dimanche 30 novembre 2014

QUE B. LEMAIRE NE RÊVE PAS TROP N.SARKOZY VA FAIRE LE MÉNAGE DE FOND EN COMBLE DANS SON PARTI A-T-IL DIT ?


PORTRAIT Comment l'ancien directeur de cabinet de Dominique de Villepin a pris son envol à l'UMP...

Election du président de l'UMP: Bruno Le Maire battu mais désormais incontournable à l'UMP

Une défaite qui sonne comme une victoire. Bruno Le Maire, 45 ans, battu à l'élection de la présidence de l'UMP avec le score plus qu'honorable de 29,18 % des voix, fait partie des personnalités incontournables de son parti, après une campagne jugée «réussie» par ses pairs.
L'ancien ministre, parfait germanophone et surdiplômé (agrégation de lettres modernes (reçu premier), Sciences Po, ENA) a su, au gré d'une campagne tous azimuts, avec 95 meetings au compteur, casser son image de technocrate un peu froid, accentuée par une silhouette élancée, cheveux poivre-et-sel et yeux bleus.
Troquant ses costumes cravate pour le jean et le col roulé, l'autoproclamé «candidat du renouveau», qui fut le plus jeune directeur de cabinet d'un Premier ministre (Dominique de Villepin de 2005 à 2007), aimait descendre de l'estrade à chacune de ses réunions publiques pour se mêler à un public conquis, micro à la main, se prêtant sans chichis au jeu des questions-réponses.

Courtois mais «rien à perdre»

«Il faut du sang neuf à l'UMP. On en a plus qu'assez des histoires qui salissent notre parti. Avec lui, on repartira du bon pied. Finies les magouilles», s'exclamait ainsi Colette, une quinquagénaire à Nîmes, où il tenait meeting le 30 octobre devant 500 personnes environ.
La foi en son destin l'aura accompagné jusqu'au bout. «Je pense qu'il y aura une belle surprise en faveur du renouveau», s'exclamait-il encore samedi, quelques heures avant l'annonce des résultats. Tout au long de cette campagne, il aura montré une belle assurance.
Sarkozy? «Même pas peur», semblait lui lancer son ancien ministre des Affaires européennes et de l'Agriculture, élu député de l'Eure en 2007, après avoir refusé le poste d'ambassadeur à Rome que Jacques Chirac lui proposait.
«J'irai jusqu'au bout, je n'ai rien à perdre, je suis libre», a-t-il répété, un rien bravache, égratignant à chacun de ses meetings, tout en restant courtois, l'ancien président.

La primaire 2016 en ligne de mire

Devant les militants anti-mariage gay de Sens commun, il a résisté aux huées et aux sifflets, persistant à dire qu'il fallait garder la loi Taubira quand Nicolas Sarkozy finissait par prononcer le mot «abrogation», donnant l'impression de plier sous la pression de la salle.
Cette détermination explique probablement en partie son ascension dans les sondages: selon une enquête BVA publiée vendredi, sa cote d'influence vient même de dépasser celle de MNicolas Sarkozy, à 67% contre 65%, auprès des sympathisants de droite.
Sa campagne lui aura permis de se constituer une écurie, pour le cas où. «Bruno a ses chances pour 2017, vous ne pensez pas?», interrogeaient parfois ses soutiens.
Franck Riester, député-maire de Coulomiers, Delphine Bürkli, maire de Paris IXe, Florence Berthoux, celle du Ve, Thierry Solère, député des Hauts-de-Seine, font désormais partie de son premier cercle. Celui qui le soutiendra s'il décidait d'aller à la primaire pour la présidentielle en 2016, comme son entourage l'avait laissé entendre en cas de bon score.



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