Politique
NECROLOGIE Figure du gaullisme, l'ancien
sénateur des Hauts-de-Seine s'est éteint ce lundi...
Mort de
Charles Pasqua: De la Corse aux ministères, en passant par Pernod-Ricard
Charles Pasqua est mort ce lundi après-midi à
l’âge de 88 ans, selon le site du magazine Le Point, sur la foi d’un
communiqué de la famille. Une information
confirmée par BFMTV et l’AFP. L’homme politique est décédé à l’hôpital Foch, à
Suresnes. Selon le maire de Levallois-Perret, Patrick Balkany, qui s’exprimait
sur France Info, il a succombé à un accident vasculaire cérébral (AVC).
Dans un communiqué, l’ensemble
des élus du conseil départemental des Hauts-de-Seine, qu’il a présidé de 1973 à
1976 et de 1988 à 2004, « fait part de sa profonde tristesse et adresse à
sa famille ses sincères condoléances. » L’ancien ministre de
l’Intérieur, figure du RPR puis de l’UMP, venait de perdre son
fils unique, Pierre-Philippe, mi-février, à l’âge de 67 ans.
Prison avec sursis
Ancien ministre de l’Intérieur, ex-sénateur des
Hauts-de-Seine, Charles Pasqua avait mis un terme en 2011 à sa carrière
politique, marquée par une part d’ombre liée à ses activités au sein de
services d’ordre parallèles, ses réseaux africains et ses démêlés judiciaires.
Il était apparu la dernière fois en public le 30 mai pour le congrès
fondateur des Républicains.
Cité dans près d’une dizaine d’affaires (financement
politique, vente d’armes à l’Angola), il avait été condamné définitivement en
2010 dans deux dossiers : à 18 mois de prison avec sursis pour le
financement illégal de sa campagne européenne de 1999, via la vente du casino
d’Annemasse (Haute-Savoie), et à un an avec sursis par la Cour de justice de la
République (CJR) dans l’affaire des détournements de fonds au préjudice de la
Sofremi (exportation de matériel de sécurité). L’ancien député
européen avait également été condamné à un an de prison avec sursis
par la Cour de justice de la République pour « complicité et recel
d’abus de biens sociaux » le 30 avril 2010.
Charles
Pasqua et la justice
Né le 18 avril 1927 à Grasse (Alpes-Maritimes),
Charles Pasqua, petit-fils de berger corse, s’était engagé à 16 ans dans
la résistance et, gaulliste convaincu, il avait adhéré dès 1947 au
Rassemblement du peuple français (RPF). Il avait fait carrière dans la société
Pernod-Ricard. Entré à 16 ans dans la
Résistance, il avait suivi le général de Gaulle. Elu député pour la
première fois en 1968, il avait fondé avec Jacques Chirac le RPR en 1976.
Le parrain de Chirac et de Sarkozy
Pièce maîtresse de l’équipe de Jacques Chirac dans les
années 1980, Il était devenu ministre de l’Intérieur en 1986-1988 dans le
gouvernement Chirac, sous la présidence de François Mitterrand. Il avait à
nouveau occupé cette fonction avec rang de ministre d’Etat entre 1993
et 1995 dans le gouvernement d’Edouard Balladur, qu’il avait d’ailleurs
préféré à Jacques Chirac lors de la présidentielle de 1995.
Il a laissé
son nom à une législation restreignant le droit d'asile en juin 1993, a présidé
à l'arrestation des membres d'Action directe en 1987, du terroriste Carlos en
août 1994, ainsi qu'à la "neutralisation" en décembre 1994 sur
l'aéroport de Marseille d'un commando qui avait détourné un Airbus parti
d'Alger.
Charles Pasqua s'est
également illustré, avec l'aide de son ami Jean-Charles Marchiani, dans la
libération des otages français du Liban en 1988, ainsi que dans celle, en 1995,
des pilotes français capturés en Bosnie, sans qu'en aient été clairement
élucidées les modalités et conditions.
Pilier des
Hauts-de-Seine, il s’était fait souffler la mairie de Neuilly-sur-Seine en 1983
par un jeune et ambitieux Nicolas Sarkozy, dont il avait contribué à l’ascension
et dont il était redevenu proche par la suite. Il avait claqué la porte du RPR
en 1999 pour fonder et présider un temps le Rassemblement pour la France (RPF),
parti souverainiste, à la tête duquel, associé avec Philippe de Villiers, il
avait fait un meilleur score que la liste RPR-DL de Nicolas Sarkozy.
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Ce politicien ex
ministre de l’intérieur d'une droite gaulliste rigoriste a marqué son époque et
a combattu les premières vagues de terrorismes avec force (certains qui ont connus cette époque diraient que c'est un comme lui
qu'il faudrait retrouver maintenant!)
Naturellement ses
mesures dures et rigides et pas toujours orthodoxes ne plaisaient pas à tout le
monde et notamment car associé comme cofondateur au fameux (SAC Service d'action civique police privée exécuteur de certaines
basses œuvres ou enquêtes plus ou moins régulières)
Ce politicien au sang
chaud de Corse avait la parole haute, ce qu’en gênait beaucoup contre ceux qui
avaient des choses à cacher ou qui trainait des casseroles
Mais qui a bu boira,
car lui aussi a magouillé:
Charles Pasqua est mis
en cause dans plusieurs affaires politico-financières dans les années 2000. Il
a été relaxé dans six d'entre elles et condamné à de la prison avec sursis deux
fois.
Mais menaçant à chaque
fois de relater des secrets et affaires qui auraient surement gêné certains
hauts personnages de l'état en fait, il a écopé de peu pour la forme et est passé
entre les gouttes (comme d'autres
d'ailleurs...)
Il a été un grand
serviteur de l'état qui aimait surement la France (mais pas celle des biens pensants hypocrites ou du politiquement
correct diplomatique)
Des hommes comme celui-là, on n'en a plus et pourtant en ce
moment il nous en faudrait pour resserrer les boulons d'une France qui dévisse
!
Et ce n'est pas l'ex
président élu 2007 par exemple pour ne pas le citer avec son cinéma et
publicité de tribun aboyeur qui pourrait avoir cette trempe, car lui aussi
avait été aussi ministre de l’intérieur et même président hélas et on a vu le
résultat médiocre !
DJ
| 30.06.2015