mardi 2 juin 2015

CETTE AFFAIRE ET CE DRAME EST UNE HONTE POUR NOTRE JUSTICE


Rennes

JUSTICE Karine Duchochois, Thierry Dausque, ainsi que Franck et Sandrine Lavier ont témoigné ce lundi au procès de Daniel Legrand...

Outreau: Les acquittés, très éprouvés, craquent devant la cour d'assises

Disant que j’étais forte, que j’avais oublié. Mais c’est intact, c’est ancré dans ma mémoire. » Après une demi-heure à raconter avec aplomb l’affaire d’Outreau et à mettre en cause Myriam Badaoui et le juge Burgaud, Karine Duchochois a fini par craquer. Elle qui n’a pas passé un seul jour en prison et qui « n’avait rien à faire dans la tour du Renard » a fini par verser quelques larmes à la barre de la cour d’assises pour mineurs d’Ille-et-Vilaine.

« Pour moi Outreau, c’est un jeu maléfique »

Depuis le 19 mai, Daniel Legrand fils y est jugé pour des faits prétendus de viols qu’il aurait commis sur les enfants Delay. Disculpé par les condamnés, le fils Legrand l’a également été par cinq des dix acquittés appelés à témoigner. « Il n’a rien à faire là. Pour moi, Outreau, c’est un jeu maléfique entre Myriam Badaoui et le juge Burgaud », a déclaré Karine Duchochois, voisine à l’époque du couple Delay.
A une semaine de son terme, le procès de Daniel Legrand déjà dégonflé
Elegante, pleine de rage, elle s’est même rebellée contre les avocats qui la titillaient. Avant de s’effondrer au moment d’évoquer le sort de son fils. « Il a témoigné devant une cour d’assises le jour de ses 11 ans. Aujourd’hui, il en a 19. Il est détruit. Il voulait témoigner, parler à votre cour. J’ai mis trois ans à le revoir. Aujourd’hui, moi je m’en suis sortie. Mais lui, il n’y arrive pas, il n’a pas de travail, pas de diplôme », a fini par lâcher Karine Duchochois en larmes.
Avant et après elle, d’autres acquittés ont témoigné dans le même sens. « C’était une descente aux enfers. Ma fille aujourd’hui elle est majeure. Mais on me l’a enlevée et elle ne m’est toujours pas rendue », a témoigné Sandrine Lavier, ex-voisine des Delay. Sa fille a d’ailleurs été déclarée victime lors du procès de Saint-Omer en 2004. « Elle était toujours avec moi. Elle n’a jamais été victime », a déclaré sa mère en visioconférence, illustrant un peu plus le scandale de l’affaire.



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