L'ultimatum
de Christiane Taubira
Selon le
"JDD", la garde des Sceaux menace de démissionner du gouvernement si
son projet de loi sur les mineurs n'est pas porté devant le Parlement.
Et si la garde des Sceaux
mettait à exécution son ultimatum ? Vendredi matin, Christiane Taubira confiait
à demi-mot sur RMC que si sa réforme sur la justice
des mineurs ne se faisait pas, elle quitterait le gouvernement. "Si on ne
la fait pas, ce serait un aveu d'impuissance, et moi, je ne l'assumerais
pas", a-t-elle indiqué au micro de Jean-Jacques Bourdin. Selon Le Journal du dimanche, qui a
mené l'enquête auprès de ses proches et de magistrats, la ministre pourrait
passer des paroles aux actes.
"Elle a gardé pour elle de nombreux désaccords.
Ce qui ne veut pas dire qu'elle n'a pas eu, ces derniers mois, des
conversations vives avec le Premier ministre ou le président", aurait
confié un membre de son cabinet à l'hebdomadaire. Si, à l'Élysée et à Matignon,
on dément des relations difficiles avec la garde des Sceaux, il semblerait que
cette dernière ait accepté bien des choses, comme le texte sur le renseignement
ou la réforme des prud'hommes, "quasiment sans broncher", affirme le JDD.
"Pas encore tout à fait prêt"
Toujours selon le JDD, Matignon tenterait de calmer le jeu. "Le texte n'est
pas encore tout à fait prêt, il faudra ensuite commencer les discussions
interministérielles, puis le soumettre au Conseil d'État, aurait assuré un
conseiller de Manuel Valls. Problème, le calendrier 2015 serait "déjà
plein" et la réforme, toujours pas inscrite à l'ordre du jour du
Parlement, ne pourrait pas l'être avant la mi-2016.
La réforme de la justice des mineurs, Christiane
Taubira "y tient beaucoup parce que cette réforme est nécessaire, le
système actuel est à bout de souffle", aurait glissé un de ses proches au
journal. Et d'ajouter : "Elle avait accepté de rempiler dans le
gouvernement Valls avec l'assurance que cela se ferait." Selon un magistrat
de la chancellerie, "c'est la volonté politique qui manque". Selon ce
dernier, le texte serait "déjà prêt, et si le Premier ministre avait voulu
lancer les réunions interministérielles, il aurait pu". Un débat risqué
dont "personne ne veut" avant les régionales, assure-t-il.
Un ministère à bout de souffle
Mais alors que la ministre menace de quitter le
gouvernement, nombre de ses directeurs ont, eux, décidé de quitter le
ministère. Place Vendôme, la valse des départs et des arrivées n'en finit plus.
Un quatrième directeur de cabinet s'apprête à rejoindre l'équipe de
Christiane Taubira. Alain Chrisnacht prendra ses fonctions demain à la
chancellerie. Une prise de poste qui fait suite à la démission de trois
directeurs de cabinet, en l'espace de trois ans. Selon le JDD, "une grosse demi-douzaine
de candidats auraient refusé le poste". En cause ? La ministre,
visiblement insomniaque, appellerait ses "dircabs" à "3 heures
du matin" et leur ferait "mener un rythme infernal", confie l'un
des candidats au poste. L'un de ses collaborateurs évoque aussi des e-mails ou
des SMS "envoyés à n'importe quelle heure du jour et de la nuit,
souvent à trois ou quatre heures du matin".
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C'est tout à fait
inadmissible, car elle s'adresse à F.HOLLANDE, car elle le sait mou et non
décisif et qu'il ne la laissera pas partir !
Ce ne sera qu'un
camouflet de plus pour le président qui n'a aucun amour propre, de cette
ministre à l'attention du gouvernement à savoir s'il faut penser que c'est elle qui gouverne ou un
de nos deux dirigeants notamment
F.HOLLANDE ?
Si elle venait à démissionner,
ce serait bien pour les français et enlèverait une sacré épine du pied du
premier ministre et de son ministre de l'intérieur!
Jdeclef 21/06/2015
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