Macron paie le prix de
sa dissolution catastrophique : MAIS NON IL VA CONTINUER A JOUER AU
MONARQUE SANS COURONNE JUSQU’EN 2027 ?!
RÉCIT. Le pari fou du 9 juin se retourne contre son initiateur,
démuni face à la menace d’une crise de régime. Son entourage le presse d’agir
vite une fois Barnier renversé. Le président est tenté de nommer quelqu’un de
son camp.
Par Mathilde
Siraud
Publié le 03/12/2024 à 11h50
Là c’est être plus bête que les Français lambda CAR ON EN MEURT !?
Six mois après la dissolution de l'Assemblée nationale, Emmanuel Macron
prie pour que ce ratage industriel et ses effets en cascade
n’ensevelissent pas totalement son héritage. © Christian Hartmann /
REUTERS
Qu'il est cruel de se replonger dans l'argumentaire censé justifier la
décision du président de dissoudre l'Assemblée nationale, ce 9 juin au
soir, jour de scrutin européen. À l'époque, et il n'a cessé de le répéter
depuis à tous ceux qui sont venus faire le siège de l'Élysée, affolés par
cet acte insensé, la convocation d'élections législatives anticipées était
présentée comme inévitable, le bouclier à même d'éviter une censure à
l'automne. Emmanuel Macron avait bien analysé le discours d'Éric Ciotti et consorts :
il en était certain, la droite allait faire chuter
son gouvernement sur le budget et ainsi faire sombrer le pays dans le
précipice.
Las, le chef de l'État a dissous et voilà le gouvernement,
six mois plus tard, sur le point de tomber sous le coup de l'alliance du
Nouveau Front populaire et du Rassemblement national. Pour un peu, ses
visiteurs seraient tentés d'en faire des gorges chaudes. Ainsi, et c'est
plus fort que lui, ce pilier de la Ve République ne peut
s'empêcher de verser dans l'ironie quand il est reçu au Palais. « Alors,
comment va le Mozart de la politique, l'as de la stratégie ? »
Emmanuel Macron ne relève pas. Sûrement qu'il enrage au fond de lui.
L'été où
Emmanuel Macron a mis la France sur un volcan
Michel Barnier fut présenté, après un interminable feuilleton estival,
comme le choix de la stabilité. Raté. Les macronistes ont accepté de
participer à son gouvernement tout
en sabotant immédiatement les conditions mêmes de leur engagement dans cet
attelage bancal. Chacun est resté dans son couloir, attaché à l'affront
d'hier et à son agenda personnel. Avec ce Premier ministre de droite modérée et
son directeur de cabinet issu du Trésor, Jérôme Fournel, la politique de
l'offre du président devait être bien sécurisée. Il n'en a rien été et le chef
de l'État s'est retrouvé piégé.
« Arroseur
arrosé »
« D'apprenti sorcier, il est devenu arroseur arrosé »,
résume Patrick Kanner, patron des sénateurs socialistes. Lorsqu'il fut
reçu avec les autres responsables de gauche à l'Élysée, le 22 août, en
pleines tractations pour trouver un Premier ministre, l'élu avait demandé à
Emmanuel Macron s'il avait bien conscience que la France avait basculé
dans une crise politique. Réponse par la négative du disrupteur en chef, qui
préférera toujours le déni au mea culpa. « Résultat, on est dans
une crise politique majeure, à dominante institutionnelle. La question qui se
pose maintenant est de savoir si cela bascule en crise sociale »,
s'enquiert l'ancien ministre.
Voilà qui ne va pas aider Gérard
Larcher à chasser ses remords. Dans un documentaire édifiant diffusé
le 12 décembre sur France 2, Dissolution. Histoire d'un séisme
politique, que Le Point a pu visionner, le président du Sénat
raconte face caméra s'en vouloir encore aujourd'hui de ne pas avoir saisi le
Conseil constitutionnel pour contester la dissolution, déclenchée selon lui
sans respecter le cadre de l'article 12 de notre norme suprême, qui impose
des consultations préalables. « J'ai manqué de réflexes »,
s'excuse-t-il après coup, avec la bonhomie qui le caractérise. Dans ce film
réalisé par Pauline Pallier et coécrit par les journalistes Patrice
Duhamel, Michèle Cotta et l'historien Jean Garrigues, dix-neuf acteurs de
premier plan livrent leur témoignage sur cet épisode qui restera dans les
annales de la Ve République.
« Ça
tangue très fort » : Macron, l'étrange fin de règne « La
dissolution est une arme ultime dont, 9 fois sur 10, on fait un
mauvais usage », juge Nicolas Sarkozy, qui dresse un parallèle avec la
dissolution de 1997, griffant au passage son meilleur ennemi Jacques Chirac. De
Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon, en passant par François Hollande, Yaël
Braun-Pivet, François Bayrou ou encore Xavier Bertrand et Bernard Cazeneuve,
tous – sauf Gabriel Attal et Alexis Kohler, qui ont refusé de participer –
racontent leur sidération au soir du 9 juin. « On se dit :
il est fou ! », s'exclame l'Insoumis en chef, quand le syndicaliste
Laurent Berger raconte pour la première fois que Matignon lui a été proposé et
qu'il l'a refusé, le 27 août.
Laurent
Wauquiez s'attribue, lui, la nomination de Michel Barnier – « le nom
n'était absolument pas sur la table » quand il l'a soufflé au président,
prétend-il – et Jean-François Copé dit déjà que seul un départ d'Emmanuel
Macron pourrait permettre de sortir le pays de l'impasse. « La dissolution
restera comme la décision politique la plus incompréhensible et la plus
dangereuse de la Ve République », dit au Point
Patrice Duhamel au regard des entretiens qu'il a menés. Michèle Cotta
considère de son côté qu'elle a « accentué le côté incompréhensible et
imprévisible joueur de dés » du président. « Le film montre à quel
point cette dissolution a été unanimement mal reçue, y compris par les
macronistes », retient Jean Garrigues.
Effet d'accélération
Les Français non plus n'ont toujours pas compris. « Avec la
dissolution, il est monté sur le toit avec un parapluie en plein orage et il a
pris la foudre. Il manquait un élément d'explicitation », observe un
ancien ministre. L'effet d'accélération induit par la chute
annoncée de Barnier affaiblit un peu plus un président dont le pouvoir se veut
chaque jour plus déclinant que la veille. Avec cette question qui se
répand tel le venin : Emmanuel Macron est-il devenu lui-même le facteur
d'instabilité, voire de blocage ? Les symptômes du délitement
s'installent et la situation politique risque à un moment donné d'exiger
son départ comme objet de transfert de la crise.
Il faut à Matignon quelqu’un qui puisse faire en sorte que les
Hutus et les Tutsis s’entendent.Un confident d’Emmanuel Macron
À l'unanimité, les proches du chef de l'État réclament donc qu'il
remplace Michel Barnier le plus rapidement possible après la censure.
« Dans les 48 heures », presse une figure du Palais-Bourbon.
Selon nos informations, l'hôte de l'Élysée a fait savoir à plusieurs
interlocuteurs qu'il privilégiait la nomination d'une personnalité issue des
rangs du bloc central. « Quelqu'un qui puisse faire en sorte que les
Hutus et les Tutsis s'entendent ! » traduit un confident, après
l'échec de l'expérience dite du « socle commun ».
Matignon :
Marine Le Pen décide, Emmanuel Macron exécute ? Le patron du
MoDem François Bayrou, qui présente l'avantage de parler à beaucoup de monde,
tous bords confondus, et de se préparer depuis longtemps ? Le ministre
des Armées Sébastien Lecornu, un proche du couple Macron, qui s'est
illustré au moment de sa loi de programmation militaire ? Le
vice-président de l'Assemblée Roland Lescure, qu'Alexis Kohler apprécie, qui
prône un « rassemblement des raisonnables » pour gouverner ?
D'autres poussent l'option Thierry Breton. L'ex-commissaire européen
« en rêve », répètent ceux qui le connaissent. En réalité, ils sont
peu nombreux à avoir les reins suffisamment solides pour s'installer à Matignon
dans pareille configuration.
Au fond, es-tu bien sûr que tu ne démissionneras pas ?Un habitué
de l’Élysée, à Emmanuel Macron
Dans cette situation d'impasse, et parce qu'il ne peut y avoir
d'élections législatives avant l'été, que la présidentielle doit se tenir dans
deux ans et demi, il fallait bien qu'un courageux ose poser la question qui
fâche. « Au fond, es-tu bien sûr que tu ne démissionneras
pas ? » s'est risqué cet habitué de l'Élysée, un jour qu'il
s'entretenait avec le chef de l'État. « Jamais ! »
« Six mois de
fiertés françaises »
Il va donc falloir tenir. En 1997, avant que Jacques Chirac ne dissolve,
Alain Juppé aussi craignait une censure sur le budget. Avec les autres
protagonistes de l'époque – Jean-Pierre Raffarin, Dominique de Villepin,
Jean-Louis Debré –, il aurait pu dire à Emmanuel Macron, si celui-ci le lui
avait demandé, combien il était saugrenu de déclencher une dissolution dans ces
conditions. Un chef à plume s'en souvient : ce soir de juin, alors que
le camp Macron enregistre un score deux fois inférieur à celui du RN aux
européennes, le président espère vraiment gagner les législatives.
À Découvrir Le Kangourou du jour Répondre Et pour cause : la Nupes (ancêtre du NFP)
allait éclater, jamais les Français n'auraient confié les clés du pays au parti
de Marine Le Pen, la droite allait exploser. Cela ne s'est pas tout à fait
passé comme prévu (sauf pour la droite). Il y a encore quelques jours, les
membres du cabinet à l'Élysée soutenaient mordicus que le RN ne
voterait pas la censure avant au moins le printemps. « Aujourd'hui, que
peut faire Macron ? Un référendum ? Il aura beau demander si Noël a
bien lieu le 25 décembre, les électeurs répondront non », soupire un
stratège du Palais-Bourbon.
Les
indiscrets – Comment Cazeneuve avait préparé dans le détail son arrivée à
Matignon
À la présidence, on continue pourtant de se réjouir de
« six mois de fiertés françaises » depuis l'été : les Jeux
olympiques, la Cité de la langue française de Villers-Cotterêts, Notre-Dame…
« L'Europe, ça restera. La
reconstruction de Notre-Dame, ça restera. Comme la pyramide du Louvre pour
Mitterrand. » Sans doute qu'Emmanuel Macron y croit aussi, lui qui a
promis un « choc d'espérance ». Priant pour que le ratage industriel
de sa dissolution et ses effets en cascade n'ensevelissent pas totalement
son héritage.
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Car Mr MACRON ce dit « chef d’état » nullissime qu’on a réélu
en plus dont on n’a pas été capable de se débarrasser continue à se pavaner
comme un faux monarque digne de l’ancien régime monarchique ( mais il n’est que
la suite de ceux d’avant d’ailleurs pas meilleurs ) et attention d’ci 2027 il
peut encore faire des erreurs dont il a le secret avec en plus : bien qu’il
se taise actuellement car n’ayant plus rien à dire ou proposer de concret n’est
qu’un président inutile qui ne sert à rien (mais cela ne date pas d’aujourd’hui !?)
Maintenant on est redevenu la lanterne rouge de l’Europe occidentale (dite
Unie) un des pays encore démocratiques de ce monde malade comme on n’a plus d’amour
propre ni de bon sens voire manque de courage par peur du lendemain et surtout
depuis 2014 et la crise ukrainienne avec Poutine le Russe qu’on pouvait arrêter
aider des USA dès le début (on n’a rien fait si ce n’est que bavarder pour rien
dire d’utile !?)
Moi cela me rend malade car j’ai une fille de 42 ans qui reste d’une
famille qui s’est délitée ou nos anciens sont décédés !?
Et je suis loin d’avoir la certitude d’une issue heureuse à cause de nous-mêmes
Français lambda !?
Pauvre pays que notre France que j’aime si mal gouvernée et mal protégée !?
Jdeclef 03/12/2024 13h51
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