En fait dans notre pays on n’arrive pas à prendre
à bras le corp ces problèmes toujours là qui s’ajoutent car nous sommes mal gouvernés
et mal protégés il serait temps de de se réveiller nous Français lambda !?
INTERVIEW EXCLUSIVE. Trois attentats déjoués en
2022, contre neuf en 2024… Le procureur national antiterroriste Olivier
Christen souligne que tous les critères d’évaluation de la menace d’attentats
islamistes sont en hausse.
Par Sandra
Buisson
Publié le 30/01/2025 à 12h00
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Pour la première fois depuis près d'une
décennie, le
terrorisme n'a tué personne en France l'an dernier. Mais cela ne veut pas
dire que la menace islamiste recule, explique au Point le procureur
national antiterroriste Olivier Christen, à la tête du Pnat – le Parquet
national antiterroriste, créé en 2019 – depuis le 22 avril 2024. Des mouvements
implantés à l'étranger cherchent activement des relais pour frapper en France.
Le Point : Quel est le bilan
du Parquet national antiterroriste (Pnat) en 2024 ?
Olivier Christen : D'abord la préparation
des JO, notamment l'articulation de notre dispositif avec nos partenaires
européens et les parquets des villes accueillant des épreuves, nous a permis de
déjouer
trois attentats liés aux Jeux. Et 1 000 visites domiciliaires ont
été autorisées après analyse du Pnat.
Plus de la moitié des attentats terroristes
islamistes commis dans l’UE de 2021 à 2023 l’ont été en France.
Alors que deux attentats ont été commis en 2024
(dans la Sarthe et à La
Grande-Motte), c'est la première année depuis 2015 que nous n'avons eu à
déplorer aucun mort dû au terrorisme. Pour autant, tous les critères
d'évaluation de la menace djihadiste sont à la hausse à l'échelle européenne.
Plus de la moitié des attentats terroristes islamistes commis dans l'Union de
2021 à 2023 l'ont été en France, où le nombre des procédures ouvertes sur ce
sujet a bondi de 70 % au cours des deux dernières années. Nous sommes, en
outre, passés de trois attentats déjoués en 2022 à neuf
en 2024.
Retailleau
évoque la menace terroriste et lance une nouvelle offensive contre le voile
Comment évolue le visage de cette menace ?
Il y a un rajeunissement certain, qui s'observe
aussi au niveau européen. En France, un cinquième des individus mis en
examen en 2024 pour des faits de terrorisme étaient mineurs, soit
19 jeunes, majoritairement âgés de 16 à 18 ans, dont la moitié
environ ont été incarcérés. Ils étaient 15 en 2023, alors que, précédemment,
c'était de l'ordre de 2 ou 3 par an. Quand les mis en examen sont
majeurs, ils sont souvent très jeunes, âgés de 18 à 21 ans. Leurs
profils sont divers sur le plan socio-économique ou familial. Ce sont des
individus qui ont souvent commencé par être fascinés par l'ultraviolence. Pour
certains, les algorithmes les amènent ensuite vers des publications diffusant
de la propagande qui vont favoriser l'adhésion aux thèses des organisations terroristes
et le passage à l'acte.
En France, un cinquième des individus mis
en examen en 2024 pour fait de terrorisme étaient mineurs.
Quels types d'attentats peuvent survenir ?
Vu la configuration des organisations
terroristes aujourd'hui, la projection de commandos sur notre territoire comme cela s'est produit en 2015 n'apparaît pas comme
la menace la plus probable, même si elle n'est pas impossible. Nous sommes plus
forts grâce au renforcement du renseignement et du dispositif judiciaire et à
leur coordination. Il ne faut cependant pas baisser la garde. L'État islamique
et Al-Qaïda conservent un calendrier qui cible nos territoires. Cela se
matérialise de deux manières : la menace commandée et la menace inspirée,
qui sont les plus prégnantes.
Quelles sont leurs particularités ?
La menace commandée émane de l'État
islamique au Levant, au Khorassan (EI-K) – c'est-à-dire en
Afghanistan –, mais aussi d'Al-Qaïda, notamment en Afrique sahélienne. Des
terroristes déclenchent à partir de ces zones l'action d'un individu qui est
déjà sur notre territoire, qui a pu ne jamais le quitter, mais qui est en contact
plus ou moins actif avec ces organisations-là. Nous portons une attention plus
spécifique à certaines personnes radicalisées de la communauté ciscaucasienne
(Tchétchènes, Ingouches), russophones, souvent de la deuxième génération en
France, qui peuvent être davantage ciblées par les organisations djihadistes
pour les faire passer à l'acte. Les auteurs de l'attentat d'Arras et de celui
contre Samuel
Paty étaient proches de cette typologie-là. La menace inspirée, c'est celle
qui vient d'individus n'ayant aucun contact direct avec les membres d'une
organisation terroriste basés à l'étranger, mais qui se nourrissent de la
propagande diffusée en masse et dans plusieurs langues grâce à l'intelligence
artificielle. Dans sa forme et son mode de diffusion, cet endoctrinement
s'adresse à un public très jeune et extrêmement perméable à la situation
internationale, particulièrement depuis l'attaque du 7 Octobre en Israël.
L’État islamique et Al-Qaïda conservent un
calendrier qui cible nos territoires.
C'est dans ce contexte qu'a eu lieu en 2024
l'attentat contre la synagogue de La Grande-Motte…
Effectivement. Les djihadistes ont toujours eu
une approche antisémite de leurs actions. Sur les comptes des réseaux
sociaux des individus interpellés depuis fin 2023, nous constatons la
multiplication des propos antisémites violents.
Tensions. Al-Hol, le 27 janvier. Le camp
de réfugiés du Nord-Est syrien est devenu un centre de rétention pour les
familles de djihadistes. © Adrien Vautier / Le Pictorium
La
chute de Bachar el-Assad en Syrie a-t-elle modifié la menace terroriste qui
pèse sur la France ?
S'il est trop tôt pour savoir quel en sera
l'impact, nous avons toutefois trois points de vigilance : Daech peut-il
tirer avantage de la situation ? Comment vont se positionner les 40 à
60 Français qui étaient dans la poche d'Idlib [au nord-ouest de la
Syrie, NDLR], sachant qu'ils étaient plutôt en rupture avec le HTC [groupe
rebelle islamiste qui y a pris le pouvoir, NDLR] ? Enfin, nous
avons 66 femmes retenues et 65 hommes détenus par les Kurdes dans le
Nord-Est syrien, ainsi que 130 enfants. Tous nos ressortissants sur zone,
même présumés morts, sont visés par des enquêtes judiciaires suivies par mon
parquet. S'ils reviennent, nous avons les capacités juridiques de les
appréhender.
L'une des menaces vient d’individus qui se
nourrissent de la propagande diffusée en masse et dans plusieurs langues sur
les réseaux sociaux. Cet endoctrinement s’adresse à un public très jeune.
Quel impact la situation en Syrie
a-t-elle eu sur votre autre domaine de compétence, les crimes de guerre et
crimes contre l'humanité ?
Nous avions des procédures ouvertes à la fois
contre le régime syrien et contre des membres des factions djihadistes
impliqués dans
la guerre civile à partir de 2012. L'évolution en Syrie nous conduit à
réappréhender les enquêtes ouvertes contre le régime déchu. Une réunion a lieu
cette semaine, à notre initiative, à Eurojust [l'Agence de l'UE pour la
coopération judiciaire en matière pénale, NDLR] pour coordonner les
investigations engagées en Europe. Les 44 procédures sur la zone
irako-syrienne représentent 27 % des procédures suivies par le pôle
« crimes contre l'humanité ». Et 24 portent sur le régime ou sur
ses affiliés.
Dix
ans après les attentats, que reste-t-il de l'esprit Charlie ?
Le Pnat assure le suivi centralisé de la prise
en charge des mineurs de retour de la zone irako-syrienne. Comment vivent-ils
aujourd'hui en France ?
Ils sont 342 enfants – 52 % sont
des garçons et 48 % des filles. 96 % d'entre eux ont séjourné
en zone irako-syrienne, les autres étaient en Afghanistan, au Yémen ou en
Libye ; la moitié sont nés là-bas, et certains n'ont pas de famille
ici ; 163 ont été rapatriés par l'État et les autres sont revenus
avec leurs parents. Ces enfants ont été victimes
du choix de leurs parents et mis en danger, physique et/ou psychologique.
Les 313 encore mineurs (5 % d'entre
eux ont plus de 16 ans) sont suivis judiciairement dans
56 départements par un juge des enfants, et font l'objet d'une prise en
charge pluridisciplinaire coordonnée par la Protection judiciaire de la
jeunesse (PJJ), en lien avec l'Aide sociale à l'enfance (ASE). 29 enfants
sont devenus majeurs. Certains ont adhéré au dispositif de protection jeune
majeur, permettant la poursuite du suivi judiciaire par la PJJ ou l'ASE.
Une infime minorité (une dizaine sur 344) fait
l'objet d'un suivi plus particulier pour avoir tenu des propos et/ou eu des
attitudes qui peuvent paraître potentiellement inquiétants – mais qui
restent toutefois ceux d'enfants.
Parmi les 424 individus actuellement
condamnés pour terrorisme, 236 sont en détention et 188 en milieu
ouvert. Ils sont environ 60 à sortir chaque année.
Quelle menace représentent les condamnés pour
terrorisme qui sortent de prison après avoir purgé leur peine ?
C'est
une préoccupation constante. Ils sont actuellement 424 condamnés pour
terrorisme sous main de justice : 236 en détention et 188 en
milieu ouvert. Ils sont environ 60 à
sortir chaque année. Chaque sortie est préparée plusieurs années en amont
par une évaluation très fine effectuée par le renseignement pénitentiaire et
par une coordination systématique avec la DGSI garantissant une articulation
optimisée entre les dispositifs judiciaires et administratifs de suivi.
LFI, la grande peur des Juifs
de France
Vous avez recensé quatre procédures
pour terrorisme d'État. De quoi s'agit-il ?
C'est une menace qui semble renaître et se
caractérise par l'utilisation, par des États ou des services étrangers,
d'intermédiaires issus, notamment, de la criminalité organisée. Ils leur font
commettre des actions contre des opposants ou des communautés contre lesquelles
ils sont en lutte. Je pense en cela à la
communauté juive en Europe, qui est ciblée en particulier par l'Iran. Nous
ne sommes pas le seul pays concerné, l'Espagne, la Belgique ou l'Allemagne y
sont aussi confrontées. Les actions commanditées peuvent être extrêmement
violentes, allant d'atteintes aux biens jusqu'à des assassinats.
Le terrorisme d’État semble renaître. Des pays
ou des services étrangers utilisent pour cela des intermédiaires.
Est-ce que l'arrestation en juin du
Russo-Ukrainien qui s'est blessé en préparant des explosifs près de Roissy
en fait partie ?
Les services de lutte antiterroriste observent
depuis un certain temps des faits d'ingérence
des services russes en France. Nous serions ici dans un cas de
terrorisme par intimidation, utilisé pour faire pression sur les autorités.
Comment se présente l'année 2025 pour vos
équipes ?
À Découvrir Le Kangourou du jour Répondre Nous sommes
52, dont 30 magistrats, pour assurer, côté parquet, l'ensemble de la
chaîne pénale, de la judiciarisation du renseignement jusqu'à l'exécution des
peines et l'intervention dans les procès d'assises. Cette année encore, un ou
deux magistrats du Pnat siégeront chaque jour en cour d'assises en matière
terroriste, charge à laquelle s'ajoutent les procès pour crimes internationaux.
Il en sera ainsi jusqu'en 2027.
Pourquoi
LFI a intérêt à faire abroger le délit d'apologie du terrorisme
L'année 2025 nous permettra
également de développer les partenariats. Après la création d'un Comité de
juridiction antiterroriste (Cojat) au sein du tribunal judiciaire de Paris,
nous poursuivrons la coopération avec les parquets territoriaux qui traitent
les faits d'apologie
ou de provocation à un acte de terrorisme et continuerons les échanges avec
Tracfin (service de renseignement financier) quant à la détection du
financement du terrorisme. Enfin nous renforcerons nos relations avec les
associations de victimes du terrorisme ou d'aide à ces victimes et nous
exercerons les compétences du parquet civil devant le juge des victimes du
terrorisme.
Il faut arrêter de se voiler la face en se noyant dans des discours fleuves de bien-pensants de tous bords donneurs de leçons hypocrites !?
De nos dirigeants au pouvoir et leurs
gouvernements avec des politiciens frileux ou incompétents de tous bords qui ne
pensent qu’à eux et à leur avenir sans compter des armées de fonctionnaires dans
nos administrations usines à gaz filandreuses car on ne sait plus sévir ou
punir quand il le faut par un laisser-aller qui fait grandir l’insécurité quotidienne
partout en France pas seulement dans les grandes métropoles car on parle des narcotrafics
divers mais cela ne date d’aujourd’hui mais passe au système très organisé presque
industrialisé ou professionnalisé ?!
Alors en plus tout le monde a été choqué par
les propos étonnants de la part du 1er BAYROU qui s’est fait piéger
par sa pensée qui l’a dépassé avec sa submersion qui ciblait l’immigration qui
touche la France et toute l’Europe dite unie mais il n’y a pas que çà dans la l’insécurité
ou la délinquance qui sévît ce serait trop facile car tout va mal d’ailleurs déjà
avec notre justice inadaptée avec ces codes pénaux obsolète d’ailleurs l’ancien
ministre DUPOND MORETTI fait du théâtre maintenant (lol) à défaut d’avoir été
un ministre inutile comme d’autres avant lui ?!
En France on considère à tort que « tout
le monde est beau et gentil » çà c’est une erreur fatale car les humains
en haut de l’échelle des espèces sont dangereux et il y a toujours un ministre
pour démolir ce qui a été décider par la justice qui est déjà inopérante et inefficace
en FRANCE sur bien des problèmes on en a des exemples récents alors on se
gausse de la part de nos autorités mais souvent chaque ministre annule ce qui a
été a fait avant lui et en plus on claironne qu’il n’y a plus terrorisme style
2001/2015 mais l’insécurité quotidienne ou coup par coup isolée est toujours là
et en France on ne sait pas la gérer et surtout on ne sait plus sévir fermement
que ce soit pour les mineurs ou adultes d’ailleurs ?!
Jdeclef 30/01/2024 17h22
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