dimanche 5 janvier 2025

(QUAND ON A RIEN D’AUTRE A PROPOSER : LA FICELLE VA CASSER. !? Est-ce mieux que de ne rien faire depuis 2000 ANS et être encore comme de trop nombreux français devenus apathiques ou ignares bornés voire n’y comprenant rien en regardant sombrer notre France mais que j’aime qui a fait sa révolution de 1789 hélas oubliée car c’est de notre faute ?!


 

Benjamin Morel : « C’est le pire moment pour un référendum » ?!

ENTRETIEN. Le constitutionnaliste décrypte la situation de blocage politique et l’affaiblissement du président de la République qu’un référendum ne ferait, selon lui, qu’accroître.

Propos recueillis par Hadrien Brachet

Publié le 04/01/2025 à 10h00

C'est une petite phrase, glissée à la fin des vœux présidentiels, grâce à laquelle Emmanuel Macron espère bien se remettre au centre du jeu. Affaibli depuis la dissolution, le président de la République a promis que les Français seront invités à « trancher » en 2025 sur certains « sujets déterminants ». De quoi, même s'il n'a pas prononcé le mot, susciter immédiatement maintes spéculations autour d'éventuels référendums.

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Une option à haut risque, selon le constitutionnaliste Benjamin Morel, qui juge qu'un référendum dans les prochaines semaines ouvrirait un peu plus la porte à une démission du chef de l'État. Le maître de conférences en droit public à l'université Paris-Panthéon-Assas analyse auprès du Point la situation de blocage politique et la route escarpée qui attend Emmanuel Macron comme le gouvernement de François Bayrou.

Le Point : Un référendum serait-il la solution pour sortir du blocage politique ?

Benjamin Morel : Absolument pas. Je ne fais pas le procès du référendum. J'y suis très favorable, et l'on devrait même ouvrir des référendums d'initiative citoyenne. Cependant, dans le contexte actuel, c'est le pire moment. C'est même le moment le moins opportun de la Ve République ! Nous n'avons pas de gouvernement solide, pas de majorité, pas de budget ! L'idée d'une démission du président tourne en boucle, et les oppositions saisiraient ce prétexte pour exiger que la consultation soit un plébiscite menant à sa démission en cas d'échec. Quel que soit le thème, et même si Emmanuel Macron devait exclure l'hypothèse de partir, la pression serait à son comble.

François Bayrou fait la même erreur que Michel Barnier en pensant qu’il est possible de jouer l’opinion contre l’Assemblée.

On se retrouverait avec une vie politique encore plus polarisée, chaque camp y voyant la dernière étape avant une nouvelle élection présidentielle. Comment faire adopter un budget dans ce contexte, sachant que la définition même d'une opposition est de rejeter le budget ? En cas de chute – alors très probable – de François Bayrou, que faire ? Dans un cas similaire, en 1962, de Gaulle avait renommé Pompidou et dissous la Chambre, mais aujourd'hui ce n'est pas possible. On pourrait ainsi se retrouver, au printemps, sans gouvernement, sans budget et avec une élection présidentielle… ce qui entraînerait une très forte instabilité. Sauf à vouloir battre la dissolution de l'année précédente au concours Lépine des mauvaises idées, je ne vois pas la cohérence politique d'un tel projet.

 Ce jour de 1962 où une motion de censure a renversé un gouvernement

Que révèle cet épisode des vœux présidentiels du chef de l'État ?

Emmanuel Macron évoque environ une fois par an un référendum, c'est une forme d'antienne. En 2019, il promettait déjà d'étendre le champ référendaire. Chaque fois qu'il y a une crise, il remet cette idée sur le devant de la scène avec une volonté de reprendre la main. C'est une façon de redonner le sentiment d'un pouvoir, alors que nous n'avons jamais eu un président avec d'aussi faibles marges de manœuvre sous la Ve République. Même en période de cohabitation, François Mitterrand et Jacques Chirac pouvaient compter sur la première force d'opposition, dont ils incarnaient l'avenir en pouvant se représenter. Il ne reste à Emmanuel Macron que ses pouvoirs propres : la dissolution, l'article 16, le référendum.

 Ces nombreuses fois où Emmanuel Macron a évoqué un référendum… sans passer à l'acteLe Rassemblement national (RN) réclame un référendum sur l'immigration, la gauche sur la réforme des retraites. Cela vous paraît-il crédible ?

Nous ne sommes plus en 1962 ou en 1969. La jurisprudence du Conseil constitutionnel a évolué : il y a désormais un contrôle préalable du sujet du référendum par l'intermédiaire du décret de convocation. Concernant l'immigration, certains éléments qui relèvent de la politique économique et sociale peuvent être soumis à référendum, mais ceux qui appartiennent au domaine civil ou pénal ne peuvent pas l'être.

On pourrait donc se retrouver avec un référendum sur l'immigration à propos d'aspects loin d'être les plus marquants. Sur la réforme des retraites, c'est constitutionnellement possible. Cependant, il faudrait accepter de faire un référendum sous le regard de l'Europe et des marchés, en pleine crise budgétaire. Par ailleurs, Emmanuel Macron, en ayant fait un totem sacré, me paraît peu susceptible d'y recourir. Quant à toute réforme du mode de scrutin ou de l'organisation territoriale, qui concerne peu le grand public, elle accentuerait la dimension plébiscitaire. C'est d'autant plus le cas que le parallèle avec 1969 et la démission du général de Gaulle serait presque explicite.

De son côté, François Bayrou a voulu former un gouvernement très politique, avec deux anciens Premiers ministres et un duo inédit Darmanin-Retailleau à la Justice et à l'Intérieur. Ce casting peut-il lui donner des marges de manœuvre supplémentaires ?

C'est peu probable. L'idée que le casting peut constituer un gage de survie est sujette à caution. François Bayrou fait la même erreur que Michel Barnier en pensant qu'il est possible de jouer l'opinion contre l'Assemblée nationale. L'opinion est loin de lui être acquise et, surtout, le Premier ministre doit principalement sa survie au Parlement. Par ailleurs, en choisissant des poids lourds qui rêvent de la présidentielle, comme Gérald Darmanin, il se fragilise encore davantage. D'autant que son principal soutien dans l'hémicycle, Ensemble pour la République, est présidé par Gabriel Attal, qui ne va probablement pas se précipiter pour aider ses potentiels concurrents en vue de 2027. Il en ira de même pour Laurent Wauquiez ou Édouard Philippe. Quant au Parti socialiste, il ne renoncera pas à la censure grâce à la seule présence de Manuel Valls ou de François Rebsamen.

EXCLUSIF. Manuel Valls, les confidences d'un revenantQu'impliquerait sur le plan institutionnel une chute du gouvernement dans la foulée de la déclaration de politique générale ?

Cela signifie simplement que nous n'aurions plus de gouvernement. La véritable question serait celle du budget. Les lois spéciales peuvent juridiquement tenir un an, mais ce serait un désastre du point de vue du fonctionnement de l'État, qui ne pourrait plus investir de manière structurelle ni embaucher. Il y aurait d'immenses impacts économiques sur l'économie privée qui dépend de la commande ou des subventions publiques.

Deux fenêtres d'Overton risqueraient donc de s'ouvrir. D'un côté, l'application du budget par ordonnances, voire une discussion sur l'usage de l'article 16, qui n'est pourtant pas du tout conçu pour cela. Cela nous rappelle que notre Constitution est loin d'être un texte sacré et parfait et ne nous préserve pas des dérives illibérales et autoritaires. La deuxième voie serait la poussée vers une démission du chef de l'État, sous la pression de Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen et peut-être même d'une partie des centristes.

 Mélenchon et l'obsession de la présidentielle anticipée

La proportionnelle serait-elle l'outil parfait pour mettre fin au blocage ?

La question n'est pas de savoir si l'on est pour ou contre la proportionnelle. Formuler ainsi le débat relève, au mieux, de l'idéologie, au pire, d'un réflexe pavlovien. Un mode de scrutin n'est pas une religion ; il fonctionne dans une configuration politique particulière. En France, le scrutin majoritaire à deux tours a fait ses preuves dans des scénarios de forte bipolarisation et dans des périodes où, comme sous la IIIe République, le jeu politique était davantage structuré par des groupes de notables que par des partis. Dans la configuration du moment, le seul parti pouvant, de façon très incertaine, espérer disposer d'une majorité avec le mode de scrutin actuel est le RN.

À Découvrir Le Kangourou du jour Répondre Par ailleurs, « la proportionnelle » n'existe pas : il en existe une cinquantaine de formes potentielles. La formule néerlandaise, où il suffit d'obtenir 1 % des voix pour entrer au Parlement, et celle aux effets déraisonnablement majoritaires utilisée lors de nos municipales n'ont pas grand-chose à voir. Certaines formes pourraient être adaptées à notre situation actuelle ; d'autres, pas du tout.

Bien pensée, elle pourrait inciter les socialistes à se dégager des Insoumis et à construire des alliances plus au centre. Ce serait un outil de fluidification et de rationalisation du système, mais certainement pas une baguette magique. Si l'on a un RN qui pèse 35 % et une LFI qui pèse 15 %, peut-on gouverner structurellement au centre contre 50 % de l'électorat ? Une partie du problème est liée à l'échiquier politique lui-même : imagine-t-on un gouvernement où Sandrine Rousseau et François-Xavier Bellamy, ou bien Éric Woerth et Fabien Roussel, se mettraient autour d'une table pour élaborer un budget ? Cela semble très improbable et ne ferait que renforcer Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, qui deviendraient la seule alternative à une telle alliance invraisemblable de la carpe et du lapin.

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Dont on enseigne mal à minima dans nos écoles collèges universités l’histoire orientée vers le pouvoir en place par des dirigeants et politiciens car élus et réélus depuis 66 ans dans cette Veme république qui a remplacée après la précédente IVeme lamentable et déplorable avec son système electoral qui n’appartenait pas au peuple que de GAULLE a donné en organisant le suffrage universel permettant à tous citoyens français de choisir ces politiciens et chefs d’états pour gouverner et surtout nous protégez dans notre monde devenu hyper instable et dangereux malgré avoir subi nos guerres mondiales 14/18 et 39/45 et coloniales d’Indochine de 1946 et d’ALGERIE 1954/ 1962 et son indépendance mais pays qui nous déteste par ses présidents qui défilent rencontrant nos dirigeants de tous bords pour rien toujours à cause de nos relations houleuses (Nos présidents à qui d’ailleurs on a donné trop de pouvoir car finissant pas se prendre pour des monarques (sans couronne que j’ai tous connus digne de l’ancien régime royaliste difficile à oublier du fait de notre ancienneté historique ancestrale !?)

Moi vieux Français qui ait voyagé de par le monde j’ai pu voir les différences dans de nombreux pays libres ou totalitaires que ce soit par leurs religions ou races dite humaine mot que l’on n’accepte plus chez nos bienpensants donneurs de leçons hypocrites voire couleur de peau et langues ou coutumes diverses les humains n’arrivent toujours pas à s’entendre c’est dommage et malheureux et moi malgré 2027 date de changement en France hypothétique de nos gouvernants actuels cela parait mission impossible même dans notre politique intérieure avec son insécurité grandissante !?

 

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