Comment ces influenceurs pro-Alger mettent
le feu aux réseaux sociaux
Zazou Youssef, Imad Tintin, Doualemn… Souvent
sous les radars de la justice, ces influenceurs d’origine algérienne, en relais
zélés du régime algérien, œuvrent pour déstabiliser la France.
Par Bartolomé
Simon et Erwan Seznec
Publié le 21/01/2025 à 10h00
Zazou Youssef, Imad Tintin, Doualemn, Laksas06… Derrière ces pseudonymes
enfantins, de vrais discours de haine. Ces « influenceurs »
interpellés début janvier sont les relais zélés d'un pouvoir algérien aux
abois. À bout de souffle, avec une économie en berne et un taux de chômage
écrasant chez les jeunes, le régime des généraux tente de mobiliser grâce au
sentiment antifrançais.
Le point du soir
Tous les soirs à partir de 18h
Recevez l’information analysée et décryptée par
la rédaction du Point.
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations
et notre politique de confidentialité.
Pour cela, il rêve de séduire la diaspora
algérienne, 5 millions de citoyens ou résidents français qui auraient un
lien de parenté avec l'Algérie. Dès 2021, l'ex-ambassadeur algérien Mohamed
Antar Daoud y voyait un « levier de commande non seulement dans la
politique algérienne, mais (aussi) au niveau de la politique française ».
« Il
n'y a plus de doute sur les intentions algériennes vis-à-vis de la
France »
Seul hic : la diaspora, loin d'être
uniforme, se sent peu concernée par les enjeux de pouvoir à Alger. Seuls
3 à 4 % d'Algériens auraient voté
en France à la présidentielle algérienne de 2024. Aucune vedette
franco-algérienne (Isabelle Adjani, Zidane, Kad Merad…) ne s'est jamais
mobilisée pour Alger. Et, lors du Hirak,
mouvement pour les droits civiques de 2019, les Algériens de France ont
surtout manifesté contre le régime…
Afin de changer cela, ses dirigeants semblent
s'inspirer des méthodes qui ont permis au président
turc Erdogan d'assurer le contrôle des communautés hors de ses
frontières, grâce à des réseaux de provocateurs. Ainsi, les relais du régime
algérien agitent le chiffon rouge de l'« extrême droite » qui
menacerait les Franco-Algériens et missionnent sur les réseaux sociaux des
influenceurs favorables au régime. Trouver des tiktokeurs virulents n'est pas
bien difficile. « Ce n'est pas une armée de l'ombre, note une
observatrice à Alger, mais le résultat d'un pseudo-patriotisme sur la
défensive. »
Kamel
Daoud : « Le prix de la peur »
« Doualemn ». Expulsé vers l’Algérie,
mais refoulé par le régime algérien, l’influenceur a été placé en centre
de rétention en France.
Imad Tintin. Jugé pour « provocation
directe à un acte de terrorisme ». Ici, le 6 janvier, au palais de
justice de Grenoble.
« Zazou Youssef ». Écroué le
3 janvier. A appelé au viol et au meurtre des opposants au régime algérien
sur TikTok.
Sofia Benlemmane. Va être jugée en mars pour
« provocation à la haine et menaces de mort ». Ci-contre, au Stade de
France, lors du match France-Algérie du 6 octobre 2001.© Thomas
Jean-Paul/ABACA
« Laksas06 ». Objet d’une enquête. A
déclaré, sur TikTok, être prêt « à mourir en martyr ».
Des « moudjahidines 2.0 luttant contre le
« harkisme 2.0 »
Les personnalités sur qui Alger peut compter
pour ce lobbying intense sont des figures de troisième rang, tel Mehdi Ghezzar.
Ce touche-à-tout (immobilier, automobile, luxe…), repéré pour sa gouaille par
la radio RMC, acquiert un rond de serviette aux Grandes Gueules en
2021. Une notoriété sur laquelle il s'appuie pour revendiquer une influence sur
la diaspora algérienne. Mais, à trop vouloir donner de gages de fidélité, il
finit par se brûler les ailes. RMC le débarque à l'été 2024 après des propos
insultants sur les Marocains tenus à la télé algérienne. « Ces
intermédiaires font preuve d'excès de zèle en faveur du régime »,
estime Abdou Semmar, journaliste algérien d'opposition.
Ghezzar n'a pas abdiqué. Fin novembre 2024, il
réunit dans un restaurant parisien une dizaine d'influenceurs franco-algériens.
Parmi eux, Jhon Rachid (1,3 million d'abonnés sur YouTube), Coachlarage
(65 000 sur TikTok) ou Ilyesse Benyoub (80 000 sur
Instagram). La rencontre est filmée. Ghezzar les exhorte à « promouvoir
l'Algérie », drapeau au mur.
Comment
les réseaux du régime algérien déstabilisent la France
Ghezzar a qualifié ces influenceurs de « moudjahidines
2.0 » luttant contre le « harkisme 2.0 ». « Vous
êtes des ambassadeurs de l'Algérie », les flatte-t-il ce jour-là, se
déclarant « libre et indépendant ».Indépendant,
vraiment ? À l'été 2024, l'entrepreneur – qui n'a pas répondu aux
questions du Point – dirigeait la campagne d'Abdelmajid
Tebboune en France, avec l'aide de sa femme, la journaliste Hana Ghezzar
Bouakkaz. C'est elle qui a reçu en juillet 2024 Rima
Hassan à Alger, « Mecque des révolutionnaires et de la liberté »,
selon la députée LFI…
« Hirak ». Paris, 3 mars 2019.
Les Algériens de la capitale manifestent contre la candidature de Bouteflika,
au pouvoir depuis 1999. © Apaydin Alain/ABACA
Un chroniqueur sur CNews, une ex-sénatrice PS,
une élue LFI…
Dans un style similaire, Karim
Zéribi, chroniqueur sur CNews, cherche lui aussi à « rassembler les
Algériens de France ». En vain. Alors que
le régime emprisonnait Boualem Sansal, l'entrepreneur franco-algérien a
accusé l'écrivain d'être « islamophobe ». Ex-conseiller de
Jean-Pierre Chevènement, devenu macroniste puis élu eurodéputé EELV, condamné
en appel en 2021 à trois ans de prison avec sursis et cinq ans d'inéligibilité
pour abus de biens sociaux, Zéribi a lancé début 2024 un Conseil mondial de la
diaspora algérienne, intitulé pompeux pour une influence confidentielle. Un
organe « en aucun cas financé par les autorités françaises ou
algériennes », assure Zéribi. « Me définir comme un relais du
pouvoir algérien est totalement ridicule et diffamatoire », se
défend-il, pointant une « extrême droite française hystérique sur cette
affaire ». Dans son réseau apparaît la maire
adjointe de Marseille Samia Ghali. L'ex-sénatrice PS a facilité la location
de la salle du meeting phocéen d'Abdelmajid Tebboune fin août 2024. Elle
assume : « Oui, je soutiens Tebboune, l'Algérie n'est pas une
dictature. Et ce n'est pas illégal ! » En Île-de-France, ce
dernier s'appuyait sur une élue LFI du Blanc-Mesnil, Karima Khatim, présidente
de l'association Amitié franco-algérienne.
Crise
avec l'Algérie : comment Paris s'est retrouvé dans le « cercle de
feu »
« Ambassadeur ». Ex-chroniqueur
des Grandes Gueules, l’entrepreneur d’origine algérienne Mehdi
Ghezzar a profité de sa tribune pour asseoir son influence sur la diaspora
algérienne. Il a depuis été licencié par RMC. © Domine Jerome/ABACA
Ressentiment anti-français et discours
victimaires
À Découvrir Le Kangourou du jour Répondre Dans un style
plus rugueux, Alger peut compter sur Sofia
Benlemmane. Cette simple « supportrice » de l'équipe de
foot d'Algérie vilipende la France et le Maroc dans des lives décousus
et injurieux. Suivie par plus de 300 000 tiktokeurs, elle sera jugée
en mars pour provocation à commettre un crime ou un délit, menaces de mort et
injure publique. Elle avait proféré des insultes sur Internet : « Je
t'enc…, sale pédé, sale athée, nique ta mère toi et ta France… »
Benlemmane avait déjà fait parler d'elle en 2001 : à 19 ans, elle
avait investi, brandissant un drapeau algérien, la pelouse du Stade de France,
lors d'un match de football France-Algérie.
« Quand vous êtes la première force
migratoire dans un pays étranger, vous avez une influence certaine,
assurait Mehdi Ghezzar au média algérien TSA en 2024. La diaspora
algérienne, depuis trois ans, s'organise. » En fait, la manœuvre du
régime algérien semble limpide : souder la diaspora derrière lui via un
nationalisme mâtiné d'un
ressentiment anti-français et de discours victimaires.
Relations comme avec d’autres pays étrangers
avec ces dirigeants qui se sont succèdes depuis 62 ans presque autant que notre
Veme république et qui défilent encore chez nous pour se plaindre car forcement
nos dirigeants depuis se sont dégonflés comme des baudruches crevées mais
surtout nous gouvernent mal et ne nous protègent pas et acceptent leurs migrants
qui ne supportent pas leurs régimes totalitaires depuis leur 1ergouvernement
d’independence sous BOUMEDIENNE et ont subi après en plus une révolution islamique : La
“décennie noire” (1992-2002) qui est l’un des épisodes les plus sanglants de
l’histoire de l’Algérie. Cette guerre civile qui a vu s'affronter l'armée et
les islamistes et fait entre 100 000 et 200 000 victimes, a laissé de profonds
traumatismes, tant à l'échelle individuelle que collective.
Donc ce pays vindicatif n’est plus fréquentable
nous détestent et nous rend responsable de ces malheurs qui leur appartienne et
sont un boulet dont il faut se délester absolument car on trop attendu là il
faut tourner vraiment la page de ce MAGREBH on a plus le choix et il faut que
nos dirigeants actuels apprennent enfin à mieux diriger notre politique ex
coloniale ou étrangère et en plus nous coutent cher indirectement !?
Le temps de nos empires coloniaux Africains et nord-africain
est terminé et il faut que nos dirigeants fassent leur travail (çà les changera
au lieu de bavarder pour ne rien dire d’utile) en tournant ces pages
historiques pour le bien de tous SVP !?
(INUTILE AUX MEDIAS CONNUS QUE JE NE CITERAIS
PAS DE CENSURER CE COMMENTAIRE QUI DE TOUTE FACON PASSERA SUR LE NET CAR C’EST
LA VERITE INUTILE DE LA CACHER MERCI !?)
Jdeclef 21/01/20224 16h49
+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire