mercredi 13 novembre 2024

La France s’enfonce dans le marasme et les Français semblent ne pas s’en rendre compte malgré la gravité de la situation à l’international et de notre politique intérieure ce qui est très préoccupant et désespérant à cause de nos citoyens apathiques ou devenus stupides !?

 

Marine Le Pen dans le piège de « l’inéligibilité obligatoire »

Alors que les procureurs doivent requérir, ce mercredi 13 novembre à son procès, la présidente du groupe RN à l’Assemblée redoute, par-dessus tout, d’être empêchée de se présenter en 2027.

Par Nicolas Bastuck

Publié le 13/11/2024 à 08h00

La loi est ainsi faite, obèse et mouvante, que les meilleurs juristes finissent par en perdre leur latin. Marine Le Pen et ses avocats en ont fait la douloureuse expérience, au cours du procès des assistants parlementaires du FN (devenu RN) ; celui-ci touche à sa fin avec, ce mercredi 13 novembre, les réquisitions attendues des procureurs Louise Neyton et Nicolas Barret.

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Alors qu'elle allait être entendue pour la dernière fois, mardi 5 novembre, non plus comme ancienne députée européenne mais en sa qualité d'ex-présidente du Rassemblement national – fonctions qu'elle a occupées après son père de 2011 à 2021, avant de passer la main à Jordan Bardella –, Marine Le Pen a bien failli tomber de sa chaise, ou plutôt du banc des prévenus. Vérification faite, il semble bien que la peine d'inéligibilité « obligatoire » (de dix ans maximum) prévue pour le délit de détournement de fonds publics qui lui est reprochée trouverait à s'appliquer, si elle devait être condamnée. Un obstacle de taille, sur sa route vers l'Élysée.
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L'automaticité de cette peine a été instaurée par la loi du 15 septembre 2017 « pour la confiance dans la vie politique » ; elle figure, depuis, à l'article 131-26-2 du Code pénal. Or, les faits reprochés à Mme Le Pen s'étendent de 2009 à 2016. La loi pénale n'étant pas rétroactive (sauf si elle s'est adoucie), elle pensait légitimement échapper à cette mesure couperet, susceptible de ruiner en un jugement vingt ans de combat politique.

Inscrite dans la loi dès 2016

Las ! L'inéligibilité, obligatoire pour une série de délits financiers – dont le « sien » –, était inscrite dès 2016 dans un autre texte de loi : l'article 432-17 du Code pénal, tel que modifié par la loi Sapin 2 « relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique » du 9 décembre 2016.

2016 : on est bien, cette fois, dans les clous de la « prévention » (les faits reprochés à Marine Le Pen et la période qui s'y rapporte), même si la défense entend démontrer le contraire. À quelques jours près, Marine Le Pen risque, ainsi, de voir sa carrière brisée net, si le tribunal devait la condamner.

« Marine sait tout ça » : au procès du RN, la petite phrase gênante…

La peine d'inéligibilité était déjà possible avant la promulgation de la loi Sapin 2, mais elle n'était qu'une option offerte aux juges. Elle est aujourd'hui « obligatoire » et s'imposerait donc, en principe, au tribunal correctionnel, si celui-ci devait reconnaître Marine Le Pen coupable des détournements qui lui sont reprochés. La critique d'un « procès politique », d'un « gouvernement des juges » qui piétinerait le choix de plus de 13 millions d'électeurs (nombre de suffrages obtenus par Marine Le Pen lors de la dernière élection présidentielle), serait, le cas échéant, plus difficile à soutenir, s'agissant d'une peine dont le législateur a, précisément, voulu qu'elle échappe au contrôle des magistrats et s'applique de manière automatique. Marine Le Pen, dont le parti milite pour le rétablissement des peines planchers, doit méditer amèrement sur les effets de l'automaticité des sanctions pénales.

Ironie du sort : la présidente du groupe RN à l'Assemblée peut espérer trouver son salut dans les principes constitutionnels, si souvent décriés dans son camp. L'individualisation des peines et leur « stricte nécessité », deux principes à valeur constitutionnelle, ont conduit le législateur à apporter un tempérament à la peine obligatoire d'inéligibilité applicable aux délits financiers. Ainsi, la loi Sapin 2, comme la loi du 15 septembre 2017 qui l'a reprise à son compte, prévoit que le tribunal peut décider de ne pas la prononcer « par [une] décision spécialement motivée ». Cette dérogation possible offre un espoir à Marine Le Pen, qui risque par ailleurs dix ans d'emprisonnement et une amende de plusieurs millions d'euros.

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Autre raison, pour elle, d'espérer échapper à cet « empêchement » : le sursis dont le tribunal pourrait assortir une peine d'inéligibilité, comme on l'a vu en début d'année avec le procès des assistants parlementaires du MoDem.

Un potentiel scénario catastrophe

En dehors de ces deux échappatoires, Marine Le Pen pourra, en dernier recours, compter sur la… montre. Si le tribunal devait entrer en voie de condamnation, la loi lui offrirait, en effet, plusieurs voies de recours : un procès en appel, d'abord, qui remettrait les compteurs à zéro et conduirait à ce qu'une cour réexamine les faits une seconde fois ; dans le pire des scénarios (une nouvelle condamnation en appel avec inéligibilité), elle pourrait former un pourvoi en cassation – portant cette fois sur des questions de droit – et gagner quelques précieux mois supplémentaires. Car ces deux procédures sont, en principe, « suspensives » : elles suspendent l'exécution de la peine – inéligibilité comprise. Avec un peu de chance, vu les délais d'audiencement, Marine Le Pen peut espérer étirer le temps judiciaire et « tenir » jusqu'en mai 2027, date du second tour de la prochaine élection présidentielle.

Il lui resterait alors à se faire élire. Une fois entrée à l'Élysée, Marine Le Pen serait immunisée ; protégée des foudres de la justice, le temps de son mandat. Mais ceci est une autre histoire et relève, pour l'heure, de la politique-fiction…

Au tribunal, une course contre la montre à l'envers pour Marine Le Pen

En attendant, un scénario catastrophe n'est pas à exclure, même s'il est assez peu probable : le tribunal aujourd'hui saisi pourrait faire preuve d'une extrême sévérité en prononçant non seulement la peine d'inéligibilité que prévoient les textes mais en l'assortissant de « l'exécution provisoire », ce qui aurait pour effet de ne pas rendre l'appel suspensif mais, au contraire, de rendre la peine immédiatement applicable. Une décision qui, pour le coup, exposerait le tribunal aux critiques d'une justice implacable et partisane.

Tout ceci fait beaucoup de « si » et d'« hypothèses d'école », alors que le procès de première instance n'est pas terminé. Présente à la quasi-totalité des audiences, Marine Le Pen, qui s'est souvent défendue avec panache, depuis l'ouverture de son procès, continue à espérer une relaxe, même si sa dernière intervention à la barre lui a fait dire, dans un moment de dépit, qu'elle avait « l'impression que l'opinion du tribunal était faite ». « On n'est pas en politique mais devant un tribunal correctionnel », lui avait répondu sèchement la présidente, Bénédicte de Perthuis.

Marine Le Pen à son procès, entre combativité et abattement

À Découvrir Le Kangourou du jour Répondre Avec les réquisitions des procureurs, attendues ce mercredi 13 novembre en fin de journée, Marine Le Pen (comme ses 26 coprévenus) aura déjà une petite idée du sort qui l'attend. Viendra ensuite le tour des – nombreux – avocats de la défense, qui plaideront jusqu'au 27 novembre. Les prévenus auront alors la parole une dernière fois et le tribunal mettra son jugement en délibéré. Vu le nombre de mis en cause et la multiplicité des contrats d'assistants parlementaires à éplucher, il serait surprenant qu'il rende sa décision avant la fin de l'année ; début 2025 semble une échéance plus vraisemblable.

Dans la course contre la montre à l'envers dans laquelle elle est engagée, quelque chose nous fait dire que Marine Le Pen n'est pas vraiment pressée d'être fixée sur son sort.

De toute façon si on se base sur le passé et le créateur de cet ex parti FN d’extrêmes droite JM LE PEN vieux tribun aboyeur de foire qui lui ne voulait seulement que semer le souk et désordre son seul plaisir et ne voulait pas être élu

Dont sa fille a pris la suite mais n’a jamais réussi malgré sa persévérance en changeant son nom de parti en RN mais toujours d’extrême droite pour essayer de s’acheter une honorabilité pour faire le penchant avec les partis dit normaux !?

Donc elle est finie M. LE PEN et devrait lâcher l’affaire car le système électoral actuel de cette VEME République étatique est désespérant avec en plus l’image que donne notre président actuel et sa « macronie » totalement dépassée » !?

Et ce n’est pas le beau BARDELLA actuel président intérimaire du RN qui a les épaules pour redresser la barre de l’extrémisme tant mieux dont ne veulent plus les Français notamment les plus anciens français qui restent encore qui ne savent plus choisir ni voter correctement pour leur avenir depuis 1958 !?

Avec en plus cette nouvelle extrême droite et cette LFI et ce vieux trublion de MELENCHON mal élevé qui sera bien rattrapé aussi par son âge espérons le car tout cela est de la faute des Français car ils votent dans leur pays un de plus démocratique du monde mais peut être un boomerang qui peut leur revenir dans la face d'ci 2027 si nos concitoyens n’y prennent pas garde et ce n’est pas loin dans notre pays ruiné par un seul homme à qui ils ont donné trop de pouvoir !?

MERCI A TOUS ON L’A BIEN MERITE !!!!

Jdeclef 13/11/2024 14h38

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