mercredi 29 janvier 2025

BRAVO MR RETAILLEAU !

 

« Ministre de la haine » : Bruno Retailleau vu d’Algérie

Le ministre de l’Intérieur, avec son discours sur le « rapport de force » et ses saillies anti-Alger, est identifié en Algérie comme le principal obstacle pour renouer avec Paris.

Par Adlène Meddi

Publié le 29/01/2025 à 11h27

Bruno Retailleau est identifié en Algérie comme le principal obstacle pour renouer avec Paris. © Elodie Gregoire / ÉLODIE GREGOIRE POUR « LE POINT »

« On a peur à chaque fois qu'on allume la télé de tomber sur Retailleau en train de nous déclarer la guerre encore et encore. » La boutade est signée par un ex-diplomate algérien et reflète le sentiment en Algérie concernant le ministre de l'Intérieur, objet de tant d'hostilité ici. « Il n'y a qu'à voir les titres de la presse », renchérit un journaliste.

Mardi, les unes des journaux, privés et publics, ont placardé, en un mouvement synchronisé, le portrait de Bruno Retailleau avec des titres peu amènes : « Retailleau, ministre de la haine et de l'hostilité contre l'Algérie », « La bassesse nommée Retailleau », « Ce ministre est cynique ! »…

Bruno Retailleau qualifié de « néofasciste »

Ces médias ont repris des témoignages évoquant des désagréments qu'aurait imposés, samedi dernier, la police des frontières française dans les aéroports de Roissy Charles-de-Gaulle et d'Orly ciblant des voyageurs algériens.

« Dès leur descente d'avion, les voyageurs algériens sont confrontés à une réalité choquante : tous les guichets sont volontairement fermés, à l'exception d'un seul, réservé exclusivement pour eux. Il s'en est suivi des files d'attente interminables et des contrôles intrusifs d'une longueur démesurée », rapporte le journal gouvernemental El Moudjahid qui n'hésite pas à accuser le ministre de l'Intérieur : « À l'origine de cette démarche punitive se cache Bruno Retailleau, figure haineuse et agitée. Par sa rhétorique incendiaire, il orchestre une politique d'humiliation visant directement les Algériens. »

« Des employés d'un des aéroports parisiens, qui refusent ce genre de comportements humiliants, ont confié que ces actes sont signés par le haineux Retailleau », cingle le quotidien conservateur Echourouk, qui qualifie le ministre de « néofasciste ».

 En Algérie, médias et personnalités dénoncent une campagne française d'« algérophobie » « On ne peut pas croire à autre chose qu'à une forme de punition collective décidée par un homme de pouvoir pour répondre à une “humiliation” qu'il a lui-même ressentie lorsqu'il s'est frotté à l'Algérie », écrit le quotidien L'Expression, poursuivant : « Parce que ce ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, est confronté à son incapacité d'agir contre l'État algérien, il dirige sa haine contre les ressortissants de ce pays. »

L'affaire n'en reste pas là : hier mardi, l'ambassadeur de France, Stéphane Romatet, est convoqué (pour la deuxième fois) par le secrétaire d'État auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la communauté nationale à l'étranger, Sofiane Chaib.

« À la suite de la confirmation de la véracité de ces informations, M. Chaib a convoqué l'ambassadeur de France en Algérie, pour lui signifier la ferme protestation du gouvernement algérien face à de tels agissements totalement inadmissibles », lit-on dans le communiqué des AE.

Colère à Alger

Dénonçant « toute atteinte, de quelque manière que ce soit, à la dignité de ses citoyens, ou de les instrumentaliser à des fins de pression, de provocation ou de tentative d'intimidation à l'encontre de leur pays », le secrétaire d'État « a demandé à l'ambassadeur d'informer son gouvernement de la nécessité de prendre toutes les mesures indispensables, afin qu'il soit mis fin, sans délai, à ces agissements et pratiques inacceptables qui déshonorent le gouvernement français ».

L'emploi du terme « déshonorent » semble être un rappel du même terme utilisé par Emmanuel Macron lors de la conférence des ambassadeurs le 6 janvier, déclarant que l'Algérie se « déshonore » en ne libérant pas l'écrivain Boualem Sansal.

Des sources officielles françaises démentent tous agissements ciblés ou humiliants à l'encontre des voyageurs algériens dans les deux aéroports parisiens, évoquant plutôt un dysfonctionnement « isolé » au sein de la PAF.

Les dessous de l'arrestation d'« influenceurs » algériens en FranceCet épisode renseigne sur la fragilité de la reconstruction du bilatéral. « D'un côté, le Quai d'Orsay, à travers le “good cop” [Jean-Noël] Barrot, tente de jeter les bases d'un renouement entre Alger et Paris, de l'autre, le “bad cop” Retailleau n'arrête pas de jeter de l'huile sur le feu », résume un sherpa du bilatéral, découragé par « les sorties incessantes du ministre de l'Intérieur ». « Les agissements de M. Retailleau ne font qu'aggraver les tensions entre les deux pays, souligne le quotidien Echourouk. Une politique contraire à celle de l'Élysée et du ministre des Affaires étrangères [français]. »

Le même média rappelle que « la porte-parole du gouvernement français, Sophie Primas, avait déclaré que le dossier des relations avec l'Algérie n'était géré que par la présidence française et le ministère des Affaires étrangères ». « Malgré cela, Retailleau continue sur sa lancée, indifférent aux répercussions de ses actions sur les intérêts français en Algérie », appuie Echourouk.

« Ambitions politiciennes »

À Découvrir Le Kangourou du jour Répondre Sur France Info, Michel Bisac, le président de la Chambre de commerce algéro-française, en avait appelé à la « responsabilité des politiques » : « Arrêtons l'hystérie. Chacun y va de sa petite déclaration pour savoir comment on va lutter contre l'Algérie. On est dans l'électoralisme le plus basique. » « Se voyant champion de la droite, Retailleau profite de son poste et de la crise pour pousser le curseur au maximum avec l'Algérie, sur l'immigration, etc., analyse un éditorialiste algérois. Ses ambitions politiciennes font des dégâts considérables dans la relation Alger-Paris, auprès des Franco-Algériens, des entrepreneurs à cheval entre les deux pays… ».

Tebboune à propos de sa visite en France : « Je n'irai pas à Canossa ! » « Durant un moment, dans cette crise, et malgré la campagne média hyperviolente, nous avons tenté de séparer le discours de l'extrême droite [partis droitiers et d'extrême droite, certains médias et quelques personnalités politico-médiatiques] du discours de l'État français en tant que partenaire du bilatéral, affirme un haut cadre de l'État algérien. Mais depuis, l'adoubement implicite, indirect de Macron des agissements et des paroles de M. Retailleau nous pousse à expliciter une situation plus problématique : le discours et les postures algérophobes, racistes et même “intégristes” font dorénavant partie du dispositif gouvernemental, étatique, français. Nous lançons des avertissements sur cette situation via nos médias et nos responsables : nous répétons que “tout” l'État français, “toute” la société française, ne sont pas dans cet état d'esprit hostile. J'espère que cela sera entendu. »

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On a mis le temps depuis1962 à cause de nos bavards bienpensant donneurs de leçons depuis + de 60 ans car les jeunes Français comme moi ou d'autres y sont allés pendant cette guerre et même après ou on les y a envoyés et d'autres qui y sont morts pour rien à cause de ce conflit inutile !?

Là et actuellement dans le passé notre politique étrangère est désespérante de nullité si bien que plus personne n'écoute la FRANCE pour cela et le reste car nous sommes mal gouvernées et mal protégés par nos dirigeants depuis que cette V EME REPUBLIQUE existe car nous votons mal et ne sachant plus choisir ce qui est bien pour notre pays et ce n'est pas notre petit MACRON parvenu qui peut changer cela on n'avait qu'à pas le réélire comme des idiots !?

Jdeclef 29/01/2024 16h54


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