Michel
Richard – Quand Macron se met à trahir Macron
CHRONIQUE. Sur
un sujet sécuritaire, le président renie sa singularité et bafoue sa parole. Le
mauvais prix d’un mauvais calcul électoral.
Pour
autant qu'on le sache, mais à croire ce qu'il dit vouloir être, le macronisme
est une approche des réalités ouverte, sans œillères, ni tabou, ni déni. Un
regard débarrassé de tout préjugé d'où découlent des solutions pragmatiques,
éventuellement novatrices.
À cette aune, Emmanuel Macron vient de bafouer le macronisme de
spectaculaire façon. Ce qu'il dit dans Le Figaro du 19 avril de sa politique
contre la drogue est à l'exact opposé de ce qu'il préconise comme mode de
gouvernement.
Le président ne nie certes pas que la France a un grave
problème : « La France est devenue un pays de consommation. »
Mais il en tire une drôle de leçon : « Il faut briser ce tabou,
lancer un grand débat national sur la consommation de drogue et ses effets
délétères. » On ne savait pas que le 1er rang européen de
la France dans la consommation de drogue était un tabou ayant besoin d'un débat
national pour être levé, ni on ignorait que la drogue avait des effets
délétères.
Résultats accablants
Ce qui mériterait un grand débat national, en revanche, c'est
comment lutter contre la drogue et ses trafiquants de manière efficace, c'est
s'interroger sur les résultats de la politique de prohibition menée en France
depuis 1970 avec les résultats accablants que le président reconnaît.
Or, ce débat-là, Macron lui ferme la porte au nez. Il ne jure que
par la répression, la traque policière, le harcèlement des trafiquants et des
dealers, la poursuite, autrement dit la politique qui a obstinément
échoué.
Il ne veut rien entendre d'autre. Ni le travail de parlementaires
de tous bords, LR
inclus, qui n'excluent pas la légalisation du cannabis ni les prises de
position d'un nombre croissant d'élus, de policiers, de médecins qui ne se
résignent pas aux dégâts économiques, sécuritaires et sanitaires que perpétue
une prohibition impuissante.
Pire, tous ceux-là, le président les expédie d'une même
chiquenaude désinvolte : « À l'inverse de ceux qui prônent la
dépénalisation, je pense que les stups ont besoin d'un coup de frein, pas d'un
coup de publicité. » En effet, mais pas non plus d'un coup de com
présidentielle, aurait-on envie d'ajouter. Et il poursuit : « Dire
que le haschisch est innocent est plus qu'un mensonge. » Mais qui dit
cela ? Faire passer les partisans de la légalisation pour les meilleurs
amis de la drogue et les zélateurs de ses bienfaits, ce n'est pas honnête
quand, au contraire, par réalisme et non par plaisir, ils ne souhaitent ainsi
qu'assécher le trafic, amplifier la prévention auprès de publics jeunes et
contrôler la qualité des produits alors que le marché est inondé de substances
frelatées et toxiques.
Gaspard Koenig sur la route
du cannabis
Objectif faussement ambitieux
Comme ses prédécesseurs et comme tous les ministres de
l'Intérieur, Emmanuel Macron joue de rodomontades dans cette lutte pour
éradiquer « par tous les moyens » les trafics. À preuve, sa
comptabilité apparemment implacable : « Sur les 4 000 points de
deal répertoriés récemment, plus de 1 000 opérations coup de poing ont été
réalisées ces dernières semaines. Et, chaque jour, nous fermons un point de
deal », se vante-t-il. Diable ! Et il faudrait croire que ça
marche ? Que ce qui n'a jamais marché se met à marcher sur injonction
présidentielle et coup de sifflet policier, qu'aucun point de deal fermé un
jour n'ouvrira le lendemain ou quelques mètres plus loin quand la police
aura le dos tourné ? Qu'un petit commerce à 50 000 euros par
jour de recette comme il en existe baissera, sans résistance, le rideau ?
Sans parler de l'objectif faussement ambitieux fixé par le
président : car, s'il y a 4 000 points de deal, et à raison d'une
fermeture par jour, il faudra attendre près de 11 ans avant que le dernier
ne soit fermé. Les trafiquants ont le temps de voir venir, y compris les
successeurs de Macron.
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Et
il a raison, car malgré son quinquennat déplorable, il s'enferre dans ses
certitudes quitte à changer d'attitude, si cela devenait nécessaire d’ci 2022 !
Ce
n'est un petit bonhomme politicien se prenant pour un monarque sans couronne à
qui on a donné trop de pouvoir !
Défaut
inhérent à nos présidents passés surtout ceux des derniers quinquennats !
Mais
le pire étant que c’est les français eux-mêmes qui les élisent et doivent subirent
leurs incompétences et égos démesurés !
Le
reste étant du verbiage de mauvaises politiques politiciennes basiques et nos
partis médiocres qui vont avec que l’on traine depuis plus de trente ans !
Et
les français qui n’arrivent pas à changer cela depuis des décennies, car
incurables ce qui fait le bonheur de notre classe politique de tous bords !
Ce
qui souligne la faiblesse des français lambda gogo qui avalent tout et ne peuvent
rien changer malgré leurs protestations qui s’évaporent, car ce sont des
assistés incapables de se prendre en charge ou le dernier qui a parlé plus fort
que les autres fait ce qu’il veut, (on n’est pas en démocrature) mais en ersatz
de fausse démocratie qui ne sert qu’à nos dirigeants aux pouvoir) !
Car
les français ne préfèrent qu’une seule chose « le chacun pour soi » (d’ailleurs
la pandémie inégalitaire à souligné indirectement ce défaut avec par exemple la
vaccination ?)
Alors
Mr MACRON fait sa propagande électorale en toute logique, il n’a rien à perdre avec
ces français, si facile à manœuvrer, malgré ses erreurs que l’on ne compte plus
en fait en France, il suffit d’être élu, c’est ça, le plus dur, après tout va
bien pendant 5 ans, voir plus les français (enfin ceux qui votent si mal,
n’ont que ce qu’ils méritent) il ne faut pas venir râler après....
Jdeclef
26/04/2021 13h29
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