Élection en Biélorussie se
déroule dans une terreur totale »
Un septième mandat pour le président Alexandre
Loukachenko, au pouvoir depuis plus de trente ans, fait peu de doute après
l’écrasement de l’opposition.
Si les « biélo russe » en avaient peur
ils l’auraient arrêté !?
Par Marika Chichiva (à Moscou)
Publié le 24/01/2025 à 10h29, mis à jour le
26/01/2025 à 08h30
« Pas à la place de Loukachenko, mais avec
le président » : tel est le slogan fièrement affiché par Sergei
Syrankov, premier secrétaire du comité central du Parti communiste de la
Biélorussie, qui brigue officiellement la présidence. Son programme électoral
propose de « restaurer les monuments de Joseph Staline » et d'engager
une lutte étatique contre les « manifestations de débauche et de
sodomie ».
Syrankov est le candidat de l'élection
présidentielle qui cache le moins son statut de faire-valoir. Il est l'un des
premiers à avoir déposé une signature en faveur de la reconduction d'Alexandre
Loukachenko, au pouvoir depuis 1994, lors de la présidentielle du dimanche
26 janvier en Biélorussie. Deux autres candidats participeront à la
mascarade du septième mandat d'Alexandre Loukachenko : le président
du Parti républicain du travail et de la justice, Alexandre Khizhnyak, et
l'entrepreneuse Anna Kanopatskaïa.
Franak Viachorka, conseiller principal de la
figure de l'opposition Svetlana Tikhanovskaïa, a qualifié ces prétendus
candidats de « fan-club de Loukachenko ». Tikhanovskaïa, qui
considère qu'elle a gagné la précédente présidentielle en 2020 et a
dû s'exiler depuis, appelle les électeurs à cocher la case « contre
tous » sur leur bulletin, ce qui équivaut à un vote blanc.
« La
Biélorussie n'a plus de souveraineté stratégique »
Il y a cinq ans, des
centaines de milliers de Biélorusses étaient descendus dans les rues de Minsk
en découvrant que le nombre de bulletins pour Tikhanovskaïa, photos à l'appui,
démentait les 80 % que Loukachenko clamait frauduleusement avoir obtenus.
Les autorités biélorusses se sont trouvées
depuis dans la situation la plus dangereuse qu'elles aient connue depuis
30 ans, avec une opposition démocratique reconnue à l'étranger et un
isolement économique et politique vis-à-vis de l'Occident. La guerre en
Ukraine, qui a mis en lumière depuis 2022 la dépendance croissante de
Minsk vis-à-vis de Moscou, a encore renforcé le
retranchement du pouvoir.
Une mise en scène grotesque
Les autorités biélorusses ont tout fait cette
fois-ci pour éviter une répétition du scénario de 2020. Les rideaux des
isoloirs ont été supprimés dans les bureaux de vote, les électeurs se sont vus
interdire de photographier leur bulletin et aucun
observateur de l'Organisation de la sécurité et de la coopération en Europe
(OSCE) n'a été autorisé.
« L'élection, qui était initialement
prévue en mai, a été avancée en janvier, pour que le peuple soit
préoccupé par la nouvelle année et la prise de fonction de Donald Trump,
et l'élection en Biélorussie tombe dans l'oubli », considère Masha, membre
du mouvement Croix anarchiste noire de Biélorussie.
Denis, qui a dû fuir le pays en
octobre 2020, avec sa femme et ses enfants, après qu'il a été arrêté et
battu dans sa ville, Hondra, juge que « le
26 janvier 2025 s'apparente davantage à un spectacle ».
« Il n'y a pas de campagne, pas de meeting, pas de débat, observe-t-il.
Tous les “acteurs” du scrutin glorifient à l'unisson le dictateur et le
remercient pour le fait que le soleil se lève et que l'herbe est verte au
printemps. »
On estime qu'entre 400 000 et
500 000 Biélorusses ont quitté leur pays après la vague de protestation de
l'été 2020, sur une population totale d'environ 9 millions de personnes.
Selon les nouvelles lois adoptées en 2022, les personnes qui ont quitté le pays
ne sont plus autorisées à voter dans les ambassades. Les exilés risquent
généralement la prison à leur retour en Biélorussie.
Un climat de terreur
« À ce jour, la Biélorussie est dans le
peloton de tête en nombre de prisonniers politiques par habitant, explique
Alina Kharysava, politologue et membre du bureau de Svetlana Tikhanovskaïa.
Après les élections volées de 2020, le pays n'a plus de médias libres ni
de dirigeants de l'opposition. Le terrain a été déblayé à 100 %, alors
qu'avant 2020, il était possible d'occuper une position alternative dans le
pays. »
Quelque 1 300 à 1 400 détenus
politiques croupissent
dans les prisons biélorusses, selon l'ONG de défense des droits humains Viasna. Selon son
décompte portant sur l'année 2024, une moyenne de 7 personnes sont
condamnées chaque jour pour des motifs politiques. En décembre 2024, à
l'annonce de la convocation de l'élection, sept journalistes qui travaillaient
pour un média indépendant ont été arrêtés et accusés de « soutenir des
activités extrémistes ».
« Le régime a tenté d'éradiquer toute
dissidence dans le pays, souligne la politologue Alina Kharysava. Il a accru la
répression à une échelle incroyable, avec des détentions de personnes
littéralement “au cas où”, juste pour s'assurer qu'elles ne feraient rien après
les prétendues élections », souligne l'experte. « La stratégie du
régime ne vise pas à inciter les gens à voter pour Loukachenko, mais à
dépolitiser la population afin de créer des conditions dans lesquelles, quels
que soient le taux de participation et le pourcentage de votes pour le
président, les gens se tairont, par peur. »
Un simulacre d'élection
À Découvrir
Dans une résolution adoptée mercredi
22 janvier, le Parlement européen a dénoncé le « simulacre »
d'élection présidentielle en Biélorussie et a appelé l'UE et ses États membres
à refuser de reconnaître la réélection de Loukachenko. Pour Alina Kharysava,
« la Russie, la Corée du Nord et d'autres amis de Loukachenko
reconnaîtront les résultats, mais pas les pays démocratiques. Une inauguration
en grande pompe aura lieu et les mécaniques du pouvoir se remettront alors en
marche ».
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Le résultat de tout cela c’est le présent à
cause souvent d’un orgueil mal placé de ses pays dit civilisés se croyant les
plus forts et hélas la petite France mais pas seulement car on a oublié et pas
tenu compte de la mentalité RUSSE et ex SOVIETIQUE et son grand pays hérité de
leur tsarisme ancestral avec surtout l’Europe dite unie mais aussi les USA notre
allié l’erreur de ne pas avoir stoppé à temps ce criminel car s’en est un
POUTINE car c’était possible ?!
Mais c’est trop tard car bien sur notre petit président
inutile bon chic bon genre donneur de leçons a été vite dépassé par les taches
de gouvernance ou de protection de la France et de son peuple qui l’a hélas élu
et réélu jusqu’en 2027 !?
Etant donné semble-t-il que les Français lambda
sont incapables de se prendre en charge ainsi que leur destin car cela se vérifie
depuis + de 66 ans que cette V eme république usée obsolète existe je sais de
quoi je parle car comme d’autres citoyens âgés de ma génération je les ai tous
connus ces dirigeants et politiciens de tous bords mais hélas ils préfèrent
bavarder pour ne rien dire d’utile et profiter de leurs avantages !?
Alors tant pis pour tous les FRANÇAIS car c’est
de leur faute qui peuvent voter et choisir mais ne le font pas correctement !?
J.Declef 26/01/2024 11h40
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