qui, dans le passé, ont subi des situations particulièrement difficiles », faisant référence aux adoptions illégales d'enfants nés de femmes non mariées, réalisées par l'État irlandais avec la complicité de l'Église catholique.
« L'Église en Irlande a joué, dans le passé et le présent, un rôle de promotion du bien des enfants qui ne peut pas être occulté », a aussi tenu à souligner le souverain pontife. « Je souhaite que la gravité des scandales des abus, qui ont fait émerger les défaillances de beaucoup, serve à souligner l'importance de la protection des mineurs et des adultes vulnérables de la part de toute la société », a ajouté le pape. « Je prie afin que l'Irlande, tandis qu'elle écoute la polyphonie du débat politico-social contemporain, n'oublie pas les vibrantes mélodies du message chrétien, qui l'ont soutenue dans le passé et peuvent continuer à le faire dans l'avenir », a-t-il enfin plaidé.

Une rencontre prévue avec les victimes

Le pape François présidera samedi le Festival des familles, au stade Croke Park de Dublin, où sont attendues plus de 80 000 personnes, et célébrera dimanche la messe de clôture de l'événement au parc Phoenix de Dublin. Un demi-million de fidèles devraient y participer. Ses six discours prévus seront scrutés de près sur le thème sensible des abus perpétrés par l'Église irlandaise et il rencontrera discrètement des victimes d'abus sexuels samedi ou dimanche.
« L'important pour le pape est de les écouter », a expliqué le porte-parole du Vatican Greg Burke, reconnaissant que les abus étaient un sujet incontournable du déplacement. Depuis 2002, plus de 14 500 personnes se sont déclarées victimes d'abus sexuels commis par des prêtres en Irlande. L'énorme scandale de pédophilie dans l'État américain de Pennsylvanie révélé la semaine dernière – plus de 300 « prêtres prédateurs » ayant commis des abus sur mille enfants – a incité, lundi, le pape François à diffuser une lettre sans précédent aux 1,3 milliard de catholiques de la planète.
Il y reconnaît que l'Église n'a pas été à la hauteur et qu'elle a « négligé et abandonné les petits ». « Ce que l'on peut faire pour demander pardon ne sera jamais suffisant », dit-il en appelant à la « tolérance zéro ». « La lettre du pape mentionne pour la première fois l'abus sexuel comme un crime, une atrocité », a salué auprès de l'Agence France-Presse la septuagénaire irlandaise Marie Collins, victime à 13 ans d'abus sexuels d'un prêtre. « Mais elle ne donne aucune indication concrète sur ce que le pape souhaite réellement faire. »

L'appel au boycott

En marge de la visite du souverain pontife, plusieurs contre-manifestations sont planifiées. Des milliers d'internautes irlandais ont appelé sur Facebook à « dire non au pape » en boycottant la messe de Phoenix Park, réservant des centaines de tickets qu'ils comptent ne pas utiliser. En parallèle, une marche se déroulera dans les rues de Dublin, jusqu'au « Jardin du souvenir ». À Thuam, dans l'ouest du pays, une veillée aura lieu en mémoire des 796 bébés décédés, entre 1925 et 1961, dans l'ancien foyer catholique des sœurs du Bon Secours et qui avaient été enterrés dans une fosse commune.
« La visite du pape est très pénible pour de nombreux survivants [d'abus]. Elle réveille de vieilles émotions : honte, humiliation, désespoir, colère », a déclaré Maeve Lewis, la directrice de l'association One in Four, qui vient en aide aux victimes. « C'est un week-end d'émotions contrastées », a résumé le ministre de la Santé irlandais Simon Harris, sur Twitter. « Pour beaucoup, la joie [de voir le pape] ; pour d'autres, un sentiment de souffrance ». Ces mouvements témoignent de la perte d'influence de l'Église sur la société irlandaise ces dernières années. La messe du pape François devrait ainsi attirer trois fois moins de fidèles que celle de Jean-Paul II en 1979, qui constitue la dernière visite pontificale dans le pays.
Depuis cette date, la proportion de catholiques dans une population de près de cinq millions d'habitants est passée de plus de 90 % à moins de 80 %. Sur le plan politique, l'Irlande a légalisé le mariage homosexuel en 2015, installé un Premier ministre gay, Leo Varadkar, en 2017, et libéralisé, en mai, l'avortement. M. Varadkar a promis notamment d'évoquer avec le Saint-Père, qu'il accueillera samedi en début d'après-midi, les abus commis par le clergé irlandais et de plaider la cause des familles gay et monoparentales.
Les scandales qui ont ébranlé l'Église catholique d'Irlande
Entre 1922 et 1996 : plus de 10 000 jeunes filles et femmes ont travaillé gratuitement dans des blanchisseries exploitées commercialement par des religieuses catholiques. Les pensionnaires, surnommées les « Magdalene Sisters », étaient principalement de jeunes filles tombées enceintes hors mariage ou qui avaient un comportement jugé immoral, notamment des victimes de viols ou des prostituées.
1980 : les premières accusations sont apparues au début d'une vague de révélations qui allait devenir mondiale. Elles ont abouti à plusieurs enquêtes et à des procès au civil et au pénal.
En 2013 : les autorités irlandaises ont publié un rapport de 1 000 pages sur ces agissements, forçant le Premier ministre de l'époque, Enda Kenny, et les congrégations religieuses à présenter des excuses publiques. Dans plus d'un quart des cas, l'État était responsable d'avoir envoyé ces femmes dans ces blanchisseries.
En 2015 : le gouvernement a lancé une commission pour enquêter sur 18 maisons « mère-enfant » qui hébergeaient de jeunes filles mères non mariées et pour examiner leur « fort taux de mortalité » de nouveau-nés. Cette enquête faisait suite aux travaux d'une historienne, Catherine Corless. Elle affirmait que près de 800 enfants nés dans l'une de ces maisons de naissance, le foyer St Mary des sœurs du Bon Secours de Tuam (ouest de l'Irlande), avaient été enterrés dans une fosse commune, entre 1925 et 1961. Les certificats de décès établissaient que ces enfants étaient morts de malnutrition et de maladies infectieuses, comme la tuberculose et la rougeole. Une « quantité importante » de restes d'enfants avait été découverte en 2017.
Plusieurs enquêtes ont révélé ces dernières années l'ampleur adoptions illégales d'enfants nés de femmes non mariées, réalisées par l'État avec la complicité de l'Église catholique. Une enquête visant une agence d'adoption, la St Patrick's Guild, gérée par les Sœurs de la charité, une congrégation catholique, a établi en mai qu'au moins 126 certificats de naissance avaient été falsifiés entre 1946 et 1969, faisant apparaître les parents adoptifs des enfants comme leurs parents biologiques.
Le Premier ministre Leo Varadkar a adressé des excuses au nom de l'État, estimant que ces révélations constituaient « un nouveau chapitre sombre de l'histoire du pays ».
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Il ne sanctionne pas assez au sein de l’église catholique les prêtres qui se sont rendus coupables d’actes de pédophilie et de viols nombreux !

Mais le pire étant peut-être qu’encore maintenant, il se produit de ces actes inqualifiables ou même la justice des hommes hésite à juger et punir quand il s’agit d’ecclésiastiques même de haut rang connus responsables !

Alors sa sainteté comme l’appelle les croyants catholiques fait acte contrition et de souffrance mais pas autant que les victimes, ce n’est hélas pas assez suffisant comme chef de la religion chrétienne catholique qui a déjà eu dans son passé historique à admettre de graves péchés nombreux !

Ce Pape moderniste devrait faire part de plus de rigueur pour destituer immédiatement les ecclésiastiques coupables et ceux qui ont caché de tels faits voire les excommunier de la religion !

Car cette religion grande donneuse de leçon devrait vraiment se remettre en question avant de prêcher la bonne parole !

Si elle ne veut pas que les religions divisent les hommes encore plus que ce qui est déjà le cas !

Jdeclef 25/08/201816h06

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