samedi 25 août 2018

On devrait peut-être dire son entrée, car qui le connait ce nouveau secrétaire de PS ?!


PS : la délicate rentrée d'Olivier Faure

REPORTAGE. Le premier secrétaire du PS est sous le feu des critiques à La Rochelle. Mais croit toujours en ses possibilités de relever le parti

Dans un amphithéâtre aux rangs clairsemés, Olivier Faure prend la parole pour clôturer ce séminaire d'été. Le premier secrétaire du Parti socialiste, qui n'est arrivé qu'au deuxième jour de l'événement, prononce, après François Rebsamen, son discours de rentrée. Cette arrivée tardive a été mal perçue par certains camardes. « C'est maladroit de sa part, commente l'un des participants. La Rochelle est l'occasion de l'année de discuter avec les élus des territoires. Lui qui veut vanter leurs mérites aurait dû venir dès le premier jour pour disposer d'un maximum de temps. Peut-être avait-il peur de la confrontation. »
Dans les couloirs de l'espace Encan, ce n'est pas le seul reproche que l'on entend à propos du chef de file du parti. Depuis son accession au pouvoir, en avril dernier, Olivier Faure fait beaucoup parler dans les rangs socialistes. Malmené sur sa ligne centriste, sa trop grande discrétion sur les sujets d'actualité ou encore sa gestion des élections européennes, le premier secrétaire n'est pas en odeur de sainteté. Lui qui voulait devenir le nouvel homme de la synthèse a récupéré une organisation en ruines, qui n'a jamais été aussi divisée. Et beaucoup le considèrent comme responsable. Publiquement, Olivier Faure admet même ne pas faire l'unanimité. « Je suis patient, parfois trop. On me le reproche », reconnaît-il devant les élus venus l'écouter.

Faure ne fait pas consensus et le sait

Olivier Faure ne fait pas consensus, et il le sait. Mais cela fragilise l'unité du parti. L'aile gauche, en particulier, tend peu à peu à se désolidariser. Emmanuel Maurel, ancien candidat au poste de premier secrétaire, n'a d'ailleurs pas fait le déplacement jusqu'à La Rochelle, préférant rejoindre les rangs des Insoumis pour leurs AMFiS d'été, à Marseille. « Je suis un peu déçu de la tournure des événements, confie-t-il. Le PS n'a pas été assez tonique... Il aurait fallu être plus dans le frontal, dans le combat ». On critique l'effacement d'Olivier Faure sur des sujets importants, comme la situation politique en Italie, sur laquelle il ne s'est pas exprimé.
Du côté des parlementaires, les dents grincent également. Félicités par François Rebsamen, organisateur de l'événement, certains d'entre eux regrettent que le parti et sa direction ne soient pas plus force de proposition. « Les parlementaires sont mécontents, parce que le parti ne leur fournit aucune idée, et aucune aide, détaille un élu. Ils ne peuvent pas non plus compter sur l'aide du siège pour rédiger les projets de loi, par exemple. Avec le rythme imposé par Macron, ce n'est pas facile... » Et pour quelques élus, la discussion avec le chef de parti est compliquée. « Faure et son entourage forment un bunker inapprochable », déplore l'un d'entre eux.

Pas d'incarnation ni de ligne claire

La manière dont Olivier Faure gère le parti fait aussi tiquer. Et les vieilles rancunes ont la vie dure. « Il n'incarne pas assez le socialisme, il ne définit pas de ligne claire, alors que c'est ce dont le parti a besoin en ce moment. » « Son analyse politique de la situation est mauvaise. Du temps de Cambadélis, c'était tout de même autre chose », entend-on dans les rues de La Rochelle.
Mais d'autres se montrent plus modérés. « Il est arrivé dans l'un des pires moments, justifie une responsable des Jeunes Socialistes, soutien d'Olivier Faure. C'est un parti en ruines qu'il a récupéré, et il n'est là que depuis quelques mois. On ne peut pas juger une action sur si peu de temps. Je trouve que l'abnégation dont il fait preuve pour le parti est déjà un bon début. » « Olivier Faure a à cœur de rassembler toute notre famille politique, renchérit Luc Carvounas, lui aussi ancien candidat au poste de premier secrétaire. Aujourd'hui, il faut que nous travaillions tous ensemble dans une période compliquée. »
Je veux bien assumer pour tout le monde.
Du revers de la main, Olivier Faure balaie les critiques des uns et des autres, qu'il met d'ailleurs sur le compte du « folklore de La Rochelle ». « C'est difficile pour d'anciens candidats de dire que tout va bien alors que nous avons subi une défaite historique, analyse-t-il. Le travail que je mène est certes silencieux et masqué, mais il est nécessaire à la reconstruction ». Et d'ajouter : « Si les idées de ceux qui critiquent avaient été si bonnes, alors ils auraient été élus premier secrétaire à ma place. » Frustré, Olivier Faure l'est un peu, à cause de « la lenteur » consubstantielle à son poste. « Quand vous êtes premier secrétaire, vous portez la parole d'une organisation. De fait, vous êtes plus lent que les autres, car vous vous devez de prendre en compte la parole de chacun. »
Le leader du parti ne s'offusque pas qu'on le tienne pour responsable de tous les maux du PS, mais il tient à clarifier les choses. « Je sais bien qu'on dira que je suis le seul responsable, et je veux bien l'assumer pour tout le monde, mais c'est aussi une responsabilité collective. » Il prend l'exemple des européennes et de ses « nombreux camarades qui refusent de prendre la tête de liste », et de se mouiller pour le parti.
Pour lui, malgré les brimades, « les socialistes sont de retour ». Pour l'heure, la direction du parti se consacre à la prochaine échéance électorale. Un texte d'orientation sera rendu public à la mi-septembre. Les noms de Bernard Cazeneuve ou de Pierre Moscovici sont sur quelques lèvres, mais aucun candidat n'a pour le moment été désigné. Et Olivier Faure indique que si, en interne, aucun accord ne se met en place pour la tête de liste, les militants pourraient voter pour choisir celui qui portera la liste socialiste aux élections européennes. Sous les applaudissements, il conclut un discours enthousiaste, qui se veut exempt de toute amertume.
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Depuis qu'il est secrétaire du PS, il a été plus transparent plutôt que présent dans l'action de son parti moribond pour le faire renaître de ses cendres ?!

Mais ce n'est pas de sa faute, car la majorité des anciens sont partis au cimetière des éléphants ou en passe de l’être, alors faire du neuf ce n'est pas facile surtout avec rien !

Peut-être que les français ont enfin compris que ces partis ringards d'une autre époque avec leurs politiciens médiocres et leaders qui ne pensaient qu'à eux, ils n'en n'ont plus besoin !

Si c'est cela de la part des français, c'est déjà un progrès, mais pour autant il ne faut pas se laisser griser par ce nouveau pouvoir qui a déjà montré des défauts et erreurs de ceux du passé !

Jdeclef 25/08/2018 16h57

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