dimanche 12 janvier 2025

Ils ne peuvent pas se mêler de leurs affaires comme tous pays les libres c’est tout ce qu’on leur demande car même si on a commis l’erreur de faire cette guerre coloniale car inutile dite d’indépendance comme l’appelle l’ALGERIE on en a payé cher l’addition depuis1954/ 1962 !?

 

Algérie : l’arme de la diaspora

LETTRE DU MAGHREB. Alger tente de miser sur le patriotisme de ses ressortissants en France, binationaux ou pas, pour effrayer ses opposants. Pas gagné.

Par Benoît Delmas

Publié le 12/01/2025 à 11h00

La diaspora algérienne, notamment en France, est mise à contribution pour soutenir le mouvement du hirak, en 2019, réclamant le départ de l'ex-président Abdelaziz Bouteflika. © Fateh Guidoum / PPAgency/SIPA

Depuis des décennies, le pouvoir algérien entrevoit « la main de l'étranger » derrière chaque incident politique ou diplomatique. L'argument est pratique, imparable, entretient le mythe d'une nation en danger, jalousée par des puissances externes dont, au premier rang, la France suivie de près par le Maroc et Israël. Que la guerre d'indépendance se soit achevée dans l'encre des accords d'Évian il y a soixante ans n'y change rien, la « relation » est plombée. « Main de l'étranger », le crincrin est connu, le refrain usé. Cette fois-ci, « la main de l'étranger » est algérienne : celle du marionnettiste que l'on devine derrière les quatre influenceurs cueillis en France par la police pour des propos haineux. Ces artisans de la haine ordinaire illustrent la volonté d'Alger d'utiliser sa diaspora comme une arme.

La cible des influenceurs : les opposants

Qu’un quatuor d’influenceurs, roitelets sur TikTok & Co avec quelques centaines de milliers d’abonnés, tente de propager un incendie patriotique, cela relève de la bricole. Mais il ne faut jamais sous-estimer le zèle des zélotes du pouvoir, ils sont prêts à devancer des ordres qui n’arriveront jamais. Il y a peu, un influenceur, Onitrazek, se dépeignait comme « un soldat de l’extérieur, un soldat dormant »… En clair : un Algérien vivant en France qui attendrait l’ordre pour prendre d’assaut son pays hôte. Ces Segpa du chaos développent une posture guerrière qui échauffe les enragés des réseaux sociaux, bravaches derrière leurs écrans, guère plus.

L'expulsion ratée de l'influenceur algérien « Doualemn », déjà de retour en France

La première diaspora algérienne se situe en France. Largement. Depuis 2001 et une Marseillaise sifflée au Stade de France, on est coutumier de cette fierté algérienne dans les virages des enceintes sportives. Les « 1,2,3 viva l'Algérie » sont passés dans le langage courant. De là à imaginer une diaspora aux ordres du pouvoir algérien, il y a un fossé. Il ne faut jamais oublier que le régime algérien est minoritaire en son pays. Les élections présidentielles sont verrouillées en amont afin que le candidat du système soit élu puis réélu avec des chiffres qui donneraient le tournis à n'importe quel despote du Sud global. Les quatre mandats Bouteflika puis les deux mandats d'Abdelmadjid Tebboune ont couronné l'abstention : ce dernier obtenait 84,3 % des voix au premier tour avec une abstention de 53,90 % et 15,72 % de bulletins nuls et blancs. Malgré son échec, le hirak a traumatisé le pouvoir qui a vacillé certains vendredis de 2019 où l'on dénombrait jusqu'à neuf millions de manifestants dans les rues du pays. Depuis, l'armée a mis au pas la société, emprisonnant à tout bout de champ. Et il est hors de question qu'un nouvel hirak démarre de l'étranger.

Les dessous de l'arrestation d'« influenceurs » algériens en France

C'est pourquoi la principale cible des « influenceurs » n'est pas la France, mais les Algériens considérés comme des « traîtres », car hostiles au régime. Depuis le Goncourt attribué le 6 novembre à Kamel Daoud puis l'arrestation de Boualem Sansal à l'aéroport d'Alger, le 16 novembre, toute voix critique venant de France est vouée aux gémonies par les médias et le régime. Alger craint qu'un embryon de printemps arabe renaisse de ces contestations.

En utilisant les réseaux sociaux, une camarilla d'influenceurs aux mobiles plus ou moins vertébrés, Alger aura tenté de galvaniser le souverainisme de ses concitoyens. Et part du principe que la cause unira son opinion publique derrière elle. Pari risqué. La fébrilité du pouvoir algérien est réelle. L'arrestation de Boualem Sansal, intervenue dans une opacité certaine à l'aéroport d'Alger, a déclenché une série de réactions. Le président Macron, estimant que « l'Algérie se déshonore » avec l'incarcération de Sansal, a énoncé volontairement le mot qui blesse, celui de « déshonneur ». Comme s'il tournait le dos.

 FOG : « L'immigration, Mayotte et la nouvelle guerre d'Algérie »

La diaspora envisagée comme un levier

Depuis plusieurs années, Alger courtise la jeunesse franco-algérienne avec des campagnes « j'aime mon pays » (bladi en VO.) afin qu'elle contribue au développement du pays, vienne y fonder des entreprises, participe aux élections (moins de 10 % lors des derniers scrutins). En lançant une violente campagne contre les binationaux, Alger risque de brûler ses vaisseaux. Si l'emprisonnement de Sansal, 75 ans, n'a pas suscité de réprobation en Algérie, si les propos d'Emmanuel Macron* ont fait mine de choquer Alger, la réalité est beaucoup plus complexe. À ceux qui crayonnent à gros traits une nouvelle guerre d'Algérie, le régime pourra dire à sa population, regardez comment certains médias français parlent de nous, ils se croient sous la colonisation. Pendant ce temps, la droite de la droite française expliquera à ses militants, regardez comment les Algériens se comportent chez nous, c'est intolérable…

À Découvrir Le Kangourou du jour Répondre Alger caresse ce vieux dessein de contrôler la diaspora afin d'en faire un levier d'influence, voire une arme. Dans le cas présent, la diaspora dans son immense majorité n'a pas moufté.

*« L'Algérie que nous aimons tant et avec laquelle nous partageons tant d'enfants et tant d'histoires entre dans une histoire qui la déshonore, à empêcher un homme gravement malade de se soigner. Ce n'est pas à la hauteur de ce qu'elle est. »

Car en plus nous subissons une immigration importante de certains de leurs ressortissants qui ne supportent pas leurs gouvernements totalitaires !?

Donc il faut vraiment tourner la page de ce MAGREBH ALGERIE TUNISIE ET MAROC car ce sont des boulets onéreux que l’on traine ainsi que nos restes de colonies Africaines ex AOF/AEF !?

Et comme malheureusement nous avons un président trop jeune pour avoir connu cette guerre d’ALGERIE et les autres de nos ex colonies : Nouvelle Calédonie qui va mal et Mayotte etc…  Car n’y comprenant rien comme d’habitude car lui ne servant à rien on est vraiment mal loti (d’ailleurs c’est un défaut inhérent aussi à ses prédécesseurs !?)

Car la France en déliquescence économique grave n’a pas besoin de cela en ce moment (ni avant d’ailleurs) mais nos gouvernements et dirigeants de tous bords sont incurables et si on demandait vraiment l’avis des Français on peut supposer que la réponse serait positive pour enfin tourner la page définitive de cette situation post coloniale et considérer enfin ces pays comme d’autres normaux  du monde entier !?

Mais hélas on est mal gouverné pour ce sujet-là et bien d’autres il faudrait que les Français prennent enfin la main de leur destin c’est impératif et il y a du travail politique intérieur et extérieur !?

Pour l’instant hélas on subit des bienpensants donneurs de leçons hypocrites bien français chez nos gouvernants désespérants !?

Jdeclef 12/01/2024 16h49

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