Les
propositions « irréconciliables » de Mélenchon
ANALYSE.
Les modérés de gauche tentés par un « vote utile » pour le
candidat LFI devraient bien lire son programme. Morceaux choisis.
Jean-Luc
Mélenchon serait, à entendre certaines anciennes figures d'une gauche
sociale-démocrate déchue, l'ultime recours de leur courant de pensée face à Emmanuel
Macron. À seize jours du premier tour de l'élection présidentielle,
profitant de sa récente dynamique sondagière, le candidat de La France
insoumise (LFI) s'est incontestablement imposé comme le seul candidat de gauche
en mesure de se qualifier pour le second tour. Mais l'espoir de cette
qualification ne doit pas masquer les divergences programmatiques, absolument
fondamentales, qui demeurent entre la gauche qualifiée de populiste, incarnée
par Jean-Luc Mélenchon, et la gauche dite « de gouvernement », un
temps représentée par le Parti socialiste (PS).
Certaines mesures économiques du programme du candidat de La
France insoumise (LFI), L'Avenir en commun, sont inapplicables ou trop
floues : Mélenchon propose, par exemple, de mettre en place un « plan
de séparation de l'argent et de l'État ». Le candidat Insoumis promet
aussi d'imposer les hauts revenus à hauteur de 90 % s'il est élu. L'idée
étant de réformer le barème de l'impôt sur le revenu, qui passerait
de 5 à 14 tranches. La tranche la plus élevée – les revenus
supérieurs à 33 000 euros par mois – serait imposée à 90 %.
François Hollande s'y était essayé dès le début de son mandat, mais sa réforme
fiscale – le président socialiste proposait une imposition à 75 %
– avait aussitôt été retoquée par le Conseil constitutionnel.
Plus
étonnant : le candidat de LFI entend collectiviser les biens communs
fondamentaux. Cela permettrait, estime-t-il, d'empêcher le droit de propriété
privée de prévaloir sur la protection de l'eau, de l'air, de l'alimentation, du
vivant, de la santé et de l'énergie. Au chapitre sur la nécessité de
« créer un état d'urgence sociale », Jean-Luc Mélenchon explique que,
s'il est élu, il bloquera les prix des produits de première nécessité,
réquisitionnera les dividendes distribués pendant la crise sanitaire et
repoussera de deux ans le remboursement des prêts garantis à l'État (PGE),
trois mesures qui ne devraient pas, loin s'en faut, contribuer à assainir nos
finances publiques. Aussi promet-il, alors que l'on sait qu'un allongement des
carrières est inévitable, de fixer la retraite à 60 ans,
après 40 années de cotisation, et de généraliser la sixième semaine
de congés payés pour tous les salariés.
L'ensemble de son programme est par ailleurs assez farouchement
antieuropéen – il est écrit qu'il faudra « désobéir aux règles européennes
incompatibles avec l'application de L'Avenir en commun ». Afin de
« refuser le chantage » de la Commission européenne, la dette
publique contractée par la France pendant la crise sanitaire serait ainsi
annulée. Jean-Luc Mélenchon explique qu'il exigera de l'UE que la Banque
centrale européenne (BCE) transforme la part des dettes des États qu'elle
possède en dettes perpétuelles à taux nul. La dette Covid serait du même
coup retirée des comptes de la Sécurité sociale. Enfin, le candidat
n'a pas modifié une ligne du chapitre 70 de son programme, au sein
duquel il propose de suspendre la participation de la France à certains
programmes comme l'Europe de la défense… Défendant mordicus la
position de « non-alignement », « JLM » prend en pleine
guerre russo-ukrainienne le parfait contre-pied de la ligne du PS.
« Il porte un projet extrêmement radical sur énormément de
sujets, mais la gauche ne s'en offusque jamais. Il y a une forme de
complaisance à gauche pour l'extrême gauche que l'on ne retrouve absolument pas
à droite », souligne le politologue Pascal Perrineau. Le candidat se
distingue ainsi très nettement sur la loi confortant les principes
républicains, dite « loi séparatisme », qu'il brocarde régulièrement
et qu'il abrogera s'il accède à l'Élysée. L'abrogation de cette loi entrée en
vigueur en 2021 s'inscrit dans l'élaboration d'une « nouvelle
stratégie antiterroriste », dont les contours restent flous.
Mélenchon entretient aussi une certaine ambiguïté sur la
laïcité, préférant à ce principe républicain celui de
« créolisation » qui suppose que « chaque humain s'enrichit
dans sa relation aux autres ». Jean-Luc Mélenchon est contraint de
s'exercer au périlleux « en même temps » macronien ; il s'oppose
à l'interdiction du port du burkini alors qu'il déclarait il y a quelques
années que les femmes voilées « se stigmatisent elles-mêmes » en
portant ce « bout de tissu ». Il reste évasif dans son programme,
s'en tenant à garantir la stricte application de la laïcité.
Présidentielle :
les raisons d'un « gauchemar »
Enfin, en matière
de politique étrangère, Jean-Luc Mélenchon marche sur des œufs dès que l'on
évoque deux sujets : son soutien affiché au « bolivarisme
autoritaire » du Venezuela et l'hostilité qu'il manifeste à l'égard
de « l'impérialisme américain ». Sur le premier sujet, il ne propose
plus, comme en 2017, de faire adhérer la France à l'Alliance bolivarienne, une
organisation de coopération fondée par le Venezuela, l'un des rares pays à
n'avoir pas condamné, à l'instar de la Corée du Nord ou de la Syrie, l'invasion
russe du territoire ukrainien. À propos du second sujet, il déclarait encore
quelques semaines avant la guerre que les États-Unis étaient dans la position
agressive, et non la Russie. « Que la gauche s'en remette à Mélenchon
illustre son désarroi, conclut Pascal Perrineau. La gauche sociale-démocrate
semble estimer qu'elle n'a d'autre choix que de sacrifier les principes
constitutifs de son identité sur l'autel d'une hypothétique participation au
second tour. »
Les mesures qu'il faut retenir :
- imposer les hauts revenus à hauteur de 90 % ;
- augmenter le smic à 1 400 euros net ;
- mettre en place un « plan de séparation de l'argent et
de l'État » ;
- collectiviser les « biens communs
fondamentaux » ;
- bloquer les prix des matières premières ;
- réquisitionner les dividendes distribués pendant la crise
sanitaire ;
- repousser de deux ans le remboursement des prêts garantis à
l'État ;
- annuler la dette publique contractée auprès de la BCE ;
- élaborer une nouvelle stratégie antiterroriste ;
- abroger la loi confortant les principes républicains ;
- suspendre la participation de la France à certains programmes
comme l'Europe de la défense.
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GERONTOCRATIE :
(Régime politique où le pouvoir est exercé par les personnes les plus
âgées de la société (théoriquement) car jugées plus sages ...)
Mais ces extrémistes de tous
poils gauche/droite et mêmes écologistes politiques sont la plaie de nos
sociétés encore démocratiques !
Poutine n’est pas aussi vieux
mais un pur produit de l’ex URSS et KGB/FSB du grand empire russe même tsariste
dont il est nostalgique !
Car inutile donc MELENCHON a
raison de dire de ne pas voter utile car ce vieux tribun aboyeur de foire (ex-ministre
PS) est inutile ne sera pas élu tout comme ses concurrents extrémistes dont
certains récidivistes incurables car les Français bien que fort déçu par le
monde politique français actuel ne veulent pas prendre ce risque et basculer peut-être
dans une forme d’anarchie hasardeuse !
Au point de réélire le président
sortant qui ne pense pas au peuple bien aidé par les sondages orientés par des médias
qui le donne vainqueur (second pouvoir dans notre France) et de Français qui craignent
le lendemain à cause de la situation de risque de conflit mondial par cette
guerre en Russo Ukrainienne !
Bien que nos concitoyens (pas les
anciens) ont oublié notre passé historique de 80 ans que l’on enseigne si mal
ou peu et surtout pas correctement par une éducation nationale qui se dégrade (mais
d’État donc orienté) dont on disait être une des meilleures du monde
démocratique libre mais ce n’est plus le cas, car polluée par la classe politique
de tous bords d’élus et ces ministres de l’enseignement que l’on change comme
des chemises sales dans tous les gouvernements passés ou présents car pour
certains jeunes : HITLER on connait pas !
Ce qui est bizarre c’est que dans
les meetings à grands spectacles de ce tribun et son parti LFI c’est qu’il y
ait beaucoup de trentenaire ou quarantenaire qui se presse pour écouter ses
diatribes prouvant que les Français ont changé par 40 ans de votes irréfléchis et
de génération trop gâtée !
A leur décharge ils ont peu de choix
valables !
Jdeclef 26/03/2022 10h35
En tant qu'abonné au point depuis plus de 10 ans ou je commente chaque jours et matins vos articles puisque vous me demandez mon avis ou ceux des lecteurs abonnés en général cessez de censurer arbitrairement tous commentaires car vous dites que votre rédaction est impartiale ce n'est pas le cas vous avez vos opinions orienté pour le pouvoir en place c'est votre droit mais dans ce cas il faut respecter ceux des autres et surtout de vos abonnés et surtout la liberté d'expression inscrite dans notre constitution qui est un droit inaliénable car exercer une censure moyenâgeuse ne sert à rien car ces commentaires sont quand même diffusés sur d'autres médias par des blogs libres ou via des réseaux sociaux comme FACEBOOK GOOGLE et autres même à l'étranger et ne vous fait pas une bonne publicité en tant qu'hebdomadaire libre ce qui est regrettable surtout en cette période de crise très tendue en Europe et notre épisode d'élection présidentielle coïncidence de dates inopportunes !?
RépondreSupprimer(La loi doit être la même pour tous c'est le principe de toutes démocraties libres il faut la respecter Messieurs les modérateurs et leurs rédactions SVP nous ne sommes pas dans un pays totalitaire comme la RUSSIE !?)