Michel Barnier contre le « microcosme parisien »
Sophie
Coignard
Journaliste
LA CHRONIQUE DE SOPHIE COIGNARD. Le Premier ministre a tenté, sur
TF1, de prendre les Français à témoin face à la fébrilité de la classe
politique. Une mission difficile.
Publié le 27/11/2024 à 07h14
« Microcosme. » Cela faisait un moment que ce terme désuet,
jadis popularisé par Raymond Barre, n'était pas remonté à la surface de
l'actualité. Michel Barnier, qui s'est
invité au 20 heures de TF1 mardi soir, a voulu le remettre au goût du
jour.
D'emblée, le Premier ministre se dit heureux de pouvoir parler à ses
compatriotes, qu'il oppose au « microcosme parisien », « tous
ces gens qui feraient mieux de s'occuper des Français » plutôt que de
faire des « petites phrases ». Voilà le décor planté. D'un côté, un
chef du gouvernement désintéressé, qui fait face à « une dette incroyable,
un déficit record » et qui n'a disposé que de « quinze jours pour
faire un budget ». De l'autre, une classe politique enfiévrée par des
manœuvres politiciennes, préoccupée par ses propres intérêts, inconsciente du
chaos dans lequel elle précipiterait le pays en cas de censure.
Bruxelles adoube
la trajectoire budgétaire françaisePlusieurs ministres avaient préparé le terrain en termes de dramaturgie.
Bruno Retailleau, la semaine dernière, assurait que la crise financière serait
alors inévitable. La porte-parole du gouvernement, Maud
Brégeon, surenchérissait dans Le Parisien samedi :
« Sans budget, on prend le risque d'un scénario à la grecque. » Quant
à l'ancienne Première ministre Élisabeth Borne, elle agitait même le spectre
des cartes Vitale bloquées à partir du 1er janvier.
Une adresse aux
Français… et à Marine Le Pen
Toutefois, ce ne sont pas les Français qui décideront, ou non, d'adopter
les budgets de l'État et de la Sécurité sociale, mais le Parlement. Ce ne sont
pas les Français, mais une alliance des députés LFI, communistes, écologistes
et RN, avec l'appoint
problématique des socialistes, qui peuvent faire tomber le gouvernement de
Michel Barnier.
Le Premier ministre, toutefois, ne s'est pas trompé d'interlocuteur. Il
compte prendre l'opinion publique à témoin, afin de faire porter aux
oppositions coalisées la charge du désordre. Aux oppositions, et plus
particulièrement au Rassemblement national, afin d'inverser, autant que faire
se peut, la pression chaque jour plus forte que Marine Le Pen exerce sur
lui. Celle-ci a pris les devants hier. Dans une tribune au Figaro, elle minimise les conséquences d'un rejet du
budget et d'une censure : « Il n'existe dans nos institutions aucun
risque de « shutdown »
(c'est-à-dire l'arrêt du paiement des fonctionnaires ou des intérêts de notre
dette), contrairement à ce qu'affirment à l'unisson certains membres du
gouvernement, voire le président de la Cour des comptes lui-même. Même en cas
de censure, l'impôt serait levé, les fonctionnaires, payés, les pensions,
versées, et les soins médicaux, remboursés. » Dormez tranquilles,
bonnes gens…
Censurer le
gouvernement Barnier, l'épineux dilemme du RNMichel Barnier lui rétorque que « le moment est très grave ».
Et décrit ainsi le scénario de la censure : « Je tombe. Le
gouvernement s'arrête. Et qu'est-ce qui se passe ? Il n'y a plus de budget
[…]. Il y aura des mesures d'urgence. Il y aura une tempête et des turbulences
graves sur les marchés financiers. »
À Découvrir Le Kangourou du jour Répondre Puis il assène son deuxième message : il
peut exister une vie après l'enfer budgétaire, pour s'occuper de la
« sécurité au quotidien », du « contrôle de
l'immigration », du « travail qui doit rapporter plus », de la
démocratie avec le scrutin proportionnel.
Tiens ! La proportionnelle et le prix de l'électricité, deux
« lignes rouges » du RN qu'il a pris soin de mentionner ce mardi
soir. Finalement, le Premier ministre voulait parler à tous les Français… et
aussi à Marine Le Pen.
Et réélu par des Français ignares ou n’y comprenant rien car lui est d’une
incompétence remarquable tout comme son gouvernement disons provisoire mais
surtout inexistant le tout aidé par des médias qui en font des gorges chaudes
les seuls peut être à profiter de cette situation ubuesque !?
Comme pour « le POINT » cet hebdo inféodé au pouvoir en place
sur lequel je publie depuis des lustres et dizaines d’années par habitude car
pas mieux que les autres !? (Je me demande pourquoi d’ailleurs !?)
Car les Français maintenant ne savent plus voter ni choisir leurs
dirigeants comme dans cette Europe dite unie et même les USA notre allié historique
depuis la fin de nos guerres mondiales et maintenant que nous sommes vraiment à
la porte de cette nouvelle guerre qui pourrait devenir indirectement mondiale
mais le peuple de notre pays semble ne pas vouloir s’en rendre compte car
pratiquant le chacun pour soi ou le ce n’est pas moi c’est les autres qui
profitent à nos gouvernants ou dirigeants qui eux bien sûr on peu ou pas du
tout de soucis !?
Car en France un des pays les plus démocratiques du monde que l’on
n’arrive pas à maitriser comme nos libertés car elles sont mal encadrées et
nous reviennent dans la face comme un boomerang (et on n’est pas loin de rejouer
1940 !?) Avec ce malade POUTINE le russe et sa guerre à l’UKRAINE !?
(Mais çà ce n’est qu’un résumé de nos tares actuelles car aussi financières !?)
JDeclef 27/11/2024 13h34
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