L’ÉDITO DE FOG. Le Premier ministre ne peut pas
faire grand-chose, faute de majorité. Si ce n’est dire aux Français deux ou
trois vérités qui fâchent, notamment sur le travail.
Publié le 01/01/2025 à 06h00
« On ne peut rien faire avec une dette de
cette ampleur ». N'en déplaise aux chers confrères, François Bayrou a bien
commencé son ministère, comme on disait sous la IVe. Il a parlé vrai
– et comment ! – le jour même de la formation de son
gouvernement.
La newsletter débats et opinions
Est-ce la fin de la politique du chien crevé au
fil de l'eau ? On attend la suite avec impatience : le pouvoir ne
pourra rien faire tant qu'il ne se décidera pas à contrôler aussi les dépenses
publiques, les flux migratoires, la prolifération des normes, la fiscalité
anti-entreprise, donc anti-travail, etc.
François Bayrou est condamné à bouger si l'on
en juge par l'accueil peu amène que lui ont réservé les médias et les Français,
à en croire les sondages. Sinon, Marine Le Pen sifflera la fin de la
partie avant même les deux ou trois mois d'espérance de vie qu'elle a,
semble-t-il, donnés à son gouvernement. À moins que les pouvoirs publics lui
donnent de l'air en la sortant des griffes de magistrats politisés qui veulent
la rendre « inéligible » pour 2027 (1).
Marine
Le Pen devra-t-elle son salut à une institution qu'elle honnit ?
Rafistolage et marchandage sont les deux
mamelles du « régime des partis » et on peut parier que les Français
se lasseront vite de ce spectacle. Ils s'affligeront tout autant de la
diversion par la com dont, après sept ans de macronisme, ils ont des remontées
d'indigestion. Avis à Gérald Darmanin, le garde des Sceaux, qui, à peine de
retour, nous refait le coup des médiatiques et foireuses « opérations
place nette » ou « XXL », dans les prisons cette
fois. Ne vaut-il pas mieux que ça ? Qu'il prenne exemple sur Bruno
Retailleau !
Gérald Darmanin, un homme
pressé à la Justice
Que peut faire Bayrou ? Presque rien,
pardi, sinon continuer à faire de la pédagogie et à ouvrir les yeux des
Français. Pour le passage à l'acte, il faudra encore attendre : il n'a pas
l'ombre d'une majorité parlementaire derrière lui. Comme le Premier ministre
n'est pas un personnage médiocre et qu'il a même une vision, il gagnerait, dans
ces circonstances, à être lui-même en disant haut et fort au pays quelques
vérités qui fâchent. C'est la solution du sacrifice, voire du suicide stoïcien,
qui lui permettrait de sortir par le haut d'une mission impossible.
Nous sommes en 1958, à l'orée d'une crise qui
sera peut-être systémique. Mais, après la tragique dissolution de l'été dernier
et en attendant la suivante, le pouvoir est à peu près aussi libre de ses
mouvements que Prométhée enchaîné sur le flanc de sa montagne. Puisse-t-il
profiter de cette vacance pour repenser la France et, de ce point de vue, un
livre remarquable, à lire de toute urgence, pourrait l'y aider : L'Ère
de la flemme, par Olivier Babeau (2), à paraître bientôt. Ce n'est pas
un énième pensum polémique sur le sujet, mais un travail spectral et
passionnant mené par un professeur d'université, président-fondateur de
l'Institut Sapiens, sur un mal civilisationnel : la perte du sens de
l'effort chez les vieux peuples européens, notamment le nôtre, « blasés
de la prospérité ».
« La gauche
s'enfonce dans l'irréalisme »
« L'effort, écrit Olivier Babeau, est le
ressort caché des civilisations, le principe qui fait tenir une existence
debout. Le perdre, c'est s'effondrer. »« Ancien pays riche qui n'a
plus les moyens de ses exigences », la France entend garder coûte que
coûte, sans s'en donner la peine, le système de protection sociale le plus
généreux du monde. Nous vivons, ajoute-t-il, dans une société individualiste où
beaucoup entendent vivre aux dépens des efforts des autres et où « toute
richesse est illégitime », toute élite une escroquerie, tout travail
superfétatoire avec nos 57 jours de congés annuels, ponts compris. Notre
problème est que cette « frénésie de paresse » n'est pas
partagée par le monde entier. L'i méritocratie est en marche et avec elle le
court-termisme, les RTT, le TTDS (Tout tout de suite) et bien d'autres
symptômes de notre époque fatiguée. Rien ne les arrêtera, fors la volonté d'une
personne qui pensera à la France avant de penser à elle. On l'attend.
Bonne année !
Donc en fait il n’y a rien d’autre à dire notre
pays continue à glisser lentement mais irrémédiablement vers le fond et quand les
Français s’ils le veulent bien se réveilleront mais cela semble déjà trop tard
d’ci 2027 !?
Et en plus il y aura un autre président car Mr
MACRON ne pouvant être réélu heureusement de par notre constitution après avec
ce « macronisme désespérant » mais pas de soucis il y aura toujours
des citoyens lambda pour revoter pour les mêmes car ils sont incurables ce n’est
pas moi qui écris dans ces médias qui diffusent leurs sondages en faisant de gorges
chaudes !?
Il faut avoir connu tous nos présidents de tous
bords comme moi ou ceux de ma génération pour comprendre cela !?
Moi je continuerais à commenter mais sans espoir
de progrès de la part des Français lambda bornés car moi ma vie est derrière et
mon espoir de changement aussi s’éloigne pourtant j’aime la France et ayant
voyagé de par le monde j’ai pu comparer chez les autres pays libres ou
totalitaires voir dictatures donc nos compatriotes ne connaissent pas leur
chance et s’ils continuent à gâcher cela ils le paieront forcement en termes de
libertés ?!
Jdeclef 01/01/2025 15h29
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